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Les Chants de Maldoror – Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont

Les Chants de MaldororGenre :  poésie, prose, fantastique, épopée, littérature française
Auteur : Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont
Année : 1869
Nombre de pages : 171

Résumé : Difficile de résumer les Chants de Maldoror. Il s’agit d’une suite de paysages et de scènes. Le fil conducteur de tout ça est le personnage de Maldoror, un être mauvais et malfaisant, qui se moque et se rit de tout. C’est une œuvre complètement barrée. La première phrase du livre nous met tout de suite dans le bain et sert de bon « Parental Advisory/Explicit Content« :
« Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison; car, à moins qu’il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. »

Ce que j’ai aimé : Ça ne correspond à rien de ce que j’avais lu auparavant. Je trouve dommage qu’aucun de mes profs de français ne me l’ait mis entre les mains, parce que je pense que c’est à cette époque qu’on peut vraiment le plus savourer cette oeuvre. C’est un livre qui résume bien et est fait pour parler à la révolte adolescente : il est fait pour les ados, ou les goths notoires.
Ce que je n’ai pas aimé : Je suis un peu trop âgée pour m’être complètement laissée emporter par le voyage vertigineux de Lautréamont, ou bien il ma manque un peu de LSD.

Note : 4,5/5

DianaCagothe
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Destination vide – Programme Conscience 1 – Frank Herbert

destinationvideTitre Original : Destination : Void 
Genre :
  roman, science-fiction
, littérature américaine
Auteur : Frank Herbert
Année :  1966
Nombre de pages : 294

Résumé : C’est l’histoire d’un groupe de scientifiques / ingénieurs qui sont en route vers le système de Tau Ceti dans un vaisseau spatial avec 3000 clones qui pioncent et qu’ils sont censés réveiller une fois arrivés à destination. Jusque la c’est plutôt bateau, l’ami Frank ne nous sert pas le scénar du siècle. Sauf que – ben oui quand même il y’a un truc – cette expédition est une vaste supercherie, à Tau Ceti, y’a aucune planète habitable, les pannes à l’intérieur du vaisseau sont déjà programmées depuis le départ. Ils vont donc, pour pouvoir remettre le bousin en route créer une conscience artificielle qui va manager les ordinateurs de bord. Mais pourquoi tant de haine ? Parce que le patron sur terre s’est mis en tête que ça ne peut être que dans des conditions aussi désastreuses qu’ils peuvent créer un truc aussi énorme.
Tout au long du bouquin, au travers de nos joyeux drilles, l’auteur philosophe sur la notion de conscience sur fond de science fiction. Tout y passe, la religion, la mort, la frustration, bref c’est très psychanalytique.
La mise en scène est très bonne au début, le vaisseau est très bien foutu on s’y croirait mais le huis clos n’en termine pas et on se lasse assez vite d’être dans la même cabine de pilotage sans aucune action. Les 294 pages auraient pu tenir en 150 pages et on ne se serait pas ennuyé. À réserver donc à un public amateur d’essais sur la psychanalyse plutôt qu’à des amateurs de science fiction ou ça tire dans tous les coins et ou on visite pleins de planètes.
Ce que j’ai aimé : la mise en scène, l’idée de base du bouquin
Ce que je n’ai pas aimé : trop long

Note : 2/5 

Tristan

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La Tache – Philip Roth

La tacheTitre Original : The human stain
Genre :
 
roman, littérature américaine
Auteur : Philip Roth
Année :  2000
Nombre de pages : 480

Résumé : L’histoire se passe en Nouvelle Angleterre. Le narrateur, Nathan Zuckermann, nous raconte l’histoire de son voisin Coleman Silk, ancien professeur et doyen de l’Université voisine. Peu après le début du roman on apprend que Coleman a été contraint de prendre sa retraite après une accusation menée contre lui par des étudiants pour propos racistes. L’histoire absolument incroyable de Coleman se déroule petit à petit, racontée par Nathan, d’un œil extérieur. On avance petit à petit vers le dénouement et la découverte du secret de Coleman… Une bombe atomique!!!

