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Le Dernier dimanche de monsieur le chancelier Hitler – Jean-Pierre Andrevon

 

Le Dernier dimanche de monsieur le chancelier HitlerGenre :  roman, uchronie
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Année :  2010
Nombre de pages : 100

Résumé : Et si Hitler n’était pas mort? Et s’il avait trouvé refuge aux States? Bon ben voilà, on en est là. 1949 : notre cher Adolf s’est finalement marié à Eva Braun. Au lieu de crever dans son bunker, il trouve refuge chez l’oncle Sam et bénéficie même de la protection du FBI.
Il s’est tout rabougri papy : fin de la moustache et de la mèche impeccable, place à la brosse grisonnante et à tous les ennuis de la vieillesse, avec comme trio fatal la prostate, Alzheimer & Parkinson.
Eva lui tient toujours compagnie, mais ne sait plus très bien pourquoi. Hitler s’est tout fripé, commence à perdre sérieusement la boule, rêve toujours de grandeur, mais c’est plutôt la décadence. Invité et ridiculisé à la télé, Hitler n’est plus le Führer, il ne führe même plus trop sa vie, si ce n’est de pourrir son entourage. Enfin, les deux-trois fidèles qui lui reste.
Et puis, son grand ennemi de toujours, Staline, décide d’attaquer son futur éternel ennemi, les USA. Et, ça, ça fait rêver Adolf, parce qu’il pourrait retrouver un beau petit poids politique. Mais, il n’en sera pas comme il avait prévu.

Ce que j’ai aimé : Moi, j’adore quand on s’attaque aux charismatiques pour les humaniser. Surtout les « monstres ». Ben oui, le statut de « monstre » comme Adolf ou Dutroux ou Manson encore, ça donne un charisme fou, mais ça les déifie un peu. Et moi j’ai pas envie d’oublier que ce sont des humains, oui comme toi et moi. Finalement, ça peut être chacun de nous qui dérape. Andrevon réussit magnifiquement son humanisation, et le côté minable d’Hitler en est presque jubilatoire.
Ce que je n’ai pas aimé : Le pitch est bon, il y a de l’idée, mais, je sais pas, la sauce prend pas. Heureusement que ça se lit vite.

Note : 3/5
Nancy
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Pourquoi j'ai mangé mon père – Roy Lewis

Pourquoi j'ai mangé mon pèreTitre Original : The Evolution Man
Genre :
 
roman, fantastique, historique
Auteur : Roy Lewis
Année :  1960
Nombre de pages : 192

Résumé : Back to préhistoire, au moment où les hominidés découvrent le feu. C’est Edouard, le père du héros, Ernest, qui poussé par son instinct de survie, essaie de trouver un moyen simple de résister aux prédateurs et manger mieux : bref, le basico-merdique.
Survivor d’une explosion de volcan, il se dit que ce serait pas mal d’avoir des mini-volcans transportables. Il commence donc à apprivoiser le feu et en mec génial, il a tout un tas d’autres idées pour faire progresser l’espèce.
Son frère, l’oncle Vania, est un écolo à rebours : toujours en train de faire la morale sur ce fuckin’ progrès qui nous conduira tous à la destruction. Mais, Vania aime de temps à autres profiter des bonheurs qu’apporte l’abhorré progrès.
Au milieu de tout ça, Ernest, pas aussi génial que son père, essaie tant bien que mal de survivre.

Ce que j’ai aimé : Le roman est très abordable : facile à lire et a un côté humoristique so british. Et bien qu’âgé de plus d’un demi-siècle, les problématiques abordées sont plus contemporaines que contemporaines.
Ce que je n’ai pas aimé : Dommage que Silex & The City soit passé par là, j’ai moins été enchantée par cette narration innovante. C’est pas la découverte du siècle, mais ça se laisse lire.

