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Le chien couchant – Françoise Sagan

le chien couchantTitre Original : Le chien couchant
Genre :
 
roman, contemporain, littérature française
Auteur : Françoise Sagan
Année :  1980
Nombre de pages : 158

Résumé : Guéret, c’est le petit comptable minable de la fabrique du coin. Un soir, en rentrant du boulot, après une journée de merde, comme toutes les autres, il se fait suivre par un chien galeux. Forcément, ça l’énerve. Par un pur hasard, il trouve au pied d’un terril une sacoche avec des bijoux. Et ça, ça lui tourne la tête. Guéret rentre dans sa pension de famille. Sa logeuse, une quinqua froide comme une porte de prison, commence à se douter de quelque chose. Lorsque paraît l’article de journal parlant d’un meurtre sordide et de l’histoire des bijoux, Maria commence à s’intéresser à Guéret, voire même à lui faire du gringue.
Guéret, il a sa petite bobonne, qu’il saute tous les week-ends, mais que Maria s’intéresse à lui, ça lui fait pousser des ailes. Il n’est pas dupe, il sait bien que c’est parce qu’elle le prend pour un voyou. Alors il va se lancer et vivre son mensonge à fond la caisse. Même si sa personnalité de minable va rendre difficile d’endosser ce rôle de bad boy.

Ce que j’ai aimé : C’est une entrée en matière pour moi dans la Sagan-bibliographie. L’ambiance est assez morose et noire, on est dans le côté obscur et misérable de l’humanité, c’est le côté fort de ce roman. Mettez-le dans votre valise pour un week-end pluvieux en Baie de Somme, vous ne serez pas dépaysé.
Ce que je n’ai pas aimé : Encore un roman qui sent la naphtaline, et qui ne reste pas inoubliable.

Note : 2/5
DianaCagothe
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L'amour, Béatrice – Janine Boissard

L'amour, BéatriceTitre Original : L’amour, Béatrice
Genre :
 
roman, épistolaire, romance, littérature française
Auteur : Janine Boissard
Année :  1990
Nombre de pages : 249

Résumé : Le roman s’ouvre sur la lettre de Jean. Il a vu Béatrice sur scène lors d’une conférence sur l’enfance maltraitée et son intervention lui a fait de l’effet. Béatrice est en effet bénévole dans une asso qui s’occupe des jeunes enceintes. La Béa, contre toute attente, lui répond et commence à lui raconter des bouts de vie. On découvre qu’elle est dans une belle cage dorée : épouse de diplomate, mère au foyer, fille qui a des choses à régler avec sa reum. Ça tombe bien, Jean est psy. Il tente de lui faire prendre confiance en elle. Ça marche tant et si bien que, malgré leur pacte de ne jamais se rencontrer ni même se téléphoner, Béatrice va commencer à les barreaux de sa cage dorée.

Ce que j’ai aimé : Je l’avoue franchement, j’ai pioché ce livre au hasard, sans même avoir une idée de sa 4e de couv’ et c’est finalement une bonne surprise. Le côté épistolaire rend le récit très léger, facile à lire. L’écriture, un peu désuète (j’aurais même pensé que le bouquin datait des années 60), est très élégante et fluide. On se laisse bien embarquer. C’est un bouquin idéal à emmener le dimanche après-midi à la campagne, pour se dorer la pilule au soleil après un déjeuner de famille qui s’est éternisé.
Ce que je n’ai pas aimé : La couv’, le titre, le nom de l’auteur, le pitch, tout ça sent bien la naphtaline quand même. Si la première moitié est très bien, on sent que vers la fin, la mère Boissard se démène pour que sa belle histoire se termine tout comme il faut. Mais ça reste quand même une feel-good story.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Knock – Jules Romains

KnockTitre Original : Knock
Genre :
 
théâtre, humour, littérature française
Auteur : Jules Romains
Année :  1920
Nombre de pages : 152

