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Le Petit Prince – Antoine de Saint-Exupéry

le petit princeTitre Original : Le Petit Prince
Genre :
 
conte, philosophie, littérature française
Auteur : Antoine de Saint-Exupéry
Année :  1943
Nombre de pages : 95

Résumé : Un aviateur, Tonio himself, enfin je suppose, se pose en catastrophe dans le Sahara, parce qu’il faut mettre une rustine au biclou. Bon, la journée a été longue, il se tape un somme et le lendemain matin, sans champi, une hallu quand-même : un petit gars, blondinet, lui demande de dessiner un mouton. Pas bégueule, Tonio essaie de s’exécuter, mais ça ne va jamais. Pas grave, un peu d’imagination et il devrait s’en sortir. Pendant ce temps-là, il fait connaissance avec le Petit Prince, un alien qu’a bien roulé sa bosse. Ça occupe bien les journées tout ça, parce que quand t’es dans le désert…

Enfant, j’ai essayé de lire ce livre, en français, mais j’habitais en Espagne… Et à ce moment-là, je me suis dit que le destin allait me réunifier à son bon vouloir avec le classique. Une espèce de boucle s’est bouclée quand je suis retournée là où j’ai grandi, quelques décennies plus tard, et il était là, qui m’attendait, dans l’appart’ de loc’ des vacances… #mavieesttrollambolesque
Ce que j’ai aimé : Comment ne pas faire une critique dithyrambique de cet OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qui n’ait pas encore été dite? Pourtant, c’est le point fort de cette oeuvre. Je pense que c’est un des livres qu’on peut amener sur une île déserte, le lire, le relire et le rerelire, en ayant une lecture différente à chaque fois, de nouvelles pistes de réflexion s’ouvrant… C’est une claque!
Ce que je n’ai pas aimé : Quelquefois le message est un peu trop simpliste. Oui, garder son âme d’enfant c’est bien… Mais être adulte aussi a ses bons côtés. Bref, quelques relents de misanthropie qui m’ont moins touché que le reste.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Les Animaux Dénaturés – Vercors

les animaux dénaturésGenre :  roman, philosophie, fantastique, littérature française
Auteur : Vercors
Année :  1952
Nombre de pages : 318

Résumé : Doug se promène dans le parc, quand soudain, il aperçoit une blonde auprès de qui il fait bon, fait bon… Pardon, je m’égare. Donc Frances, qui soit-dit en passant m’apparaît de plus en plus être un prénom de merde : je pense à Frances Bean Cobain et Frances des Hauts de Hurlevent, toutes sont maudites. Donc, je disais, Frances et Doug commencent à se tourner autour, en tout bien, tout honneur, tout en se voilant la face. Ils ont la plume en commun, pas dans le cul, évidemment, où je pense qu’ils ont plutôt un balai. Elle est écrivaillone et lui journaleux. Bref, pendant un moment, ça se gausse au salon.
Et puis bon, la nature étant ce qu’elle est, ils se disent qu’il y a baleine sous gravier chacun de leur côté, mais le côté maudit du prénom Frances, fait qu’au lieu de se galocher comme il se devrait, elle l’encourage à partir avec une bonnasse en Nouvelle-Guinée (Alyssa Mylano t’aurait envoyé à Kuala Lumpur) pour faire une expédition paléontologique, avec d’autres compères. Doug y va un peu la mort dans l’âme, mais avec la Benz dans le zlip. Voyage, bla-bla, jeune gueule, Papous pour guides, mais des relents de Lost. Bref, ils se perdent, et là, pimpampoum, ils découvrent une nouvelle créature, qu’on surnomme vite Tropi, dont on n’arrive pas trop à déterminer si ce sont des singes ou des hommes et donc on va débattre de ça dans tout le bouquin, entre quelques giclettes de la braguette de Doug. Mais il va falloir s’y atteler, parce que de gros intérêts économiques en jeu. Et le capital, ça n’attend pas!
Ce que j’ai aimé : Ça se lit relativement vite, et il ne faut pas s’attacher au différentes couv’ moches qui  jalonnent ses éditions. C’est un classique du fantastique à la française, donc il faut l’avoir lu, et c’est super abordable pour un collégien.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, ça n’est du fantastique que parce ça ravive le « chaînon manquant », et en parlant de ça, je repense au « Père de nos Pères » de Werber : c’est une thématique qui est à chaque fois foirée. Ici, la philosophie de la place et la définition de l’Homme prennent le dessus, donc bon, à force, ça devient longuet… Et puis, autres temps, autres mœurs, il faut bien le remettre dans son contexte colonialiste avec ses idées de merde…

