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Alex – Verhaegen 2 – Pierre Lemaître

AlexTitre Original : Alex
Genre :
 
 roman, policier, littérature française
Auteur : Pierre Lemaitre
Année : 2011
Nombre de pages : 400

Résumé : Alex est une fille qui aime à changer de style. Elle affectionne particulièrement les perruques. Je ne dirais pas qu’elle a de multiples personnalités, non, juste une envie de s’amuser. Devant une vitrine, elle s’aperçoit qu’un mec la regarde avec insistance. C’est marrant, sa tête lui dit quelque chose… Elle s’en souvient maintenant, elle l’a eu en face d’elle dans le métro. Sûrement un mec un peu plus relou que les autres. Tant pis…
En rentrant chez elle, le type l’agresse, la fait monter de force dans une camionnette et l’embarque dans un entrepôt désaffecté de la banlieue. Alex s’attend à tout, le viol, la torture, la mort. Pourquoi elle? Parce que c’est elle et qu’il veut la voir crever. Il l’enferme dans une fillette : une cage où elle ne pourra jamais se déplier correctement, la suspend au plafond, la nourrit de croquettes pour animaux et la laisse en compagnie de gros rats d’égouts.

Ce que j’ai aimé : Sous son apparence de bon gros pitch bien classique, ce petit bouquin est très surprenant. Tout d’abord, il est divisé en trois actes où la victime devient bourreau puis victime, mais d’une manière très originale et inattendue. Du coup, le bon gros manichéisme des familles en prend un coup derrière le ciboulot. Et moi ça j’aime bien, les cinquante nuances de gris. Au final, c’est la justice qui triomphe, mais de quel point de vue?
Ce que je n’ai pas aimé : Les flics hyper stéréotypés. Ok, l’auteur se sert des ficelles du genre pour les nouer et les dénouer à sa guise, le résultat est sympa, mais ça donne quand même un côté lassant avant que l’intrigue se mette complètement en place. Et pour rentrer dans l’histoire, c’est chiant.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Les Chroniques de San Francisco – Armistead Maupin

Chroniques de San Francisco
Titre Original : Tales of the City
Genre :
 
Roman
Auteur : Armistead Maupin
Année :  1978
Nombre de pages : 380

Résumé : Ça se passe dans les 70’s. Mary-Ann en a marre de sa ville natale moisie. Elle part à San Francisco (la traduction du titre est carrément le spoil des 3 premières pages, une honte) et emménage chez Mme Madrigal. Nous allons suivre la petite vie de cette maisonnée, entre petits boulots, histoires d’amour château-branlants, soirées homo et réception mondaines.

 
Ce que j’ai aimé : ça se lit facilement, ça n’oblige pas à une réflexion ultra compliquée. C’est un peu le livre du dimanche après midi pendant la sieste de ton chéri. J’ai bien aimé Mme Madrigal qui gère sa maison comme une bonne petite famille et qui offre un joint aux nouveaux arrivés.
Ce que je n’ai pas aimé : Ben, je me suis ennuyé (comme un dimanche après midi quand ton chéri fait la sieste) et je n’ai pas compris l’engouement de plusieurs personnes de mon entourage pour ce bouquin (je les invite à venir le chroniquer ici). Je sais qu’il y a une foultitude de suite mais j’ai pas assez de foi pour les lire. Je m’arrêterai là. Je pense que les romans feuilleton, c’est pas trop ma tasse de tisane.

 
Note : 2 sur 5
Kwaite
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Retour à Brooklyn – Hubert Selby Jr

