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Millénium – Stieg Larsson

MilléniumTitre Original : Millenium
Genre :
 
 roman, polar, littérature suédoise
Auteur : Stieg Larsson
Année :  2007
Nombre de pages : 2378

Résumé : Pour le premier tome, Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes, deux personnages vont se retrouver à enquêter sur une disparition vieille d’une quarantaine d’années. D’abord, Mikael Blomkvist, ex-journaliste star déchu après un papier mal fichu sur un magnat industriel. Ensuite, Lisbeth Salander, une femelette anorexique, qui parait avoir dix ans de moins que son âge, un peu Goth sur les bords, complètement asociale mais qui a de la ressource. Un autre vieux magnat de l’industrie les embauche pour enquêter sur la mort de sa nièce. Les deux futurs acolytes vont tomber sur un sacré sac de nœuds : famille/meurtres/business, un combo explosif.
Au début du deuxième tome, Super Blomkvist et Lisbeth Salander ne sont plus en contact, le temps a passé. Les deux derniers tomes se concentrent surtout sur l’histoire de Lisbeth. Elle est accusée du meurtre de Dag Svensson, un nouveau collaborateur de Millénium et de sa femme. Le journaliste était sur le point d’achever une grosse enquête à scandale au sujet de la prostitution : nombre de personnes « bien placées » pourraient être amenées à tomber. Super Blomkvist a un peu du mal à croire à la théorie de la police sur la culpabilité de Lisbeth, alors que l’arme du crime porte ses empreintes et que son tuteur, Nils Bjurman, est lui aussi retrouvé mort, la même nuit que les autres.
L’enquête va se poursuivre le long du troisième tome également. On va découvrir que l’histoire de Lisbeth est intimement liée à un gros scandale d’état, impliquant une partie de la Sapö, le service des renseignements. Blomkvist va enquêter pour blanchir son amie, au risque de sa réputation et aussi sa vie.

Ce que j’ai aimé : Moi qui ne suis pas une très grande fan de polars, j’ai compris pourquoi cette trilogie a été un succès mondial. Il ne faut pas avoir peur de plonger dans les plus de deux milles pages du cycle. Comme j’aime assez rester longtemps dans des univers, je me suis sentie comme un poisson dans l’eau. L’écriture de Stieg Larsson est très détaillée, il aime à nous faire visualiser les scènes comme au microscope. Toutefois, l’action n’en pâtit pas du tout, parce qu’il se passe plein de choses tout le temps et le rythme est assez effréné malgré la longueur des pages. L’auteur a trouvé le bon combo pour happer l’imagination et l’attention. Chaque fois qu’on ferme les bouquins pour reprendre une vie normale, on est un peu déchiré.
Cette œuvre a quelque peu changé ma vision du polar, pour une fois, j’ai l’impression qu’on n’a pas eu de gros persos bien stéréotypés sortis de sous les fagots. C’est frais et sombre à la fois. N’hésitez pas à vous jeter dedans. Mais si vous êtes amateurs de café, préparez les cafetières et les thermos. Non seulement les personnages n’arrêtent pas d’en boire, ce qui met l’eau à la bouche, mais vous n’aurez plus envie de dormir tant que vous ne serez pas arrivé au bout au moins du premier tome.

Ce que je n’ai pas aimé : Que la saga se fasse continuer après la mort de l’auteur, alors que ça aurait pu se terminer comme ici. Mais on verra plus tard pour la suite.

Note : 5/5
DianaCagothe
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Running Man – Richard Bachman aka Stephen King

Running ManTitre Original : Running Man
Genre :
 
roman, dystopie, science-fiction, thriller, littérature américaine
Auteur : Richard Bachman/Stephen King
Année :  1982
Nombre de pages : 316

