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Les Retombées – Jean-Pierre Andrevon

Les RetombéesS4F3S2Titre Original : Les Retombées
Genre :
 
nouvelles, science-fictionlittérature française, post-apocalyptique
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Année :  1979
Nombre de pages : 108

Résumé : Quelque part, en France, le Jour d’après (même si Chimène Badi ne s’est pas mise à chanter). Le ciel a été traversé par un énorme éclair gris. Les gens, enfin ce qu’il en reste, sont abasourdis, seuls, dans un monde gris. Hagards, ils se regroupent en petits groupes, au fur et à mesure des rencontres, ne sachant trop ce qui a pu se passer, ni comment satisfaire les besoins les plus simples. Enfin, ils croisent le chemin d’un camion de l’armée, qui les emmène dans un camp.
Ce que j’ai aimé : Tout d’abord, ce livre fait écho à beaucoup de choses. En premier lieu, à Tchernobyl, sauf qu’il a 7 ans de plus que a catastrophe. Par ce côté visionnaire, Andrevon nous livre, à travers l’ignorance dans laquelle sont laissées ses personnages, le mensonge de l’Etat, ou plutôt son silence. Tout est politique. Enfin, la vie du camp fait surtout écho à la seconde guerre mondiale : les personnages sont trimballés à droite à gauche, déshumanisés au dernier degré, sous le contrôle d’une armée toute puissante. Si au départ, on pense qu’ils sont évacués par l’armée pour les protéger ou pour découvrir s’ils sont contaminés, au final, on ne sait pas vraiment s’ils sont en quarantaine, contaminés, ou simplement gardés pour ne pas répandre de nouvelles parmi la population restante. Bref, encore un questionnement sur le rôle de l’Etat.
D’autre part, j’ai également bien aimé cette édition, qui, à la fin de l’histoire, situe le récit dans son contexte historique et renvoie à d’autres œuvres du même genre, comme Malevil et Ravage.
Ce que je n’ai pas aimé : Evidemment, après Malevil, difficile de relever le défi du post-apo du terroir bien franchouillard.

Note : 4/5
DianaCagothe
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La Route – Cormac McCarthy

la routeTitre Original : The Road
Genre :
 
roman, post-apocalyptique, science-fiction, littérature américaine
Auteur : Cormac McCarthy
Année :  2006
Nombre de pages : 251

Résumé : Post-apo oblige, on est dans un monde dévasté. On ne sait pas vraiment bien ce qu’il s’est passé, mais c’est moche : tout ou presque a brûlé, le ciel est constamment gris, les animaux semblent avoir disparu. Un homme et son fils chargés d’un caddie et de maigres possessions tentent de rallier la mer, pour rallier une hypothétique parcelle de terre habitable. Ils survivent des boîtes de conserve qu’ils trouvent dans les maisons abandonnées.
Ils esquivent le plus possible les autres êtres humains, ou ce qu’il reste de l’humanité. C’est la loi du plus fort et sans nourriture l’humanité en est réduite au cannibalisme. Le père tente d’élever son fils non pas dans l’espoir d’un monde meilleur, mais plutôt pour qu’il garde le souvenir du monde passé.

Ce que j’ai aimé : La couverture scandaleusement pailletée : je peux vous dire que dans les transports en commun, ça a plutôt fait un effet wouahou. Ce bouquin fait affreusement réfléchir sur la condition humaine, le sens de la vie, la mort, l’existence…
Ce que je n’ai pas aimé : La couverture scandaleusement pailletée : mais pourquoi alors que c’est le bouquin le plus glauque au monde? On appelle ça le défaut de la qualité, on va dire. Pour être glauque, il est glauque. Il ne faut pas s’attendre à un Walking Dead alternatif, ou bien à un Malevil. Il ne se passe pas grand chose et en plus l’écriture est un peu horrible, épurée voire dépouillée, comme le monde, mais pénible… Bref, à ne pas lire si vous n’avez pas trop le moral…

Note : 2/5
DianaCagothe
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Les Fuyards du Crépuscule – J.B. Johnson

les fuyards du crépusculeTitre Original : Daystar and Shadow
Genre :
 
roman, science-fiction, post-apocalyptique, littérature américaine
Auteur : J.B. Johnson
Année :  1981
Nombre de pages : 240

Résumé : Daystar a été abandonné tout gamin, parce qu’il montrait déjà des signes d’inéquation sociale. Et dans un monde post-apocalyptique, autant te dire qu’on n’a pas tellement les moyens de nourrir les bouches inutiles.
Forcément, contre toute attente, sauf la tienne, jeune lecteur, il survit aux Vers de Feu, sorte de petites incarnations de Shaï-Hulud en herbe. Il va être trouvé par le Professeur, un vieux sage qui se balade dans le désert, qui va l’initier à la vie, la mort, l’existence.
Et puis, forcément, on va se rendre compte que son étrange mal qui décuple ses autres capacités, est l’autisme. Et les autistes sont le genre d’hérétiques du moment qu’on pourchasse pour les trucider.

