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L'étranger – Cycle de l'absurde 1 – Albert Camus

Genre :  classique, roman, littérature française
Auteur : Albert Camus
Année :  1942
Nombre de pages : 185

Résumé : Meursault, c’est le mec qui est là sans être là. Il paraît spectateur de sa vie. Son travail, sa meuf, ses voisins-potes… Il entretient des relations avec le monde, un peu parce qu’il faut le faire, ou peut-être parce qu’il n’a pas l’idée de faire autrement, on ne sait pas trop. Même la mort de sa mère, on dirait que ça lui en touche une sans bouger l’autre. On passe ainsi la moitié du roman à subir Meursault comme lui-même, face à son idée de l’existence, de la société.

Et un peu comme dans « Une Nuit en enfer », tout bascule. Après une rocambolesque histoire d’altercation, il tue un mec sur la plage, de plusieurs coups de feu. S’ensuit l’histoire de son procès, où, moins que l’acte, son apparente insensibilité est jugée. Les événements auxquels nous avons assisté depuis le début apparaissent maintenant sous l’œil dramatisant d’une cour d’assises, le regard vindicatif de la foule et la scénarisation de la presse, toujours amatrice de sensationnalisme. Meursault finira jugé non pour son acte mais pour ce qu’il est.

Ce que j’ai aimé : Un roman court, fort, intense, au moins autant que son incipit.
Ce que je n’ai pas aimé : Difficile de s’immerger complètement, de s’identifier à celui qui nous reste étranger.

Note : 3/5
Sinon, tu peux aussi aller voir ce que fait Jérôme Guilbot, c’est super!
DianaCagothe

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La Sirène rouge – Maurice G. Dantec

Genre :  roman, thriller, policier, road-trip, littérature française
Auteur : Maurice G. Dantec
Année :  1993
Nombre de pages : 575

Résumé : Keuargh? Je reviens avec de la pas SFFF? Bah oui. Eva Kistrensen, blonde sulfureuse et démoniaque est une riche vilaine (mais du genre très, très) à la tête d’un empire mafio-dégueu. Elle a des délires mystico-carnassiers, et étend sa fortune en tournant et revendant des snuff-movies. Sa fille, Alice, une brillante pré-ado, n’a pas l’air de vouer d’autre sentiment filial que la crainte même si elle est étonnement brillante (en même temps, vlà l’instinct de survie qu’il faut pas développer avec une génitrice pareille). Là, où elle commence à devenir une petite fouineuse, c’est quand sa préceptrice disparaît, et que la ch’tiote découvre une cassette vidéo où la jeune fille se fait charcuter. Et des K7, il y en a plein. Ni une, ni deux, Alice va faire un tour au comico. Confrontée à la lourdeur administrative qui menace de la renvoyer illico presto chez môman, elle s’enfuit et se retrouve à se planquer dans une bagnole, et pas n’importe laquelle, celle d’Hugo Toorop, un mercenaire, qui prend la gamine sous son aile et va traverser l’Europe pour la ramener chez son père, tout en fuyant l’armada lancée à ses trousses par la mère Kristensen.

Ce que j’ai aimé : Alors là, je vous dis tout de suite, Dantec, il est dans le panthéon de mes auteurs chouchous. Bien que très controversé, notamment sur ses positions qui se sont radicalisées et devenues des élucubrations en fin de vie, il a parfaitement décrit un univers millénariste dans l’ensemble de son oeuvre. Je l’ai lu à l’époque de sa sortie, et relu quelques fois depuis. Ce roman ne perd pas de sa superbe, et n’a pas trop subi le passage du temps, si ce n’est l’absence de téléphones portables. C’est un road trip hyper rythmé, avec de très vilains méchants, mais des héros très malins. Bon, je simplifie à outrance, mais on a peur pour eux et ça nous donnerait presque envie de passer une nuit blanche avec eux, au bord de la bagnole.
Pour les détracteurs de Dantec, où pour ceux qui n’auraient aucune idée de qui est ce type, c’est un bon roman pour vous, loin de son univers cyberpunk misanthrope désabusé.
Ce que je n’ai pas aimé : Justement, ça ressemble un peu moins au grand Dantec que je connais.