Résumé : Je suis sur une chiantitude en ce moment, et j’ai voulu m’aérer l’esprit avec quelque chose de court, de dynamique, et d’efficace. Ça tombe bien, je crois que ce bouquin était dans ma liseuse depuis une éternité…
Donc, on va se téléporter en 2025, dans une société américaine où les inégalités sont toujours plus grandes et les castes plus marquées. Les hypra-pauvres vivent dans des taudis, bossent dans des usines qui les rendent stériles. La misère… Le seul espoir réside encore dans le divertissement, panem et circenses! Ben Richards, qui a été amoureux de Sheila, a même eu une petite fille, contre toute attente. Mais bichette, elle a un truc qui lui ravage les poumons. Alors pour gagner un peu de fric, il va s’inscrire dans un jeu télé, ou Libertel, comme on dit, et qui est tellement bien trouvé…
Mais comme dans la vraie vie, tu es de la chair à canon, c’est pas toi qui décide, c’est la série de tests qu’on te fait passer qui détermine dans quelle émission tu iras perdre ta dignité pour un bout de gras. Pour Ben, c’est le jackpot, il est sélectionné pour La Grande Traque. Tu dois survivre chaque jour à une grande traque dans le pays. Il faut tenir le mois entier pour remporter le gros lot. Evidemment, tout le monde est payé pour te dénoncer si tu croises son chemin, et celui qui te file un coup de main est voué à une mort, pas tellement douce.

Ce que j’ai aimé : L’efficacité de ce roman. Il est court, très rythmé, avec de l’action en permanence, tu ne souffles jamais. King nous a concocté un chapitrage sous forme de compte à rebours, si bien que tu ne t’arrêtes jamais, tu ne peux pas lâcher.
Ensuite, difficile de ne pas faire un rapport avec 1984 et Hunger Games. Même si chronologiquement, on voit qui s’inspire de qui, les dystopies se succèdent dans mon cerveau et m’apportent un regard assez déplaisant sur notre décadence (oui, c’est dans la rubrique « ce que j’ai aimé », parce que j’aime réfléchir, des fois) : la place du divertissement poussée à son paroxysme et son influence sur la société. Ça m’épate toujours de voir quelle vision est montrée du futur et de nous voir nous y diriger quand même… Bon allez, promis, je fais une pause dystopie, je veux pas te perdre, toi, cher lecteur…
Ce que je n’ai pas aimé : Bien que n’ayant pas vu le film, Schwarzy est présent sur certaines éditions de ce roman, et j’avoue que, même si ça freine un peu l’imaginaire personnel, je l’ai vu lui tout au long de cette course-poursuite.

Note : 5/5
DianaCagothe
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1984 – George Orwell

1984Titre Original : 1984
Genre :
 
roman, science-fiction, anticipation, littérature anglaise
Auteur : George Orwell
Année :  1949
Nombre de pages : 448

Résumé : Vraiment? Je dois vous résumer l’histoire? Allez bon, je suis sûre que, bien que dans l’inconscient collectif Big Brother soit omniprésent, tout le monde ne connaît pas l’histoire. C’est pourquoi je l’ai ressorti de mes cartons poussiéreux de lycéenne pour la relire, et aussi pour la savourer sous un nouveau jour, et dans un nouveau millénaire et un nouveau monde.
On commence par suivre celui qui sera notre héros, ou plutôt qui tentera de l’être, Winston. C’est un membre du Parti, mais pas une tête pensante. Ca fait quand même de lui quelqu’un de pas trop mal placé dans la société : en langage sondagien, on dirait que c’est la ménagère de moins de 50 ans, enfin bon, tu vois ce que je veux dire. Il a un boulot de merde dans un ministère, à manipuler de l’information, à refaire l’histoire au fur et à mesure des changements politiques. On est dans un monde assez simple : 3 pays/continents, toujours en guerre, à deux contre un, mais pas moyen de savoir si l’ennemi d’aujourd’hui est celui d’hier, puisque tout est continuellement manipulé.
Mais Winston, pas que débile et pas qu’obéissant, il voit passer certains trucs qui le chiffonnent, et il se met à réfléchir à cette société, à remettre en question ses acquis, et à ne plus forcément boire comme du petit lait ce que raconte le télécran et son leader, Big Brother (l’hyper-président, comme dirait aujourd’hui la journalistico-intelligentsia de la Rive Gauche, ou l’expert lambda de « C dans l’air »)