Ce que j’ai aimé : Le monde est plutôt bien construit. On est dans des States post-apo, assez facilement imaginable, avec un manque de ressources élémentaires, l’eau. Je pense que l’auteur est un grand fan de Herbert, parce qu’on y trouve des clins d’œil et de l’inspiration de l’œuvre du maître, sans que ce soit forcément de la copie. Le pitch est plutôt pas, sans forcément grande surprise ou originalité, mais efficace. Bref, si vous êtes amateur du genre, emmenez-le dans vos bagages en vacances, il ne pèse pas grand chose, et est un bon divertissement.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, le défaut de la qualité: pas hyper original… Et je ne sais pas si c’est le style de l’auteur ou du traducteur, mais le style un peu trop emphatique est quelquefois irritant.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Ravage – René Barjavel

RavageTitre Original : Ravage
Genre :
 
roman, science-fiction, anticipation, post-apocalyptique, littérature française
Auteur : René Barjavel
Année :  1943
Nombre de pages : 355

Résumé : L’histoire se passe à Paris, en 2052. Tout commence par un triangle amoureux autour de Blanche, aka Regina Vox. Blanche, dont le choix du prénom est, bien évidemment lourd de sens, est une petite provinciale, montée à la capitale pour ses études. Elle a tenté un crochet, qu’elle a gagné, et on est en train de lui préparer ses « débuts ». Autour d’elle, Seita, le magnat de l’audiovisuel, et François, son ami d’enfance, étudiant lui aussi, bouseux mais tellement gentil. Les deux se tirent un peu dans les pattes et Seita est en train de gagner la bataille de la poudre aux yeux quand soudain, l’électricité disparaît. Bon, ben c’est la merde, parce qu’une capitale sans électricité, c’est la zone. A partir de ce moment-là, François, se met en devoir de ramener sa belle dans leur Provence natale, mais, comme on dit, va y avoir du sport, parce que, tout le monde en revient au basico-merdique, à savoir la lutte pour  la survie.

Ce que j’ai aimé : Les lectures de Barjavel se ressemblent, et sont fluides et poétiques.
Ce que je n’ai pas aimé : Avec la Nuit des Temps, c’est le chef-d’oeuvre de Barjavel. Sauf que je pense que cette lecture arrive trop tard dans ma vie : ça a vieilli, ça manque de raison d’être et c’est un peu trop « Travail, Famille, Patrie, vive la paysannerie ». Non, vraiment, c’est à lire quand on est ado et qu’on découvre l’anticipation, après c’est trop tard. En plus, je suis déçue parce que c’est ma première déception Barjavelesque.

Note : 2/5
DianaCagothe
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La Trace des Rêves – Jean-Pierre Andrevon

La trace des rêvesGenre :  roman, science-fiction, aventures, post-apocalyptique, littérature française
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Année :  1988
Nombre de pages : 315

Résumé : Un homme se réveille dans un espèce de cocon. Il n’a plus de mémoire, mais certains concepts lui traversent fugitivement l’esprit. Il sait qu’il s’appelle Fran. Il sort de son cocon et aperçoit un autre homme qui le regarde. La salle est remplie de cocons, d’où commencent à émerger d’autres hommes. Avec Batti, ils vont porter secours à ces « nouveaux-nés ». Personne ne se souvient de sa vie d’avant, mais rapidement, une pensée les obsède tous : sortir de la caverne où ils sont et découvrir leur monde. Ils doivent tout réapprendre, comme l’écoulement des jours et des nuits, satisfaire leurs besoins naturels, etc. Mais, ils découvrent assez vite que tout ce savoir réside déjà au fond d’eux-mêmes. Ils vont alors explorer leur monde pour découvrir qui ils sont eux-mêmes.