Résumé : Le Docteur Parpalaid, c’est un toubib qui n’en glande pas une ou presque. Sa patientèle est donc, on ne peut plus autonome, même si dans le coin, il n’y a pas l’air d’y avoir de rebouteux ou de sorcière. Bref, le Parpalaid, il essaie quand même d’enrober sa belle affaire comme un oeuf de Pâques pour la refourguer au Docteur Knock. Ne Pimp My Ride pas qui veut, le Knock, il sent le coup foireux, mais il a de la suite dans les idées et le sens du business. Il commence à se maquer avec le pharmacien, lance une consultation gratuite. Forcément, ça ramène du monde qui ne demande que ça, raconter sa misère. Il est tellement à l’écoute, que parfois même, ça en lance plus d’un à avoir la vocation de la maladie.
« LE TAMBOUR – Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
KNOCK – Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous. gratouille
LE TAMBOUR – Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi…
KNOCK – Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOUR – Je n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, çà me gratouillerait plus. »

Ce que j’ai aimé : Je suis retombée sur cette œuvre, que j’avais complètement oublié de l’intérieur, même si je me souviens d’y avoir passé quelques cours de français bien endiablés au collège. Et cette pièce est non seulement très drôle, avec des personnages bien bourrus et hyper bien dessinés, mais en plus son thème est très contemporain. Knock fait son fond de commerce sur la « peur maîtrisée » : ses clients vivaient très bien avant son arrivée, mais d’un coup, ils se découvrent des maladies qui ne les handicapent pas encore, mais qu’il faut surveiller comme de l’huile sur le feu. Et franchement, quand tu te promènes sur les internettes modernes avec un peu de recul, finalement en un siècle, ça n’a pas tellement bougé. Évidemment, parallèlement à cette lecture, vous conseille de vous taper l’intégrale du Pharmachien. Et d’emmener ce bouquin à votre prochaine consultation : il se lit très vite, et sera du plus bel effet dans la salle d’attente.
Ce que je n’ai pas aimé : Même si le thème reste très actuel, faut pas se leurrer, ça a un peu vieilli quand même.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Les Justes – Albert Camus

Les JustesTitre Original : Les Justes
Genre :
 
théâtre, littérature française
Auteur : Albert Camus
Année :  1949
Nombre de pages : 150

Résumé : 1905, dans un appartement Moscovite, un groupe de terroristes révolutionnaire se prépare à tuer le grand-duc lors d’une soirée au théâtre. Ils peaufinent les derniers détails qui jettera chacune des bombes et le timing. Au dernier moment, Kaliayev se débine, parce qu’il croise le regard des neveux du grand-duc.
L’attentat est reporté et finit par réussir deux jours plus tard. Kaliayev est arrêté puis pendu.

Ce que j’ai aimé : Il s’agissait pour moi moi d’une relecture, la première fois ayant eu lieu dans le cadre scolaire. Dans mes yeux d’adolescente, j’avais adoré tout ce romanesque : engager sa vie pour une cause, la révolution pour la fin de la noblesse, l’amour impossible, des personnages marqués et tranchés.
Ce que je n’ai pas aimé : Ma relecture avec mes yeux d’adulte m’a mise très mal à l’aise. Ironie du sort, j’avais mis ce bouquin dans mon sac à main le jour des attentats de Bruxelles. Dans le contexte actuel, plein de choses se sont bousculées dans ma tête. J’ai presque trouvé l’oeuvre déplacée, hors de propos. Alors qu’elle joue son rôle, elle incite d’autant plus à la réflexion.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Chanel m'a dit… – Lilou Marquand

chanel m'a ditTitre Original : Chanel m’a dit…
Genre :
 
biographie, littérature française
Auteur : Lilou Marquand
Année :  1990
Nombre de pages : 163

Résumé : Lilou Marquand, fan absolulu de Mademoiselle Coco, s’endette un jour pour s’acheter quelques tailleurs de la dame. Elle va se planter devant la boutique pendant quelques jours, jusqu’à se faire remarquer. Chanel l’engage d’abord comme RP, puis finit par en faire son assistante/bras droit/exutoire.
C’est donc à travers le regard de l’auteur qu’on va découvrir le petit quotidien de cette grande dame bien fantasque tout au long des années où elle l’a accompagnée, jusqu’à la fin.

