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L'étranger – Cycle de l'absurde 1 – Albert Camus

Genre :  classique, roman, littérature française
Auteur : Albert Camus
Année :  1942
Nombre de pages : 185

Résumé : Meursault, c’est le mec qui est là sans être là. Il paraît spectateur de sa vie. Son travail, sa meuf, ses voisins-potes… Il entretient des relations avec le monde, un peu parce qu’il faut le faire, ou peut-être parce qu’il n’a pas l’idée de faire autrement, on ne sait pas trop. Même la mort de sa mère, on dirait que ça lui en touche une sans bouger l’autre. On passe ainsi la moitié du roman à subir Meursault comme lui-même, face à son idée de l’existence, de la société.

Et un peu comme dans « Une Nuit en enfer », tout bascule. Après une rocambolesque histoire d’altercation, il tue un mec sur la plage, de plusieurs coups de feu. S’ensuit l’histoire de son procès, où, moins que l’acte, son apparente insensibilité est jugée. Les événements auxquels nous avons assisté depuis le début apparaissent maintenant sous l’œil dramatisant d’une cour d’assises, le regard vindicatif de la foule et la scénarisation de la presse, toujours amatrice de sensationnalisme. Meursault finira jugé non pour son acte mais pour ce qu’il est.

Ce que j’ai aimé : Un roman court, fort, intense, au moins autant que son incipit.
Ce que je n’ai pas aimé : Difficile de s’immerger complètement, de s’identifier à celui qui nous reste étranger.

Note : 3/5
Sinon, tu peux aussi aller voir ce que fait Jérôme Guilbot, c’est super!
DianaCagothe

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Innocent – Gérard Depardieu

innocentTitre Original : Innocent
Genre :
 
 biographie, littérature française
Auteur : Gérard Depardieu
Année :  2015
Nombre de pages : 192

Résumé : Gérard Dépardieu nous raconte sa vie ici, par bribes, le tout entrecoupé de réflexions au sujet de la vie, la mort, l’existence… L’enfant non désiré, qui a survécu aux aiguilles à tricoter, en ressort avec une soif de vie, une soif de tout, monte à Paris, devient comédien, parce que ce n’est pas un vrai travail pour lui, parce qu’il a plus envie de vivre. Il raconte ses modèles, ses idoles, ses amitiés, ses amours et ses enfants, ses erreurs, sa vie russe. Qu’on l’aime ou qu’on le conchie, c’est un franchouillard, certes, mais cultivé et réfléchi.

Ce que j’ai aimé : Son sens de la répartie. Le mec, tu peux ouvrir n’importe quelle page de son livre, tu vas avoir un moment d’anthologie. J’ai fait le test de la page 99, pour voir quel pavé de pragmatisme le Gégé il allait nous balancer : « Autant dans la moiteur des jungles, tu peux vite devenir de la pourriture, ou te comporter comme une pourriture, autant dans le désert tu peux devenir un saint. Parce que tu ne peux pas aller contre les soixante degrés, tu peux seulement essayer de les vivre, de les supporter, et si tu n’as pas une vie intérieure assez intense tu ne peux pas t’en échapper. » Bon j’avoue, ce n’est pas celle qui m’a le plus plu, mais c’est dans le ton du bouquin.
Ce que je n’ai pas aimé : Autant lire quelques pages, comme ça, au détour d’un petit caca, par exemple, c’est super, autant le lire de manière linéaire devient vite indigeste. On frôle l’overdose de brèvitude de comptoir.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Demain j'arrête ! – Gilles Legardinier

demain j'arrêteTitre Original : Demain j’arrête !
Genre :
 
roman, chick-lit, humoristique, littérature française
Auteur : Gilles Legardinier
Année :  2011
Nombre de pages : 350

Résumé : Julie, elle est la girl-next-door. Mais de qui? Ricardo Patatras. Quand Julie, un peu fofolle, un peu seuseule, voit apparaître ce nom ridicule sur une des boîtes aux lettres de l’immeuble, elle n’aura de cesse de tout faire pour savoir qui se cache derrière ce nom ridicule. Alors, quand au bout de quelques jours d’espionnage, elle finit nez à nez avec son mystérieux beau gosse de voisin, et qu’elle est la main coincée dans la boîte aux lettres de Ric. J’en dirais pas plus, ce serait un vilain spoil.

