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Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb

Stupeur et tremblementsGenre :  roman, littérature française, biographie
Auteur : Amélie Nothomb
Année :  1999
Nombre de pages : 187

Résumé : Ah, le premier (et un des rares, d’ailleurs) Nothomb qui me soit tombé sous la main. Après tant d’années, je me suis dit qu’il serait temps d’y replonger, surtout que j’ai récemment vu le film, et que pour une fois, l’adaptation m’avait paru chouette.
Donc Amélie, après un brillant cursus, décide de tenter sa chance au Japon, où elle avait débuté sa vie. Embauchée comme interprète dans la branche import-export d’une firme quelconque, Amélie se retrouve affectée au service comptabilité. C’est le premier gros what the fuck de ce que vont être les sept mois à venir.
Amélie va passer sept mois à devenir débile sans comprendre la culture de l’entreprise nippone. Elle va enchaîner des tâches fictives, comme servir le café, changer le jour des calendriers ou refaire sans cesse les mêmes mille photocopies. Tout ça, sans comprendre le parcours initiatique qui s’impose à elle. Elle rate forcément toutes les épreuves et sa vie devient un enfer.
La force d’Amélie, c’est de prendre tout ça avec une certaine philosophie, d’en rire, et de relâcher la pression quand ça dérape, comme se retrouver sous un tas d’ordures au petit matin après trois nuits blanches à essayer de vérifier des notes de frais imbittables.
Entre deux activités débiles, elle croque sa hiérarchie. Et elle passe une bonne partie de sa vie à observer Fubuki, sa chef, une belle femme, qui en a bien chié pour réussir une carrière, mais qui est trop périmée à 29 ans pour réussir une vie familiale. Les maladresses d’Amélie font forcément de l’ombre à Fubuki, qui ne cesse alors de faire descendre toujours plus bas cette petite sotte d’occidentale, jusqu’au fond des chiottes même. Cet amour-haine reste le moteur du roman et de la vie d’Amélie dans la compagnie.

Ce que j’ai aimé : Ce livre, très court, est à lui seul une estampe japonaise. Heureusement, grâce à son humour et sa fraîcheur, Nothomb nous évite le contemplatif chiant comme l’a pu l’être Soie d’Alessandro Barrico. On n’a pas le temps de s’endormir que c’est déjà fini!
Ce que je n’ai pas aimé : La culture d’entreprise. Je l’avais lu encore étudiante, mais avec le recul, je constate avec frayeur que toutes les cultures d’entreprise sont les mêmes : somme toute, des machines à broyer les humains. C’est terriblement pessimiste, mais juste. J’espère juste pouvoir garder jusqu’à la fin de ma carrière le même recul qu’Amélie-San.

Note : 3/5
Plumpy Trash
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Kevin le révolté – Torey L. Hayden

Kevin le révoltéTitre Original : Murphy’s Boy
Genre :
 
biographie, littérature américaine
Auteur : Torey L. Hayden
Année :  1983
Nombre de pages : 350

Résumé : J’étais tellement pressée de tester la Kobo que m’a prêtée Kwaite, que, lorsque j’ai ouvert mon Calibre, j’ai pris l’option « livre au hasard ». Le titre m’a laissée un peu pantoise, mais, pour toi, lectorat, tu sais bien que je n’en suis pas à un crash-test près.
Ca pue l’histoire vraie, comme on les aime dans le Nouveau Détective ou Confessions Intimes. Kevin (à ne pas confondre avec Kévina), c’est un gras de 15 ans dont on n’a jamais entendu le son de la voix, même quand il se cogne la tête aux tables sous lesquelles il aime planquer (tu parles d’un révolté!) Trimballé d’institution en institution, les bouts de son histoire se sont perdus dans les méandres administratifs.
Torey, la psychologue, spécialisée dans le mutisme des enfants, déboule là-dedans. Pour elle, gros défi, elle n’a bossé qu’avec des gosses bien avant leur puberté. En plus, on ne sait pas vraiment ce qui est arrivé au gamin et si ses cordes vocales ne pas tout simplement abîmées. Sans plus spoiler, le bouquin raconte les deux ans et demi de thérapie qui vont suivre, les progrès et les rechutes de Kévin, et l’engagement personnel de la psy.

