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Bloc 11 – Piero Degli Antoni

Genre :  historique, roman, drame
Auteur : Piero Degli Antoni
Année :  2010
Nombre de pages : 280

Résumé : On est en 1944, à Auschwitz. Un autre monde, quoi. Il y a eu une évasion de trois prisonniers. Dans ce cas-là, il est d’usage de fusiller des camarades restants sur place. Mais des fois, les nazis ont de l’imagination et cette fois, le commandant a une nouvelle idée. On va pas simplement faire une banale fusillade. Pendant qu’il fait tranquillou une partie d’échecs avec son gamin, il demande à ce qu’on enferme 10 prisonniers dans le bloc 11 et leur laisse la nuit pour décider lequel d’entre eux sera fusillé au petit matin. Evidemment, dans ce genre de cas, rien n’est moins simple. Quelle vie vaut plus qu’une autre? Et puis qu’en sera-t-il au petit matin? Même si un nom sort, qui dit que les nazis vont respecter le deal qu’ils ont eux-même imposés?

Ce que j’ai aimé : Si tu as une petite après-midi à passer à la fraîche sous ton plaid, tu revisites ici le traditionnel huis-clos. La mise en scène dans le camp ajoute une pression supplémentaire au contexte angoissant. En ce qui concerne le contexte historique, ce roman est vraiment pas mal. Déjà, la vie du camp, bien qu’assez succinctement décrite, est assez imaginable. L’auteur dissémine son récit de mots de vocabulaire du camp et nous met un lexique à la fin. Ce huis clos sert aussi de prétexte à décrire la diversité de prisonniers. On a tous en tête les juifs, qui ont été effectivement les premières victimes.

Ce que j’ai moins aimé : J’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, l’impression de les regarder derrière une vitrine. Justement, leur diversité, j’ai eu du mal à gober que c’était anodin. D’autre part, l’auteur fait un parallèle entre la partie d’échecs que mène le commandant avec les pions du bloc 11. Alors, c’est assez bien en soi, mais j’ai lu il y a peu de temps l’Échiquier du mal de Dan Simmons, qui est quand même un chef d’oeuvre du thriller fantastique (mais je vous en parlerai une autre fois). Donc c’est encore trop haut et trop frais dans ma tête pour que je ne fasse pas un parallèle que Piero Degli Antoni ne mérite pas.

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Cœurs perdus en Atlantide – Stephen King

coeurs perdus en AtlantideTitre Original : Hearts in Atlantis
Genre :
 
roman, nouvelles, fantastique, historique, drame, littérature américaine
Auteur : Stephen King
Année :  1999
Nombre de pages : 667

Résumé : Tout d’abord, je remercie la blogo de me permettre de faire un résumé cohérent.
On commence en 1960, Bobby, 11 ans, aime s’éclater avec ses potes, Carol et Sully-John, parce sa daronne, veuve, est un peu psycho-rigide, surtout avec le fric. Pour se faire un peu de pognon, la mère, secrétaire dans une agence immobilière, loue l’étage de sa maison à un retraité un peu mystérieux, Ted Brautigan. Le vieux et le môme vont se lier d’amitié, mais petit à petit, le vieux va commencer à partir un peu en live.
Quelques années plus tard, on se retrouve à la fac avec Pete. L’angoisse des jeunes à ce moment-là, c’est de ne pas se retrouvé enrôlé au Vietnam, mais ça ne les empêche pas d’être accros à la Dame de Pique au foyer. Pete découvrira ses premières émotions avec ses potes de chambrée, connaîtra l’insouciance malgré le couperêt au dessus de sa tête, avec les parties endiablées, la découverte des mouvements pacifistes, et les émois amoureux avec Carol.
Dans les années 80, Willie, un vétéran de la guerre du Vietnam gagne plutôt bien sa vie en faisant la manche. Il ne peut pas vraiment exercer de métier, vu qu’il perd la vue pendant plusieurs heures par jour, et cela lui arrive depuis qu’il a sauvé son conscrit Sully-John. Mais ce n’est pas tant la guerre qui l’a traumatisé, mais le fait qu’un été de 1960, avec ses potes, ils ont cassé la gueule et déboîté l’épaule de Carol.
Fin des années 90, Sully-John retrouve un vieux camarade de guerre lors d’un enterrement. Ils évoquent leur inéquation à la vie normale depuis leur retour.
Ce que j’ai aimé : Que ce soit un Stephen King, alors c’est plutôt pas trop mal écrit, on retrouve le Maine, un peu de fantastique au début.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, j’avoue, je n’avais pas jeté un oeil à la 4e de couv’, et ce fut une erreur fatale. Il s’agit d’un recueil de nouvelles reliées entre elles par l’amour des personnages pour Carol. Alors, si pour Fondation, j’avais bien compris le concept du changement constant de héros parce que la ligne temporelle l’y oblige, ici, ça n’a eu aucun sens pour moi. J’ai bien essayé de trouver un lien à tout ça, à part, le fantôme de Carol, mais ce fut peine perdue. Ce n’est que vers la fin que j’ai compris qu’il s’agissait d’un exercice de nostalgie de l’Amérique des années 60, perdue aujourd’hui comme l’Atlantide. Si l’exercice est plutôt réussi dans 22/11/63, parce que là encore, c’est nécessaire au besoin de l’intrigue, la mayonnaise ne prend pas ici. En plus, la première nouvelle étant empreinte de fantastique et pas les suivantes, je me suis sentie paumée. J’ai attendu un je-ne-sais-quoi. Bref, je referme ce roman/recueil plutôt long en plus, avec un fort sentiment de frustration et de temps volé perdu à tout jamais.