Retour à BrooklynTitre Original : Requiem for a dream
Genre :  roman, littérature américaine
Auteur : Hubert Selby Jr.
Année :  1978
Nombre de pages : 302
Résumé : On suit le destin d’une mère, veuve, et son grand fiston, Harry. On est chez les classes populaires juives de Brooklyn. Sara, se sent bien seule depuis que son mari est mort et que le fils, un peu galérien, post adolescent, lui en fait un peu voir de toutes les couleurs, notamment en mettant régulièrement la télé au clou.
Harry, c’est un petit camé de petite envergure, m’as quand même gentil garçon. Au moment où le shoot est encore beau, la vie est belle, avec son pote Tyrone et sa meuf Marion. Tout ce petit monde là a même un minimum d’ambition, en se mettant à dealer de l’héro, pour se faire un petit pactole, et puis se mettre au vert.
Pour Sara, la vie redevient belle lorsqu’un coup de fil lui pose quelques questions pour participer potentiellement à une émission de télévision. Elle décide d’entamer un régime pour rentrer dans la jolie robe rouge et les souliers dorés de la barmitsva de Harry.
Mais évidemment, on n’est pas dans le conte de fées : pour Harry, Tyrone et Marion, ça va être la descente aux enfers de la dépendance et la pénurie de drogue savamment orchestrée par la mafia. du coin. Pour Sara,  une attente désespérée pour passer à la télé, et également une plongée dans les amphétamines, pilules magiques qui étaient données par des médecins peu scrupuleux qui vont la mener jusqu’à la folie.

Ce que j’ai aimé : Ce bouquin a été une vraie claque, et qui continue à tourner et retourner dans mon cerveau. Si les histoires des jeunes sont des sujets plus communément abordées dans la littérature, ils sont abordés de manière radicale et douloureuse. Ce qui m’a le plus touché, c’est le personnage de Sara : le thème de la vieillesse et son inexorable solitude, qui amènent cette femme à se construire un monde complètement parallèle. L’omniprésence de la télé et surtout son omnipotence dans l’esprit humain sont carrément flippants, mais malheureusement tellement réels. De ce côté, ça m’a beaucoup rappelé Running Man, que j’avais adoré. Pour une fois d’ailleurs, je ne saurais que vous conseiller de regarder l’adaptation cinématographique : Requiem for a dream.
Ce que je n’ai pas aimé : Le style de l’auteur est carrément déroutant, avec son langage cru un peu dépassé, ainsi que son absence de ponctuation qui rendent parfois le texte un peu lourd.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Iles de l'espace – Arthur C. Clarke

Iles de l'espaceTitre Original : Islands in the sky
Genre :  roman, science-fiction, hard science, littérature anglaise
Auteur : Arthur C. Clarke
Année :  1952
Nombre de pages : 224
Résumé : Roy, un ado lambda du XXe siècle gagne un concours qui lui permet de voyager n’importe où sur la surface du globe, là où son désir veut le conduire. Mais Roy, c’est un petit malin : grâce aux bons conseils de son oncle juriste, il demande de voyager sur la station orbitale, qui, juridiquement est rattachée à la planète Terre. Parce que oui, à ce moment-là, on a un peu colonisé d’autres lieux du système solaire.
Roy passe donc quelques semaines à bord de la station, et on va y suivre son quotidien et ses aventures spatiales.

Ce que j’ai aimé : Le personnage de Roy est vraiment cool. C’est un ado comme en connaissent toutes les générations, à la fois se prenant comme un petit malin, à la fois émerveillé par tout ce qu’il découvre, à la fois un peu criant, à la fois curieux de ce qu’il vit et impliqué, parce qu’il se rend quand même compte de la chance qu’il a de vivre son aventure.
Ensuite, si on replace le roman dans son contexte historique, on voit que Clarke, bon comme le bon pain qu’il est, nous décrit un univers qui ne s’est pas forcément réalisé, mais qui reste crédible pour l’amateur de voyage dans l’espace. Et comme d’habitude, c’est un vrai plaisir de voir l’espace à travers ses yeux, car il est très bon pour nous faire voyager dans notre système solaire.
Enfin, comme tout bon roman, il y a quelques pistes de réflexion philosophiques qui sont lancées sur de grands thèmes traditionnels du genre : je repense notamment à la gestion des déchets en fonction des époques et la place de l’homme dans le grand tout. Mais, comme on regarde tout au travers des yeux d’un ado, les réflexions ne sont pas forcément poussées, ce sont juste des questionnements, que le lecteur pourra décider de triturer dans son cerveau ou pas.
Tout ça rend le roman très frais, très facile à lire et très distrayant. Je pense que ça peut être une bonne porte d’entrée pour les non amateurs du genre. Pour les autres, c’est un moment de détente assuré!
Ce que je n’ai pas aimé : Le bouquin a le défaut de sa qualité, il est très léger, et un peu court pour avoir vraiment le temps de se laisser emporter.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Mille Soleils Splendides – Khaled Hosseini