Ce que j’ai aimé : Amateurs de rubriques « C’est arrivé près de chez vous », ce livre est pour vous. On se laisse forcément embringuer dans la lecture, on a envie de savoir ce qui va se passer, et puis ça ressemble tellement à de la real TV, que quelle que soit la qualité, on scotche comme une moule à son rocher.
Ce que je n’ai pas aimé : Ah les ricains, ils sont tout pleins d’une apparente mignonceté. Hélas, ce livre  n’échappe pas aux bons sentiments, omniprésents. L’écriture ressemble tellement à un scénario de téléfilm de l’après-midi sur M6! Réservé donc à feu la ménagère de moins de cinquante ans

Note : 3/5
Plumpy Trash
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Iron Man, mon voyage au paradis et en enfer avec Black Sabbath – Tony Iommi

IRON MAN Mon voyage au Paradis et en Enfer avec Black SabbathTitre Original : Iron Man: My Journey Through Heaven and Hell with Black Sabbath
Genre :
 
biographie, littérature anglaise
Auteur : Tony Iommi
Année :  2011
Nombre de pages : 480

Résumé : Pour le commun des mortels, Black Sabbath, ça dit vaguement quelque chose, peut-être une musique vaguement sataniste et démoniaque. Si on vous parle de son membre, le plus célèbre, Ozzy Osbourne, tout de suite, il y a une petite lueur dans le regard : la drogue et la déchéance, c’est moche, mais on adore en rigoler devant sa real TV avec sa famille hystérique.
Tout de suite, on va remettre les choses en place, ici, on est dans le putain de mythique. Iommi, c’est le gratteux historique et unique membre permanent du groupe. C’est lui qui a tout révolutionné, et ça tient à peu de choses. Tony, il grandit dans une baraque miteuse anglaise : un peu rebelle, d’une famille italienne qui fait de l’accordéon à l’occase, pas très studieux et amoureux de la gratte. Il se consacre à sa passion et commence même à avoir un petit succès, au point de se faire engager dans un groupe qui tourne en Europe. Il va donc falloir lâcher son job à l’usine. Un midi, en revenant bouffer à la maison, il annonce à sa daronne que pour lui c’est fini cette vie. Elle, pleine de principes, lui intime de finir sa journée de travail.
Et là, on rentre dans la fuckin’ légende, qui tient vraiment à peu de choses et à beaucoup. Parce que ce jour là, Tony, il est pas à son poste habituel, il a la tête pleine de rêves de rockstaritude, et plus que quelques heures à tirer. Et Paf le chien, euh enfin le Tony : accident du travail et deux phalanges en moins. Pour un gratteux, autant vous dire qu’à côté, l’histoire de Perrette et le pot au lait, ça fait figure d’histoire drôle. Fin du monde, apocalypse cataclysmique, appelle ça comme tu veux mon pote, c’est la fin des haricots. Jusqu’à ce qu’on lui fasse écouter du Django, qui lui aussi avait des bouts de paluche en moins. Tony, alors, se bricole des espèces de prothèses qu’il utilise encore aujourd’hui, faites de bouchons de bouteille de liquide vaisselle et de bouts d’une vieille veste en cuir élimée. Et puis, il cherche à poser ses accords d’une manière suffisamment confortable pour pas trop souffrir. Et PAF DANS TA TRONCHE DE CAKE, il fait des accords bien gras qui sonnent trop cool : sans le faire exprès, il a ressorti le Triton. Si tu connais pas, ou juste pour le plaisir de la culturitude, écoute vraiment leur premier album, ça dure que quarante minutes :

