Catégories
Livre

Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb

Stupeur et tremblementsGenre :  roman, littérature française, biographie
Auteur : Amélie Nothomb
Année :  1999
Nombre de pages : 187

Résumé : Ah, le premier (et un des rares, d’ailleurs) Nothomb qui me soit tombé sous la main. Après tant d’années, je me suis dit qu’il serait temps d’y replonger, surtout que j’ai récemment vu le film, et que pour une fois, l’adaptation m’avait paru chouette.
Donc Amélie, après un brillant cursus, décide de tenter sa chance au Japon, où elle avait débuté sa vie. Embauchée comme interprète dans la branche import-export d’une firme quelconque, Amélie se retrouve affectée au service comptabilité. C’est le premier gros what the fuck de ce que vont être les sept mois à venir.
Amélie va passer sept mois à devenir débile sans comprendre la culture de l’entreprise nippone. Elle va enchaîner des tâches fictives, comme servir le café, changer le jour des calendriers ou refaire sans cesse les mêmes mille photocopies. Tout ça, sans comprendre le parcours initiatique qui s’impose à elle. Elle rate forcément toutes les épreuves et sa vie devient un enfer.
La force d’Amélie, c’est de prendre tout ça avec une certaine philosophie, d’en rire, et de relâcher la pression quand ça dérape, comme se retrouver sous un tas d’ordures au petit matin après trois nuits blanches à essayer de vérifier des notes de frais imbittables.
Entre deux activités débiles, elle croque sa hiérarchie. Et elle passe une bonne partie de sa vie à observer Fubuki, sa chef, une belle femme, qui en a bien chié pour réussir une carrière, mais qui est trop périmée à 29 ans pour réussir une vie familiale. Les maladresses d’Amélie font forcément de l’ombre à Fubuki, qui ne cesse alors de faire descendre toujours plus bas cette petite sotte d’occidentale, jusqu’au fond des chiottes même. Cet amour-haine reste le moteur du roman et de la vie d’Amélie dans la compagnie.

Ce que j’ai aimé : Ce livre, très court, est à lui seul une estampe japonaise. Heureusement, grâce à son humour et sa fraîcheur, Nothomb nous évite le contemplatif chiant comme l’a pu l’être Soie d’Alessandro Barrico. On n’a pas le temps de s’endormir que c’est déjà fini!
Ce que je n’ai pas aimé : La culture d’entreprise. Je l’avais lu encore étudiante, mais avec le recul, je constate avec frayeur que toutes les cultures d’entreprise sont les mêmes : somme toute, des machines à broyer les humains. C’est terriblement pessimiste, mais juste. J’espère juste pouvoir garder jusqu’à la fin de ma carrière le même recul qu’Amélie-San.

Note : 3/5
Plumpy Trash
Catégories
Livre

Tuer le père – Amélie Nothomb

Tuer le pèreGenre :  roman, littérature française
Auteur : Amélie Nothomb
Année :  2011
Nombre de pages : 151

Résumé : Amélie, c’est une coquinette, mais ça on le savait déjà. Bon, là, elle se balade dans un casino (pas la supérette, le vrai de vrai où tu peux faire ta Rich Bitch. Elle se retrouve en pleine pistolétade entre Joe et Norman. Le premier est le fils adoptif du second, mais entre eux, c’est un peu « Battle for Poneyland« . Joe, grandit dans une caravane avec sa mère, sans père. Il se consacre à la magie et devient même sacrément bon.
Il se casse à l’âge de 15 ans pour rompre le cordon ombilical avec la vieille et tenter sa chance dans le grand monde de Reno. On lui conseille d’aller voir le grand Norman, qui est le best of the best. Il se tape si bien l’incruste chez celui qui ne veut même pas de lui qu’il finit par devenir un peu plus que le fils spirituel.
Mais grand adolescent devant l’éternel, il tombe amoureux de la compagne de Norman, Cristina, jongleuse de feu, qui ne vit que pour le festival de Burning Man et s’entraîne à longueur d’année. Comme toi, lecteur, qui n’est pas né de la dernière pluie, tu te doutes bien avec tout ça, que ça va foutre le bordel chez les amoureux, quoiqu’il arrive.
Ce que j’ai aimé : Pour une fois, on n’est pas dans l’autobiographie de Nothomb! Comme d’hab avec elle, ça se lit super vite, c’est fluide.
Ce que je n’ai pas aimé : Ca n’en restera pas moins un roman vite oubliable.

Note : 4/5
Plumpy Trash