Ce que j’ai aimé : Winston, ce pauvre Winston. Ce qui le rend tellement attachant, c’est que ce n’est pas un héros, c’est toi et moi, juste un pauvre type, qui n’est pas tellement attirant, et qui commence tout juste à se poser des questions, aimerait améliorer un peu le quotidien, juste kiffer sa vie. Sa compagne Julia, avec qui il entretient des rapports un peu ambigus. Elle c’est une filoute, la grande révolution, toussa, ça ne l’intéresse pas : son délire c’est niquer le système pour carpe diem. Winston entretient avec elle des rapports ambigus, la déteste et l’aime à la fois, mais elle devient quand même une bouffée d’air frais dans ce monde de brutes.
Oui, ce n’est pas une image, c’est vraiment un monde de brutes. T’as intérêt à filer droit mon Coco, même quand tu fais ta gym le matin, gare à la vilaine qui te gueule dessus derrière le télécran. Orwell nous a conçu un fuckin’ cauchemar de life : déjà, ta vie c’est de la merde, dans un monde de merde, où tu bouffes même pas à ta faim, seul compte la collectivité et le moindre pet de travers te conduit en chambre de torture. Ton mantra dans ta vie de chiotte, c’est de tout faire pour Big Brother, ton leader charismatique. Plus rien ne compte d’autre. Pour que tu y arrives bien, on te lave le cerveau à chaque minute de ta vie, réécriture de l’histoire, mais aussi du présent, simplification à l’extrême de la langue pour te rétrécir la pensée comme une bite à poil en plein hiver. La Novlangue, nom d’une pipe, la Novlangue…
Alors au départ, t’enquilles le livre, à la fraîche, détendu du gland, tu n’y vois qu’une critique de l’U.R.S.S. (surtout si comme moi, tu viens d’une fin de siècle). Et c’est ce que j’y avais vu dans mes yeux de lycéenne. Entre temps, le monde a bien changé, moi aussi. C’est là que le bouquin prend toute son ampleur et te met toi, petit lecteur, dans un bon gros malaise de sous les fagots. Ca fait des années qu’on t’agite le cerveau avec Big Brother, grâce à Grand Gogole, t’as plus de vie toussa. Oui, bon, effectivement. Mais quand tu colles au bouzin l’actualité politique de ces trente dernières années, au fait qu’il faut toujours un Grand Satan, avant l’U.R.S.S., maintenant le Djihad, la croissance constante des pouvoirs de l’Etat, les castes, le maintien constant dans la peur, tellement en Vigipirate dont ils ont abusé de tout le nuancier du rouge. Pourquoi? Tu fermes le bouquin, tu pleures un bon coup, et tu dis non à la Propagande. Tu ne regarderas plus jamais un documentaire, ni sur TFM6, ni sur Arte, ni sur le Web, chacun essayant juste de coller dans le cerveau sa propre vision.
Pardon, je m’égare, mais ce livre à réouvert quelque chose en moi, une étincelle : non, je ne vais pas m’engager dans une quelconque cause, je veux juste rester libre et qu’on arrête de me ronger le cerveau. Merci Orwell, quel putain de visionnaire : tu fais mal, mais c’est pour mon bien.
Ce que je n’ai pas aimé : Devenir encore plus lucide…

Note : 5/5
DianaCagothe
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L'Oeil du Purgatoire – Jacques Spitz

L'oeil du purgatoireTitre Original : L’oeil du purgatoire
Genre :
 
roman, science-fiction, littérature française
Auteur : Jacques Spitz
Année :  1945
Nombre de pages : 198