http://www.youtube.com/watch?v=h4m79oGDT_I
Bon, mais tout ça c’est que le début de l’histoire. Tony nous raconte comment c’est dur de devenir rock star, puis de redevenir has been, de toujours devoir être inspiré. Mais aussi comment c’est trop bien la drogue (enfin SAYMAL mais ça fait passer quand même de bons moments). Black Sab’, par moments, ça part bien en couille, ça change plein de fois de compo. Mais il faut que je te parle aussi de Ronnie James Dio, autre chanteur charismatique du groupe. Toi, commun des mortels, tu le connais surtout pour ça, parce que c’est lui qui chante :
http://www.youtube.com/watch?v=YK2Pltm8ZsQ
Moi, à la base, j’étais grande fana de la période Ozzy et le reste bof bof. Mais mon mec, métalleux à licornes et paillettes dans l’âme, m’a promené au Hellfest justement pendant la période Heaven & Hell. Le paradis et l’enfer, c’est le grand délire de Dio, mais c’est aussi le nom d’un de leurs grands tubes et du merveilleux album éponyme :
http://www.youtube.com/watch?v=3XRtNuekdiU
Alors, la vieillesse venant, Dio, Tony et les autres ont eu envie de jammer ensemble, mais envie de changer un peu de Black Sabbath mais pas trop. Ils ont fait un album du tonnerre et une tournée. Et c’est là qu’on en revient au Hellfest. On est allés les voir, parce que bon, des mythes, ça se rate pas. Je te raconte pas ce que je me suis pris dans la tronche : le Ronnie, il a tellement de coffre et une si jolie voix que toutes tes cordes sensibles se mettent à branler. J’ai chialé du début à la fin, trop d’émotions. Le mythe, je l’ai vécu, et ça, ça n’a pas de prix.
Iron Man
Ce que j’ai aimé : Quand on a une vie fantastique, c’est assez normal que la bio soit fantastique. Mais avoir le point de vue de l’intérieur d’un groupe, c’est assez rare. Iommi nous livre un document qui n’est pas seulement à destination de la fanbase, mais de tous. Ses aventures sont racontées de manière humble, où il n’a pas toujours forcément le beau rôle, au contraire. C’est bourré d’humour et de bons moments, on n’en décroche pas.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien.

Note : 5/5
Plumpy Trash
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Rien ne s'oppose à la nuit – Delphine de Vigan

Rien ne s'oppose à la nuitGenre :  roman, biographie, essai
Auteur : Delphine de Vigan
Année :  2011
Nombre de pages : 439

Résumé : Ce livre m’a merveilleusement été vendu par ma copine Cél, et ce au moment où j’étais au fond du trou : « c’est un livre où l’auteure raconte la vie de sa mère… [moue un peu déconfite de ma part] Elle vient de se suicider [moue plus que dubitative, regard perdu de ma pauv’ cops]… Mais c’est vachement bien! » Enfin, ma copine, elle s’appelle pas B(r)ouillon pour rien, elle a ramé pour me le vendre, s’est complètement foirée, mais je suis quand même repartie avec sous le bras.
Et ça raconte quoi tout ça? Parce que c’est bien beau tout ça, mais c’est plutôt ma biographie que je suis en train de vous faire. L’histoire commence avec la petite Lucile, dans les aînés d’une famille nombreuse. Elle a une famille plutôt barrée mais coolos. C’est une enfant star de la pub, et ça tombe bien, parce qu’il n’y a pas trop de pognon là-dedans, alors Lucile, elle met, comme qui dirait le beurre dans les épinards. Mais c’est une enfant solitaire, voire lunaire, bref dans son trip à elle.
Lucile grandit, sa famille est coolos, mais jalonnée de drames, comme tout un chacun. Des frangins, même l’adoptif, meurent. La vie se charge de te façonner à coup de matraques, et là-dedans, la petite Lucile, mariée, deux enfants, elle devient bipolaire. La môme courageuse fait comme elle peut pour s’en sortir.
Au-milieu de tout ça, Delphine de Vigan nous raconte comment elle a remué la merde du terreau familial, et comment elle s’est salie les mains et le cerveau pour ça. Pas que le sien, toute la famille se retrouve dans la fosse à purin. On ne va pas jouer dans la fosse à purin impunément. Même que des fois, ça réveille le fantôme de la madame Avast qui met à jour ton ordinateur.
Ce que j’ai aimé : J’ai été bien sceptique au départ… Mais Lucile m’a entraîné dans ses hauts et ses bas, j’ai aimé l’accompagner de mon petit œilleton de la vie à la mort. Delphine de Vigan a réussi à tirer un magnifique portrait, émouvant. J’ai même chialé à la fin, pour te dire…
Ce que je n’ai pas aimé : La branlette intellectuelle de l’auteure. Bon Dieu, y’a-t-il autant besoin de s’étaler sur ta vie, ton oeuvre, ton nombril? Parce que même si c’est entrecoupé de pans de la vie de Lucile, la bonne moitié du livre est la chiure mentale de de Vigan. 