Note : 1/5
DianaCagothe
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Mille Soleils Splendides – Khaled Hosseini

Mille Soleils SplendidesTitre Original : A thousand splendid suns
Genre :
 
roman, drame, historiquelittérature américaine
Auteur : Khaled Hosseini
Année :  2007
Nombre de pages : 414

Résumé : On va suivre le destin de deux femmes en Afghanistan. Ces deux femmes ont quelques années d’écart, mais les destins de Mariam et Laila vont se croiser pour le meilleur et pour le pire. Mariam, tout d’abord, est une fille illégitime d’un riche propriétaire de cinéma. Elle passera une enfance heureuse chez sa mère, en recluses mais en idolâtrant  ce père qui ne vient la voir qu’une fois par semaine. A l’adolescence, elle tente de se faire une vie avec son père, sa mère s’en suicidera. Comme on ne peut décemment garder une fille illégitime, elle sera mariée à la va-vite à un homme de Kaboul, qui, bien que vieux, plutôt gentil au départ, finira par s’aigrir de ne pas réussir à avoir d’enfants avec Mariam.
Lorsque Mariam arrive à Kaboul, Laila n’est qu’une enfant de sa rue. Elle aussi a une enfance plutôt heureuse, même si elle la passe dans l’ombre de ses deux grands frères, qu’elle ne connait pas et qui se battent au côté de Massoud.Quand Kaboul commence à voler sous les bombes, elle se retrouve seule, enceinte, et acceptera d’être mariée à Rachid, le mari de Mariam pour sauver son enfant.
D’abord ennemies; ces deux femmes découvriront la solidarité.

Ce que j’ai aimé : Putain, j’ai adoré ce bouquin. D’abord, c’est une superbe saga familiale, un peu à la Cent Ans de Solitude. Alors ça aborde la condition de la femme d’une manière pas du tout manichéenne ni occidentaliste à mort, mais plutôt sur le côté traditionaliste, même si bon, au bout d’un moment, quand les talibans déboulent, ça part en eau de boudin. Ce que j’ai aussi aimé dans ce bouquin, c’est la trame historique : j’ai enfin réussi à comprendre le contexte géo-politique de ces quarante dernières années en Afghanistan, et ça c’est la valeur ajoutée du bouquin.
Ce que je n’ai pas aimé : Des ficelles de best-seller un peu trop grosses parfois qui gâchent un peu tout ça.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Des souris et des hommes – John Steinbeck

des souris et des hommesTitre Original : Of mice and men
Genre :
 
roman, drame, classique, littérature américaine
Auteur : John Steinbeck
Année :  1937
Nombre de pages : 182

Résumé : C’est l’histoire de Georges et Lennie. Lennie, il est costaud, trop, mais il n’a pas la cervelle très musclée. C’est un amour de simplet, c’est pourquoi Georges s’occupe de lui. Georges, c’est un gamin qui a grandi avec Lennie et qui l’a pris sous son aile quand il ne lui restait plus rien.
Ils ont un rêve, tous les deux, c’est d’avoir une fermette, dans laquelle Lennie donnera à manger aux lapins. Ils vont de ranch en ranch pour gagner leur croûte. Le problème, c’est que Lennie, gros tas de gentillesse finit toujours par faire flipper à cause de sa force. Et c’est dur de gagner sa croûte, en devant bouger à chaque fois.

Ce que j’ai aimé : Difficile de dire quelque chose qui n’ait été dit au sujet de cette oeuvre. Les auteurs américains sont très forts pour avoir un œil critique sur leur société et leurs travers. Ici pas de chichi, pas de tralala, pas de superflu. L’œuvre est courte, et les trois quarts en sont dédiés à la mise en place du final. Poignant, qui te prend aux tripes. Pourtant tu le sens, dès le départ, comment ça va se terminer. Mais life is fucking shit. Tu avances dans ta lecture en voulant agir, faire quelque chose pour empêcher ça, mais t’es comme un con devant les avions entrer en collision avec le World Trade Center. Tu ressors de là, et tes petites tripes sont dans le même étant qu’après un Space Mountain post burger-frites.
Ce que je n’ai pas aimé : Le côté tellement attendu, même si très bien amené. Le moment pour rentrer dans l’histoire est retardé d’autant.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Une place à prendre – J.K. Rowling