Note : 3/5
DianaCagothe
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L'Alchimiste – Paulo Coelho

l'alchimisteTitre Original : O Alquimista
Genre :
 
 roman, philosophie, littérature brésilienne
Auteur : Paulo Coelho
Année :  1988
Nombre de pages : 274

Résumé : Santiago, un jeune berger d’Andalousie, veut voyager et connaître le monde. Ancien séminariste, il a choisi ce métier pour voir du pays. Un jour, il rêve qu’il trouve un trésor, au pied des Pyramides d’Egypte. Ce rêve le perturbe, il part se le faire interpréter par une vieille gitane, qui l’interprète au pied de la lettre. Santiago rencontre alors un vieillard qui se prétend Roi de Salem, qui lui dit d’accomplir sa Légende Personnelle. Santiago va alors changer de continent, apprendre à écouter le monde qui l’entoure, faire des rencontres, notamment l’Alchimiste, qui va l’aider à accomplir sa Légende Personnelle.

Ce que j’ai aimé : C’est un joli récit de voyage, très inspiré par le monde du désert, qui fascine tant d’auteurs (je pense fortement à Herbert et ses Fremen, of course). A la lecture, on a l’impression d’être hors du temps, hors de tout, c’est vraiment un feel-good book.
Ce que je n’ai pas aimé : L’histoire est un peu trop simple. Ca se lit, et ça s’oublie aussi vite que ça s’est lu. D’ailleurs, je l’avais lu plusieurs fois déjà, et je n’en gardais aucun souvenir. Peut-être parce que je vis déjà ma Légende Personnelle et que ça ne réveille pas grand chose en moi.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Les Infortunes de la Vertu – D.A.F. de Sade

Genre :  roman, littérature érotique, classique, conte, philosophie, littérature française
Auteur : D.A.F. de Sade
Année :  1787
Nombre de pages : 256

Résumé : Hé oui, je suis retournée dans Sade, à mon corps défendant mais pour la bonne cause, c’est à dire toi public! Je l’avais lu il y a moult années et mon seul souvenir, c’était un peu d’excitation, et sinon, Justine qui mange du caca. Apparemment, c’est le plus grand kif de Sade, à part la torture et le viol, cf. les 120 journées. Mais, comme je te l’ai déjà dit, mon mec idolâtre ce gars, alors je cherche à comprendre, tu vois, et je dépasse un peu ma nausée chiottesque pour m’y jeter.
Mais revenons à nos moutons. Donc, deux gamines de bonne famille, sont envoyées au couvent par les darons, parce qu’il faut bien les éduquer pour bien les marier. Pas de bol, les payeurs parents meurent. En bonne charité chrétienne qui n’est bien ordonnée que lorsque ne concerne son propre intérêt, les gamines se font virer du couvent. Toi, tu rentres, toi, tu rentres plus. Elles ont un peu d’argent de poche, parce que, quand même, les parents avaient un peu de pognon, mais pas de quoi mener la grande vie. Les frangines qui ne voient pas l’avenir de la même façon, se séparent donc pour trouver chacune une place. Juliette je t’aime, l’aînée, clairvoyante, se dit que, pour vivre heureuse, l’amour et l’eau fraîche ne suffisent pas, et que du pognon c’est bien aussi. Comme elle n’a que sa petite personne en bien à faire fructifier, elle rentre au bordel, et besogne bien. En grandissant, elle arrive à charmer quelques vieux richards et fait de bonnes épousailles. A elle la belle vie.
Justine, la ch’tiote, se dit que l’amour et l’eau fraîche, c’est bien, mais Dieu c’est mieux. Et elle, n’est pas prête à se servir de sa vertu. A ce moment-là, je me demande pourquoi elle ne devient pas novice. Mais bon, ce serait trop simple. Comme elle ne sait pas plus faire grand chose que sa soeur, elle se cherche une place de servante. De la propale, il y en a, mais que chez des vieux coquins pervers, qui adorent enculer (et dans tous les sens du terme, ma bonne dame). Au départ, elle fait la fine bouche, mais quand le pécule s’épuise, il faut bien accepter les places qui se présentent. Bon, à chaque fois, ça se finit mal pour elle. Et comme Justine est un peu con espère apitoyer quelqu’un dans ce bas monde, à chaque nouvelle opportunité, elle raconte les malheurs qui lui sont arrivés. Et ça, ça excite toujours un peu plus, et elle s’en prend encore plus plein le cul ou la chatte ou la gueule.

