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Spéciale 100e : Cycle de La Flotte Perdue – Jack Campbell

 

Cycle La Flotte PerdueTitre Original : The Lost Fleet
Genre :
 
roman, space-opéra, militaire
Auteur : Jack Campbell
Année :  2008 à 2010
Volumes : 6 – Indomptable, Téméraire, Courageux, Vaillant, Acharné, Victorieux
Nombre de pages : 2341

Résumé : John Geary se réveille après un sommeil d’un siècle dans une capsule de survie et devient par la force des choses le commandant en chef d’une flotte spatiale militaire. Ce fameux siècle a été mis à profit pour le hisser sur un piédestal, il revient donc en « élu libérateur » mais n’a pas été préparé à ça (normal il était en hibernation dans cette capsule). Ça pourrait être fastoche mais :

– Cette flotte est hyper loin de chez elle et en plein territoire ennemi : va donc falloir l’en sortir.
L’auteur a construit une carte de la galaxie très bien pensée, il dessine très bien les systèmes d’étoiles, les passages des uns aux autres et les choix qui s’offrent à cette flotte pour rentrer chez elle. On se croirait en pleine partie de Risk tellement les stratégies de passage en fonction des réactions de l’ennemi sont pensées et étudiées. Dans certains systèmes, on guerroie, dans d’autres on se ravitaille, et puis on n’oublie pas de libérer des prisonniers des camps de travail. Ce dernier point apporte un vrai plus au lecteur qui ne s’ennuie pas dans de la continuelle histoire dans les étoiles. Ceci étant, on n’est pas dans un Honor Harrington, aucun planet opéra en vue quand même pour certains opus. Bien entendu la flotte prendra le chemin le plus long pour rentrer chez elle pour notre plus grand plaisir.

 – Ils ont oublié ce qu’était une hiérarchie militaire : pas donc évident de s’imposer en tant que commandant.
Durant un siècle de guerre interminable contre les Mondes Syndiqués, le fonctionnement militaire a évolué et les décisions sont prises démocratiquement, le commandant en chef – notre héros – peine donc à s’imposer et nous livre une belle leçon de management comme on en voit dans notre entreprise moderne. Il a en interne ses amis, ses ennemis, et pire, ses détracteurs intégristes qui sont prêts à tuer en son nom – en quelques sorte ses ennemis aussi … Notre héros à la vieille école va donc devoir composer pour se faire accepter, faire appliquer la hiérarchie militaire et surtout fédérer tout ce beau monde et tenter de ramener tout ça à la maison.

– Le héros est épaulé par une politicienne et une capitaine folles de lui : mettez deux nanas en chaleur autour d’un mec hyper sexy sur un ring et observez.
Alors là, on ne pouvait imaginer mieux comme auteur bien macho avec son harem. Étant commandant en chef (et hyper sexy, beau, fort, intelligent, …), il ne dirige pas un vaisseau mais une flotte et est hébergé dans le vaisseau mère. Le capitaine de ce vaisseau mère est forcément folle de lui parce que c’est dans l’ordre des choses. Sur ce même vaisseau mère, il y a une politicienne haut placée – avide de sexe – chargée des négociations avec l’ennemi. Ce personnage apporte une autre dimension à cet univers militaro-militaire et rappelle au lecteur que l’objectif est de revenir chez les civils et de faire cesser d’une manière ou d’une autre cette interminable guerre. Les deux meufs ont une relation compliquée : elles reluquent le même mec, ont le même objectif professionnel vis à vis de la gestion de la flotte, ont des point de vue différents (politique Versus castagne) et ont bien évidemment également le même objectif face à notre héros et ce qu’il a dans son pantalon … et là ça coince un tantinet. On se régale donc des frasques de l’une comme de l’autre, voire des deux à la fois.
– Les distances entre les vaisseaux sont mesurées en heures lumières : hurlez un coup dans l’espace et … attendez longtemps la réponse.
L’auteur nous met constamment en condition par rapport aux distances entre les vaisseaux par les temps de trajet des messages ou des déplacements. Par exemple, l’image d’un vaisseau à l’autre bout d’un système sera vu avec plusieurs heures de retard et les messages qui vont lui être envoyés seront d’autant plus lents à lui parvenir.  Cette notion ajoute un réel plus aux stratégies appliquées et même au suspens généré. On comprend donc que chaque scène, chaque stratégie, chaque position de vaisseau a été maquettée et le réalisme en est parfait.

Ce que j’ai aimé : Si on aime comme moi la tôle froissée de vaisseau spatial alors on ne se lasse jamais et on enfile les opus les uns après les autres sans discontinuer. A ces combats spatiaux, la dimension relationnelle du héros face à ses deux femmes et managériale face à aux autres protagonistes rend le tableau parfait.
Ce que je n’ai pas aimé : un petit bémol sur la fin qui décrit mal les derniers protagonistes ou qui laisse place à une suite possible … mais sans la suite attendue !

Note : 5/5
Tristan NDLR : nous inaugurons ici une nouveauté, le billet de cycle. Et tout ça, c’est pour fêter notre 100e billet. On en a chié, mais longue vie aux WC!

 

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Indomptable – La Flotte Perdue 1 – Jack Campbell

indomptableTitre Original : Dauntless
Genre :
 
roman, science fiction, space opéra, militaire, littérature américaine
Auteur : Jack Campbell
Année :  2008
Nombre de pages : 379

Résumé : Actuellement, à fond dans le space op militaire, je me suis décidé à lâcher ma Honor adorée pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs dans ce domaine – challenge élevé quand même vu le niveau de la série des Honor Harrington. Une petite recherche dans les sombres couloirs de ma librairie favorite et je tombe sur la saga « la flotte perdue« . Ca n’est pas un monstrueux pavtard, en plus, uniquement six opus dans la saga, je prends donc le premier et me lance dans l’aventure.
L’histoire est celle d’une flotte de vaisseaux spatiaux qui est un peu paumée dans l’univers parce qu’elle doit passer par plein de chemins pour rentrer chez elle. Le clou du spectacle c’est que le boss c’est un type congelé depuis un siècle et décongelé pour manager tout ça. Et le type en question était – ou plutôt « est » -, un héros national.
Holalala, on est dans un bon vieux nanar à la SAS, ça se lit facilement, le scénar est assez télescopé (c’est le gentil qui gagne toujours) et les psychologies des protagonistes sonnent plutôt bien comme un bon Expandables donc on n’a pas trop de mal à comprendre qui fait quoi. La partie managériale propre au style space op militaire n’est pas aussi avancée que chez Honor, on se concentre plus la sur la tôle froissée de vaisseau spatial, ça évite de trop réfléchir, et aux petits coins, on aime ça.
Un détail spécialement appuyé qui revient dans tout le bouquin : la notion de temps de voyage et de transmission de l’information. On sent que Jack Campbell a bossé bien dur pour maquetter les positions des vaisseaux et calculer les vitesses lumière en fonction des distances. C’est plutôt bien fait et ça ajoute le truc en plus.
Bon, je ne vais pas vous cacher que je ne vais pas me jeter sur le numéro deux, d’autant que j’ai déjà attaqué le premier tome de la saga Vorkosigan et que le suivant sera le troisième Honor Harrington, de belles batailles dans l’espace en perspective.
Ce que j’ai aimé : le côté fastoche à lire, pas compliqué.
Ce que je n’ai pas aimé : le côté un peu télescopé à la « Expandables ».

Note : 3/5 

Tristan