Mille Soleils SplendidesTitre Original : A thousand splendid suns
Genre :
 
roman, drame, historiquelittérature américaine
Auteur : Khaled Hosseini
Année :  2007
Nombre de pages : 414

Résumé : On va suivre le destin de deux femmes en Afghanistan. Ces deux femmes ont quelques années d’écart, mais les destins de Mariam et Laila vont se croiser pour le meilleur et pour le pire. Mariam, tout d’abord, est une fille illégitime d’un riche propriétaire de cinéma. Elle passera une enfance heureuse chez sa mère, en recluses mais en idolâtrant  ce père qui ne vient la voir qu’une fois par semaine. A l’adolescence, elle tente de se faire une vie avec son père, sa mère s’en suicidera. Comme on ne peut décemment garder une fille illégitime, elle sera mariée à la va-vite à un homme de Kaboul, qui, bien que vieux, plutôt gentil au départ, finira par s’aigrir de ne pas réussir à avoir d’enfants avec Mariam.
Lorsque Mariam arrive à Kaboul, Laila n’est qu’une enfant de sa rue. Elle aussi a une enfance plutôt heureuse, même si elle la passe dans l’ombre de ses deux grands frères, qu’elle ne connait pas et qui se battent au côté de Massoud.Quand Kaboul commence à voler sous les bombes, elle se retrouve seule, enceinte, et acceptera d’être mariée à Rachid, le mari de Mariam pour sauver son enfant.
D’abord ennemies; ces deux femmes découvriront la solidarité.

Ce que j’ai aimé : Putain, j’ai adoré ce bouquin. D’abord, c’est une superbe saga familiale, un peu à la Cent Ans de Solitude. Alors ça aborde la condition de la femme d’une manière pas du tout manichéenne ni occidentaliste à mort, mais plutôt sur le côté traditionaliste, même si bon, au bout d’un moment, quand les talibans déboulent, ça part en eau de boudin. Ce que j’ai aussi aimé dans ce bouquin, c’est la trame historique : j’ai enfin réussi à comprendre le contexte géo-politique de ces quarante dernières années en Afghanistan, et ça c’est la valeur ajoutée du bouquin.
Ce que je n’ai pas aimé : Des ficelles de best-seller un peu trop grosses parfois qui gâchent un peu tout ça.

Note : 4/5
DianaCagothe
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L'Île des oubliés – Victoria Hislop

L'Île des oubliésTitre Original : The Island
Genre :
 
roman, historique, littérature anglaise
Auteur : Victoria Hislop
Année :  2006
Nombre de pages : 520

Résumé : Alexis, jeune anglaise d’origine crétoise, part en vacances avec son cher, mais pas très tendre, en vacances en Crète, et en profite pour retourner dans le village natal de sa mère pour y découvrir l’histoire familiale tenue secrète par sa mère.
Alexis se retrouve donc plongée trois générations en arrière, dans le village de Plaka, où son arrière-grand-mère, l’institutrice du village, contracte la lèpre. Maladie encore mal réputée et pas soignée, les lépreux crétois sont obligés d’être exilés sur l’île de Spinalonga, qui fait face à Plaka. Cette île, bien que ghetto, est loin de n’être qu’un mouroir. La lèpre, touchant toutes les couches de la population et tous les corps de métier, la vie se recrée là où personne ne le croyait possible. Spinalonga prospère comme une vraie petite ville, avec ses commerces, ses spectacles, son journal et ses petites histoires.
Alexis va découvrir que les liens de sa famille avec cette île sont très étroitement liés et que le destin va frapper la famille plusieurs fois, que ce soit pour le bonheur ou le malheur de cette lignée.