Note : 4/5
 
Pour une fois, je vous propose également une bande son, et celle-ci, pour son côté fin de siècle, on aura tout compris, même les shérifs ceux qu’on achète on les distingue mal des bandits.  Le 666.667 club de Noir Désir : le destin de Cantat et de Dantec ont quelque chose de similaire, des idoles au destin luciférien.

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Autour du livre

Alors, quoi de neuf ?

Non, le WC n’est pas mort, ça bouquine toujours… Pour  preuve, ce book haul de la muerte :
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Les 6 premiers viennent de Bouqui’Disk au 15 rue des Petits Gras à Clermont-Ferrand. Une petite boutique qui vaut vraiment le coup. J’y ai vu une édition numérotée de La nouvelle Justine de Sade dont je n’ai même pas osé demander le prix… Pour les amateurs de SFFF et surtout d’oldies, le rayon est bien fourni. J’y ai même vu des premières éditions de Fleuve Noir Anticipation que je n’avais jamais vu nulle part, mais qui étaient un peu trop chères à mon goût. Donc le bilan :

  • Cor Serpentis : une anthologie d’auteurs russes de SF, paru en 1957, imprimé en Russie. #pépite
  • Metalikus –  Maurice Limat : parce qu’il fallait que je reparte avec un FNA
  • Repères dans l’infini – Jean-Pierre Andrevon : pour l’auteur et c’est mon premier Denoël – Présence du Futur dans les premières éditions
  • Traque-La-Mort : pour l’auteur également et c’est aussi mon premier Lattès – Titres/SF
  • Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien : première édition française, qui va compléter ma première édition française de poche du Seigneur des Anneaux et ma première édition française du Silmarillion. Je commence à avoir une bonne collec’ tolkienesque
  • Le Monstre de Métal d’Abraham Merritt : mon premier Hachette – Le Rayon Fantastique. Je ne connais que la nef d’Ishtar de l’auteur et j’avais moyennement aimé donc, j’ai décidé de donner une seconde chance à l’auteur.

Ensuite, je suis allée du côté de Bourges. Tout d’abord, je me suis baladée dans le Jardin des Prés-Fichaux, joli jardin art déco qui avait une boîte à livres. J’y ai donc ponctionné :

  • Une Rose au Paradis de René Barjavel : un des rares trucs de l’auteur que je n’ai pas lu.

Puis ensuite, en me baladant, je suis allée chez Futur Archaïque au 16 rue d’Auron. Là, il faut prendre son courage à deux mains pour explorer les doubles rangées de livres sous des piles. J’ai quand même fini par moissonner :

  • Mars de Ben Bova : parce que c’est un classique de la littérature martienne à avoir lu
  • Terreur de Dan Simmons : Hypérion, c’était tellement bien, que j’ai envie d’approfondir
  • Les Larmes du Cardinal de Pierre Pevel : pour le pitch un peu fou qui parle du cardinal Richelieu et de dragons
  • Villa Vortex de Maurice G. Dantec : il est temps que j’y revienne.

Alors, c’est lequel qui vous branche le plus?

 

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Windows on the World – Frédéric Beigbeder

windows-on-the-worldTitre Original : Windows on the World
Genre :
 
 roman, contemporain, littérature française
Auteur : Frédéric Beigbeder
Année :  2003
Nombre de pages : 371

Résumé : Deux histoires se croisent aux derniers étages de deux gratte-ciels : le World Trade Center et la Tour Montparnasse (oui, tout de suite ça en jette moins). Le narrateur, vient prendre un petit déjeuner en 2003 au 56, le resto de la tour parisienne. Il imagine alors ce qu’aurait pu être le dernier petit déjeuner au sommet d’un américain du nom de Carthew Yorston, agent immobilier texan venu déjeuner avec ses gamins, le jour où il ne fallait pas : le 11 septembre 2001. Au long des 300 pages, Beigbeder imagine les deux dernières heures de l’immeuble et entremêle sa propre histoire à celle du texan.