Ce que j’ai aimé : J’avoue, j’ai été bon public, je suis allée au bout du livre, et ce n’était pas gagné. Et j’ai même souri, alors que je déteste ça, un peu comme le chat de la couv’. Je pense que c’est parce que je lis très peu de littérature du genre.
Ce que je n’ai pas aimé : Oh mon gode, mais quel ramassis de clichés! La Julie, elle est cruche, mais à un point! Elle est incapable de vivre seule, sinon elle ne se serait pas farci un connard de zikos. Elle a une vie de merde avec un taf de merde, des copines toutes fofolles qu’elle déteste quand même un peu, parce que les filles, on ne peut pas simplement s’aimer d’amitié les unes, les autres. Elle s’amourache du premier venu, un peu mystérieux, avec un côté un peu badboyesque. Alors forcément, elle donne tout pour lui plaire. Heureusement qu’il a un côté autiste, sinon, un mec normal l’aurait prise pour une psychopathe. Lui, il a une libido proche du néant, ce qui nous permet d’assister pendant de longues pages au pendouillage de langue de Julie. Dans le proche entourage, on a l’ex-patron et l’ex-collègue qui deviennent tout à coup adorables, le boy-next-door, copain de toujours, lui aussi autiste, la copine qui s’est fait refaire les pare-chocs, débile mais pas trop, la fana de pompiers qui finit par abandonner sa quête et qui finalement en trouve un, la patronne, artisane, et donc avec beaucoup de bon sens et un côté mentor-maman…Ouaouh, vive la littérature… Si vous êtes fan de la femme publicitaire des années 50, ce livre est pour vous.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Dune – Dune 1 – Frank Herbert

duneTitre Original : Dune
Genre :
 roman, science-fiction, planet opéra

Auteur : Frank Herbert
Année : 1970
Nombre de pages : 265

Résumé : 
TristanC’est l’histoire d’un clan « La maison Atréides » qui débarque sur la belle planète Arrakis pour y planter des choux et des carottes. Et non, pas vraiment la possibilité de cela parce que sur Arrakis, point d’eau ni de terres verdoyantes, la planète est loin d’être belle ou accueillante : du sable, du sable et encore du sable. A défaut donc de venir faire autre chose, ils déboulent uniquement pour faire le seul truc que l’on puisse faire : récolter l’Epice. L’Epice, il n’y a que la où l’on puisse la récolter dans toute la galaxie, ça coûte très cher donc potentiellement ça rend riche et ça sert à donner des pouvoirs aux être humains. C’est donc le produit swag du bouquin.
Là où il y a un hic, c’est que la maison Atréides n’est pas vraiment hyper pote avec la maison Harkonnen et qu’avant la planète était exploitée par ceux-ci. L’auteur nous met dans le bain dès le début avec une belle envie de péter de l’Atréides par les Harkonnen.
Heureusement, on ne dévie pas dans le huis-clos entre les deux clans et on découvre les Fremens, un peuple natif du coin qui connaît les trucs et astuces de la région, on y croise aussi les Bene Gesserit (un groupe de nanas un peu barrées).
Au milieu de tout ça le petit Paul, 15 ans, est pressenti pour endosser le rôle de l’élu de service, ce qui n’est pas étonnant au vu de ses capacités à ressentir et connaître les choses. Il est plutôt sympa et l’auteur nous décrit bien ses sentiments et ses humeurs, ce qui nous permet de nous mettre à sa place et de le comprendre. Ça j’adore.
Après avoir lu Destination vide du même auteur – un bouquin rempli d’ordinateurs et de trucs de geek – je m’attendais à un univers techno. Et bien absolument pas ! La moindre petite calculette n’existe même pas et ici, on se bastonne au couteau et au bouclier. Le film – que j’ai vu il y a longtemps – m’avait laissé une impression de style steampunk de l’univers ce que je n’accroche pas vraiment, je ne remercie donc pas David Lynch d’avoir pour moi tiré le livre vers le bas.

