Catégories
Livre

S'occuper en t'attendant – Marion Favry

S'occuper en t'attendantGenre :  roman, littérature érotique, littérature française
Auteur : Marion Favry
Année :  2014
Nombre de pages : 138

Résumé : Tout d’abord, je tiens à remercier Marion et la Musardine pour m’avoir fait partager cette lecture. Et aussi je tiens à m’excuser platement d’avoir mis autant de temps à le chroniquer. En fait, je l’ai assez vite lu, mais je ne savais pas par quel bout prendre la chronique, je vous raconterai pourquoi plus tard. Mais revenons d’abord à l’histoire.

Il s’agit de l’histoire de la narratrice et de son amant qu’elle surnomme « Haboob : vent du sable tempétueux, qui souffle le chaud ou le froid, et laisse le paysage méconnaissable. Il porte un joli nom exotique, mais brasse le sable et la crasse pour vous les coller en plein visage et en recouvrir votre maison. »
Haboob, il kiffe la narratrice, mais il kiffe, quoique moyennement, bobonne. A un moment donné, comme dans tous les triangles amoureux, ça devient compliqué, on ne peut pas être sur tous les fronts à la fois, et délaisse la narratrice. Celle-ci, comme le titre l’indique, s’occupe en l’attendant, ou au moins en attendant de l’oublier.
Elle enchaîne les différents lieux libertins, hammams ou autres clubs, petites annonces et diverses rencontres. Elle découvre des pratiques sexuelles ou s’entraîne à d’autres, mais toujours la hante une petite pensée pour Haboob. Cette relation qui n’est plus reste le fil conducteur du roman. Elle essaie de passer à autre chose mais y revient toujours.
Ce que j’ai aimé : Le début : « Je n’aime pas mon anus. » Putain, depuis Camus, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une entame aussi choc. Le style est à l’image de cette première phrase, cru, sans être vulgaire. Point d’érotisme gnian-gnian, ce n’est pas une mijaurée. On est dans le sexe cru, on sent le stupre dans cette lecture. Le fait que le roman soit assez court et que les scènes s’enchaînent font qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Ce que je n’ai pas aimé : Ça manque un peu d’amour tout ça. Mais on n’est pas là pour ça. Ce qui m’a le plus gêné dans cette histoire, c’est que je connais l’auteur. Autant je suis une fille avec peu de tabous en général, autant imaginer la sexualité de mes copains, c’est un peu comme imaginer la sexualité de mes parents, j’en ai pas tellement envie. Et la part d’autobiographie là-dedans me hante un peu. Oui, c’est une raison personnelle, mais du coup cette lecture m’a gêné. La bonne nouvelle, c’est que pour toi lecteur, ça n’a aucune incidence. C’est ce qui m’a tellement bloqué pour écrire cette chronique. Encore une fois, désolée.

Note : 4/5
Plumpy Trash
Catégories
Livre

Tuer le père – Amélie Nothomb

Tuer le pèreGenre :  roman, littérature française
Auteur : Amélie Nothomb
Année :  2011
Nombre de pages : 151

Résumé : Amélie, c’est une coquinette, mais ça on le savait déjà. Bon, là, elle se balade dans un casino (pas la supérette, le vrai de vrai où tu peux faire ta Rich Bitch. Elle se retrouve en pleine pistolétade entre Joe et Norman. Le premier est le fils adoptif du second, mais entre eux, c’est un peu « Battle for Poneyland« . Joe, grandit dans une caravane avec sa mère, sans père. Il se consacre à la magie et devient même sacrément bon.
Il se casse à l’âge de 15 ans pour rompre le cordon ombilical avec la vieille et tenter sa chance dans le grand monde de Reno. On lui conseille d’aller voir le grand Norman, qui est le best of the best. Il se tape si bien l’incruste chez celui qui ne veut même pas de lui qu’il finit par devenir un peu plus que le fils spirituel.
Mais grand adolescent devant l’éternel, il tombe amoureux de la compagne de Norman, Cristina, jongleuse de feu, qui ne vit que pour le festival de Burning Man et s’entraîne à longueur d’année. Comme toi, lecteur, qui n’est pas né de la dernière pluie, tu te doutes bien avec tout ça, que ça va foutre le bordel chez les amoureux, quoiqu’il arrive.
Ce que j’ai aimé : Pour une fois, on n’est pas dans l’autobiographie de Nothomb! Comme d’hab avec elle, ça se lit super vite, c’est fluide.
Ce que je n’ai pas aimé : Ca n’en restera pas moins un roman vite oubliable.