Ce que j’ai aimé : L’île de Spinalonga existe vraiment, et même si j’ai quelque temps habité dans une rue Raoul Follereau, je ne connaissais pas grand chose aux différentes formes de lèpre. C’est la partie la plus intéressante de ce roman un peu à l’eau de rose quand même. Ah oui, l’air de la Méditerranée et sa nourriture sont deux pans importants de ce roman, j’ai eu de l’odeur d’olive et des envies de feta pendant ces cinq cents et quelque pages.
Ce que je n’ai pas aimé : Le fil conducteur et cette histoire familiale sont pas mal, mais bon, n’est pas l’auteur d' »Autant en emporte le vent » qui veut. Bref, les meufs sont un peu trop de belles bonasses méditerranéennes frappées tragiquement par le destin…

Note : 4/5
DianaCagothe
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Quand le Diable sortit de la salle de bains – Sophie Divry

Quand le Diable sortit de la salle de bainsTitre Original : Quand le Diable sortit de la salle de bains
Genre :
 
roman, fantastique, littérature française
Auteur : Sophie Divry
Année :  2015
Nombre de pages : 320

Résumé : On va suivre les déboires de la spirale infernale de la mort qui tue d’une jeune romancière (l’auteure?) qui, nous raconte son quotidien de chômeuse en ASS : la facture qui te fait basculer dans le découvert, la folie du café en terrasse après avoir fait des courses très, très raisonnables – à savoir, pâtes + pâtes + pâtes, les méandres du 3949 et ses subtilités (que celui qui ne l’a jamais vécu me jette la première pierre).
Oui, mais, la narratrice ne vit pas seule dans sa tête. En dehors de ses moments aventureux où elle éclate des bulles dans un bubble machin quelconque, elle partage son quotidien avec son meilleur ami, obsédé par le fait de se faire sa voisine, son démon personnel, Lorchus, qui prendra possession de certaines pages, notamment en y dessinant une sculpturale bitasse, et sa mère, moralisatrice et reine des mots-valises à ses heures perdues.
Ce que j’ai aimé : Encore un bouquin sur la misère de notre société? Oui, mais naaaaan. Putain que c’était drôle! D’un quotidien banalement tragique, l’auteure en fait une épopée fantastique, où on ne s’ennuie jamais, on rit plus souvent qu’à son tour. Et pourtant, vous savez, je n’aime pas vraiment les trucs drôles, ça ne me fait jamais rire.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est un peu trop décousu parfois, mais heureusement, c’est court.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Vernon Subutex 2 – Virginie Despentes

Vernon Subutex 2Titre Original : Vernon Subutex 2
Genre :
 
roman, littérature française
Auteur : Virginie Despentes
Année :  2015
Nombre de pages : 400

Résumé : Xavier est sorti de l’hôpital, Vernon a terminé de se déconnecter de la réalité. Il squatte les alentours des Buttes Chaumont, alors que toute la bande le cherche encore. Cette fois, la Hyène a fini par mettre la main sur le testament d’Alex Bleach, et, contre toute attente, elle ne va pas encaisser cash la thune après le visionnage, mais rassembler tous les personnages qui gravitaient autour de Vernon, ainsi que la fille de Vodka Satana.
Une espèce de fratrie se crée alors, rassemblant tous ces personnages disparates, des SDF, au facho, en passant par la bourgeoise, au milieu de laquelle Vernon se retrouve dans une phase de révélation qui donne l’impression à tous qu’il est devenu gourou. Une ère de paix et de joie post-hippie règne alors sur ces Buttes-Chaumont.

Ce que j’ai aimé : Si le premier tome m’avait un peu laissée perplexe au départ, j’ai dévoré celui-ci en exactement deux jours. Je n’ai jamais lu un Despentes aussi « heureux ». Bon évidemment, on reste dans la sphère trashouille, faut pas déconner, mais j’attends impatiemment le troisième tome.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, un vrai coup de coeur, même si c’était un peu « hors des sentiers battus » typiques de Despentes

Note : 4/5
DianaCagothe
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Lumière des jours enfuis – Arthur C. Clarke et Stephen Baxter

Lumière des jours enfuisTitre Original : The Light of other days
Genre :
 
 roman, science-fiction, hard science, littérature anglaise
Auteur : Arthur C. Clarke et Stephen Baxter
Année :  2000
Nombre de pages : 448