Ce que j’ai aimé :Philip Roth, pressenti chaque année pour le prix Nobel de Littérature, est un monument de la littérature américaine! Ce livre m’a occupé l’esprit pendant des semaines, et j’y pense encore très souvent. J’ai aimé la façon dont l’histoire est racontée, par un narrateur. On apprend les détails de l’histoire petit à petit, mais on ne connait jamais TOUS les détails. Tout comme le narrateur, on fait connaissance avec Coleman petit à petit, sans jamais vraiment l’atteindre… Le secret, révélé vers la fin du livre, m’a littéralement cloué sur place… Livre époustouflant! Détail marquant: la façon dont P. Roth décrit certains désagréments de la vieillesse… La pure réalité de la vie…
Ce que je n’ai pas aimé : Rien vraiment… Allez juste quelques mots pour râler un peu… J’ai d’abord essayé de le lire en VO… Pas réussi. Pas facile à aborder vu le niveau de langue. Bon je ne peux en vouloir à Roth d’être un excellent écrivain dans sa propre langue… Sinon il a apparemment pris sa retraite définitive, snif… Cela dit, vu le nombre de romans qu’il a écrit… et vu que j’en ai lu que trois, j’ai encore quelques années de lecture de Roth devant moi!

Note : 5/5

DrTomate
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Rêves Infinis – Joe Haldeman

Rêves InfinisTitre Original : Infinite Dreams
Genre :
 
nouvelles, science-fiction, littérature américaine
Auteur : Joe Haldeman
Année :  1979
Nombre de pages : 155

Résumé : Il s’agit d’un recueil de neuf nouvelles qui vont de la hard science au fantastique; mais toujours un peu mêlé de science-fiction.

  • Contrepoint : Deux hommes naissent au même moment à des endroits différents. Leur vie sera jalonnée de moments parallèles.
  • La révolution Mazel-Tovienne : Comment un juif martien réussit à mettre à mal un consortium international avec quelques feuilles et un caillou.
  • Habeas Mens : Après être revenu mutilé de la guerre, son couple ayant éclaté, doit vendre ses talents pour survivre.
  • La Guéguerre du 2e classe Jacob : Pendant une guerre, une compagnie de soldats a à sa tête le sergent Meldon. Il semble increvable et est le seul a toujours mettre de l’humour dans les situations difficiles.
  • L’Espace d’une Vie : Le Dr. Thorne Harrisson, à la fin de sa vie, fait enfermer son corps dans une capsule et se fait propulser dans l’espace.
  • Le Juré : Un médiocre petit artiste fonctionnaire se fait convoquer pour devenir Juré, c’est-à-dire que son cerveau servira, ainsi que neuf autres à gérer une ville dans les moindres détails.
  • Estivation : Une colonie humaine doit apprendre à survivre, tous les 83 ans, à un cataclysme provoqué par leurs deux soleils, qui ravage la planète entière.
  • Armaja Das : Une vieille gitane jette un sort à un gadjo qui aura des répercussions sur toute la planète.
  • Tricentenaire : On finit par trouver une planète qui serait habitée par des êtres intelligents. Des scientifiques décident de s’y rendre coûte que coûte. Cette nouvelle a reçu le prix Hugo.

Ce que j’ai aimé : Tout d’abord, la diversité de ce recueil. Ensuite, le fait que l’auteur nous préface chaque nouvelle en la resituant dans son contexte d’écriture, ses recherches et ses inspirations. Les trois dernières nouvelles m’ont vraiment plu, par le côté apo-post-apo vraiment original. La première, même si un peu téléphonée, était aussi distrayante, mais moi, j’aime bien les histoires parallèles.

Ce que je n’ai pas aimé : Les nouvelles concernant la guerre ou le retour de la guerre. L’auteur s’est vraiment bien débrouillé, mais c’est un sujet qui ne m’intéresse pas.

Note : 4/5DianaCagothe

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Les vacances d'un serial killer – Mémé Cornemuse 1 – Nadine Monfils

Les vacances d'un serial killerGenre :  roman, polar, humour, littérature belge
Auteur : Nadine Monfils
Année :  2011
Nombre de pages : 251