Note : 4/5
Plumpy Trash
Catégories
Livre

Rien ne s'oppose à la nuit – Delphine de Vigan

Rien ne s'oppose à la nuitGenre :  roman, biographie, essai
Auteur : Delphine de Vigan
Année :  2011
Nombre de pages : 439

Résumé : Ce livre m’a merveilleusement été vendu par ma copine Cél, et ce au moment où j’étais au fond du trou : « c’est un livre où l’auteure raconte la vie de sa mère… [moue un peu déconfite de ma part] Elle vient de se suicider [moue plus que dubitative, regard perdu de ma pauv’ cops]… Mais c’est vachement bien! » Enfin, ma copine, elle s’appelle pas B(r)ouillon pour rien, elle a ramé pour me le vendre, s’est complètement foirée, mais je suis quand même repartie avec sous le bras.
Et ça raconte quoi tout ça? Parce que c’est bien beau tout ça, mais c’est plutôt ma biographie que je suis en train de vous faire. L’histoire commence avec la petite Lucile, dans les aînés d’une famille nombreuse. Elle a une famille plutôt barrée mais coolos. C’est une enfant star de la pub, et ça tombe bien, parce qu’il n’y a pas trop de pognon là-dedans, alors Lucile, elle met, comme qui dirait le beurre dans les épinards. Mais c’est une enfant solitaire, voire lunaire, bref dans son trip à elle.
Lucile grandit, sa famille est coolos, mais jalonnée de drames, comme tout un chacun. Des frangins, même l’adoptif, meurent. La vie se charge de te façonner à coup de matraques, et là-dedans, la petite Lucile, mariée, deux enfants, elle devient bipolaire. La môme courageuse fait comme elle peut pour s’en sortir.
Au-milieu de tout ça, Delphine de Vigan nous raconte comment elle a remué la merde du terreau familial, et comment elle s’est salie les mains et le cerveau pour ça. Pas que le sien, toute la famille se retrouve dans la fosse à purin. On ne va pas jouer dans la fosse à purin impunément. Même que des fois, ça réveille le fantôme de la madame Avast qui met à jour ton ordinateur.
Ce que j’ai aimé : J’ai été bien sceptique au départ… Mais Lucile m’a entraîné dans ses hauts et ses bas, j’ai aimé l’accompagner de mon petit œilleton de la vie à la mort. Delphine de Vigan a réussi à tirer un magnifique portrait, émouvant. J’ai même chialé à la fin, pour te dire…
Ce que je n’ai pas aimé : La branlette intellectuelle de l’auteure. Bon Dieu, y’a-t-il autant besoin de s’étaler sur ta vie, ton oeuvre, ton nombril? Parce que même si c’est entrecoupé de pans de la vie de Lucile, la bonne moitié du livre est la chiure mentale de de Vigan. 

Note : 4/5
Plumpy Trash
Catégories
Livre

Les marteaux de Vulcain – Philip K. Dick

lesmarteauxdevulcainTitre Original : Vulcan’s Hammer
Genre :
 
roman, science-fiction, fantastique
Auteur : Philip K. Dick
Année :  1960
Nombre de pages : 221