Kwaite: Moi je chronique Dune 1 et 2 parce que j’ai pas la séparation dans mon livre électronique… Nous sommes donc dans le futur, un futur où les vivants ont banni les machines. L’histoire commence sur Caladan, planète sur laquelle vivent les Atréides, une des grandes maisons de l’histoire. Il s’apprêtent  à partir pour Dune, la planète qui donne son nom au roman, pour obéir aux ordres de l’empereur et gagner du galon parce que sur Dune se trouve l’épice et l’épice, ça rapporte un max. L’épice est une drogue qui permet juste de prolonger la vie, renforce le système immunitaire, permet le voyage spatial en donnant une forme de prescience aux navigateurs.
Paul, le fils du duc Léto Atréides, se retrouve au milieu de ce bordel et il a la sensation qu’il est pas juste fait pour devenir un duc qui va se spécialiser dans l’achat/revente de piment. Son contact avec Dune et l’épice va modifier son existence en y mettant un sacré bordel: l’empereur et le Baron Harkonnen – le pire ennemi de sa maison – fomentent un complot pour tuer son daron et il va faire la connaissance d’un troupeau d’elfe des bois de fremen – le peuple de Dune – qui est le peuple natif de la planète. Nous suivrons ses tribulations au fur et à mesure qu’il commence à se chopper des poils de barbe qui lui permettent d’affirmer sa virilité.
 
Ce que j’ai aimé : 
TristanTout le travail de background autour de l’univers, des clans. L’Elu est très bien mis en scène et on l’aime vraiment. Pour couronner le tout, Herbert écrit extrêmement bien.
Kwaite: Tout, tout, tout. C’est ma bible, mon livre ultra culte. Tout est pensé, réfléchi. Il y a des plans dans les plans dans les plans. Herbert écrit très bien et a bossé son univers à fond, on sent très vite que c’est pas juste une guéguèrre de l’espace à deux dollars cinquante. Comme toujours, il y a beaucoup de réflexion sur les castes politiques et leur déconstruction à coup de marteau pilon.
 
Ce que je n’ai pas aimé :
TristanEn fait rien mais je suis moins sensible à ce type d’univers. L’avis négatif est donc uniquement personnel.

KwaiteC’est peut être un peu touffu à aborder et cela peut effrayer rapidement.
 
Note : Tristan3/5       Kwaite5/5

TristanKwaite
 

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Le Porte-Lame – William Burroughs

le porte-lameS4F3S2Titre Original : Blade Runner : A movie
Genre :
 
roman, anticipation, science-fiction, littérature américaine
Auteur : William Burroughs
Année :  1979
Nombre de pages : 90

Résumé : L’action se passe dans le New York de 2014. La ville ne ressemble plus du tout à ce qu’elle aurait pu être aujourd’hui, mais est un ghetto géant dû aux maladies du XXe siècle et le traitement qu’on en a bien voulu en faire. En 1984, il y a eu le Health Act, qui a réglementé qui et comment on pouvait soigner : en gros, si tu n’étais pas un bon gros riche bien blanc, salut. Cela a déclenché d’énormes émeutes et mis sur les chapeaux de roues toutes sortes de médecines parallèles, alternatives et surtout un bon gros n’importe quoi clandestin de n’importe quoi. Parce que dans le New York de Burroughs, l’Etat contrôle la population par la terreur : « La surpopulation a conduit à un contrôle croissant des citoyens par le gouvernement, non pas sur le modèle à l’ancienne de l’oppression et de la terreur typique des états policier, mais en termes d’emploi, de crédit, de logement, de pensions de retraite et de couverture médicale : des services qui peuvent être suspendus. Ces services sont informatisés. Sans numéro, pas de prestations. Cela n’a toutefois pas produit les modules humains standardisés et décervelés postulés par des prophètes linéaires tels que George Orwell. Au lieu de quoi un important pourcentage de la population a été forcé de passer dans la clandestinité. Personne ne sait la valeur exacte de ce pourcentage. Ces gens sont innombrables parce que non numérotés. » Face à la croissance de la population et sa paupérisation, son impossibilité à se soigner parce que ne rentrant pas dans les clous, on a vu de nombreuses maladies éradiquées resurgir, et de nouvelles souches de maladies entrer dans la bataille. Notamment le C.A., le cancer accéléré, qui ressemble à une bonne grosse peste qui en quelques heures/jours te fait éclater en gros bubon purulent.
Le personnage principal du roman est Billy, un porte-lame : un assistant/fournisseur/coursier du Dr. Bradwell, médecin clandestin. On va le voir évoluer  dans ce Manhattan-jungle, tenter d’échapper aux contrôles de police, essayer de survivre, tout simplement.