Résumé : Fonske, propriétaire d’une fabrique de boulettes sauce lapin, est sur le départ pour des vacances en famille. Sa femme, Josette, la coquette, ne rêve que de strass et de paillettes. Leurs enfants, Steven (en hommage à Seagal) et Lourdes (en hommage à Madonna) sont en pleine adolescence et font preuve d’un entrain, pfiou, déroutant! Mémé, la mère de Josette, est également de la partie, elle embarque dans la caravane accrochée au bijou d’Alfonse (sa bagnole, of course). Sauf que sur la route des vacances, un motard va piquer le sac que Josette avait sur ses genoux avec tout l’argent des vacances. Il va être retrouvé mort par les deux ados dans la station service suivante. Entre-temps, personne n’aura vu que la caravane s’est décrochée. Mémé, qui ne tient pas à rester sur le carreau, décide de braquer un petit couple et de les prendre en otage. La suite du roman raconte l’éclatement de la famille, ainsi que leurs aventures respectives.
Ce que j’ai aimé : La couverture, de Sargologo, avec une jolie petite caravane bien vintage, qui me rappelle bien des souvenirs.
Ce que je n’ai pas aimé : Déjà, faire un chapitre par page et demie (et en recommencer un nouveau sur une nouvelle feuille), écrire gros, pour un si petit livre, je trouve que c’est du gâchis de papier et bon, ça pourrait faire baisser le tarif! Tu me diras, quand je vois le prix de l’epub, j’ai juste envie de chialer pour les futurs acheteurs.
En ce qui concerne l’histoire, je pense que l’auteure s’est posée devant son apéro, s’est demandée qu’est-ce qu’elle pouvait pondre pour que son éditeur arrête de la faire chier. J’imagine qu’elle a commencé à mater le replay pour trouver l’inspiration. Et puis là, elle a dû tomber sur une redif de « Confessions Intimes » et ça a du faire tilt, telle une boule de flipper qui roule, dans sa tête. Vu qu’apparemment, son style, c’est le polar, elle nous a remixé « Confessions intimes » avec Tarantino. Sauf que la mayonnaise a raté. Elle y a mis un oeuf un peu avarié. Bah oui, les persos de « Confessions Intimes » ont un côté attachant, même si on aime à se moquer d’eux. Là, Nadine, elle ne fait rien pour qu’on s’y attache (ou même qu’on les déteste, peu importe). Ses personnages sont tellement stéréotypés qu’ils en viennent à être désincarnés.
En plus, l’histoire n’a ni queue ni tête. Nadine accumule les actions et les rebondissements « à la con », histoire de combler le vide intersidéral de son oeuvre. N’est pas Tarantino qui veut…
De toute façon, ça partait mal entre ce livre et moi, vous savez pourquoi? L’éditeur nous a collé, en début de livre, toute une page de citations de gens célèbres qui nous disent le plus grand bien de l’auteure. Et vas-y, que ça se pourliche les babines! Mais moi, je trouve ça bizarre, cette auto-promo, surtout que, c’est bon, on a acheté le livre, la pub, il n’y en a plus besoin. Ça me fait penser aux DVD que tu achètes plein pot et sur lequel on te colle un message « Pirater, c’est mââââl » (que tu ne peux pas zapper en plus), à tous ces mecs qui adorent se vanter de leur instrument de musique et qui ne font que dans la fausse note. Mais oui, c’est donc ça, l’auteur résume très bien son oeuvre comme elle le fait des relations sexuelles entre Fonske et Josette, c’est « du quick love sans ketchup ni fromage« . T’as tout dit, Nadine!
Spéciale dédicace à Plumpy Cool, qui m’a prêté ce livre (et je suis navrée de cet échec critique!)
Note : 1/5

DianaCagothe

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Pour le Meilleur et pour l'Empire – James Hawes

Pour le Meilleur et pour l'EmpireTitre Original : Speak for England
Genre :
 
roman, littérature anglaise, humour
Auteur : James Hawes
Année :  2007
Nombre de pages : 403

Résumé : C’est l’histoire d’un prof d’anglais, Marley, un peu (beaucoup) looser qui, pour offrir un meilleur futur, à son fils participe à un jeu de téléréalité dont le but est d’être le dernier survivant dans la jungle. Marley va vivre des trucs pas sympas dans la jungle et finit par être recueilli par une tribu de « bons anglais » alors qu’il est à l’article de la mort. Cette tribu est constituée des survivants et descendants de jeunes anglais victimes d’un accident d’avion lors de la Guerre Froide. Ils ont survécu toutes ces années avec la conviction que l’Empire britannique et ses règles étaient la panacée. S’ensuit un choc des générations et des convictions, un retour au pays loin des illusions de la jungle.

Ce que j’ai aimé : A posteriori, ce livre est plutôt intéressant concernant l’histoire de l’empire britannique. J’ai bien aimé aussi la question sous-jacente qui est de savoir qui, finalement, est le sauvage dans l’histoire. C’est toujours sympa de voir les méandres de la pensée humaine.

Ce que je n’ai pas aimé : En revanche, je n’ai pas aimé le style de l’auteur: il m’aura fallu plus d’un an pour le lire tellement j’avais du mal à accrocher! Je n’ai pas aimé du tout les scènes un peu dégueux de bestioles dans la jungle (ça c’est mon côté bébètophobe). Surtout, je n’ai pas aimé la publicité mensongère de ma libraire, à qui j’avais demandé un livre léger et drôle… c’est sans aucun doute pour ça que j’ai eu tant de mal à le lire!