Résumé : C’est mon deuxième Philip K. Dick (le premier : Ubik) et là encore, quand je me suis plongé dans son univers, je n’ai pas dé-scotché du bouquin tellement ses concepts sont démentiels. Là, on a les humains qui se font diriger par un super ordinateur : Vulcain III. L’idée, c’est que cet ordi est enterré loin sous terre et que les dirigeants humains (en réalité « sous-dirigeants » car celui qui dirige le monde est notre Vulcain de l’histoire) lui apportent des questions (par l’intermédiaire d’un gus qui est un des protagonistes principaux). Le Vulcain, il enregistre la question et il pond une réponse. Ses réponses sont de tout ordre et ordonnent les choix politiques ou moraux de la planète. Pour alimenter sa base de connaissance, l’ordi pose également des questions et l’on doit y répondre, c’est de cette façon qu’il construit le mode de pensée à appliquer. Tout va donc presque bien dans le meilleur des mondes sauf que, bien sûr, un regroupement – « Les Sauveurs » – n’entend pas d’un bon œil un contrôle de la vie par un ordinateur.
Le livre a été écrit en 1960 et pour moi, il s’agit clairement un romain d’anticipation : le monde entier pose des questions à la même machine. Cette machine répond selon un ordonnancement de l’information qui lui est propre et qui nous est inconnu. Et ce même monde entier prend des décisions suite à ses réponses. Ça ne vous dit rien ?
Ce que j’ai aimé : L’écriture, le rythme, les concepts.
Ce que je n’ai pas aimé : La fin happy end (pas de spoil donc je m’arrête la.)

Note : 4/5
Tristan

Catégories
Livre

Ténèbres sur Sethanon – Chroniques de Krondor 4 – Raymond E. Feist

Ténèbres sur SethanonTitre Original : A darkness at Sethanon
Genre :
 
roman, fantasy
Auteur : Raymond E. Feist
Année :  1986
Nombre de pages : 608

Résumé : Les Faucons de la nuit et autres sbires de Murmandamus sont de retour de la vengeance de la mort qui tue la vie (mais pas vraiment). Arutha, qui selon la prophétie, est le dernier rempart à Murmandamus, décide de feinter et se faire passer pour mort. Il prend ses cliques et ses claques et se barre dans le Nord avec Martin, Jimmy Les Mains Vives, Roald et Laurie. A Armengar, il va falloir se battre contre les méchants, mais surprise, il trouve le traître Guy du Bas-Tyra à la tête de la ville. Il va devoir décider s’il se bat avec ou contre lui.
En parallèle, Pug retrouve Tomas. Ils vont appeler Ryath, un dragon et voyager à travers les cieux, les mondes et les dimensions pour retrouver Macros le Noir. Ils sont persuadés que celui-ci détient la clef des événements qui sont en train de se dérouler, et eux aussi veulent  faire la peau à Murmandamus et ce qui se cache potentiellement derrière.

Ce que j’ai aimé : Ah, enfin le big boss de fin de niveau! Nous avons une bonne bataille « Gouffre de Helm-esque » bien haletante. Ça taille dans le vif et j’aime ça!
Ca fait également plaisir de voyager avec Pug et Tomas, les deux copains d’enfance avec qui le cycle avait commencé. Tout le monde a bien changé, il s’en est passé des choses dans leur vie. Feist nous boucle bien la boucle et c’est une sacrée bonne fin de cycle.
Ce que je n’ai pas aimé : La fin est clairement bâclée, tout se goupille dans les dernières dizaines de pages, et il se passe un peu trop de choses un peu trop vite. Dommage, c’est un peu comme quand tu te casses la gueule dans la dernière marche de l’escalier.

Note : 4/5
Nancy
Catégories
Livre

Aux mains de l'ennemi Tome 2 – Honor Harrington 7 – David Weber

 

auxmainsdelennemitome2Titre Original : In enemy hands
Genre :
 
roman, science-fiction, space opéra, militaire
Auteur : David Weber
Année :  1996
Nombre de pages : 288