Résumé : On commence à suivre Jean Poldonski, peintre maudit que parce qu’il aime se faire chier, faire chier et conchier, un peu comme les enfants hurlant à l’envi qu’ils s’ennuient. Au détour d’une balade, attiré sur le marché par un vendeur de cartes de visites, il flâne et s’intéresse à un vieux, Dageldorff, qui se prend pour un génie.
Good mood, ce jour-là, il a envie de l’écouter pour mieux s’en moquer. Alors c’est vrai que papy, de la connerie, il en débite en tranches. Il expérimenterait le fait que tout le monde ne vit pas dans le même continuum temps, et il a tripoté des lapins de Sibérie pour en tirer des conclusions.
Poldonski, tout de suite, la radoterie scientifico-crazy, ça le lasse, il se barre, mais le vieux de l’en lâche pas moins, maintenant qu’il a trouvé une oreille qui a été attentive plus de cinq minutes.
Et puis, un matin, lendemain d’une dernière journée pré-suicide (artiste maudit qui ne sait plus comment faire sa diva), Poldonski se lève, et l’eau de son robinet est dégueulasse. Pour s’en remettre, il va lire son journal, qui a l’air d’avoir être passé par l’état de torchette. Alors pour encore se consoler, il va se taper un bon graillon! Que nenni, c’est goutû, mais ça ressemble à du vomi. Bon, bon, c’est de bien de la malchance et de l’aventure pour ce gens-là.
Et puis les jours passent, et c’est de pire en pire, les gens dans la rue semblent soudain victimes d’une certaine décrépitude, même les nouveau-nés que les daronnes baladent au Luxembourg, ont un certain air de Benjamin Button. Le temps semble s’être mis à bizarrement accélérer, visuellement parlant tout du moins, parce que le maudit, se lance dans la photo et voit que le temps n’avance pas tant que ça.

Ce que j’ai aimé : Han, je suis époustouflée par ce roman. Je n’avais rien lu, pas de quatrième de couv’, pas de résumé. Si vous vous lancez dans l’aventure, vous pouvez y aller les yeux fermés. Le concept science-fictionnesque est simple, mais tellement bien travaillé, amené, décortiqué. Si vous n’êtes pas amateur, ce n’est pas bien grave, ce de l’oldie, donc c’est plus philosophique que scientifique.
La question que je me pose est : mais comment cet auteur a-t-il pu être oublié à ce point? Vraiment, comme A rebrousse-temps de Philip K. Dick., il ne fait que retourner dans mon cerveau. Ce qu’il a de plus, c’est que vraiment, il décortique le côté misérable et miséreux de l’Homme.
Ce que je n’ai pas aimé :Ne pas être tombée dessus avant.

Note : 5/5
DianaCagothe
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Le Meilleur des Mondes – Aldous Huxley

le meilleur des mondesTitre Original : Brave New World
Genre :
 
 roman, science-fiction, dystopie, anticipation, littérature anglaise
Auteur : Aldous Huxley
Année :  1932
Nombre de pages : 433

Résumé : Vraiment? Vous ne connaissez pas ce roman? Allons, allons, vous en connaissez au moins les grandes lignes. Quelque part, quelques siècles après notre Ford (oui, le roi de la bagnole, devenu icone de la religion consommation), un monde aseptisé. Pardon, un monde débarrassé de toute sa violence, de ses passions, de ses interrogations. Si la mort n’est pas encore vraiment tout à fait éradiquée, la maladie l’est, et son pendant, la vieillesse. Dans ce monde, pas besoin de chercher un sens à vie. On naît dans une éprouvette, avec quelques autres dizaines de clones de soi. On appartient à une caste, qui va de Alpha à Epsilon, avec chacune ses missions, ses travaux, ses divertissements. Et de la naissance à l’âge adulte, on est conditionné à être heureux dans ce monde, à dépenser de l’argent, à aimer son travail et s’acoquiner avec qui bon vous semble, tout en étant encouragé à consommer du Soma, la drogue légale qui vous transporte et sait bien tuer toute animosité en vous.
Des fois, on a beau naître dans une des cases prédéterminées, on est un peu à côté de la plaque, comme Bernard, cet Alpha à gueule de Delta, qui commence à penser un peu à part, aimerait conchier cette société. Il en aura l’occasion, lors d’une visite dans une réserve de sauvages : parce qu’il reste encore quelques personnes qui n’ont pas « profité » de ces belles révolutions du progrès, parce qu’on a estimé que ça n’aurait pas forcément été rentable. Dans cette réserve, Linda, une ancienne Beta, s’y est perdue de nombreuses années auparavant, et a eu, comble de vulgarité, un enfant, maintenant adulte : John. Bernard, pas benoît pour un sou, va ramener John dans sa civilisation, mais tout va perdre son sens, pour tous.
Ce que j’ai aimé : Vingt ans après une première lecture, même si l’histoire s’était peu ou prou effacée de ma mémoire, le monde m’avait marqué de manière indélébile. Je referme ce livre et je regarde ces deux décennies qui se sont écoulées et Huxley a été incroyablement visionnaire : je suis là, et je vois le monde qu’il nous décrit arriver. Oh bien sûr, pas forcément tel quel, mais la philosophie y est : l’abrutissement des masses.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, ce bouquin est un coup de poing.