Note : 4/5
Plumpy Trash
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Maus – Art Spiegelman

 

MausTitre Original : Maus
Genre :
 
BD, biographie, historique
Auteur : Art Spiegelman
Année :  1991
Nombre de pages : 295

Résumé : Art Spiegelman, auteur de BD, se met en scène et à nu ici. Il est le fils d’un couple de survivants de l’Holocauste. Il entretient une relation difficile avec son père, pure caricature du juif : avare et intolérant envers les autres communautés. Sa mère, Anja, s’est suicidé quelques années auparavant, sans même laisser une lettre. Art doit donc renouer avec son père pour retrouver le journal intime d’Anja, écrit pendant la guerre.
Art commence donc à rendre visite un peu plus régulièrement à son père, bien qu’à son corps défendant, pour commencer la série d’entretiens préalable à la réalisation de sa bande dessinée. Durant ces entretiens, le père raconte son expérience d’avant la guerre en Pologne, sa débrouillardise, ses épousailles avec une fille de riche, le début des ghettos, et pour finir l’argent qui ne les sauvera pas de finir à Auschwitz.

Ce que j’ai aimé : Bouleversant. Mais rien de ce que je pourrais dire ne saura retranscrire ce que cette BD a provoqué comme émotions. Oui, je sais, je ne serais que la millionième personne a faire une chronique élogieuse sur Maus. Parce qu’il faut l’avoir lue. Et c’est quelqu’un qui n’est pas forcément une fana des histoires de guerre, et encore moins de Shoah.
En fait, je suis admirative devant le monstre duquel a accouché l’auteur. Parce que c’est bien de ça dont il s’agit : il a réussi à extérioriser bon nombre de ses démons.
Il est le fils d’un survivant, quoiqu’il fasse, non seulement, il ne sera jamais à la hauteur de l’épreuve qu’a subi sa famille, mais il ressent de la culpabilité à avoir « une vie meilleure » : ses soucis ne seront jamais que des broutilles au regard de l’Holocauste. Et c’est une chose que son père aime lui rappeler au quotidien. La plus célèbre citation de l’œuvre, du père à son fils, enfant : « Des amis ? Tes amis ? Enfermez-vous tous une semaine dans une seule pièce sans rien à manger… Alors tu verras ce que c’est, les amis… »
Art Spiegelman doit également vivre en se sentant le rival de Richieu, son grand frère, qu’il n’a connu qu’à travers le portrait qui trône dans la chambre. Ses parents l’avaient confié à une tante en espérant le sauver. Cette dernière a empoisonné ses enfants et son neveu plutôt qu’ils soient déportés. Ce fantôme le hante, et Art ne se sent également pas à la hauteur, parce que Richieu, lui a connu l’horreur.
Et enfin, ce père, détestable en tous points… Art aimerait pouvoir communiquer avec lui. Il essaye à sa façon, mais ce père est trop marqué par les évènements qui ont jalonné sa vie, a subi trop de choses. Le père essaie également de communiquer avec son fils, il essaie de partager des choses avec lui, mais il est trop maladroit. C’est aussi pour ça qu’il accepte de revenir sur les douleurs du passé, la guerre, Richieu, Anja. Et je pense que c’est ça qui m’a le plus touché dans ce livre. Auschwitz c’est terrible, je crois qu’on est tous d’accord là-dessus et qu’on n’a pas besoin d’y revenir… Mais cette guerre qui a transformé ce jeune homme ambitieux, à qui la vie souriait, en cette caricature de ce que pourquoi il a été pourchassé. Cette relation père-fils qui n’arrive pas à se nouer, c’est tellement douloureux.
Bref, comme je vous l’ai dit précédemment, Maus est un monstre, qu’il n’est pas innocent d’ouvrir, mais on doit le faire. Votre vie ne sera définitivement plus jamais la même.
Ce que je n’ai pas aimé : Je suis tellement triste de ne pas pouvoir vous retranscrire correctement l’océan d’émotions que j’ai traversé lors de cette lecture, et même après. Et pourtant j’ai accouché de cette chronique dans la douleur, je n’ai pas pu le faire immédiatement après la lecture.

