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La Petite fille sur la Banquise – Adélaïde Bon

Genre :  témoignage, autobiographie
Auteur : Adélaïde Bon
Année :  2010
Nombre de pages : 256

Résumé : Elle a neuf ans, elle a réussi à négocier avec ses parents d’aller acheter des paillettes de nourriture pour le poisson. Elle en a profité pour s’acheter trois carambars. Au retour, l’homme lui parle et lui fait l’indicible. Elle se souvient de peu de choses, mais ce peu va longtemps la hanter. Son cerveau a enfoui une partie de ce qu’il s’est passé, mais le passé revient toujours sous forme de méduses qui cherchent à l’attaquer sans arrêt. C’est un long combat pour appartenir à ce moment, tout en étant ailleurs.

Ce que j’ai aimé : C’est un livre très bien écrit, par quelqu’un qui a pu verbaliser beaucoup de choses. Et les mots, ça permet bien souvent d’extérioriser. Son témoignage est important. On connaît tous les statistiques des violences, mais l’estimation des statistiques de gens qui n’en parlent pas est effarante. Ce livre peut être une aide : une blessure, même comme celle-ci, peut guérir. Dans son malheur, on ne peut pas dire qu’Adélaïde a eu de la chance, mais certains facteurs extérieurs l’ont aidée : « J’étais une petite fille blanche d’un quartier cossu, je serai crue, je ne serai ni poursuivie pour dénonciation calomnieuse ni jugée pour ce que je portais ce jour-là. Giovanni Costa est un malfaiteur immigré, il n’est ni chef de famille ni notable, il n’aura pas de pairs pour le protéger, il sera certainement condamné. »
C’est un petit nombre de pages, ça se lit vite. Mais on est dans l’émotion permanente, on voudrait prendre toutes les Adélaïdes, la petite, l’ado, l’adulte, la mère dans nos bras, lui offrir un peu d’amour.

Ce que j’ai moins aimé : Difficile de parler d’appréciation, on ne juge pas la vie d’une personne. L’histoire est difficile à lire, parce que c’est de la vraie violence qui souille l’enfance, le truc le plus sacré de notre société. Alors si t’as envie d’un moment de détente, passe ton chemin. C’est de la violence brute, pas de la violence glamourisée pour distraire nos fins de journées. Ensuite, stylistiquement parlant, la narratrice alterne entre le « Je » et « Elle », c’est absolument déroutant. On sent bien qu’elle essaie de nous mettre dans une ambiance de distanciation, mais parfois, on s’y perd un peu.

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Diam's autobiographie – Mélanie Georgiades

Diam's - autobiographieTitre Original : Diam’s autobiographie
Genre :
 
biographie
Auteur : Mélanie Georgiades
Année :  2012
Nombre de pages : 352

Résumé : La petite Mélanie aime bien rapper. Ça lui permet d’exorciser un peu son mal être. Nous allons donc la suivre, de toute minotte à la fin de sa carrière de rappeuse et son retrait de sous les projecteurs. Des MJC à La Boulette, de grandes tournées à ses vacances à l’île Maurice, sa vie d’artiste puis sa lente descente dans l’enfer de la dépression à son investissement dans des associations caritatives y sont décrites. Elle a écrit ce livre pour expliquer à ses fans ainsi qu’à ses détracteurs comment elle a trouvé la paix et sa renaissance à travers sa conversion à l’Islam.

DIam's - extrait
Ce que j’ai aimé : il est léger, le bouquin se lit bien, à part quelques passages un peu relou (je déteste quand on a des pleines pages de citation du Coran – mais c’est pareil quand Tolkien nous sort ses chansons dans le SDA ou Zola qui décrit sur 28 pages un pré de pissenlits). J’ai lu ce livre parce que, d’une part, j’aime beaucoup ses chansons et que, d’autre part, je voulais en savoir plus sur ses motivations pour avoir voulu d’un coup se convertir à une religion. Et puis c’est aussi l’histoire de cette artiste, qui a fait de superbes textes et de son parcours personnel pour réussir à exorciser ses démons.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est une autobiographie, certes mais pas si exhaustive que ça. Il y a des pans qui ne sont jamais abordés: la rencontre avec son mari par exemple qui doit tenir en une demi phrase, pourtant, moi ça me semblait aller de pair avec la sérénité son mariage, mais bon, soit!  Et les moments où elle s’extasie sur le monde quand elle commence sa lecture du Coran, c’est un peu éreintant: regarde Chacha, un arc en ciel, c’est trop génial ! Oh regarde Chacha, un chaton mort, c’est super chouette !

 
Note : 3/5
  Kwaite