Note : 3/5
Nancy
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La Curée – Les Rougon-Macquart 2 – Emile Zola

 

La CuréeGenre :  roman, classique
Auteur : Emile Zola
Année :  1871
Nombre de pages : 434

Résumé : Nous voici bien loin de Plassans. Aristide Rougon, rebaptisé Saccard pour ne pas faire de l’ombre à son ministre de frère Eugène Rougon, est monté à Paris avec sa femme Angèle en laissant les gosses à papy et mamie.
Telle Perrette et le pot-au-lait, Aristide a des rêves de grandeur, et veut la capitale à ses pieds. Il se dit que ça va être facile, rapport au piston que peut lui apporter le frérot. Ce dernier, connaissant son coquin de frangin, ne va pas lui mettre une cuiller en argent dans la bouche. Il lui trouve un petit poste à la mairie de Paris, en l’invitant à se faire lui-même son trou. Aristide ronge son frein pour pas péter la tronche du frangin et attend qu’une occasion se présente. En attendant, il fait sa petite souris à la mairie, écoute et observe tout ce qu’il se passe.
Tout va à peu près se goupiller quand Angèle tombe malade. Elle n’en réchappera pas. Sidonie, la frangine cheloue des deux lascars, qui traîne partout, fait du biz et du ness à droite et à gauche. Sur le lit de mort d’Angèle, elle presse le pas d’Aristide : elle a un plan en béton armé pour sa fortune. Renée, une petite donzelle de richard s’est fait violer. Pas de bol, elle est en cloque et le daron ne supportera pas le déshonneur et veut absolulu la rencarder avec le coupable. Sidonie et Aristide, flairant le bon filon, arrangent le coup et voilà qu’un peu de thune arrive avec la belle Renée.
A force d’écouter les bruits de couloir, Aristide finit par savoir comment va être le futur Paris vs. Haussmann. Il se lance dans l’acquisition et le traficotage pour vendre à prix d’or les futures expropriations. Voilà sa fortune qui se fait.
Renée, quant à elle, se vautre dans le luxe de cette vie qui n’a de sens que la pavane. Son mari n’en à rien à fiche d’elle, si ce n’est de lui sucer la bourse jusqu’à la moelle. Pas grave, elle, va s’enticher du petit Maxime, le fils d’Aristide pour qui c’est la quille de Plassans et essaie de combler son ennui mortel en claquant de la maille (la thune et le frou-frou)

Ce que j’ai aimé : Arf, Emile, je ne sais pas comment tu fais, mais à chaque fois je kiffe m’embarquer dans ta saga familiale.  Tout d’abord, le visage de Paris aujourd’hui doit beaucoup à cette époque et franchement, j’ai eu vraiment eu l’impression d’avoir sorti un casque et un gilet jaune pour me trimballer sur le chantier.
J’adore aussi le côté « tous pourris » jusqu’à la moelle : personne n’est jamais vraiment innocent, tout le monde ne tire les ficelles que pour manœuvrer dans son intérêt. Mafia & co!
Bref, le coquinou d’Emile arrive à bien nous tenir en haleine, bien que dans le luxe, tout ne soit que langueur et volupté.
Ce que je n’ai pas aimé : Au départ, j’étais un peu paumée de ce catapultage parisien. J’en ai un peu plus chié que d’habitude avec les célèbres descriptions de sieur Zola.

Note : 5/5
Nancy
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Le Monde de Sophie – Jostein Gaarder

 

Le Monde de SophieTitre Original : Sofies Verden
Genre :
 
 roman, philosophie
Auteur : Jostein Gaarden
Année :  1995
Nombre de pages : 618

Résumé : Si vous lisez régulièrement mes chroniques, vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelque temps déjà, j’enchaîne les bousasses. Et comme j’ai envie de kiffer la vib’z, je me suis lancée dans une valeur sûre : la relecture.
Ce bouquin a été un worldwide best-seller, même si vous ne l’avez pas lu, vous n’avez sans doute pas pu passer à côté de l’histoire de Sophie Amundsen 3, allée des Trèfles. Cette jeune fille de bientôt 15 ans, commence à recevoir des courriers anonymes. Pas de menace, ou de cochoncetés, non. Il s’agit de cours de philosophie.
Intriguée, Sophie se prête au jeu du questionnement qu’implique la philosophie, puis se prend au jeu de découvrir la philosophie à travers les âges, et nous de faire la même chose à travers son regard.
En parallèle, Sophie reçoit également de nombreuses cartes d’anniversaire pour une certaine Hilde Møller Knag, qui doit avoir à peu près son âge, et un père dont le nom ressemble étrangement à celui du professeur de philosophie.