Note : 2/5Cél

 
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Dôme – Stephen King

dôme stephen kingTitre Original : Under the dome
Genre :
 
roman, horreur, littérature américaine
Auteur : Stephen King
Année :  2011
Nombre de pages : 630 + 565

Résumé : Une petite ville du Maine (pour changer) se retrouve coincée sous un dôme invisible et indestructible. C’est tout juste si un peu d’air passe à travers.C’est gravement la merde d’autant que l’armée n’arrive même pas à détruire ce dôme.
Dale Barbara – Barbie – ancien de l’armée, aidé de Julia, la journaliste, va tenter de sauver la ville de la folie de Big Jim Rennie, le maire omniprésent de Chester’s Mill. En effet, Big Jim, pour asseoir sa domination par la peur, crée une police constituée de ses proches. Certains habitants vont entrer en résistance et découvrent peu à peu les manigances de Big Jim.
Il va surtout leur falloir apprendre à vivre dans une ville sous cloche comme des fourmis enfermées dans un bocal.
Ce que j’ai aimé : l’instinct de survie des protagonistes et la folie que peut entrainer l’enfermement
Ce que je n’ai pas aimé : trop de personnages – comme toujours dans les gros romans de S.K. – et une fin bâclée.

Note : 4/5Kwaite
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Last Exit To Brooklyn – Hubert Selby Jr.

Last Exit To BrooklynGenre :  roman, littérature américaine
Auteur : Hubert Selby Jr.
Année :  1964
Nombre de pages : 303

Résumé : Ce n’est pas une histoire à proprement parler, mais un recueil de scénettes rassemblées : si le lien ne semble pas évident de prime abord (les personnages changent et le point de vue du narrateur est mouvant), on perçoit ensuite le fil conducteur : une observation chirurgicale de toutes les faces que peut compter la Violence.
Assez rapidement, l’enchaînement de phrases syncopées et d’un vocabulaire argotique d’une très grande justesse permettent de percevoir, au delà des histoires d’apparence banale, une vraie analyse psychologique de ce qui compose les pulsions des individus.
Tour à tour enthousiasmant et dérangeant, simple dans sa forme mais complexe à comprendre, ce premier roman d’Hubert Selby demande une vraie attention et s’adresse plus particulièrement à un public ouvert à une littérature crue  et sophistiquée.
Plusieurs mois après l’avoir refermé, il m’arrive encore d’y réfléchir et de repenser , en faisant tout autre chose, que « le marin est surement mort ? ».

Ce que j’ai aimé : Ce livre est en bonne place dans ma bibliothèque idéale : à la fois délicat et fort, il fait partie des livres qu’on ne peut pas oublier. En outre, son énorme succès critique lors de sa sortie en font un référentiel pour les amateurs de littérature anglo-saxonne contemporaine.
Ce que je n’ai pas aimé : Très emballé par le livre, j’ai ensuite continué d’explorer la bibliographie de l’auteur : ce ne fut, pour moi, que déceptions sur déceptions. Visiblement, son arrêt de l’héroïne à la fin des années 1960 a grandement détérioré ses qualités d’observation et de narration : même le très connu « Retour à Brooklyn » (adaptation à succès…) n’est pour moi qu’une enfilade de clichés bien loin de la pertinence de « Last Exit…. ».
Note : 4,5/5TheSeb
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Cette nuit-là – Linwood Barclay

Cette nuit-làTitre Original : No time for goodbye
Genre :
 
thriller, roman, littérature américaine
Auteur : Linwood Barclay
Année :  2011
Nombre de pages : 475

Résumé : Âgée de 14 ans, Cynthia est en pleine rébellion contre l’autorité en générale et, contre celle de ses parents en particulier… Un matin, après une nuit agitée et alcoolisée, elle se réveille et découvre que la maison est vide… Toute sa famille a disparu…
25 ans plus tard, Cynthia est mariée et mère (surprotectrice) d’une petite fille. Si elle a construit sa vie en dépit du drame vécu un quart de siècle plus tôt, on apprend que le mystère reste entier et que Cynthia ignore toujours ce qui s’est passé « cette nuit-là »…