Ce que j’ai aimé : Ce bouquin, qui a pour thème central la santé, m’a beaucoup perturbé. En effet, on est dans un monde dystopique dont le cœur de la Terreur n’est pas un espèce de Big Brother, mais ce qui ressemble carrément plus au monde que nous sommes en train de construire. Par exemple, aujourd’hui, tu peux encore vivre sans Carte Bleue ni internet, mais ça devient de plus en plus une sacrée chienlit. Cela m’a renvoyé à la vision que Jacques Attali avait de la privatisation de la santé publique, dans sa Brève Histoire de l’Avenir.
Dans le côté ultra-visionnaire, Burroughs invente un dépistage du cancer grâce à des chiens renifleurs, et ça colle carrément avec l’actualité, parce que l’INSERM vient de se doter de deux bestioles du genre pour le même usage. Son révérend Parcival n’est pas également sans rappeler un certain Donald Trump.
Bref, un point de vue très original pour un livre court qui se lit très bien en pause déjeuner sur l’herbe, lunettes de soleil vissées sur le nez.
Ce que je n’ai pas aimé : L’écriture est très perturbante : il s’agit d’une espèce de scénarisation d’un livre d’Alan E. Nourse, dont Burroughs a repris l’histoire et les personnages.Cela donne une narration plutôt décousue qui laisse beaucoup de place à la présentation de l’univers, mais peu de place à une histoire avec des personnages qui arrivent en scène très tard. Cela me donne une impression de gâchis. En effet, on a un super univers super bien construit, mais on le regarde finalement comme un tableau, ce qui nous empêche de nous y immerger.

Note : 3/5
DianaCagothe
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L'amour, Béatrice – Janine Boissard

L'amour, BéatriceTitre Original : L’amour, Béatrice
Genre :
 
roman, épistolaire, romance, littérature française
Auteur : Janine Boissard
Année :  1990
Nombre de pages : 249

Résumé : Le roman s’ouvre sur la lettre de Jean. Il a vu Béatrice sur scène lors d’une conférence sur l’enfance maltraitée et son intervention lui a fait de l’effet. Béatrice est en effet bénévole dans une asso qui s’occupe des jeunes enceintes. La Béa, contre toute attente, lui répond et commence à lui raconter des bouts de vie. On découvre qu’elle est dans une belle cage dorée : épouse de diplomate, mère au foyer, fille qui a des choses à régler avec sa reum. Ça tombe bien, Jean est psy. Il tente de lui faire prendre confiance en elle. Ça marche tant et si bien que, malgré leur pacte de ne jamais se rencontrer ni même se téléphoner, Béatrice va commencer à les barreaux de sa cage dorée.

Ce que j’ai aimé : Je l’avoue franchement, j’ai pioché ce livre au hasard, sans même avoir une idée de sa 4e de couv’ et c’est finalement une bonne surprise. Le côté épistolaire rend le récit très léger, facile à lire. L’écriture, un peu désuète (j’aurais même pensé que le bouquin datait des années 60), est très élégante et fluide. On se laisse bien embarquer. C’est un bouquin idéal à emmener le dimanche après-midi à la campagne, pour se dorer la pilule au soleil après un déjeuner de famille qui s’est éternisé.
Ce que je n’ai pas aimé : La couv’, le titre, le nom de l’auteur, le pitch, tout ça sent bien la naphtaline quand même. Si la première moitié est très bien, on sent que vers la fin, la mère Boissard se démène pour que sa belle histoire se termine tout comme il faut. Mais ça reste quand même une feel-good story.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Knock – Jules Romains