Ce que j’ai aimé : Comme indiqué, il s’agit d’une relecture. Je suis tombée sur ce livre dans plein d’étals à l’époque et sans même lire la couverture, je l’ai embarqué dans ma besace de lycéenne. Grand bien m’en a pris, je commençais ma terminale et donc la philosophie.
Mais tout d’abord, il s’agit d’un roman. Et comme nous connaissons mieux maintenant la littérature nordique, nous pouvons dire qu’ils sont très forts pour mener l’action « tambour battant ». Aussi incongru que cela puisse paraître, c’est un roman philosophique qu’on a du mal à lâcher, parce qu’on veut savoir ce qu’il va arriver à Sophie et son petit monde. Surtout lorsqu’on s’aperçoit que rien n’était tel qu’on l’avait imaginé.
Ensuite, on a, pour la profane que je suis en tout cas, un très beau résumé de l’histoire des grands philosophes à travers les âges. Bref, de ce côté là, le mot « initiatique » correspond tout à fait.
Ce que je n’ai pas aimé : Quand même, la fin tarde un peu à venir. 600 pages est peut-être un peu court pour aborder un sujet aussi vaste, mais il faut quand même se maintenir un peu en jambe pour terminer le roman. Surtout que le dernier quart est quand même un peu trop « what-the-fuckesque », même si Jostein Gaarder arrive malgré tout à retomber sur ses pattes pour nous faire une fin digne de ce nom.

Note : 5/5
Nancy
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La voix de la terre – Troisième humanité 3 – Bernard Werber

lavoixdelaterreTitre Original : La voix de la terre
Genre :
 
roman, fantastique
Auteur : Bernard Werber
Année :  2014
Nombre de pages : 570

Résumé : A ce stade du cycle, Bernard s’était arrêté à une critique de la société sur fond de construction d’une nouvelle humanité. Le deuxième opus était clairement bon mais il manquait cette petite touche qui nous a fait vibrer dans « Les Thanatonautes », une sorte de voyage initiatique vers autre chose qui nous porte à la frontière du réel et qui nous fait croire que nous ne sommes plus dans un roman fantastique mais dans un documentaire.

Là, nous ne lisons pas une histoire mais autant d’histoires que de futurs possibles (7) et tous ces univers avancent au même moment et au même endroit – sur terre … ou presque. Ces anticipations possibles sont « arbitrées » par Gaïa, la Terre. Ces lignes parallèles se positionnent, par moment rivales, par moment sous-divisées, ou même alliées. Vous aurez bien compris que sur le fond, les situations ne tiennent aucunement du fantastique et que l’auteur nous livre une critique de la société. La démarche analytique est extrêmement bien construite, on avait pris l’habitude.
Comme à son habitude, l’auteur enrobe tout ça dans une épopée extraordinaire qui mènera l’humanité quelque part … ou pas, on est scotché et les pages s’avalent à grande vitesse, c’est hyper bien écrit.
Ce que j’ai aimé : Les thèmes abordés, l’écriture, l’épopée fantastique de nos héros.
Ce que je n’ai pas aimé : Non, non et non ! A la fin du cycle des anges, notre Bernard favori avait saisi le potentiel et avait rebondi sur le cycle des dieux, et bien pourquoi pas là ?! Même pas une petite préparation en cours sur une suite de ce cycle ? En tout cas le potentiel d’un « après Troisième Humanité » est bien présent et devoir s’arrêter la comme ça est frustrant pour le fan que je suis. 

Note : 5/5
Tristan
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Le Monde Vert – Brian Aldiss

 

Le Monde VertTitre Original : Hothouse
Genre :
 
roman, science-fiction
Auteur : Brian Aldiss
Année :  1962
Nombre de pages : 336

Résumé : On est sur la Terre, dans longtemps, très longtemps. La race humaine n’est plus, enfin n’est plus ce qu’elle était : elle a connu la décadence, les humains ont perdu la science, ne connaissent plus que la survie et un peu de mystique. Ils ont d’ailleurs beaucoup diminué en taille. La plupart des animaux ont également disparu, il reste encore quelques insectes également. Le monde est redevenu végétal à mort. Oui, à mort. Les plantes sont flippantes, non seulement par leur taille mais par leur comportement, assez bestial. Au milieu de tout ça, un clan d’hommes qui part en lambeaux, et qui tente de survivre à la djeun’-gueule.