Note : 5/5
DianaCagothe
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L'Ile des Gauchers – Alexandre Jardin

L'Ile des gauchersGenre :  roman, utopie, littérature française
Auteur : Alexandre Jardin
Année :  1995
Nombre de pages : 342

Résumé : Lord Cigogne est un lord un peu fantasque des années folles. Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément… Jérémy, de son prénom, rencontre une fille qui le rend absolument fou. Évidemment, il fait une piètre première impression. Pour impressionner son Emily, il traverse même l’Europe à vélo, mais arrive trop débraillé pour réussir. Amoureux jusqu’au bout de lui-même, il devient reclus, se travaille et se taille en beau diamant pendant 14 ans, tant et si bien qu’il finit arriver au bout de ses rêves et à déclencher une fougueuse passion dans le cœur de son Emily. Mais le temps passe et passe, et force est de constater qu’il n’ont pas réussi à passer le cap d’amants à amoureux.
Cigogne est pourtant un mec qui n’en a pas que dans le falzard, et ne compte pas se laisser embourber dans une fin de vie amoureuse comme il y en a tant, pathétique et pitoyable. Il décide de tout quitter pendant qu’Emily est en train de le quitter, et d’emmener sa belle sur un petit bout de terre, en plein milieu du Pacifique, peu cartographié : c’est l’Ile des Gauchers.
Au départ, les gauchers ont fondé cette société pour ne plus vivre dans un monde qui marchait à l’envers pour eux. Petit à petit, ils ont décidé de fonder une communauté utopiste, où le calendrier tourne autour de l’amour en général, le vrai, pas une partouze de hippies. Tout y est fait pour y vivre le grand voyage initiatique de l’amour.

Ce que j’ai aimé : Au départ, ça m’a vraiment fait marrer, c’est joliment raconté. Et puis, au fil du temps, je me suis laissée emporter, parce que c’est la vraie recette de l’amour, j’y ai vu défiler mes (presque) dix années de couple : et vu qu’aujourd’hui, j’aime encore plus mon mec qu’au premier jour, je me dis, que, c’est un vrai roman initiatique, à mettre entre les mains de tous ceux qui se demandent comment réussir leur vie de couple, c’est largement bien mieux que les sombres bouses qu’on nous vend. Et puis, merde, comme le dit Jardin, on est tellement cernés par les histoires d’amour qui finissent mal en général, qu’on en est venu à se laisser berner et à croire que toute belle amourette est vouée à la flétrissure. Bref, c’est une vraie bouffée d’air frais.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, bon, l’Ile des Gauchers, l’Ile des Gauchers, mouais, l’Ile des amoureux, oui!

Note : 5/5
DianaCagothe
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La conquête de Plassans – Les Rougon-Macquart 4 – Emile Zola

La conquête de PlassansGenre :  roman, classique, littérature française
Auteur : Emile Zola
Année : 1874
Nombre de pages : 440

Résumé : Après avoir fait un tour chez les riches Parigots et la bouffe Parigotte, Mimile is back à Plassans! On est chez les Mouret : Marthe, la Rougon et Mouret, le Macquart. Oui, un couple consanguin, elle est belle la cousinade! C’est un gentil petit couple quand même, mais gentil, hein? Deux garçons, une fille, simplette, une mère discrètos et un père gouailleur. Bon, ils ont pas trop de thunasse, et mettraient bien un peu de beurre dans les épinards, si en plus ils pouvaient en prime choper un sourire de la crémière, ce serait taupe moumoute. C’est là que déboule le père Fourras, euh pardon, Faujas, avec sa daronne. Eux sont près de leurs sous, la soutane élimée et tout le toutim. Ils commencent à louer le dernier étage de la casbah. Au départ, on ne les voit pas trop, on se méfie d’eux, mais petit à petit, ils commencent à gagner leur place dans le coeur de la famille, surtout de la daronne, qui se découvre bigotte. Le père Mouret, ça le rend complètement fadasse ces néo-bondieuseries.
Les Faujas, en même temps qu’ils gagnent le coeur de Marthe, commencent à prendre leur place et leurs aises, à la maison, comme à la ville. Si bien, que la frangine de l’Abbé, finit par venir avec son mec aussi. Ce couple d’escrocs à la petite semaine, copains copinent avec la bonne. Tout ce beau monde, en accrochant le cœur de Marthe, finissent par chasser le père Mouret, qui prend trop de place pour leurs ambitions personnelles.