Le remords ne prouve pas le crime, il prouve seulement une âme facile à subjuguer.

Ce que j’ai aimé : J’aurais tellement aimé lui foutre des tartes dans la tronche à Justine. Mais j’ai fini quand même par soutirer à mon mec : « Nan, moi ce que j’aime chez Sade, c’est son style d’écriture. Parce que c’est vrai que les scénars, il tourne quand même un peu en boucle… » Un grand mystère de l’univers vient d’être éclairci.

Ce que je n’ai pas aimé : Ah ben, encore une fois, beaucoup de vieux pervers, de caca dans la bouche, toussa, toussa. Bon, à ma première lecture, j’avais trouvé ça un peu fou et génial. Aujourd’hui, et après les 120, j’ai un peu une impression de dents du fond qui baignent. Bon c’est à lire quand même, parce que c’est vachement plus abordable que les 120, et que c’est « Le » bouquin de Sade. Mais moi, j’ai donné, merci…

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Le Monde de Sophie – Jostein Gaarder

 

Le Monde de SophieTitre Original : Sofies Verden
Genre :
 
 roman, philosophie
Auteur : Jostein Gaarden
Année :  1995
Nombre de pages : 618

Résumé : Si vous lisez régulièrement mes chroniques, vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelque temps déjà, j’enchaîne les bousasses. Et comme j’ai envie de kiffer la vib’z, je me suis lancée dans une valeur sûre : la relecture.
Ce bouquin a été un worldwide best-seller, même si vous ne l’avez pas lu, vous n’avez sans doute pas pu passer à côté de l’histoire de Sophie Amundsen 3, allée des Trèfles. Cette jeune fille de bientôt 15 ans, commence à recevoir des courriers anonymes. Pas de menace, ou de cochoncetés, non. Il s’agit de cours de philosophie.
Intriguée, Sophie se prête au jeu du questionnement qu’implique la philosophie, puis se prend au jeu de découvrir la philosophie à travers les âges, et nous de faire la même chose à travers son regard.
En parallèle, Sophie reçoit également de nombreuses cartes d’anniversaire pour une certaine Hilde Møller Knag, qui doit avoir à peu près son âge, et un père dont le nom ressemble étrangement à celui du professeur de philosophie.

Ce que j’ai aimé : Comme indiqué, il s’agit d’une relecture. Je suis tombée sur ce livre dans plein d’étals à l’époque et sans même lire la couverture, je l’ai embarqué dans ma besace de lycéenne. Grand bien m’en a pris, je commençais ma terminale et donc la philosophie.
Mais tout d’abord, il s’agit d’un roman. Et comme nous connaissons mieux maintenant la littérature nordique, nous pouvons dire qu’ils sont très forts pour mener l’action « tambour battant ». Aussi incongru que cela puisse paraître, c’est un roman philosophique qu’on a du mal à lâcher, parce qu’on veut savoir ce qu’il va arriver à Sophie et son petit monde. Surtout lorsqu’on s’aperçoit que rien n’était tel qu’on l’avait imaginé.
Ensuite, on a, pour la profane que je suis en tout cas, un très beau résumé de l’histoire des grands philosophes à travers les âges. Bref, de ce côté là, le mot « initiatique » correspond tout à fait.
Ce que je n’ai pas aimé : Quand même, la fin tarde un peu à venir. 600 pages est peut-être un peu court pour aborder un sujet aussi vaste, mais il faut quand même se maintenir un peu en jambe pour terminer le roman. Surtout que le dernier quart est quand même un peu trop « what-the-fuckesque », même si Jostein Gaarder arrive malgré tout à retomber sur ses pattes pour nous faire une fin digne de ce nom.