Ce que j’ai aimé : L’intrigue est bien menée. Une fois le livre en main, il est difficile de le reposer. On a envie de comprendre ce qui est arrivé. Il n’y a pas de « grands effets », mais, l’auteur sait quand même distiller une ambiance angoissante en jouant avec nos peurs. Notamment, la peur de l’abandon. Il y a aussi quelques scène assez jouissives (comme celle où Cynthia jette la « voyante » dehors). Et, contrairement à beaucoup de bouquins lus ces derniers mois, on ne devine pas le dénouement dès les 50 premières pages !!!
Ce que je n’ai pas aimé : Ce n’est pas un roman de gare, mais, pas de la grande littérature non plus. Et, surtout, pour moi qui ai un goût très prononcé pour les thrillers très noirs et glauques qui laissent comme une impression de malaise (il doit y avoir une sociopathe qui sommeille en moi), l’intrigue reste très « soft ». C’est un peu dommage car le postulat de départ était intéressant.

Note : 3,5/5ClaireM.
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Les 120 journées de Sodome – D.A.F. de Sade

Genre :  roman, classique, littérature érotique, littérature française
Auteur : D.A.F. de Sade
Année :  1785
Nombre de pages : 448

Résumé : Sade a écrit ce roman sur des feuillets pendant son enfermement à la Bastille, qu’il a ensuite assemblé en un gros rouleau. Autant dire que Sade était au paroxysme de son délire. Ce rouleau inachevé a été sauvé pendant que le navire coulait puis caché, puis ressorti par un obscur psy allemand au début du XXe siècle, inventeur du terme « sadisme ».
4 libertins complètement psychopathes décident de faire une méga orgie. Au préalable, il faut dire qu’ils ont chacun épousé la fille de l’autre. Ils décident de partir s’enfermer dans un château inaccessible de la Forêt Noire avec les 42 victimes d’un kidnapping géant organisé au préalable. Ils partent avec 4 vieilles maquerelles qui raconteront chacune pendant un mois 5 histoires par jour de vieux dégueulasses. Entre temps, les libertins vont s’en donner à cœur joie d’imiter les histoires racontées par les vieilles.
Sade a eu le temps de développer les histoires d’une des vieilles maquerelles pendant 339 pages, surtout orientées vers la scatologie. Je vais vous en livrer ici une histoire parmi les 150:
« La passion de ce vieux libertin consistait à baiser d’abord prodigieusement la bouche de la fille. Il avalait le plus qu’il pouvait de sa salive, ensuite il lui baisait les fesses un quart d’heure, faisait péter, et enfin demandait la grosse affaire. Dès qu’on avait fini, il gardait l’étron dans sa bouche et, faisant pencher la fille sur lui, qui l’embrassait d’une main et le branlait de l’autre, pendant qu’il goûtait le plaisir de cette masturbation en chatouillant le trou merdeux, il fallait que la demoiselle vînt manger l’étron qu’elle venait de lui déposer dans la bouche. »
Le récit de Sade s’arrête proprement ici, ensuite, nous avons le plan des histoires racontées par les autres vieilles sous forme de liste. C’est là que ça devient vraiment horrible. parce qu’on a bel et bien un listing de viols, incestes, tortures et diverses nécrophilies.

C’est maintenant, ami lecteur, qu’il faut disposer ton cœur et ton esprit au récit le plus impur qui ait jamais été fait depuis que le monde existe, de pareil livre ne se rencontrant ni chez les anciens, ni chez les modernes.

Ce que j’ai aimé : La couverture très explicite proposée par 10/18 et qui ne manque pas d’humour. Aussi difficile qu’il ait été pour moi de l’achever, je suis fière : fière que ce livre soit publié par un grand éditeur, fière que ce livre soit en vente libre chez un libraire, et je n’ai eu à craindre aucune répression. Cette épreuve m’a fait réaliser que quoique nous disions, nous sommes bien dans un pays libre!

Si tu veux me soutenir, je te file un lien affilié pour acheter le bouquin. C’est un lien affilié Amazon (saymaljesaismaissitasmieuxjeprends), tu peux t’en servir pour aussi acheter autre chose.

Ce que je n’ai pas aimé : Pendant la 400aine de pages qu’il va vous rester à découvrir, vous allez successivement hésiter à :
– fermer définitivement le livre et ne plus jamais le rouvrir,
– vomir,
– commencer par la fin voir si ça se calme un peu,
– lire au hasard pour voir si les histoires changent un peu,
– rêver, penser toute la journée à du caca.
Ce livre est vraiment nauséabond et tient incontestablement une place d’honneur dans ma trashothèque. Il relègue Despentes & co au rang de piètres apprenties.