Ce que j’ai aimé : Un très très bon pitch.
Ce que je n’ai pas aimé : Difficile de rentrer dans ce roman. Trop de plantes tue la plante. Impossible d’imaginer ce monde autrement que défoncé au LSD. L’auteur enchaîne les plantes sans trop les décrire, on a du mal à s’immerger, surtout que vlà le putain d’herbier! Et puis les héros sont un peu con-cons, on s’identifie peu à eux. Et puis péripétie sur péripétie, pas de repos pour les braves, ça en devient crevant.

Note : 2/5
Nancy
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Le monde de la mort – Harry Harrisson

lemondedelamortTitre Original : Deathworld
Genre :
 
roman, science-fiction, planet opéra
Auteur : Harry Harrisson
Année :  1960
Nombre de pages : 127

Résumé : Jason est un joueur professionnel. Un jour il se fait contacter par quelqu’un – de mystérieux, bien sûr, sinon, quel intérêt de se faire contacter par « quelqu’un » – qui lui propose un deal : il perçoit une somme d’argent de départ et doit la jouer au casino. Il a un montant à gagner pour cette personne et s’il dépasse ce montant, le trop perçu est à lui. Le pauvre Jason gagne et apprend finalement que ce fric est gagné pour l’achat d’armes pour une utilisation sur une autre planète. Bien entendu, il embarque pour la planète en question. Très classiquement, il peine à se faire accepter par les autochtones et est plongé dans une guerre entre la planète et les colons humains.

Ce que j’ai aimé : Harry Harrisson nous livre ici un planet opéra plein d’action, très bien écrit. Les descriptions de faune et de flore sont bonnes, on se croirait dedans et on est tout de suite pris de sympathie pour le héros, bref on passe un bon moment.
Ce que je n’ai pas aimé : Les pouvoirs psy du héros sont peu exploités, l’auteur aurait pu construire un personnage plus riche avec ce point.

Note : 3/5
Tristan

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Les marteaux de Vulcain – Philip K. Dick

lesmarteauxdevulcainTitre Original : Vulcan’s Hammer
Genre :
 
roman, science-fiction, fantastique
Auteur : Philip K. Dick
Année :  1960
Nombre de pages : 221

Résumé : C’est mon deuxième Philip K. Dick (le premier : Ubik) et là encore, quand je me suis plongé dans son univers, je n’ai pas dé-scotché du bouquin tellement ses concepts sont démentiels. Là, on a les humains qui se font diriger par un super ordinateur : Vulcain III. L’idée, c’est que cet ordi est enterré loin sous terre et que les dirigeants humains (en réalité « sous-dirigeants » car celui qui dirige le monde est notre Vulcain de l’histoire) lui apportent des questions (par l’intermédiaire d’un gus qui est un des protagonistes principaux). Le Vulcain, il enregistre la question et il pond une réponse. Ses réponses sont de tout ordre et ordonnent les choix politiques ou moraux de la planète. Pour alimenter sa base de connaissance, l’ordi pose également des questions et l’on doit y répondre, c’est de cette façon qu’il construit le mode de pensée à appliquer. Tout va donc presque bien dans le meilleur des mondes sauf que, bien sûr, un regroupement – « Les Sauveurs » – n’entend pas d’un bon œil un contrôle de la vie par un ordinateur.
Le livre a été écrit en 1960 et pour moi, il s’agit clairement un romain d’anticipation : le monde entier pose des questions à la même machine. Cette machine répond selon un ordonnancement de l’information qui lui est propre et qui nous est inconnu. Et ce même monde entier prend des décisions suite à ses réponses. Ça ne vous dit rien ?
Ce que j’ai aimé : L’écriture, le rythme, les concepts.
Ce que je n’ai pas aimé : La fin happy end (pas de spoil donc je m’arrête la.)

Note : 4/5
Tristan

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Mémé Goes To Hollywood – Nadine Monfils

Mémé Goes To HollywoodGenre :  roman, humour, action
Auteur : Nadine Monfils
Année :  2014
Nombre de pages : 228