Note : 5/5
Nancy
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Flatland – Edwin Abbott Abbott

 

 FlatlandTitre Original : Flatland
Genre :
 
roman, science-fiction, philosophie, classique
Auteur : Edwin Abbott Abbott
Année :  1884
Nombre de pages : 150

Résumé : Attention, je me suis lancée dans un challenge « un peu fou » : lire le rayon SF de la bibliothèque de ma ville. C’est donc pour cela que je suis tombée sur ce livre non moins fou. Flatland, ou le plat pays qui n’est point la Belgique, soit dit en passant,  est le monde à deux dimensions. Un carré nous décrit donc son monde, où plus tu as de côtés, plus tu as le Mojo. en gros, si tu es un triangle, tu as la loose, et si tu as tellement de côtés et que tu ressembles à un cercle, tu es le roi du monde. En revanche, une femme reste toujours une ligne, quelle que soit son extraction sociale.
Ce carré nous raconte tous les petits détails de son quotidien de Flatland ainsi que quelques faits historiques marquants. Un soir, il se retrouve en rêve dans un nouveau monde : Lineland. Les deux visions, celles du monde à une dimension et celle du monde à deux dimensions se confrontent, et se comprennent peu. Mais le carré aura le choc en retour lorsqu’il recevra la visite d’une sphère, et pas que dans ses rêves…

Ce que j’ai aimé : Ce monde est fou, fou, fou! Franchement, te faire voyager dans la géométrie Euclidienne, Flatlandc’était un pari rudement risqué mais rondement bien mené. Et puis ce livre est intemporel, tellement moderne. Il t’ouvre les perspectives et les chakras! En plus, j’ai eu la chance d’avoir entre les mains un exemplaire de l’édition « Zones Sensibles », où ils se sont vraiment déchiré pour la présentation.
Ce que je n’ai pas aimé : Au début, j’ai vachement tiqué sur la position des femmes dans ce monde, qui n’ont pas franchement une place enviable. Bon, en remettant dans le contexte d’écriture et sachant qu’il s’agit d’une critique de l’étriquée société victorienne, je comprends mieux. Mais c’est ce qui date un peu le roman.

Note : 5/5
Nancy
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Le Problème Spinoza – Irvin D. Yalom

 

le problème spinozaTitre Original : The Spinoza Problem
Genre :
 
roman, littérature américaine, historique, philosophie
Auteur : Irvin D. Yalom
Année :  2014
Nombre de pages : 544

Résumé : Yalom fait se croiser deux destins, celui de Spinoza, inventeur d’une éthique de la joie au 17eme siècle, et celui d’Alfred Rosenberg, nazi qui joué un rôle décisif dans l’extermination des juifs. Leur lien ? Spinoza était juif, mais excommunié (à une époque où c’était tout sauf symbolique). Il a eu une grande influence sur des générations de penseurs et en particulier sur Goethe, auteur particulièrement apprécié des nazis en général, et de Rosenberg en particulier. Le jour où il découvre cela, encore jeune homme, Rosenberg est ébranlé. Il cherchera tout sa vie à résoudre « le problème Spinoza ». A savoir, comment un grand penseur tel que Goethe a pu admirer un juif ?