Ce que j’ai aimé : Ça se lit vite et au milieu, il y a des photos. (Tu le sens le kif?)
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, j’avoue, au départ, je n’étais pas hyper emballée par le sujet. La mode ça me passionne pas, et bon, le tailleur Chanel, ça reste très étrange pour moi. En ce qui concerne l’écriture, bon ça n’est pas un style littéraire très prenant.
J’ai particulièrement détesté le regard de l’auteur : pseudo-fan mais hyper critique et un peu gratuitement. Chanel est un mythe, à quoi ça sert de nous raconter qu’elle est un génie et que donc elle n’a que peu de prise avec la réalité? Ça me paraît assez lié. Lilou Marquand chouine beaucoup sur le fait qu’elle avait une vie impossible à côté de la grande dame, pleine d’horaires au boulot, pleine de délires de la vieille. Du coup, on passe plus de temps

Note : 1/5
DianaCagothe
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Alex – Verhaegen 2 – Pierre Lemaître

AlexTitre Original : Alex
Genre :
 
 roman, policier, littérature française
Auteur : Pierre Lemaitre
Année : 2011
Nombre de pages : 400

Résumé : Alex est une fille qui aime à changer de style. Elle affectionne particulièrement les perruques. Je ne dirais pas qu’elle a de multiples personnalités, non, juste une envie de s’amuser. Devant une vitrine, elle s’aperçoit qu’un mec la regarde avec insistance. C’est marrant, sa tête lui dit quelque chose… Elle s’en souvient maintenant, elle l’a eu en face d’elle dans le métro. Sûrement un mec un peu plus relou que les autres. Tant pis…
En rentrant chez elle, le type l’agresse, la fait monter de force dans une camionnette et l’embarque dans un entrepôt désaffecté de la banlieue. Alex s’attend à tout, le viol, la torture, la mort. Pourquoi elle? Parce que c’est elle et qu’il veut la voir crever. Il l’enferme dans une fillette : une cage où elle ne pourra jamais se déplier correctement, la suspend au plafond, la nourrit de croquettes pour animaux et la laisse en compagnie de gros rats d’égouts.

Ce que j’ai aimé : Sous son apparence de bon gros pitch bien classique, ce petit bouquin est très surprenant. Tout d’abord, il est divisé en trois actes où la victime devient bourreau puis victime, mais d’une manière très originale et inattendue. Du coup, le bon gros manichéisme des familles en prend un coup derrière le ciboulot. Et moi ça j’aime bien, les cinquante nuances de gris. Au final, c’est la justice qui triomphe, mais de quel point de vue?
Ce que je n’ai pas aimé : Les flics hyper stéréotypés. Ok, l’auteur se sert des ficelles du genre pour les nouer et les dénouer à sa guise, le résultat est sympa, mais ça donne quand même un côté lassant avant que l’intrigue se mette complètement en place. Et pour rentrer dans l’histoire, c’est chiant.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Wood'stown – Alphonse Daudet

Wood'stownTitre Original : Wood’stown
Genre :  nouvelle, fantastique, littérature française
Auteur : Alphonse Daudet
Année :  1873
Nombre de pages : 10
Résumé : L’Homme, comme d’hab, ravage la nature. Là, on a une bande de colons qui veut s’installer près d’une rivière. Sauf qu’il y a une bonne grosse forêt qui ne se laisse pas faire.
Mais comme l’Homme, ça ne lâche jamais l’affaire, on y va à coup de lance-flammes. L’hiver aidant, ils arrivent même à construire quelques cahutes. Sauf que le printemps arrivant, la forêt va reprendre ses droits. 
Ce que j’ai aimé : Ah, la magie des bouquins libres de droits : on se lance dans des trucs dans lesquels on ne se serait jamais lancé. Ce proto planet opéra écolo n’a pas pris une ride question de sujet.
Ce que je n’ai pas aimé : Dix pages, c’est un peu court, ça aurait mérité un développement plus important. Ce goût d’inachevé lui donne un petit air publiable. J’aurais aimé que la forêt soit un personnage plus creusé.