Résumé : Bon ben c’est le retour de la vengeance de la mort qui tue la vie de Mémé Cornemuse. Si tu sais, la vieille cinglée des vacances du Serial Killer.
Mémé, elle a pour objectif de rencontrer Jean-Claude Vandamme à Hollywood et de se marier avec lui. Rien que ça, la folie des grandeurs…
Comme elle n’a pas le sou et que l’Amérique, elle veut l’avoir. Elle passe donc à la téloche pour se faire adopter. Elle se retrouve donc dans une famille Néchinoise, qu’elle se fait un plaisir de plumer pour partir dans un fourgon baraque à frites. Et patati, et patata.
Ce que j’ai aimé : Ca se lit très vite.
Ce que je n’ai pas aimé : Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai eu envie de le lire. J’ai encore du succomber aux sirènes de la caravane en couv’. Ca n’a ni queue ni tête, mais ça n’est pas drôlement absurde. mais bon, j’ai déjà conchié à plusieurs reprises la Nadine. Impossible de faire une chronique digne de ce nom, j’oubliais le paragraphe lu une fois passé au suivant. J’ai du en reprendre des pages. Heureusement, il n’y en a pas trop, Belfond nous gratifie de nombreuses pages blanches, comme d’habitude. Le matin, je ne pars jamais sans une bonne centaine de pages devant  moi, au risque de tomber en rade, sinon, je pars avec un autre livre. Ben là, j’avais la dose requise (normalement) mais ça n’a pas suffit. Next.

Note : 1/5
Nancy
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Fahrenheit 451 – Ray Bradbury

 

Fahrenheit 451Titre Original : Fahrenheit 451
Genre :
 
roman, science-fiction, dystopie
Auteur : Ray Bradbury
Année :  1953
Nombre de pages : 213

Résumé : Dans quelques siècles, les maisons seront ignifugées. Mais le métier de pompier ne disparaîtra pas. Ils seront recyclés en brûleurs de livres, parce que, tu comprends, c’est pas possible des trucs qui disent quelque chose et son contraire, qui amène les gens à s’interroger…
Et bien justement, nous allons suivre Montag, un de ces néo-pompiers. Il a réussi à sa manière, il est marié, a un bon taf d’avenir dont il est fier, bref, tout va pour le mieux, il pourra même bientôt peut-être se payer le quatrième mur-écran, pour avoir une méga-téloche. Mais à un moment, au boulot, le limier, sorte de chien robot commence à le renifler bizarrement et il ne comprend pas pourquoi.
Et puis à la fin de la nuit, quand il rentre chez lui, il rencontre Clarisse, une toute jeune fille, un peu hors norme dans cette société : elle kiffe un peu tout, comme se promener (truc incongru dans ce monde), ou s’interroger sur sa vie, son oeuvre, la mort, l’existence. Montag est charmé (de manière tout à fait platonique, je vous rassure) par cette jeune fille, qui lui apporte une bouffée d’air frais dans son monde pas si bienheureux que ça. Il commence donc à se poser des questions lui aussi, sur sa vie, son œuvre, et son existence…
Un soir, au cours de l’une de ses missions, une femme qui a été dénoncée décide de mourir brûlée avec ses livres. Cet événement va être la dernière goutte qui va faire basculer Montag, et lui faire voler un livre… La curiosité devient trop grande…
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Ce que j’ai aimé : Attention, classique, que dis-je? Monument! Bon, la toute première chose que j’ai aimé dans ce roman, c’est le côté nocturne de l’intrigue. Montag se demande à un moment donné pourquoi les pompiers agissent toujours de nuit : parce que les flammes sont plus spectaculaires… Ca donne une ambiance très particulière au roman.
J’avais lu ce roman au lycée (merci d’ailleurs à M. Aubanelle, où qu’il soit, pour sa géniale fuckin’ liste de lecture du programme de 2e), mais pour moi, il prend toute son ampleur aujourd’hui. Entre les deux époques, vingt ans entre les deux lectures, les écrans et les divertissements se sont multipliés, la société de loisirs et de l’image également. Je ne vais pas tomber dans la rengaine de « les gens ne lisent plus et ne réfléchissent plus, SAYMAL ». Mais c’est juste un peu flippant de voir comment ta société commence à ressembler à celle que les grands auteurs d’anticipation envisageaient dans leurs (nos) pires cauchemars. Pas de « c’était mieux avant », juste que ma relecture prend une autre dimension. Et c’est encore un livre choc qui nous tombe entre les mains, on n’en ressort jamais vraiment pareil.
Et puis j’aime toujours autant ces vieux romans toujours déniché avec plaisir au fin fond du bouquiniste… A lire à la lampe de poche!
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, à lire et à relire…

Note : 5/5
Nancy