Ce que j’ai aimé : Finalement, on a un bon petit thriller haletant. Même si on sait comment ça se termine, on se prend à espérer au fil des pages que Cart et ses gosses vont réussir à s’en sortir.
Ce que je n’ai pas aimé : Pfou, les turpipudes de Beigbeder, ça devient long et chiant dans ce roman. On n’a pas envie de compatir à sa vie miséroïde. Et si l’idée du roman est originale, ça en devient vulgaire et gênant.

Note : 2/5
DianaCagothe
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Innocent – Gérard Depardieu

innocentTitre Original : Innocent
Genre :
 
 biographie, littérature française
Auteur : Gérard Depardieu
Année :  2015
Nombre de pages : 192

Résumé : Gérard Dépardieu nous raconte sa vie ici, par bribes, le tout entrecoupé de réflexions au sujet de la vie, la mort, l’existence… L’enfant non désiré, qui a survécu aux aiguilles à tricoter, en ressort avec une soif de vie, une soif de tout, monte à Paris, devient comédien, parce que ce n’est pas un vrai travail pour lui, parce qu’il a plus envie de vivre. Il raconte ses modèles, ses idoles, ses amitiés, ses amours et ses enfants, ses erreurs, sa vie russe. Qu’on l’aime ou qu’on le conchie, c’est un franchouillard, certes, mais cultivé et réfléchi.

Ce que j’ai aimé : Son sens de la répartie. Le mec, tu peux ouvrir n’importe quelle page de son livre, tu vas avoir un moment d’anthologie. J’ai fait le test de la page 99, pour voir quel pavé de pragmatisme le Gégé il allait nous balancer : « Autant dans la moiteur des jungles, tu peux vite devenir de la pourriture, ou te comporter comme une pourriture, autant dans le désert tu peux devenir un saint. Parce que tu ne peux pas aller contre les soixante degrés, tu peux seulement essayer de les vivre, de les supporter, et si tu n’as pas une vie intérieure assez intense tu ne peux pas t’en échapper. » Bon j’avoue, ce n’est pas celle qui m’a le plus plu, mais c’est dans le ton du bouquin.
Ce que je n’ai pas aimé : Autant lire quelques pages, comme ça, au détour d’un petit caca, par exemple, c’est super, autant le lire de manière linéaire devient vite indigeste. On frôle l’overdose de brèvitude de comptoir.

Note : 3/5
DianaCagothe
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La Gloire de mon père / Le Château de ma mère – Marcel Pagnol

la gloire de mon père le château de ma mèreTitre Original : La Gloire de mon père / Le Château de ma mère
Genre :
 
 roman, biographie, littérature française
Auteur : Marcel Pagnol
Année :  1957
Nombre de pages : 384

Résumé : Marcel Pagnol nous raconte son enfance entre Aubagne et Marseille, son instituteur anti-clérical de père, sa mère qu’il adore plus que tout, son petit frère Paul. Il nous raconte surtout ses grandes vacances, à la maison de campagne dans les collines, son adoration pour les indiens, la chasse avec son copain Lili. 

Ce que j’ai aimé : Ça fleure bon la Provence et le début du XXe siècle, lieu et époque bénis. Ah la vieille France! J’ai surtout aimé parce que ce livre se lit en étant gosse et que ça m’a ramené à mes propres souvenirs de gosse. C’est une vraie bonne lecture pour les 8-12 ans, qui émerveillera leur rentrée scolaire et prolongera un peu plus leur été déjà loin.
Ce que je n’ai pas aimé : Il faut dire ce qui est, quand tu es adulte, le regard change un peu, et avec mon côté cynique, j’y vois un côté un outil un peu propagandiste, anti-cléricale, vive la république, gloire aux paysans, vive la France d’avant. Mais ça, c’est parce que je suis mauvaise, c’est surtout gnian gnian à souhait passé 13 ans.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Demain j'arrête ! – Gilles Legardinier

demain j'arrêteTitre Original : Demain j’arrête !
Genre :
 
roman, chick-lit, humoristique, littérature française
Auteur : Gilles Legardinier
Année :  2011
Nombre de pages : 350