Ce que j’ai aimé : J’ai aimé le style toujours alerte et vivant de Yalom, son érudition historique, sa précision et sa justesse dans la description des mécanismes psychologiques (pour ceux qui ne connaissent pas Yalom, c’est un psychiatre américain qui s’est fait une spécialité d’écrire des romans à la fois psychologiques et philosophiques. Dit comme ça, ça a l’air chiant, mais c’est le plus souvent drôle et enlevé), la découverte très vivante de la société d’Amsterdam du 17eme siècle.
Ce que je n’ai pas aimé : J’ai moins aimé ne pas retrouver ma sensation de comprendre de l’intérieur le système philosophique de Spinoza, alors que cela a été le cas avec Schopenhauer et Nietzsche dans les précédents ouvrages de Yalom. Si j’ai compris sa position concernant la religion, je n’ai pas d’éléments suffisants avec le livre de Yalom pour comprendre en quoi il est l’inventeur d’un éthique de la joie.

Note : 4/5
Marion
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La Source Vive – Ayn Rand

bagde

La Source ViveTitre Original : The Fountainhead
Genre :
 
roman, littérature américaine, philosophie, politique
Auteur : Ayn Rand
Année :  1943
Nombre de pages : 686

Résumé : On est à New York dans les années 20, la ville change de visage et commence à s’élever dans les hauteurs. Le livre s’axe surtout au départ sur deux personnages, étudiants en architecture. Le premier est Howard Roark, un brillant étudiant, un génie visionnaire, mais dont les œuvres ne sont comprises que par peu de monde. Il est intransigeant et est capable de crever de faim pour ses idéaux. Le deuxième est Peter Keating, son camarade. Lui, il est bon mais pas top. Sa qualité principale est sa capacité à se frayer un chemin dans un monde de requins et il y arrive plutôt brillamment, ce qui fait qu’il gravit rapidement les échelons et devient très vite l’associé de Guy Francon, Le Top Of The Pops de l’architecture. La fille de ce dernier, Dominique, est une créature un peu surréaliste, adulée par tous mais comprise par personne. Elle est journaliste et tient une rubrique dans l’Etendard, la feuille de chou populaire du moment. Un de ses collègues, Ellsworth Toohey, est le chroniqueur star, communiste à souhait, qui ne croit qu’au collectivisme et à la collectivité. Dans les faits, c’est le manipulateur de l’histoire, il tire les ficelles de tout le monde pour toujours parvenir à ses fins. Leur Big Boss, c’est Gail Wynand, le patron de l’Etendard, qui est parti de rien du tout, mais qui est l’incarnation de l’American Dream et sa feuille de chou a un peu pouvoir de vie ou de mort sur tous.
L’action se déroule principalement entre ces personnages et leurs interactions, on passe une petite dizaine d’années à les voir monter et tomber ou vice-versa.

Ce que j’ai aimé : Ayn Rand s’est vraiment fait chier à nous décrire le petit monde tragique de l’architecture, avec ses grandes œuvres, ses habitations bon marché, ses marchés privés et publics. Bref, ce petit monde de requins.
Ce que je n’ai pas aimé : Les personnages sont vraiment trop stéréotypés et coincés dans leurs idéaux, ce qui les rend presque sans âme, alors qu’elle a voulu en faire des passionarias, chacun dans leur combat. Du coup, leurs interactions sont presque plates. Seul le personnage de Gail Wynand arrive bien à se sortir de tout ça, alors que finalement, c’est lui qui risquait de tomber le plus dans le stéréotype.
Ensuite, ce n’est pas super bien écrit. Et puis c’est long, mais alors looooong, comme un jour sans pain. Et pour un bouquin « philosophique », il y a un peu trop de place à la romance. D’ailleurs, la romance prend une place prépondérante dans le bouquin, avec ses bons gros moments de WTF : à un moment, deux persos se retrouvent après une très longue séparation, il la prend dans ses bras, et l’assoit sur ses genoux. A ce moment-là, tu te dis que ça va niquer (ça nique toujours dans les bouquins, quelle que soit l’époque) : eh ben nan, elle se laisse glisser par terre, pose sa tête sur ses genoux et ils se regardent, yeux dans les yeux. D’ailleurs, leur histoire commence par le fait qu’il la viole, et qu’elle aime ça -_-. Ayn Rand réussit à faire passer son message : le capitalisme nous viole tous et on aime ça…
Bref, les capitalistes y voient sûrement du génie dans cette œuvre; moi, je trouve que c’est largement oubliable.

Note : 2/5
DianaCagothe