Ce que j’ai aimé : C’est un super roman d’aventures, avec une pointe de philosophie, juste ce qu’il faut pour nous interroger sur les travers de la race humaine. On découvre le monde à travers leurs petits yeux et ce roman m’a beaucoup rappelé « Les fourmis » de Werber, de par l’observation de cette micro-société.
Ce que je n’ai pas aimé : Des fois, quelques longueurs, et un héros qui intellectualise parfois un peu trop les choses.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Le diable l'emporte – René Barjavel

le diable l'emporteGenre :  roman, anticipation, littérature française, post-apocalyptique
Auteur : René Barjavel
Année :  1948
Nombre de pages : 330

Résumé : Suite à la super chronique de Kwaite, je continue de me plonger dans le Barjavel. Ici, on est à Paris. On suit la vie de la famille Collignot : le père est traducteur, la mère, poule au foyer, ainsi que les deux filles, Irène et Aline. Une vie banale d’après guerre, jusqu’à ce qu’Irène se fasse repérer par Monsieur Gé, un espèce de magnat de l’armement, qui décide de construire une Arche et de sauver l’humanité ainsi que quelques animaux de la ferme au cas où la troisième guerre mondiale éclaterait. Douze femmes, dont Irène, sont sélectionnées ainsi que douze hommes. Après la course à l’armement, le climat mondial est extrêmement tendu et une photo satellite d’une bande de pingouins manque de faire éclater la guerre. Dans l’Arche, ça dégénère parce qu’Hono, un des savants de Monsieur Gé joue à Loft Story. La guerre finit par ne pas éclater et toute l’Arche est libérée. Mais le temps de Paix universelle est d’ores et déjà compté.

Ce que j’ai aimé : Comme toujours chez Barjavel, la guerre et la destruction de la planète est omniprésente. Toujours avec de l’amour au milieu de tout ça. Non seulement c’est dingue comment ce type est poétique, mais ce fut un grand visionnaire. Je pense notamment aux OGM : un poulet géant manque d’anéantir une ville. Et puis la guerre mondiale qui manque d’éclater en raison d’une photo satellite de pingouins… Je revois tellement les États Unis en train de nous faire des démos sur les installations irakiennes. Bref, encore une fois, je suis sciée par ce roman d’anticipation.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est du Barjavel. Donc, on a parfois une sensation de déjà vu. Ce sont toujours les mêmes thèmes : amour et apocalypse. A lire, mais pas trop rapproché d’un autre Barjavel.

Note : 4/5
Plumpy Trash
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Guide de survie en territoire Zombie – Max Brooks

#bookcrossing #LireauxWC #maxbrooks

Une photo publiée par Diana Cagothe (@dianacagothe) le


 

Guide de Survie en territoire ZombieTitre Original : The zombie survival guide: complete protection from the living dead
Genre :
 
encyclopédie, fantastique, post-apocalyptique
Auteur : Max Brooks
Année :  2003
Nombre de pages : 308

Résumé : Une fois n’est pas coutume, je vais vous coller la 4e de couv’, qui résume assez bien la situation et les dix commandements :
1. Organisez-vous avant leur arrivée.
2. Ils ignorent la peur. Faites de même.
3. Coupez-leur la tête. Utilisez la vôtre.
4. Les machettes n’ont pas besoin de munitions.
5. Cheveux courts, vêtements serrés = protection optimale.
6. Grimpez à l’étage. Démolissez l’escalier.
7. Abandonnez votre voiture. Prenez un vélo.
8. Remuez-vous. Soyez discret. Taisez-vous. Restez sur vos gardes.
9. Aucun endroit n’est totalement sûr. Juste moins dangereux.
10. Même si les zombies sont partis, la menace subsiste.
Il s’agit ici d’un « vrai » guide de survie : on nous décrit dans le menu détail la problématique zombie, comment se préparer, les bons plans pour survivre, les bons plans pour lutter. Le guide se termine par l’historique des invasions zombies, depuis la Rome Antique jusqu’à nos jours (ou alors ce qu’il en reste).