Résumé : Après avoir lu un numéro précédent dénué d’intérêt, j’ai quand même attaqué ce volume tout en étant quand même circonspect quand à son issue. L’histoire démarre lentement – A ce sujet, je remarque que plus le cycle avance, plus l’action met du temps à arriver – et on a enfin droit à du grand art : Honor et son équipage sont emprisonnés dans un vaisseau ennemi, Honor est très malmenée par ses geôliers, les souffrances infligées à nos Manticoriens adorés nous prennent à la gorge et bien sûr, on aura le droit à une fin magistrale qui nous laissera bouche bée en refermant le livre.
Honor mal en point, humiliée, fragile, réduite psychologiquement et ne maîtrisant plus son destin est une situation qui ne nous avait pas encore été contée par David Weber. Il montre une facette de notre héroïne préférée que nous ne connaissions pas et surtout met en avant un immense dévouement de son équipage pour elle. On a envie d’ailleurs d’en faire partie et on vit un grand moment d’émotion dans une action qui retient notre souffle.
Merci à l’auteur pour ce grand moment, je fais tout de même une pause dans le cycle, le numéro suivant fait plus de 900 pages, ce qui laisse présager de longs et douloureux moments d’inaction à l’instar de Aux mains de l’ennemi Tome 1.
Ce que j’ai aimé : Une facette fragile d’Honor que nous ne connaissions pas et une action magistrale.
Ce que je n’ai pas aimé : Devoir enfiler un mauvais tome 1 pour avoir le droit de lire le tome 2.

Note : 4/5
Tristan
Catégories
Livre

Le Bréviaire du Crime – Ange Bastiani

 

Le Bréviaire du CrimeGenre :  encyclopédie, polar, nouvelles
Auteur : Ange Bastiani
Année :  1968
Nombre de pages : 443

Résumé : Encore un O.L.N.I (le L. c’est pour « littéraire », au cas où) dans notre petit WC adoré. Je vous avoue que le titre est alléchant, mais le contenu plus encore.
Allez, qui n’a pas eu ses petites envies de meurtre, à l’occase, parce que le conjoint, le patron, le boucher (rayez la mention inutile) nous font chier la bite.
Ange Bastiani, nous a fait un petit listing alphabétique de toutes les manières, des plus banales aux plus originales, de se débarrasser de l’objet du conflit. Alors, on a les bonnes vieilles méthodes traditionnelles, comme l’empoisonnement, mais aussi des originales, comme le bain, aux plus farfelues pour les pratiquants de sorcellerie et autres joyeusetés.
Parce que le meurtre, ce n’est pas que le crime en lui-même, mais aussi que faire du colis encombrant restant? Rassurez-vous, l’auteur vous guidera aussi sans problème là-dessus.
Ange Bastiani a fait un énorme travail de recherche pour nous raconter des méthodes utilisées dans des crimes réels, mais aussi de grands crimes de la littérature. Et puis, parce qu’il faut se détendre parfois, la méthode est jalonnée de quelques nouvelles, qui restent dans le thème, bien sûr, mais qui vous distrairont de vos projets machiavéliques.

Ce que j’ai aimé : Je ne suis pas une grande amatrice de romans noirs, mais quand on me l’a offert, j’ai sauté de joie. Ce bouquin est tout simplement génial : d’une part, son style littéraire rétro (c’est une réédition) nous plonge dans une ambiance d’Agatha Christie et d’Audiard à la fois.
Les nouvelles cassent aussi le côté académique du guide pratique, et ça fait du bien.
Encore une fois, il s’agit d’un bouquin idéal pour vos latrines, à lire d’une traite ou à feuilleter au fil des pages. Et puis, bien mis en évidence, ce livre saura aviser vos convives que vous êtes quelqu’un sur qui on peut compter.
Ce que je n’ai pas aimé : Quelques répétitions parfois.
NDLR : Merci aux mecs de La Bicoque pour ce somptueux cadeau d’anniv’!