NDLR : Un immense Merci à Madame Zinzin pour cette lecture. Tu m’avais prévenue, mais je crois que rien ne peut prévenir à ça.
Note : 5/5
Nancy
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Moi, Zlatan Ibrahimovic – David Lagercrantz

Moi, Zlatan IbrahimovicTitre Original :  Jar Ar Zlatan Ibrahimovic
Genre :
 
biographie
Auteur : David Lagercrantz
Année :  2013
Nombre de pages : 280

Résumé : De ses débuts à Rosengard, quartier difficile de Malmö (Suède) aux plus grands clubs européens, la biographie nous entraine dans les coulisses de cet homme « extraordinaire » qu’est Zlatan Ibrahimovic.
Lorsque Zlatan a décidé d’écrire sa vie, il a regardé quels étaient les meilleurs biographes. Je suis le meilleur alors je dois choisir le meilleur avouera-t-il au moment de la sortie du livre. C’est donc le célèbre David Lagercrantz qui a réalisé ce travail.
Véritable star dans son pays, Zlatan est un personnage haut en couleur qui est connu par les fans de foot mais aussi et surtout par les non-initiés. On le dit arrogant, égocentrique, grande gueule mais sa personnalité est bien plus profonde.
On comprend les passages de sa vie qui ont construit l’homme qu’il est aujourd’hui. « Pour bien jouer, il faut être fou. Pour être bon, il faut se sentir en colère ».
Sa colère justement il la puise de son enfance douloureuse. Il a toujours dû compenser ses frasques par un niveau sportif excellent. Quand un journaliste lui demande quel est son joueur préféré : il répond sans hésitation « Zlatan ».
Nous découvrons son parcours dans les différents clubs qu’il a occupé par le passé jusqu’à son transfert retentissant au PSG. Les choix, les rendez-vous manqués, les rencontres qui ont jalonné sa carrière sont très bien expliquées dans le livre.
Les 280 pages du livre se dévorent avec un grand intérêt. Le livre est vraiment très bien écrit, mêlant anecdotes distillées par Zlatan et un récit bien organisé où l’on ne s’ennuie jamais.
Habituellement, je ne suis pas un grand fan des biographies mais en l’occurrence je conseille vraiment ce livre aux fans de sport qui prendront plus rapidement la mesure des entraîneurs, joueurs qui sont mentionnés dans le livre.

Ce que j’ai aimé : J’ai vraiment aimé ce livre pour plusieurs raisons :
– la personnalité de Zlatan qui est vraiment sans commune mesure et qui suscite beaucoup d’intérêt,
– la très bonne écriture de la part de  David Lagercrantz.
Ce que je n’ai pas aimé : Le manque de détail de certaines situations, on ne connait pas les résultats sportifs de certaines saisons. Parfois seules les situations le mettant en lumières sont décrites. Comme tout le monde, il a dû subir des échecs. De mon point de vue, une biographie décrit TOUTE la vie et non pas les morceaux choisis.