Résumé : Julie, elle est la girl-next-door. Mais de qui? Ricardo Patatras. Quand Julie, un peu fofolle, un peu seuseule, voit apparaître ce nom ridicule sur une des boîtes aux lettres de l’immeuble, elle n’aura de cesse de tout faire pour savoir qui se cache derrière ce nom ridicule. Alors, quand au bout de quelques jours d’espionnage, elle finit nez à nez avec son mystérieux beau gosse de voisin, et qu’elle est la main coincée dans la boîte aux lettres de Ric. J’en dirais pas plus, ce serait un vilain spoil.

Ce que j’ai aimé : J’avoue, j’ai été bon public, je suis allée au bout du livre, et ce n’était pas gagné. Et j’ai même souri, alors que je déteste ça, un peu comme le chat de la couv’. Je pense que c’est parce que je lis très peu de littérature du genre.
Ce que je n’ai pas aimé : Oh mon gode, mais quel ramassis de clichés! La Julie, elle est cruche, mais à un point! Elle est incapable de vivre seule, sinon elle ne se serait pas farci un connard de zikos. Elle a une vie de merde avec un taf de merde, des copines toutes fofolles qu’elle déteste quand même un peu, parce que les filles, on ne peut pas simplement s’aimer d’amitié les unes, les autres. Elle s’amourache du premier venu, un peu mystérieux, avec un côté un peu badboyesque. Alors forcément, elle donne tout pour lui plaire. Heureusement qu’il a un côté autiste, sinon, un mec normal l’aurait prise pour une psychopathe. Lui, il a une libido proche du néant, ce qui nous permet d’assister pendant de longues pages au pendouillage de langue de Julie. Dans le proche entourage, on a l’ex-patron et l’ex-collègue qui deviennent tout à coup adorables, le boy-next-door, copain de toujours, lui aussi autiste, la copine qui s’est fait refaire les pare-chocs, débile mais pas trop, la fana de pompiers qui finit par abandonner sa quête et qui finalement en trouve un, la patronne, artisane, et donc avec beaucoup de bon sens et un côté mentor-maman…Ouaouh, vive la littérature… Si vous êtes fan de la femme publicitaire des années 50, ce livre est pour vous.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Le Porte-Lame – William Burroughs

le porte-lameS4F3S2Titre Original : Blade Runner : A movie
Genre :
 
roman, anticipation, science-fiction, littérature américaine
Auteur : William Burroughs
Année :  1979
Nombre de pages : 90

Résumé : L’action se passe dans le New York de 2014. La ville ne ressemble plus du tout à ce qu’elle aurait pu être aujourd’hui, mais est un ghetto géant dû aux maladies du XXe siècle et le traitement qu’on en a bien voulu en faire. En 1984, il y a eu le Health Act, qui a réglementé qui et comment on pouvait soigner : en gros, si tu n’étais pas un bon gros riche bien blanc, salut. Cela a déclenché d’énormes émeutes et mis sur les chapeaux de roues toutes sortes de médecines parallèles, alternatives et surtout un bon gros n’importe quoi clandestin de n’importe quoi. Parce que dans le New York de Burroughs, l’Etat contrôle la population par la terreur : « La surpopulation a conduit à un contrôle croissant des citoyens par le gouvernement, non pas sur le modèle à l’ancienne de l’oppression et de la terreur typique des états policier, mais en termes d’emploi, de crédit, de logement, de pensions de retraite et de couverture médicale : des services qui peuvent être suspendus. Ces services sont informatisés. Sans numéro, pas de prestations. Cela n’a toutefois pas produit les modules humains standardisés et décervelés postulés par des prophètes linéaires tels que George Orwell. Au lieu de quoi un important pourcentage de la population a été forcé de passer dans la clandestinité. Personne ne sait la valeur exacte de ce pourcentage. Ces gens sont innombrables parce que non numérotés. » Face à la croissance de la population et sa paupérisation, son impossibilité à se soigner parce que ne rentrant pas dans les clous, on a vu de nombreuses maladies éradiquées resurgir, et de nouvelles souches de maladies entrer dans la bataille. Notamment le C.A., le cancer accéléré, qui ressemble à une bonne grosse peste qui en quelques heures/jours te fait éclater en gros bubon purulent.
Le personnage principal du roman est Billy, un porte-lame : un assistant/fournisseur/coursier du Dr. Bradwell, médecin clandestin. On va le voir évoluer  dans ce Manhattan-jungle, tenter d’échapper aux contrôles de police, essayer de survivre, tout simplement.

