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La Source Vive – Ayn Rand

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La Source ViveTitre Original : The Fountainhead
Genre :
 
roman, littérature américaine, philosophie, politique
Auteur : Ayn Rand
Année :  1943
Nombre de pages : 686

Résumé : On est à New York dans les années 20, la ville change de visage et commence à s’élever dans les hauteurs. Le livre s’axe surtout au départ sur deux personnages, étudiants en architecture. Le premier est Howard Roark, un brillant étudiant, un génie visionnaire, mais dont les œuvres ne sont comprises que par peu de monde. Il est intransigeant et est capable de crever de faim pour ses idéaux. Le deuxième est Peter Keating, son camarade. Lui, il est bon mais pas top. Sa qualité principale est sa capacité à se frayer un chemin dans un monde de requins et il y arrive plutôt brillamment, ce qui fait qu’il gravit rapidement les échelons et devient très vite l’associé de Guy Francon, Le Top Of The Pops de l’architecture. La fille de ce dernier, Dominique, est une créature un peu surréaliste, adulée par tous mais comprise par personne. Elle est journaliste et tient une rubrique dans l’Etendard, la feuille de chou populaire du moment. Un de ses collègues, Ellsworth Toohey, est le chroniqueur star, communiste à souhait, qui ne croit qu’au collectivisme et à la collectivité. Dans les faits, c’est le manipulateur de l’histoire, il tire les ficelles de tout le monde pour toujours parvenir à ses fins. Leur Big Boss, c’est Gail Wynand, le patron de l’Etendard, qui est parti de rien du tout, mais qui est l’incarnation de l’American Dream et sa feuille de chou a un peu pouvoir de vie ou de mort sur tous.
L’action se déroule principalement entre ces personnages et leurs interactions, on passe une petite dizaine d’années à les voir monter et tomber ou vice-versa.

Ce que j’ai aimé : Ayn Rand s’est vraiment fait chier à nous décrire le petit monde tragique de l’architecture, avec ses grandes œuvres, ses habitations bon marché, ses marchés privés et publics. Bref, ce petit monde de requins.
Ce que je n’ai pas aimé : Les personnages sont vraiment trop stéréotypés et coincés dans leurs idéaux, ce qui les rend presque sans âme, alors qu’elle a voulu en faire des passionarias, chacun dans leur combat. Du coup, leurs interactions sont presque plates. Seul le personnage de Gail Wynand arrive bien à se sortir de tout ça, alors que finalement, c’est lui qui risquait de tomber le plus dans le stéréotype.
Ensuite, ce n’est pas super bien écrit. Et puis c’est long, mais alors looooong, comme un jour sans pain. Et pour un bouquin « philosophique », il y a un peu trop de place à la romance. D’ailleurs, la romance prend une place prépondérante dans le bouquin, avec ses bons gros moments de WTF : à un moment, deux persos se retrouvent après une très longue séparation, il la prend dans ses bras, et l’assoit sur ses genoux. A ce moment-là, tu te dis que ça va niquer (ça nique toujours dans les bouquins, quelle que soit l’époque) : eh ben nan, elle se laisse glisser par terre, pose sa tête sur ses genoux et ils se regardent, yeux dans les yeux. D’ailleurs, leur histoire commence par le fait qu’il la viole, et qu’elle aime ça -_-. Ayn Rand réussit à faire passer son message : le capitalisme nous viole tous et on aime ça…
Bref, les capitalistes y voient sûrement du génie dans cette œuvre; moi, je trouve que c’est largement oubliable.

Note : 2/5
DianaCagothe