Résumé : On est dans quelques années. Un big astéroïde va se scratcher sur nous dans cinq siècles. Rien à faire pour l’arrêter, pas de Bruce Willis ni d’Aerosmith qui va se mettre à chanter à la fin. Donc on attend, plus ou moins sagement. Pendant ce temps-là, une nouvelle technologie est développée : la Camver. Au départ, on réussit à maitriser le concept du trou de ver pour relier deux points de l’espace ensemble et voir ce qu’il se passe « au bout du fil ». Ce qu’il y a de bien avec le machin, c’est qu’on peut être observé sans que ce soit détectable. Au fur et à mesure, l’outil se développe, devient accessible au plus grand nombre. Le côté pervers, c’est que c’est la fin totale et absolue de la vie privée. Alors, on a forcément des groupuscules qui veulent d’esquiver de ça, tout un tas de comportements qui changent etc. Mais le côté sympa du truc, c’est qu’on parvient également à explorer le passé. Et là, autant vous dire que, bon, l’histoire, les religions et les mythologies en prennent un coup!

Ce que j’ai aimé : C’est vrai que lorsqu’on essaie de résumer ce roman, ça paraît fouillis, tellement il y a de concept abordés : la fin et le début du monde, la vie privée, les trous de vers, le clonage. Mais on n’est pas avec des grands de la SF pour rien. Tout se tient incroyablement bien. Les personnages sont très attachants, même le très vénal Hiram à l’origine de tout ça. Une fois qu’on l’attaque, on ne lâche pas. Les apartés historiques sent incroyablement bien ficelés, avec notamment une très jolie réécriture de l’histoire de Jésus. Bref, encore un très bon roman de SF plutôt méconnu qui mériterait une meilleure place dans les bibliothèques.
Ce que je n’ai pas aimé : Pas grand chose.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Vernon Subutex 1 – Virginie Despentes

Vernon Subutex 1Titre Original : Vernon Subutex 1
Genre :
 
roman, littérature française
Auteur : Virginie Despentes
Année :  2014
Nombre de pages : 400

Résumé : Vernon Subutex, ça a été un putain de disquaire : pointu dans son domaine, charmant mais pas charmeur, avec le regard bleu comme le fond de la piscine. Dans les eighties, il a fréquenté toute la rockosphère, ambiance cuir du perf’ et vinyle de platine, avant que toute cette jeunesse ne réussisse dans la musique, ne s’embourgeoise dans les maisons de disques ou dans la réal  de docs ou films à 3 spectateurs, ou ne pose finalement définitivement son instrument pour rejoindre la prolétaire banlieue. Et puis, crise du disque, Vernon ferme boutique, vivote des aides sociales, sans vraiment trouver de porte de sortie : ben oui, que veux-tu trouver comme nouveau métier à la quarantaine bien passée. Finalement, une facture en entraînant une autre, il faut bien lâcher son appart’, surtout que son pote Alex Beach, banquier de fortune pour Vernon, mais rock star pour le reste du monde, vient de passer l’arme à gauche. Comme il faut bien pioncer quelque part, Vernon squatte à droite et à gauche, dans tout le panel francilien de ses connaissances, avant de finir par dormir définitivement dehors. Mais Vernon possède aussi les bandes « testamentaires » d’Alex, et suscitera malgré lui, beaucoup d’intérêt.

Ce que j’ai aimé : Ah Virginie, je redoutais un peu de te retrouver, je t’avoue. Comme une vieille copine, une vieille amourette, il y a 15 ans, tu savais écrire tout ce qu’il y avait de colère et de rage à l’intérieur de moi. Je t’ai aimée comme auteure, vraiment, passionnément, du fond de la tripe. Alors forcément, j’étais à  la fois excitée et un peu stressée de te retrouver, peur aussi que l’étincelle soit partie. Franchement, tu as plutôt bien vieilli et tes histoires aussi. Tu me racontes tellement bien toutes les crises de la quarantaine à travers tous les points de vue de tous tes personnages, la vie qui n’est plus devant soi, la déliquescence quelle qu’elle soit, notre dégénérescence. Merci Virginie.
Ce que je n’ai pas aimé : J’avoue, mes retrouvailles avec toi ont été un peu difficiles, j’ai mis du temps à comprendre où tu voulais m’emmener, quelle histoire tu voulais me raconter.

Note : 4/5
DianaCagothe