Une place à prendreTitre Original : Casual Vacancy
Genre :
 
roman, drame, littérature anglaise
Auteur : J.K. Rowling
Année :  2012
Nombre de pages : 680
Résumé :Oui, pas encore d’Harry Sanctu le pottier dans nos chiottes. Pas que je ne les aie pas lu, plutôt que je n’ai pas (encore) la foi de les relire pour vous. Mais bon, fallait bien voir ce que ça donnait cette best-selleuse en dehors de Poudlard.
Ça se passe toujours chez les brittons dans une petite bourgade où ça sent bon le pognon, le commérage et la bienséance. Le roman commence par la rupture d’anévrisme du conseiller paroissial Fairbrother : son nom de famille parle de lui même. C’était le gars parfait, qui vient de la cité pauvre d’à côté, et qui s’en enrichi, tout en étant le pote de tout le monde, charisme +12 même sans Loréliane.
Forcément, dans le bled, à sa mort, même si tout le monde sent bien qu’il est assez irremplaçable, les morpions commencent à démanger tous les slips pour prendre sa place au Conseil. V’là la gloire, tu me diras, mais eux, ça les excite tous plus que Pamela dans son maillot de bain rouge. J.K. à un moment nous parle d’une « bonde humaine » en parlant de l’épicier, mais je crois que ça résume assez bien les personnages. Ils ont tous un côté vil pour tisser cette « intrigue locale et sybilline« , autant les parents que les gamins. 
Ce que j’ai aimé : Ca se lit vite, c’est accessible à toutes générations. J’aime bien également le côté voyeur de ce type de huis-presque-clos. Et puis, ça m’a beaucoup mais alors beaucoup fait penser à un de mes films cultes, Hot Fuzz, l’humour en moins.
Ce que je n’ai pas aimé : Mais c’est quoi cette couverture hyper cheum? Nan, mais sérieux, c’est juste pas possible. Et puis, le livre pèse un âne mort! J’aurais apprécié que l’éditeur choisisse une police un peu plus petite pour en faire un bouquin transportable (sans treuil nécessaire évidemment).

Note : 5/5
Plumpy Trash
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Voyage au bout de la nuit – Louis-Ferninand Céline

Voyage au bout de la nuitGenre :  roman, drame, classique, littérature française
Auteur : Louis-Ferninand Céline
Année :  1932
Nombre de pages : 505

Résumé : Drôle de choix chez mon libraire : entre ceux qui ont entendu parlé de ce roman au Lycée (et donc « ça doit être chiant! ») ou ceux qui jugent de la personnalité un peu rêche de l’auteur, mon a priori n’était pas très favorable. Heureusement, une amie de bon conseil me l’a formellement indiqué.
Comme son titre l’indique, le roman est un récit de voyage .Ferdinand Bardamu vous entraine dans un parcours initiatique… entre l’Afrique, l’Amérique et la vieille Europe, mais surtout sociale (de la misère au luxe) et au final, en réalité, un voyage à travers la vie. Dans ce roman, toutes les caractéristiques du roman picaresque sont présentes : on explore avec le héros les bas-fonds, la misère et le luxe teintés d’une certaine vision pessimiste du monde.
Par contre, le livre est au-delà de ce que l’on peut attendre. Le style est moderne et percutant : pour ceux qui ont suivi mes fiches de lecture, on est proche d’un Hubert Selby Junior…. avec 30 ans d’avance ! Quant à l’ambiance générale, le cynisme rode. L’humour est teinté d’une sorte de fatalité. On écrase parfois un rire amer…
– Je vous en prie, venez vite Docteur ! Elle est tombée au bas des escaliers et s’est fracturée un os de la tête… « tout va bien ! », que je me suis dit en moi-même en entendant cette belle histoire. J’étais fixé. J’ai filé tout droit vers la gare : ouf ! je l’ai eu mon train de sept heure quinze. On ne s’est pas fait d’adieu.


Ce que j’ai aimé : Le réalisme prenant et le style si particulier font vraiment de ce livre un incontournable. Tout à la fois « grand classique » et empreint d’une modernité très actuelle. J’étais loin de me douter qu’un auteur aussi universitaire que L.F. Céline pouvait donner autant de frisson et de paires de gifles. A conseiller à ceux qui aiment la littérature contemporaine bien plus qu’à ceux qui recherche un roman classique à la Balzac.
Ce que je n’ai pas aimé : Il faut le dire, même si j’ai bien vendu l’article, le roman s’adresse quand même à un niveau de lecture « confirmé » voir « expert ». C’est assez touffu, parfois un peu erratique, choquant… et souvent très sombre.

Note : 4,5/5
TheSeb