Ce que j’ai aimé : C’est complètement barré comme guide! A lire de toute urgence si vous prenez les transports en commun ^^ D’une part, vous serez complètement aux aguets, d’autre part, les regards se tourneront vers vous, implorants, parce que tout le monde a un instinct de survie.
Sans déconner, j’ai lu à droite et gauche que des gens se sont emmerdés en lisant le bouquin, parce que ça fait trop sérieux… Je crois que le titre n’est pas mensonger, il s’agit bien d’un guide. Quand vous lisez un Routard pour faire du tourisme, vous vous plaignez pas que c’est chiant parce que vous lisez pas tout bout à bout? Ben là c’est pareil, c’est un livre qui se picore, au besoin, et a une bonne place aux WC. Vos invités vous seront gré d’en feuilleter un peu et de s’instruire. Parce que c’est important, la vie…
Ce que je n’ai pas aimé : Je trouve que l’auteur aurait pu s’inspirer d’Ange Bastiani et disséminer les récits historiques un peu à droite et à gauche, au lieu de tout rassembler à la fin, ça aérerait le bouzin et ça permettrait une lecture en continu.

Note : 3/5
DianaCagothe
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La Maison Qui Glissait – Jean-Pierre Andrevon

 

La maison qui glissaitGenre :  roman, anticipation, post-apocalyptique
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Année :  2010
Nombre de pages : 608

Résumé : Nous sommes dans une ville quelconque, un jour d’un été quelconque, mais un été caniculaire. Dans cette ville, comme dans tant d’autres, des tours. Andrevon va nous conter l’histoire de la tour des Erables. Cette tour, c’est le reflet de l’habitat vertical, on a un peu de tout, des pauvres, des gens plus aisés, des blacks-blancs-beurs, des bosseurs et des chômeurs, des jeunes et des vieux. On a même un gardien d’immeuble, ancien gendarme, bien revêche, que tout le monde ou presque craint, mais dont personne ne peut vraiment se passer. Mais on n’est pas là pour voir si l’habitat vertical est réussi ou pour faire de la sociologie de comptoir, n’est-ce pas?
Un matin de la fin du mois d’août, l’ensemble des habitants se réveille à 7h. La luminosité extérieure est très vive, la tour est entourée d’une brume poisseuse, et l’électricité est HS. On se rend vite compte que certains habitants ont disparu pendant la nuit. Ceux qui tentent l’aventure de pénétrer dans la brume disparaissent également à tout jamais. Les habitants ne savent pas ce qui leur arrive et vont devoir s’organiser, ne sachant ni ce qui leur arrive, ni combien de temps ça va durer.

Ce que j’ai aimé : La deuxième moitié du roman, les choses s’accélèrent : la véritable nature des personnages commence à se révéler. D’autre part, la fin m’a agréablement surpris : d’habitude, ça se termine soit un peu à l’arrache, soit c’est une fin un peu « what the fuck ». Ici l’auteur arrive plutôt bien à retomber sur ses pattes, en nous laissant un peu sur notre faim, mais pas trop.
Ce que je n’ai pas aimé : J’ai eu vraiment du mal à rentrer dedans. La première moitié a été laborieuse à ingurgiter : plein de personnages et l’auteur nous embrume autant que les Erables. Et puis bon, difficile de ne pas avoir « Brume » de Stephen King en tête. C’est aussi ce qui m’a chiffonné et qui m’a empêché de bien rentrer dedans.

NDLR : Merci à Sylvana pour ce prêt, ce livre sera à jamais dans mon coeur, parce que c’est ce que je lisais pendant mon changement de vie!
Note : 3/5
Nancy
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Malevil – Robert Merle

MalevilTitre Original : Malevil
Genre : 
Roman, Aventures, Post-apocalyptique, littérature française
Auteur : Robert Merle
Année :  1972
Nombre de pages : 490

Résumé : Quelque part en France, en 1977… Il se passe un truc apocalyptique : je dis bien « truc apocalyptique » parce que nous ne saurons jamais ce qu’il est réellement advenu. Quelques hommes et une femme survivent : ils étaient en train de tirer le vin dans la cave du château de Malevil, lui même protégé par sa position géographique à côté d’une falaise. En sortant, ils voient que le paysage à perte de vue est en train de brûler, le ciel restant gris. Ils doivent alors s’organiser pour survivre dans ce nouveau monde.

Ce que j’ai aimé : Le procédé narratif. Le narrateur est le propriétaire du château, mais ses écrits sont quelques fois commentés par Thomas, un autre occupant du château. J’ai aussi aimé la réflexion menée par le narrateur sur les changements sociétaux nécessaires suite à un tel événement. Je n’ai pas pu m’arrêter sur les 150 dernières pages.
Ce que je n’ai pas aimé : Le côté « roman du terroir » m’a un peu dérouté au début.

Note : 5/5
DianaCagothe