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Psychologie pathologique – Abrégés Masson – Jean Bergeret

Psychologie PathologiqueTitre Original : Psychologie pathologique – Abrégés Masson
Genre :
 
 Abrégés de médecine
Auteur : Jean Bergeret
Année :  2012 (11ème édition, refondue et augmentée)
Nombre de pages : 368 pages

Résumé :  Cet ouvrage,  le véritable couteau Suisse du psy (chologue-chiatre-chanalyste) est LE livre indispensable : c’est purement et simplement « la psycho pour les nulles » ! Tout est expliqué du début, simplement mais toujours avec une rigueur indiscutable (c’est la base incontestée des diplômes universitaires). Bergeret met à la disposition du lecteur les connaissances théoriques et une approche très clinique (c’est à dire concrète et objective) sur ce qui distingue ou relie les différentes organisations pathologiques ou non. 
Ce que j’ai aimé : Est ce qu’il suffit de maîtriser le « Bergeret » pour devenir psy ? Évidemment non… Par contre, c’est le manuel indispensable à toutes les personnes intéressées, de près ou de loin par la psychologie : si vous n’achetez qu’un livre, ce sera celui-là. Au même titre que le Vidal, le Manuel Merck, le Garnier Delamare et le Dalloz….
Ce que je n’ai pas aimé : Certes, c’est la psychologie « pour les nulles » par son abord progressif (le B-A-BA)… mais sa lecture nécessite tout de même de l’attention, de la concentration et pas mal de réflexion… Le niveau est universitaire, il convient donc de ne pas le lire à la plage avec des enfants qui hurlent et une piña colada sous peine de ne rien comprendre.

Note : 5/5
TheSeb

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Voyage au bout de la nuit – Louis-Ferninand Céline

Voyage au bout de la nuitGenre :  roman, drame, classique, littérature française
Auteur : Louis-Ferninand Céline
Année :  1932
Nombre de pages : 505

Résumé : Drôle de choix chez mon libraire : entre ceux qui ont entendu parlé de ce roman au Lycée (et donc « ça doit être chiant! ») ou ceux qui jugent de la personnalité un peu rêche de l’auteur, mon a priori n’était pas très favorable. Heureusement, une amie de bon conseil me l’a formellement indiqué.
Comme son titre l’indique, le roman est un récit de voyage .Ferdinand Bardamu vous entraine dans un parcours initiatique… entre l’Afrique, l’Amérique et la vieille Europe, mais surtout sociale (de la misère au luxe) et au final, en réalité, un voyage à travers la vie. Dans ce roman, toutes les caractéristiques du roman picaresque sont présentes : on explore avec le héros les bas-fonds, la misère et le luxe teintés d’une certaine vision pessimiste du monde.
Par contre, le livre est au-delà de ce que l’on peut attendre. Le style est moderne et percutant : pour ceux qui ont suivi mes fiches de lecture, on est proche d’un Hubert Selby Junior…. avec 30 ans d’avance ! Quant à l’ambiance générale, le cynisme rode. L’humour est teinté d’une sorte de fatalité. On écrase parfois un rire amer…
– Je vous en prie, venez vite Docteur ! Elle est tombée au bas des escaliers et s’est fracturée un os de la tête… « tout va bien ! », que je me suis dit en moi-même en entendant cette belle histoire. J’étais fixé. J’ai filé tout droit vers la gare : ouf ! je l’ai eu mon train de sept heure quinze. On ne s’est pas fait d’adieu.


Ce que j’ai aimé : Le réalisme prenant et le style si particulier font vraiment de ce livre un incontournable. Tout à la fois « grand classique » et empreint d’une modernité très actuelle. J’étais loin de me douter qu’un auteur aussi universitaire que L.F. Céline pouvait donner autant de frisson et de paires de gifles. A conseiller à ceux qui aiment la littérature contemporaine bien plus qu’à ceux qui recherche un roman classique à la Balzac.
Ce que je n’ai pas aimé : Il faut le dire, même si j’ai bien vendu l’article, le roman s’adresse quand même à un niveau de lecture « confirmé » voir « expert ». C’est assez touffu, parfois un peu erratique, choquant… et souvent très sombre.

Note : 4,5/5
TheSeb
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Courir avec des ciseaux – Augusten Burroughs

Courir avec des ciseauxTitre Original : Running with scissors
Genre :
 
roman, biographie, littérature américaine
Auteur : Augusten Burroughs
Année :  2006
Nombre de pages : 317

Résumé : Présenté comme une autobiographie de petit garçon, ce livre est en fait l’observation a posteriori de ce qu’a été l’enfance d’Augusten Burroughs.
Même si l’auteur oscille entre la biographie et le roman, les autres œuvres de l’auteur (et sa « vraie » vie) indiquent que la ressemblance avec la vérité est loin d’être fortuite 🙂
On peut le dire : le livre est drôle. Parfois à hurler de rire même. Mais derrière le monde psychédélique (psychotique ?) et les situations cocasses, on trouve vite une vraie problématique et des questions pas toujours faciles. L’écriture est enlevée et l’auteur fait preuve d’un cynisme tout à fait succulent.

Ce que j’ai aimé : encore un livre qui mérite une belle place dans la collection des romans contemporains. Léger, facile à lire, hilarant mais tout de même suffisamment profond pour laisser un petit arrière gout amer : sweet and sour…..
Ce que je n’ai pas aimé : on sent parfois que le trait est grossi pour ajouter de l’incroyable à l’invraisemblable, du coup, on se demande quel est la part de la biographie… et les questionnements posés par certains passages (la pédophilie notamment) en sont un peu décrédibilisés.

Note : 4/5
TheSeb
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Last Exit To Brooklyn – Hubert Selby Jr.

Last Exit To BrooklynGenre :  roman, littérature américaine
Auteur : Hubert Selby Jr.
Année :  1964
Nombre de pages : 303

Résumé : Ce n’est pas une histoire à proprement parler, mais un recueil de scénettes rassemblées : si le lien ne semble pas évident de prime abord (les personnages changent et le point de vue du narrateur est mouvant), on perçoit ensuite le fil conducteur : une observation chirurgicale de toutes les faces que peut compter la Violence.
Assez rapidement, l’enchaînement de phrases syncopées et d’un vocabulaire argotique d’une très grande justesse permettent de percevoir, au delà des histoires d’apparence banale, une vraie analyse psychologique de ce qui compose les pulsions des individus.
Tour à tour enthousiasmant et dérangeant, simple dans sa forme mais complexe à comprendre, ce premier roman d’Hubert Selby demande une vraie attention et s’adresse plus particulièrement à un public ouvert à une littérature crue  et sophistiquée.
Plusieurs mois après l’avoir refermé, il m’arrive encore d’y réfléchir et de repenser , en faisant tout autre chose, que « le marin est surement mort ? ».

Ce que j’ai aimé : Ce livre est en bonne place dans ma bibliothèque idéale : à la fois délicat et fort, il fait partie des livres qu’on ne peut pas oublier. En outre, son énorme succès critique lors de sa sortie en font un référentiel pour les amateurs de littérature anglo-saxonne contemporaine.
Ce que je n’ai pas aimé : Très emballé par le livre, j’ai ensuite continué d’explorer la bibliographie de l’auteur : ce ne fut, pour moi, que déceptions sur déceptions. Visiblement, son arrêt de l’héroïne à la fin des années 1960 a grandement détérioré ses qualités d’observation et de narration : même le très connu « Retour à Brooklyn » (adaptation à succès…) n’est pour moi qu’une enfilade de clichés bien loin de la pertinence de « Last Exit…. ».
Note : 4,5/5TheSeb