Ce que j’ai aimé : Ce bouquin, qui a pour thème central la santé, m’a beaucoup perturbé. En effet, on est dans un monde dystopique dont le cœur de la Terreur n’est pas un espèce de Big Brother, mais ce qui ressemble carrément plus au monde que nous sommes en train de construire. Par exemple, aujourd’hui, tu peux encore vivre sans Carte Bleue ni internet, mais ça devient de plus en plus une sacrée chienlit. Cela m’a renvoyé à la vision que Jacques Attali avait de la privatisation de la santé publique, dans sa Brève Histoire de l’Avenir.
Dans le côté ultra-visionnaire, Burroughs invente un dépistage du cancer grâce à des chiens renifleurs, et ça colle carrément avec l’actualité, parce que l’INSERM vient de se doter de deux bestioles du genre pour le même usage. Son révérend Parcival n’est pas également sans rappeler un certain Donald Trump.
Bref, un point de vue très original pour un livre court qui se lit très bien en pause déjeuner sur l’herbe, lunettes de soleil vissées sur le nez.
Ce que je n’ai pas aimé : L’écriture est très perturbante : il s’agit d’une espèce de scénarisation d’un livre d’Alan E. Nourse, dont Burroughs a repris l’histoire et les personnages.Cela donne une narration plutôt décousue qui laisse beaucoup de place à la présentation de l’univers, mais peu de place à une histoire avec des personnages qui arrivent en scène très tard. Cela me donne une impression de gâchis. En effet, on a un super univers super bien construit, mais on le regarde finalement comme un tableau, ce qui nous empêche de nous y immerger.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Cœurs perdus en Atlantide – Stephen King

coeurs perdus en AtlantideTitre Original : Hearts in Atlantis
Genre :
 
roman, nouvelles, fantastique, historique, drame, littérature américaine
Auteur : Stephen King
Année :  1999
Nombre de pages : 667