Note : 4/5
Nancy
Catégories
Livre

Moi, Zlatan Ibrahimovic – David Lagercrantz

Moi, Zlatan IbrahimovicTitre Original :  Jar Ar Zlatan Ibrahimovic
Genre :
 
biographie
Auteur : David Lagercrantz
Année :  2013
Nombre de pages : 280

Résumé : De ses débuts à Rosengard, quartier difficile de Malmö (Suède) aux plus grands clubs européens, la biographie nous entraine dans les coulisses de cet homme « extraordinaire » qu’est Zlatan Ibrahimovic.
Lorsque Zlatan a décidé d’écrire sa vie, il a regardé quels étaient les meilleurs biographes. Je suis le meilleur alors je dois choisir le meilleur avouera-t-il au moment de la sortie du livre. C’est donc le célèbre David Lagercrantz qui a réalisé ce travail.
Véritable star dans son pays, Zlatan est un personnage haut en couleur qui est connu par les fans de foot mais aussi et surtout par les non-initiés. On le dit arrogant, égocentrique, grande gueule mais sa personnalité est bien plus profonde.
On comprend les passages de sa vie qui ont construit l’homme qu’il est aujourd’hui. « Pour bien jouer, il faut être fou. Pour être bon, il faut se sentir en colère ».
Sa colère justement il la puise de son enfance douloureuse. Il a toujours dû compenser ses frasques par un niveau sportif excellent. Quand un journaliste lui demande quel est son joueur préféré : il répond sans hésitation « Zlatan ».
Nous découvrons son parcours dans les différents clubs qu’il a occupé par le passé jusqu’à son transfert retentissant au PSG. Les choix, les rendez-vous manqués, les rencontres qui ont jalonné sa carrière sont très bien expliquées dans le livre.
Les 280 pages du livre se dévorent avec un grand intérêt. Le livre est vraiment très bien écrit, mêlant anecdotes distillées par Zlatan et un récit bien organisé où l’on ne s’ennuie jamais.
Habituellement, je ne suis pas un grand fan des biographies mais en l’occurrence je conseille vraiment ce livre aux fans de sport qui prendront plus rapidement la mesure des entraîneurs, joueurs qui sont mentionnés dans le livre.

Ce que j’ai aimé : J’ai vraiment aimé ce livre pour plusieurs raisons :
– la personnalité de Zlatan qui est vraiment sans commune mesure et qui suscite beaucoup d’intérêt,
– la très bonne écriture de la part de  David Lagercrantz.
Ce que je n’ai pas aimé : Le manque de détail de certaines situations, on ne connait pas les résultats sportifs de certaines saisons. Parfois seules les situations le mettant en lumières sont décrites. Comme tout le monde, il a dû subir des échecs. De mon point de vue, une biographie décrit TOUTE la vie et non pas les morceaux choisis.

Note : 4/5
coureurdudimanche
Catégories
Livre

Côté Cour – Leandro Ávalos Blacha

Résumé : Il n’y a pas si longtemps que ça, je vous avais fait partager ma lecture d’un roman complètement chtarbé que j’avais adoré. Alors, quand j’ai trouvé une autre œuvre du même auteur, autant vous dire que je me suis carrément jetée dessus.
Alors, c’est à  la fois un recueil de nouvelles, puisqu’on y suit les vies de personnages différents, et à la fois un roman, puisque toutes ont l’air de se passer à la même époque (contemporaine?) et surtout dans le même quartier : certains personnages principaux d’une nouvelle en traverseront une autre. Dans ce quartier, il y a une antenne de la société de téléphonie Phonemark, qui est opérateur téléphonique, mais un peu plus que ça aussi. Les usagers doivent envoyer un quota d’appels et SMS sinon ça les fait flipper. Ils se savent surveillés par l’antenne qui est capable de raser leur maison, mais aussi faire des trucs un peu fous (comme faire des spectacles en donnant vie à une poupée abandonnée).
Mais Phonemark, ça n’est pas que de la téléphonie, c’est une société qui gère le placement des prisonniers. Et ici, les prisonniers sont placés chez les particuliers, à eux d’en faire la surveillance. Chaque nouvelle nous plonge dans une maison du quartier, et nous raconte comment se passe la vie avec son prisonnier, ou nous raconte une histoire d’habitants, toujours avec Phonemark en fond visuel.