Note : 4/5
coureurdudimanche
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Le journal d'Edward, hamster nihiliste, 1990-1990 – Miriam Elia et Ezra Elia

 

Le journal d'Edward, hamster nihiliste, 1990-1990Titre Original : The diary of Edward The Hamster
Genre :
 
BD, humour, journal intime, biographie, littérature anglaise
Auteur : Miriam Elia, Ezra Elia
Année :  2012
Nombre de pages : 91

Résumé : Les auteurs, ayant eu un hamster mélancolique durant leur enfance, ont essayé de romancer sa vie, ses pensées. Edward, aux traits bien bruts, tout de noir et de blanc,s’interroge sur le monde qui l’entoure : sa cage, la nourriture, la roue et surtout l’extérieur de la cage, qui ne cessera de l’intriguer. Il veut sortir de sa condition de « jouet pour les humains« , ou au moins essayer de comprendre la vacuité de son existence. Il tient donc un journal où il résume ses pensées.

Ce que j’ai aimé : Mon piètre résumé n’égalera jamais le génie de ce livre. Parce que « Putain que c’est bon! » Déjà, on ne verra plus jamais les bestioles de la même manière. Edward est le philosophe méconnu du XXe siècle, il essaie de changer le monde qui l’entoure, donner un sens à sa vie. Pourtant, je suis un public peu réceptif à la philosophie et à la BD. Mais je me suis pris une bonne clacasse! Et c’est, sans conteste, un petit livre à laisser traîner dans ses WC. Vos invités se régaleront!
Ce que je n’ai pas aimé : J’aurais aimé qu’Edward vive un peu plus longtemps, pour en avoir plus.

NDLR: Merci Christophe G. pour ce somptueux cadeau d’anniversaire!
Note : 5/5
DianaCagothe
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3096 jours – Natascha Kampusch

 

3096 joursTitre Original : 3096 tage
Genre :
 
biographie, littérature autrichienne
Auteur : Natascha Kampusch
Année :  2010
Nombre de pages : 300

Résumé : Natascha est une petite fille presque comme les autres. Pas très bien dans sa peau à l’aube de son adolescence, qui tente de survivre avec le divorce de ses parents, un peu à côté de la plaque. Elle aime à se réfugier chez sa grand-mère, un repère pour elle. On est en Autriche, en 1998. L’Europe commence à être pas mal secouée par les rapts d’enfants et les histoires pédophiles. Les gamins sont sur-informés et briefés de ce qu’ils doivent faire et comment réagir. Malgré cela, la petite Natascha arrive à convaincre sa mère de la laisser aller à l’école seule, pour ne pas avoir « la honte ».
Et bim, ce premier jour, alors qu’elle doit emprunter une rue un peu déserte, elle voit une fourgonnette blanche avec un homme devant. Elle repense à toutes ces histoires d’enfants disparus. Mais elle se dit qu’elle psychote sans doute un peu. Pas de chance, c’est bien son heure qui a sonné.
Natascha va donc nous raconter dans ce livre sa captivité, dans un petit réduit de 6m² caché au fond du sous-sol derrière un coffre-fort, puis dans la maison de Wolfgang Priklopil quand il la laisse ressortir de temps en temps. Une étrange relation va se nouer entre les deux. Et puis, au bout de 3096 jours, Natascha parvient à lui échapper.

Ce que j’ai aimé : Natascha nous raconte ici un récit captivant. En effet, de cette génération d’enfants disparus, peu ont survécu à leurs ravisseurs. Elle nous raconte d’une manière assez lucide que leur relation est autre chose que le vilain pervers et la pauvre petite fille. C’est assez bouleversant et ça fait du bien, ce n’est pas qu’une histoire de gentils et de méchants.
D’autre part, on a le droit à chaque fin de chapitre à des QR codes qui nous renvoient vers des documents de l’affaire.
Ce que je n’ai pas aimé : Justement, ces QR codes, parlons-en. C’est une super initiative, mais il aurait fallu faire un site qui s’affiche un peu mieux sur smartphone. Et ce n’est pas du tout du tout user friendly pour naviguer dessus, les photos s’affichent en tout petit, par exemple. En ce qui concerne la qualité des documents, je trouve qu’on s’est un peu foutu de notre gueule, quelques pauvres photos, des vidéos de mauvaise qualité, en allemand et sans intérêt. Bref, c’était une bonne idée, mais qui a été bâclée…

