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Le ventre de Paris – Les Rougon-Macquart 3 – Emile Zola

Le ventre de parisGenre :  roman, classique, littérature française
Auteur : Emile Zola
Année :  1873
Nombre de pages : 502

Résumé : Ah, ça faisait bien longtemps que je n’étais pas revenue avec un ‘tit Mimile de sous les fagots, ça vous avait manqué, hein? Là, notre héros-anti-héros, c’est Florent. Le bougre, républicain jusqu’à la moelle, s’est fait arrêter parce qu’il était au mauvais endroit, au mauvais moment, la nuit du coup d’état de Napoléon III. Celui qui avait été prof se retrouve au bagne. Après s’être desséché physiquement et mentalement en Guyane (qui n’était alors pas touristique pour un sou), il se fait la malle et décide de revenir à Paname. On fait connaissance avec lui à dos de charrette d’une paysanne de Nanterre qui, au petit matin, vient apporter ses victuailles dans le ventre de Paris : les Halles.Faut bien les nourrir, les gens de la capitale, et c’est ce monstre gargantuesque qui devient le vrai héros du bouquin.
Mais revenons à Floflo. Il a un plan, retourner chez son petit frère, qu’il a eu sous son aile pendant de nombreuses années, et il espère qu’il est temps que l’autre lui rende la pareille. Quenu, il est devenu charcutier, a épousé Lisa Macquart (ah voilà le lien, héhé!). Il n’est pas très malin, mais bosseur, elle aussi c’est une bosseuse, et économe par dessus le marché. Tu la sens la vieille France, là, tu la sens hein? Alors le frère prodigue qui débarque là-dedans, qui refuse à prendre sa part d’héritage du vieux Quenu, au départ c’est Byzance et joie dans les cœurs. Floflo, qui a bien morflé, adore kiffer la vibz dans la charcute. Mais bon, la vielle France, elle aime pas ça, les gens qui kiffent la vibz, alors elle lui trouve un taf auquel Floflo devra s’y coller illico presto. Pour un idéaliste, c’est la mort dans l’âme qu’il s’y colle. Il devient inspecteur de la marée, un comble de se retrouver à bosser pour l’Empire alors qu’il ne porte que la République aux nues. En plus, il doit planquer son passé de faux révolutionnaire. Et cet inspecteur va nous faire voyager tout au long du roman dans ces Halles monumentales.

Ce que j’ai aimé : Wouaouh, Mimile, tu m’as encore scotchée. L’histoire de Flo est secondaire, ici on voyage dans le ventre de Paris, ça regorge de couleurs et d’odeurs. Mais une fois la faim rassasiée, on en a les dents du fond qui baignent, comme après un banquet de fin d’année. Parce que derrière toutes les fragances, il y a la face nauséabonde de la France. Celle qui ne regarde que devant sa petite porte, qui ne supporte pas la différence, et qui est prête à tout écraser. La France qui épie derrière les rideaux et qui te balance une savate dans la face parce que tu ne lui ressembles pas (oui, c’est du vécu). Sur Babelio, j’ai vu que Nastasia-B la comparait à la France de Vichy. Mais non, il s’agit de la bonne France de nos campagnes, qui ne glorifie que son propre travail. Et en cela, Zola est très fort pour nous baigner dans ce monde-là. Et vraiment, c’est le roi de la carte postale.
Ce que je n’ai pas aimé : Non, vraiment, je ne peux que m’incliner, il n’y a rien à jeter.

Note : 5/5
Plumpy Trash

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