Ce que j’ai aimé : Rhoooo mais que de bassesse, j’adore! On va toujours plus loin, toujours plus fort dans la mesquinerie et le côté vil de l’humain. Ce bouquin est à emmener dans vos sorties chez le coiffeur, c’est bien mieux que Voici ou Closer.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, et pour l’instant, cette saga familiale décroche vraiment la palme (au grand dam de mon compère Tristan 😉 ). Oubliez vos traumatismes scolaires, plongez-vous-y!

Note : 5/5
DianaCagothe
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Avertir la terre – La première guerre formique 1 – Orson Scott Card

avertirlaterreTitre Original : Earth unaware
Genre :
 
roman, science-fiction, space opéra, littérature américaine
Auteur : Orson Scott Card
Année :  2013
Nombre de pages : 480

Résumé : Après avoir pleuré à la fin de La stratégie Ender parce que c’était magnifique, je me suis paluché La voix des morts et ai été un peu déçu, du coup, je n’ai pas continué le cycle d’Ender. Bref à ce moment, je me suis dit que cet auteur avait pondu un seul bouquin mythique et que sur le reste, il avait essayé de broder sans succès autour de l’histoire initiale. Et puis bon, par hasard je tombe sur un article qui dit qu’il y a une préquelle à la stratégie Ender et comme j’aime bien être titillé par ce genre de chose, ben j’attaque le bouquin … et je le lis … et j’arrive pas à la refermer, je suis fasciné, je le lis d’une traite.
Le bouquin est découpé en chapitres dont chaque chapitre est centré sur une histoire – elles sont toutes liées bien sûr – avec ses protagonistes : l’histoire d’un groupe de mineurs dans la ceinture de Kuiper, l’histoire d’un groupe de chercheurs qui mettent au point une technique d’extraction de minerai, l’histoire d’une faction militaire sur terre. Le découpage de l’action est simplement magnifique, l’auteur introduit le protagoniste, nous dresse un portrait sensible, un background, de sorte qu’on s’identifie et ensuite il lance l’action, du coup, on est bien dedans et on n’a pas l’impression d’être juste spectateur de loin.
L’idée du scénario est simple : le premier aperçu des formiques et – le titre étant explicite – avertir la terre. Techniquement c’est au point, les techniques d’extraction de minerai sont bien décrites, les vaisseaux spatiaux et machines correctement détaillés, les lieux sont vastes mais pas trop et l’action est continue, on n’a pas de temps mort.
Ce que j’ai aimé : L’écriture est parfaite, elle reflète parfaitement l’action, nous emmène dans l’espace, et nous fait retenir notre souffle jusqu’à la dernière page (le temps d’aller chercher le tome 2).
Ce que je n’ai pas aimé : Rien

Note : 5/5
Tristan

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Le Donjon Rouge – Le Trône de Fer 2 – George R.R. Martin

Le Donjon RougeTitre Original : A Game of Thrones
Genre :
 
fantasy, roman, politique, littérature américaine
Auteur : George R.R. Martin
Année :  1996
Nombre de pages : 541

Résumé : Il n’est pas facile d’être Main du Roi, mais quand, en plus, on n’aime pas trop mouiller la chemise dans les saloperies des sept couronnes, on sent que la situation va être compliquée. Et si comme Ned Stark, tu enquêtes sur ce qu’a découvert Jon Arryn, la précédente Main, tu commences à sentir que ça pue du Luke Skywalker. Et autour de Ned, le roi Baratheon part de plus en plus en live, s’adonne de plus en plus à la fanfaronnade et à la beuverie, Cersei, resserre de plus en plus le filet. Et puis Catelyn, la femme de Ned, découvre que ce serait le Lutin qui aurait commandité l’attentat contre son fils Bran, et le fait donc prisonnier. Vous l’aurez compris, tout ça, ça met le feu aux poudres et le Donjon Rouge ne va jamais si bien porter son nom.