KnockTitre Original : Knock
Genre :
 
théâtre, humour, littérature française
Auteur : Jules Romains
Année :  1920
Nombre de pages : 152

Résumé : Le Docteur Parpalaid, c’est un toubib qui n’en glande pas une ou presque. Sa patientèle est donc, on ne peut plus autonome, même si dans le coin, il n’y a pas l’air d’y avoir de rebouteux ou de sorcière. Bref, le Parpalaid, il essaie quand même d’enrober sa belle affaire comme un oeuf de Pâques pour la refourguer au Docteur Knock. Ne Pimp My Ride pas qui veut, le Knock, il sent le coup foireux, mais il a de la suite dans les idées et le sens du business. Il commence à se maquer avec le pharmacien, lance une consultation gratuite. Forcément, ça ramène du monde qui ne demande que ça, raconter sa misère. Il est tellement à l’écoute, que parfois même, ça en lance plus d’un à avoir la vocation de la maladie.
« LE TAMBOUR – Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
KNOCK – Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous. gratouille
LE TAMBOUR – Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi…
KNOCK – Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR – Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, çà me gratouillerait plus. »

Ce que j’ai aimé : Je suis retombée sur cette œuvre, que j’avais complètement oublié de l’intérieur, même si je me souviens d’y avoir passé quelques cours de français bien endiablés au collège. Et cette pièce est non seulement très drôle, avec des personnages bien bourrus et hyper bien dessinés, mais en plus son thème est très contemporain. Knock fait son fond de commerce sur la « peur maîtrisée » : ses clients vivaient très bien avant son arrivée, mais d’un coup, ils se découvrent des maladies qui ne les handicapent pas encore, mais qu’il faut surveiller comme de l’huile sur le feu. Et franchement, quand tu te promènes sur les internettes modernes avec un peu de recul, finalement en un siècle, ça n’a pas tellement bougé. Évidemment, parallèlement à cette lecture, vous conseille de vous taper l’intégrale du Pharmachien. Et d’emmener ce bouquin à votre prochaine consultation : il se lit très vite, et sera du plus bel effet dans la salle d’attente.
Ce que je n’ai pas aimé : Même si le thème reste très actuel, faut pas se leurrer, ça a un peu vieilli quand même.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Les Justes – Albert Camus

Les JustesTitre Original : Les Justes
Genre :
 
théâtre, littérature française
Auteur : Albert Camus
Année :  1949
Nombre de pages : 150

Résumé : 1905, dans un appartement Moscovite, un groupe de terroristes révolutionnaire se prépare à tuer le grand-duc lors d’une soirée au théâtre. Ils peaufinent les derniers détails qui jettera chacune des bombes et le timing. Au dernier moment, Kaliayev se débine, parce qu’il croise le regard des neveux du grand-duc.
L’attentat est reporté et finit par réussir deux jours plus tard. Kaliayev est arrêté puis pendu.

Ce que j’ai aimé : Il s’agissait pour moi moi d’une relecture, la première fois ayant eu lieu dans le cadre scolaire. Dans mes yeux d’adolescente, j’avais adoré tout ce romanesque : engager sa vie pour une cause, la révolution pour la fin de la noblesse, l’amour impossible, des personnages marqués et tranchés.
Ce que je n’ai pas aimé : Ma relecture avec mes yeux d’adulte m’a mise très mal à l’aise. Ironie du sort, j’avais mis ce bouquin dans mon sac à main le jour des attentats de Bruxelles. Dans le contexte actuel, plein de choses se sont bousculées dans ma tête. J’ai presque trouvé l’oeuvre déplacée, hors de propos. Alors qu’elle joue son rôle, elle incite d’autant plus à la réflexion.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Alex – Verhaegen 2 – Pierre Lemaître

AlexTitre Original : Alex
Genre :
 
 roman, policier, littérature française
Auteur : Pierre Lemaitre
Année : 2011
Nombre de pages : 400