Note : 2/5
DianaCagothe
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Yvette – Guy de Maupassant

yvetteTitre Original : Yvette
Genre :  nouvelle, classique, littérature française
Auteur : Guy de Maupassant
Année :  1884
Nombre de pages : 174
Résumé : Yvette, jeune fille, héritière de la marquise Obardi, est une personne charmeuse, charmante, cultivée, curieuse de tout. Entourée de gens de la bonne société, elle a naturellement plusieurs prétendants, enfin, des messieurs de bonne compagnie qui lui tournent plutôt autour. Son cœur balance pour Servigny, qui la désire, mais pas comme épouse, comme Yvette l’imagine.
Mais, entre enfance et adolescence, Maupassant va faire d’Yvette une femme qui va se rendre compte qu’elle n’épousera jamais personne, fille de courtisane, elle est condamnée à courtiser aussi pour maintenir son train de vie. Cette transition se fera évidemment dans la douleur.
Ce que j’ai aimé : Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas tapé un classique, pourquoi? C’est toujours aussi bien. Ici, on en apprend beaucoup sur la condition féminine, et les classes sociales : déjà, pas moyen de se sortir de son milieu. D’autre part, quand tu es une nana, tu ne travailles pas, tu fais des gosses et tu subis. Ta seule porte de sortie c’est la prostitution. Un peu déprimant tout ça? Pas du tout. Evidemment, on va avoir mal pour Yvette, quand elle réalise que son père Noël a elle n’existe pas. Mais elle va transcender tout ça et c’est la force de cette nouvelle.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est tellement court!
NDLR : je tiens évidemment à remercier ma couille d’amour, qui au travers des âges continue à réveiller mon cœur féministe.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Quand le Diable sortit de la salle de bains – Sophie Divry

Quand le Diable sortit de la salle de bainsTitre Original : Quand le Diable sortit de la salle de bains
Genre :
 
roman, fantastique, littérature française
Auteur : Sophie Divry
Année :  2015
Nombre de pages : 320

Résumé : On va suivre les déboires de la spirale infernale de la mort qui tue d’une jeune romancière (l’auteure?) qui, nous raconte son quotidien de chômeuse en ASS : la facture qui te fait basculer dans le découvert, la folie du café en terrasse après avoir fait des courses très, très raisonnables – à savoir, pâtes + pâtes + pâtes, les méandres du 3949 et ses subtilités (que celui qui ne l’a jamais vécu me jette la première pierre).
Oui, mais, la narratrice ne vit pas seule dans sa tête. En dehors de ses moments aventureux où elle éclate des bulles dans un bubble machin quelconque, elle partage son quotidien avec son meilleur ami, obsédé par le fait de se faire sa voisine, son démon personnel, Lorchus, qui prendra possession de certaines pages, notamment en y dessinant une sculpturale bitasse, et sa mère, moralisatrice et reine des mots-valises à ses heures perdues.
Ce que j’ai aimé : Encore un bouquin sur la misère de notre société? Oui, mais naaaaan. Putain que c’était drôle! D’un quotidien banalement tragique, l’auteure en fait une épopée fantastique, où on ne s’ennuie jamais, on rit plus souvent qu’à son tour. Et pourtant, vous savez, je n’aime pas vraiment les trucs drôles, ça ne me fait jamais rire.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est un peu trop décousu parfois, mais heureusement, c’est court.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Vernon Subutex 2 – Virginie Despentes

Vernon Subutex 2Titre Original : Vernon Subutex 2
Genre :
 
roman, littérature française
Auteur : Virginie Despentes
Année :  2015
Nombre de pages : 400

Résumé : Xavier est sorti de l’hôpital, Vernon a terminé de se déconnecter de la réalité. Il squatte les alentours des Buttes Chaumont, alors que toute la bande le cherche encore. Cette fois, la Hyène a fini par mettre la main sur le testament d’Alex Bleach, et, contre toute attente, elle ne va pas encaisser cash la thune après le visionnage, mais rassembler tous les personnages qui gravitaient autour de Vernon, ainsi que la fille de Vodka Satana.
Une espèce de fratrie se crée alors, rassemblant tous ces personnages disparates, des SDF, au facho, en passant par la bourgeoise, au milieu de laquelle Vernon se retrouve dans une phase de révélation qui donne l’impression à tous qu’il est devenu gourou. Une ère de paix et de joie post-hippie règne alors sur ces Buttes-Chaumont.

Ce que j’ai aimé : Si le premier tome m’avait un peu laissée perplexe au départ, j’ai dévoré celui-ci en exactement deux jours. Je n’ai jamais lu un Despentes aussi « heureux ». Bon évidemment, on reste dans la sphère trashouille, faut pas déconner, mais j’attends impatiemment le troisième tome.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, un vrai coup de coeur, même si c’était un peu « hors des sentiers battus » typiques de Despentes

Note : 4/5
DianaCagothe