Résumé : Tout d’abord, je remercie la blogo de me permettre de faire un résumé cohérent.
On commence en 1960, Bobby, 11 ans, aime s’éclater avec ses potes, Carol et Sully-John, parce sa daronne, veuve, est un peu psycho-rigide, surtout avec le fric. Pour se faire un peu de pognon, la mère, secrétaire dans une agence immobilière, loue l’étage de sa maison à un retraité un peu mystérieux, Ted Brautigan. Le vieux et le môme vont se lier d’amitié, mais petit à petit, le vieux va commencer à partir un peu en live.
Quelques années plus tard, on se retrouve à la fac avec Pete. L’angoisse des jeunes à ce moment-là, c’est de ne pas se retrouvé enrôlé au Vietnam, mais ça ne les empêche pas d’être accros à la Dame de Pique au foyer. Pete découvrira ses premières émotions avec ses potes de chambrée, connaîtra l’insouciance malgré le couperêt au dessus de sa tête, avec les parties endiablées, la découverte des mouvements pacifistes, et les émois amoureux avec Carol.
Dans les années 80, Willie, un vétéran de la guerre du Vietnam gagne plutôt bien sa vie en faisant la manche. Il ne peut pas vraiment exercer de métier, vu qu’il perd la vue pendant plusieurs heures par jour, et cela lui arrive depuis qu’il a sauvé son conscrit Sully-John. Mais ce n’est pas tant la guerre qui l’a traumatisé, mais le fait qu’un été de 1960, avec ses potes, ils ont cassé la gueule et déboîté l’épaule de Carol.
Fin des années 90, Sully-John retrouve un vieux camarade de guerre lors d’un enterrement. Ils évoquent leur inéquation à la vie normale depuis leur retour.
Ce que j’ai aimé : Que ce soit un Stephen King, alors c’est plutôt pas trop mal écrit, on retrouve le Maine, un peu de fantastique au début.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, j’avoue, je n’avais pas jeté un oeil à la 4e de couv’, et ce fut une erreur fatale. Il s’agit d’un recueil de nouvelles reliées entre elles par l’amour des personnages pour Carol. Alors, si pour Fondation, j’avais bien compris le concept du changement constant de héros parce que la ligne temporelle l’y oblige, ici, ça n’a eu aucun sens pour moi. J’ai bien essayé de trouver un lien à tout ça, à part, le fantôme de Carol, mais ce fut peine perdue. Ce n’est que vers la fin que j’ai compris qu’il s’agissait d’un exercice de nostalgie de l’Amérique des années 60, perdue aujourd’hui comme l’Atlantide. Si l’exercice est plutôt réussi dans 22/11/63, parce que là encore, c’est nécessaire au besoin de l’intrigue, la mayonnaise ne prend pas ici. En plus, la première nouvelle étant empreinte de fantastique et pas les suivantes, je me suis sentie paumée. J’ai attendu un je-ne-sais-quoi. Bref, je referme ce roman/recueil plutôt long en plus, avec un fort sentiment de frustration et de temps volé perdu à tout jamais.

Note : 1/5
DianaCagothe
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Les Retombées – Jean-Pierre Andrevon

Les RetombéesS4F3S2Titre Original : Les Retombées
Genre :
 
nouvelles, science-fictionlittérature française, post-apocalyptique
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Année :  1979
Nombre de pages : 108

Résumé : Quelque part, en France, le Jour d’après (même si Chimène Badi ne s’est pas mise à chanter). Le ciel a été traversé par un énorme éclair gris. Les gens, enfin ce qu’il en reste, sont abasourdis, seuls, dans un monde gris. Hagards, ils se regroupent en petits groupes, au fur et à mesure des rencontres, ne sachant trop ce qui a pu se passer, ni comment satisfaire les besoins les plus simples. Enfin, ils croisent le chemin d’un camion de l’armée, qui les emmène dans un camp.
Ce que j’ai aimé : Tout d’abord, ce livre fait écho à beaucoup de choses. En premier lieu, à Tchernobyl, sauf qu’il a 7 ans de plus que a catastrophe. Par ce côté visionnaire, Andrevon nous livre, à travers l’ignorance dans laquelle sont laissées ses personnages, le mensonge de l’Etat, ou plutôt son silence. Tout est politique. Enfin, la vie du camp fait surtout écho à la seconde guerre mondiale : les personnages sont trimballés à droite à gauche, déshumanisés au dernier degré, sous le contrôle d’une armée toute puissante. Si au départ, on pense qu’ils sont évacués par l’armée pour les protéger ou pour découvrir s’ils sont contaminés, au final, on ne sait pas vraiment s’ils sont en quarantaine, contaminés, ou simplement gardés pour ne pas répandre de nouvelles parmi la population restante. Bref, encore un questionnement sur le rôle de l’Etat.
D’autre part, j’ai également bien aimé cette édition, qui, à la fin de l’histoire, situe le récit dans son contexte historique et renvoie à d’autres œuvres du même genre, comme Malevil et Ravage.
Ce que je n’ai pas aimé : Evidemment, après Malevil, difficile de relever le défi du post-apo du terroir bien franchouillard.

Note : 4/5
DianaCagothe