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La Horde du Contrevent – Alain Damasio

La Horde du ContreventTitre Original : La Horde du Contrevent
Genre :
 
roman, science-fiction, poésie, littérature française
Auteur : Alain Damasio
Année :  2004
Nombre de pages : 736

Résumé : Imaginez un monde où le vent ne souffle que dans un seul sens. Ben voilà, on y est. Forcément, ça fait travailler les méninges : d’où ça vient? c’est quoi l’origine? pourquoi? Donc régulièrement, on forme des Hordes à affronter l’élément et aller découvrir tout ça. Forcément, personne n’arrive au bout, et ça reste mystérieux. Les Hordes, elles parcourent le monde à pied, elle cravachent pour sûrement y laisser. Ici, on va suivre la 34e Horde : elle est composée de 23 élites, chacune sa particularité, chacune sa formation, tous essentiels au reste du groupe.

Ce que j’ai aimé : Bon, clairement, c’est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) avec pas mal d’idées et de poésie, notamment tout ce qui concerne le langage autour du vent, voire du langage tout court. A un moment, il organise un tournoi de troubadours, et bon, tout de suite, on voit que Damasio, il en a une grosse…
Ce que je n’ai pas aimé : Ouh, qu’est-ce que je me suis fait chier… Et comme j’ai trouvé ça long comme un jour sans pain… D’abord, il alterne les points des vues des personnages et il y en a beaucoup : d’habitude, ça me rebute pas, mais il symbolise les points de vue par des caractères spéciaux, donc tu dois te reporter à la liste constamment, sachant, que partant d’un point de vue, ce n’est pas forcément le personnage en question qui parle (tu me suis?). Même si tu arrives à reconnaître certains des caractères spéciaux, certains persos interviennent de manière tellement anecdotique que, jusqu’au bout, t’es obligé de faire des reports.
Ensuite, il y a la numérotation à l’envers des pages : ouais, c’est pas grand chose, c’est rigolo, mais  putain, quand tu te fais chier, c’est grave déprimant. En plus, comment te dire, c’est un objet dense, très dense, peu maniable.
Enfin, venons-en à l’histoire elle-même. Si Damasio a construit de bons persos, bien caractéristiques, j’ai eu l’impression qu’il ne faisait rien pour qu’on s’y attache, ou au moins, à quelques-uns : ils sont tellement embourbés dans leurs caractères que ça en devient caricatural, même s’il a dû lire pas mal de « Management Magazine ».management magazine Oui, un bon groupe c’est composé de personnalités, bla bla bla : mais ce qui fait avancer le groupe, c’est la manière dont les gens interagissent et changent les uns par rapport aux autres. Or chacun est embourbé dans son « moi et mes lamentations ».
Comme ça, j’ai eu l’impression de me taper une enfilade de short stories où chacun devait vivre sa Légende Personnelle et, au moment où les spotlights sont sur lui, il doit montrer qu’il a la plus grosse. Et il y en a beaucoup. Super…
Enfin, c’est une fin de merde, certes, prévisible depuis les 20 premières pages. Mais quand même, jusqu’au bout j’ai cru que l’auteur ne se laisserait pas aller à la facilité…
En conclusion, je ne te remercie pas, Alain Damasio…C’est bon, tu avais bien prouvé que tu avais la plus grosse, mais moi, les Yngwie Malmsteen, ça ne m’excite pas…
 
Note : 1/5
DianaCagothe
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Les Chants de Maldoror – Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont

Les Chants de MaldororGenre :  poésie, prose, fantastique, épopée, littérature française
Auteur : Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont
Année : 1869
Nombre de pages : 171

Résumé : Difficile de résumer les Chants de Maldoror. Il s’agit d’une suite de paysages et de scènes. Le fil conducteur de tout ça est le personnage de Maldoror, un être mauvais et malfaisant, qui se moque et se rit de tout. C’est une œuvre complètement barrée. La première phrase du livre nous met tout de suite dans le bain et sert de bon « Parental Advisory/Explicit Content« :
« Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison; car, à moins qu’il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. »

Ce que j’ai aimé : Ça ne correspond à rien de ce que j’avais lu auparavant. Je trouve dommage qu’aucun de mes profs de français ne me l’ait mis entre les mains, parce que je pense que c’est à cette époque qu’on peut vraiment le plus savourer cette oeuvre. C’est un livre qui résume bien et est fait pour parler à la révolte adolescente : il est fait pour les ados, ou les goths notoires.
Ce que je n’ai pas aimé : Je suis un peu trop âgée pour m’être complètement laissée emporter par le voyage vertigineux de Lautréamont, ou bien il ma manque un peu de LSD.

Note : 4,5/5

DianaCagothe