Ce que j’ai aimé : Ah, il se passe enfin quelque chose dans ce tome, on rentre enfin dans le vif du sujet. Et comment que ça va basculer. L’univers qu’on avait eu le temps de découvrir dans le premier tome va complètement basculer. Il ne faut pas trop s’attacher aux personnages, vous risquez de les voir crever. Mais ça rend tout ça bien excitant, parce que du coup, on devine que Martin ne va pas hésiter à sortir des sentiers battus.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, vive la suite!

Note : 5/5
Plumpy Trash
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Le Silmarillion – J.R.R. Tolkien

Titre Original : The Silmarillion 
Genre :
roman, fantasy, littérature anglaise, nouvelles
Auteur : J.R.R. Tolkien
Année :  1977
Nombre de pages : 443



Résumé : Je vais vous avouer quelque chose, je ne sais même pas par quel bout prendre ce monument, je ne suis pas digne, un peu comme Wayne & Garth devant Alice Cooper.
Tout d’abord, on va situer un peu chronologiquement avec ce que vous connaissez de Tolkien : Bilbo et le Seigneur des Anneaux racontent chacun une année du Troisième Age. Le Silmarillion raconte, quant à lui, les quelques 7000 années précédentes.
C’est une oeuvre posthume de Tolkien, dont le fils Christopher a activement travaillé pour donner un sens et une cohérence aux tonnes de notes qui ont jalonné la vie de l’auteur autour de la création de l’univers. Le récit se découpe donc en plusieurs parties :