Ce que j’ai aimé : Comme le précédent roman, j’ai adoré! L’auteur nous plonge dans des histoires complètement loufoques, mais on y plonge de bon cœur. Ce livre a également plusieurs degrés de lecture, ce qui me laisse supposer que j’y remettrai le nez dedans dans pas trop longtemps. Et puis bon, on a critique de notre société qui est carrément audacieuse. Le petit plus que j’ai adoré, c’est la playlist que nous propose l’auteur pour accompagner la lecture. Ca c’est une idée qu’elle bonne!

Ce que je n’ai pas aimé : Trop, mais alors vraiment trop court!

Titre Original : Medianera
Genre :
  roman, nouvelles, fantastique, littérature argentine
Auteur : Leandro Ávalos Blacha
Année :  2011
Nombre de pages : 153

Avant que le plumage pouilleux est touché le gazon, un faisceau de lumière fondit sur le volatile et lui rendit son vol, non sans l’avoir transformé en un imposant oiseau coloré. Ses plumes brillaient avec une intensité comme les spectateurs n’en avaient jamais contemplée sur leurs écrans de portables, même en haute définition. Le phœnix s’éloigna à tire d’aile en direction de l’antenne de Phonemark.

Catégories
Livre

Anna Karénine – Léo Tolstoï

 

Anna KarénineTitre Original : Анна Каренина
Genre :
 
roman, classique, littérature russe
Auteur : Léo Tolstoï
Année :  1885
Nombre de pages : 1032

Résumé : Attention pavé dans la mare, sploutch! Comme je vous le racontais précédemment, l’été est propice à la bonne vieille saga. J’ai donc sorti le cadeau de Naël de mon cher Kwaite de sous les fagots.
Alors, même si le titre évoque un personnage principal, il s’agit de l’histoire de 3,5 couples. D’abord, la petite Kitty, amoureuse de Lévine depuis toujours, elle se laisse séduire par le beau Vronskï, qui tombe amoureux d’Anna Karénine, qui est la soeur d’Oblonski qui est le mari de Dolly, qui elle-même est la soeur de Kitty. C’est bon, t’as tout pigé?
En fait, on est le tableau typique de la Russie au XIXe. Anna, la femme adultère qui décide de laisser mari et fils pour partir avec son amant fait scandale. Le monde la rejette, mais elle assume sa passion, bien que cela implique la souffrance de la séparation avec son fils adoré. Cette passion, et la peur de perdre Vronskï, pour qui elle a tout quitté vont la ronger.
Son frère, Oblonskï, c’est vraiment un bon gars bien sympatoche. Ils forment un joli couple avec Dolly et ils ont moult enfants. Le problème, c’est qu’il aime vivre la grande vie, au-dessus de ses moyens, et tremper son biscuit à droite et à gauche. Ce qui a le don d’agacer Dolly.
La petite soeur de cette dernière, Kitty, aime Lévine, mais c’est un homme mur, campagnard, attaché à la terre et qui aime tergiverser. Elle refuse sa demande en mariage, mais s’en mordra les doigts. Lévine est le deuxième personnage principal du roman : à travers lui, Tolstoï nous raconte la vie paysanne de l’époque.

Ce que j’ai aimé : Pfiou, je ne l’ai pas lâché une seule seconde. J’ai été fascinée par cette saga où les personnages sont attachants et Tolstoï réussit vraiment à nous faire ressentir leurs émotions, j’ai eu parfois envie de pleurer et quelquefois j’ai même éclaté de rire. On veut toujours savoir ce qui va leur arriver et ça n’a pas vieilli d’un pouce, sinon quelques concepts désuets, notamment sur les droits des femmes.
Ce que je n’ai pas aimé : Un poil long peut-être. Mais on lui pardonne.
NDLR : Merci Kwaite pour ce somptueux cadeau de Noël, mais toi qui me trouvais des points en commun, j’ai quand même bien fait d’attendre d’aller un peu mieux avant de le lire. 😉

Note : 4/5
Nancy