Résumé : Alex est une fille qui aime à changer de style. Elle affectionne particulièrement les perruques. Je ne dirais pas qu’elle a de multiples personnalités, non, juste une envie de s’amuser. Devant une vitrine, elle s’aperçoit qu’un mec la regarde avec insistance. C’est marrant, sa tête lui dit quelque chose… Elle s’en souvient maintenant, elle l’a eu en face d’elle dans le métro. Sûrement un mec un peu plus relou que les autres. Tant pis…
En rentrant chez elle, le type l’agresse, la fait monter de force dans une camionnette et l’embarque dans un entrepôt désaffecté de la banlieue. Alex s’attend à tout, le viol, la torture, la mort. Pourquoi elle? Parce que c’est elle et qu’il veut la voir crever. Il l’enferme dans une fillette : une cage où elle ne pourra jamais se déplier correctement, la suspend au plafond, la nourrit de croquettes pour animaux et la laisse en compagnie de gros rats d’égouts.

Ce que j’ai aimé : Sous son apparence de bon gros pitch bien classique, ce petit bouquin est très surprenant. Tout d’abord, il est divisé en trois actes où la victime devient bourreau puis victime, mais d’une manière très originale et inattendue. Du coup, le bon gros manichéisme des familles en prend un coup derrière le ciboulot. Et moi ça j’aime bien, les cinquante nuances de gris. Au final, c’est la justice qui triomphe, mais de quel point de vue?
Ce que je n’ai pas aimé : Les flics hyper stéréotypés. Ok, l’auteur se sert des ficelles du genre pour les nouer et les dénouer à sa guise, le résultat est sympa, mais ça donne quand même un côté lassant avant que l’intrigue se mette complètement en place. Et pour rentrer dans l’histoire, c’est chiant.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Retour à Brooklyn – Hubert Selby Jr

Retour à BrooklynTitre Original : Requiem for a dream
Genre :  roman, littérature américaine
Auteur : Hubert Selby Jr.
Année :  1978
Nombre de pages : 302
Résumé : On suit le destin d’une mère, veuve, et son grand fiston, Harry. On est chez les classes populaires juives de Brooklyn. Sara, se sent bien seule depuis que son mari est mort et que le fils, un peu galérien, post adolescent, lui en fait un peu voir de toutes les couleurs, notamment en mettant régulièrement la télé au clou.
Harry, c’est un petit camé de petite envergure, m’as quand même gentil garçon. Au moment où le shoot est encore beau, la vie est belle, avec son pote Tyrone et sa meuf Marion. Tout ce petit monde là a même un minimum d’ambition, en se mettant à dealer de l’héro, pour se faire un petit pactole, et puis se mettre au vert.
Pour Sara, la vie redevient belle lorsqu’un coup de fil lui pose quelques questions pour participer potentiellement à une émission de télévision. Elle décide d’entamer un régime pour rentrer dans la jolie robe rouge et les souliers dorés de la barmitsva de Harry.
Mais évidemment, on n’est pas dans le conte de fées : pour Harry, Tyrone et Marion, ça va être la descente aux enfers de la dépendance et la pénurie de drogue savamment orchestrée par la mafia. du coin. Pour Sara,  une attente désespérée pour passer à la télé, et également une plongée dans les amphétamines, pilules magiques qui étaient données par des médecins peu scrupuleux qui vont la mener jusqu’à la folie.

Ce que j’ai aimé : Ce bouquin a été une vraie claque, et qui continue à tourner et retourner dans mon cerveau. Si les histoires des jeunes sont des sujets plus communément abordées dans la littérature, ils sont abordés de manière radicale et douloureuse. Ce qui m’a le plus touché, c’est le personnage de Sara : le thème de la vieillesse et son inexorable solitude, qui amènent cette femme à se construire un monde complètement parallèle. L’omniprésence de la télé et surtout son omnipotence dans l’esprit humain sont carrément flippants, mais malheureusement tellement réels. De ce côté, ça m’a beaucoup rappelé Running Man, que j’avais adoré. Pour une fois d’ailleurs, je ne saurais que vous conseiller de regarder l’adaptation cinématographique : Requiem for a dream.
Ce que je n’ai pas aimé : Le style de l’auteur est carrément déroutant, avec son langage cru un peu dépassé, ainsi que son absence de ponctuation qui rendent parfois le texte un peu lourd.

Note : 3/5
DianaCagothe