Ainulindalë : Au commencement, il n’y avait rien, sauf Eru Ilúvatar. Vous l’aurez compris, on est dans une espèce de Génèse d’Eä. Ilúvatar crée les Ainur, sortes de divinités, auxquels il fait jouer une grande symphonie qui elle-même créera l’univers. La partition n’est pas écrite mais Ilúvatar joue un espèce de chef d’orchestre. Melkor, un des plus puissants Ainur, se laisse emporter par la vibz, et nous joue un solo de sa sauce, ce qui n’est pas trop du goût du patron. A partir de cette musique sera créé le monde et certains Ainur décident de s’y installer : les plus puissants seront les Valar, les autres, les Maiar.
Valaquenta : On reprend les Ainur et on en apprend un peu plus sur ces Dieux et surtout ceux qui décident de s’installer dans le monde pour attendre l’arrivée des Enfants d’Ilúvatar.
Quenta Silmarillion : Autrement dit, le cœur de l’œuvre. Les Valar kiffent la vibz puis arrivent les Enfants d’Ilúvatar, les Elfes. Ils leur proposent de partager leur Eden, Valinor. Pendant ce temps-là, Melkor, devenu très très méchant, fait la misère à tout le monde, et gagne son surnom de Morgoth, le Noir Ennemi. Les Valar le capturent et après plusieurs siècles le relâchent et lui pardonnent tout. Il en profite pour semer la zizanie entre tout ce petit monde, est exilé et revient se venger. Dans sa destruction périssent Laurelin et Telperion, les arbres qui éclairaient le monde. Heureusement, Fëanor en avait emprisonné un peu de lumière dans les Silmarils, trois joyaux dont la beauté n’a jamais été égalée. Pas de bol, dans la baston, Morgoth se casse en Terre du Milieu avec.
https://www.youtube.com/watch?v=kZ1bbXUEweQ
Fëanor, fou de rage, prête un serment avec ses sept fils, combattre n’importe qui possèderait un Silmarils et de les récupérer à n’importe quel prix. Les Elfes, qui prennent le nom de Noldor, tournent le dos aux Valar et partent vers la Terre du Milieu. Au passage, ils massacrent d’autres Elfes, les Teleri, pour leur voler leur sublimes bateaux, et par cet acte se retrouvent maudits par le Valar Mandos, condamnés à errer perpétuellement, ne jamais connaître la paix, et ne se semer que le malheur. On se bat alors sans cesse contre Morgoth. Fëanor finit par crever dans l’une d’elles, mais les fils sont là pour porter l’héritage et ses conséquences. Pendant ce temps là, les premiers Hommes commencent à débouler. Certains peuplent s’allient à Morgoth, d’autres aux Elfes. Beren, un homme, tombe amoureux de Lúthien, la plus belle des elfes, mais papa Thingol répugne à lâcher sa main. Si Beren veut l’avoir, qu’il ramène donc un Silmarils. Le couple arrive à faire un exploit, en arrachant un des joyaux à la couronne de Morgoth. Leur histoire connaît tellement de bouleversements et de hauts faits que, non seulement les fils de Fëanor décident de leur foutre temporairement la paix et de leur laisser le joyau, mais aussi leur descendance aura le choix entre une vie d’Elfe ou une vie d’Humain. A leur mort, les fils de Fëanor repartent à l’attaque et butent le fils de Beren et Lúthien, Dior. Sa fille, Elwing, et son mari Eärendil, réussissent l’exploit de parvenir à Valinor et plaider la cause des Elfes et des Hommes. Les Valar repartent alors en guerre contre Morgoth qui est vaincu et exilé définitivement. Les Valar pardonnent aux Elfes, mais les deux fils de Fëanor restant refusent tout en bloc. Leur serment si terrible finit par les détruire et détruire les Silmarils. Ainsi prend fin le Premier Âge.
Akallabêth : Après la chute de Morgoth, les Valar donnent aux Hommes qui ont combattu valeureusement à leur côté l’île de Númenor. Encore un espèce d’Eden, et leur fruit de l’arbre de connaissance à ne pas croquer, c’est de ne pas trop explorer l’Ouest pour chercher à rejoindre Valinor. Au départ, ça se passe super bien, mais celui qui tient le rôle du serpent, le Maia Sauron finit par gagner le cœur des Dúnedain, les faire jalouser les Elfes et les lancer à l’attaque de Valinor. Ilúvatar est tellement furax qu’il coule Númenor et change la face du monde. Les Hommes restés fidèles aux Valar réussissent à s’échapper en Terre du Milieu mais Sauron aussi. Ainsi prend fin le Second Âge.
Les Anneaux de pouvoir et le Troisième Âge : on arrive de nouveau en terrain connu et je laisse Galadriel ainsi que Peter Jackson raconter ça, tellement leur prologue est réussi, et tellement encore, je ne suis pas digne!
https://www.youtube.com/watch?v=J-ydDCNk6rE

Ce que j’ai aimé : Epique, en veux-tu, épique en voilà! J’avais déjà bien été scotchée à ma première lecture du Seigneur des Anneaux, mais là, plaquage au sol direct. Cet univers que Tolkien a créé est si riche, si cohérent, qu’on s’y croit, et qu’on a envie d’y rester. Bon, d’abord, parental advisory explicit content, je ne vous conseillerais pas de commencer par-là si vous ne connaissez pas trop Tolkien. C’est riche, c’est dense, ça va vite, le monde change plusieurs fois de visage, et il y a foultitude de races, de personnages, de langues, de tout. Si vous êtes initié, alors là, ce bouquin est carrément vertigineux : à chaque lecture, et seul Eru saurait les compter, je ne peux en décrocher. Le moindre geste du quotidien devient douloureux : manger, dormir, travailler. Je n’ai qu’une envie, y replonger. Oui, je sais, c’est une façon un peu flippante d’en parler, mais rares ont été les œuvres qui m’ont embarqué comme ça . Et surtout, la principale qualité que j’apprécie dans une œuvre, c’est l’absence de manichéisme. Oui, il y a les gentils et les méchants, mais rien n’est aussi simple. Cela rend tous ces personnages bien réels à mes yeux.

Ce que je n’ai pas aimé : A la fermeture, devoir lutter pour pas recommencer tout de suite.

Note : 5/5

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