Note : 3/5
Nancy
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Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… – Christiane Felscherinow

Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…Titre Original : Wir Kinder Vom Bahnhof Zoo
Genre :
 
biographie, littérature allemande
Auteur : Christiane Felscherinow
Année : 1978
Nombre de pages : 343

Résumé : Encore une histoire de banlieusarde, mais allemande cette fois-ci. Christiane commence son histoire avec ses derniers souvenirs de campagne, où ses parents lui faisaient rêver d’un monde meilleur, un immense appartement de banlieue, de la place, de l’argent à profusion. Et puis, la réalité, le choc. Sa famille qui part à vau-l’eau, la violence domestique, physique et psychologique. Les prémisses de l’adolescence. Les premières sorties. Le départ de la spirale infernale.

Ce que j’ai aimé : Le titre explicite, jamais vu un si beau spoiler. Je me souviens de ma découverte livresque comme si c’était hier. Une heure d’étude quelconque en début de collège, l’errance du regard le long des étagères et paf, explosion de l’oeil : j’ai un peu hésité – je prends, je prends pas, je prends, je prends pas. Je me suis décidée et le documentaliste m’a fait un grand sourire et un gros clin d’oeil en me disant « Tu ne vas pas le lâcher, une fois commencé ». Je crois que je ferais un billet rien que sur ce mec, je ne le remercierai jamais pour tous ses bons conseils de lecture. Effectivement, je ne l’ai jamais lâché. C’est une histoire d’adolescente, pour tous les adolescents, mais pas que… Ca rentre dans le détail, ça change des mièvreries habituelles (même pour des histoires trash) qu’on nous sort souvent à cette époque de notre vie. J’aime à diffuser ce livre à tous les adolescents ou jeunes adultes autour de moi, j’ai dû le racheter une dizaine de fois : une amie m’a même demandé en combien d’exemplaires je l’avais, parce qu’elle avait l’impression que je la rachetais à chaque fois qu’elle venait en librairie avec moi.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, c’était juste parfait.

Note : 5/5
DianaCagothe
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Une Vie – Simone Veil

Une VieTitre Original : Une Vie
Genre :
 
biographie, littérature française
Auteur : Simone Veil
Année :  2007
Nombre de pages : 416

Résumé : « Maupassant, Maupassant que j’aime, ne m’en voudra pas d’avoir emprunté le titre d’un de ses plus jolis romans pour décrire un parcours qui ne doit rien à la fiction »… Épigraphe de S.V. en tête de son autobiographie… Un des personnages politiques français les plus charismatiques nous raconte son parcours hors du commun. Simone Veil est évidemment connue pour avoir fait passer la loi autorisant l’avortement. Cet évènement marquant ne représente pourtant qu’un des nombreux accomplissements de sa vie! Administration pénitentiaire, Ministère de la Santé, Parlement européen, Conseil constitutionnel. Autant d’institutions où elle aura été souvent la première femme à œuvrer.

Ce que j’ai aimé : Personnellement, cette lecture m’a inspirée. J’aime quand elle dit à son mari que maintenant qu’il a un boulot stable et qu’il est papa de 3 gamins, et bien elle, elle va pouvoir travailler! Et même si son mari préfère qu’elle s’occupe des enfants et qu’elle prépare le dîner, et bien non Simone, elle tient bon!!! C’est très bien écrit et c’est touchant sans être larmoyant (S.V. a survécu aux camps de concentration). J’ai également beaucoup apprécié les discours en annexe.
Ce que je n’ai pas aimé : La lecture de ce livre m’a réellement fait prendre conscience de mon ignorance en politique…

Note : 5/5
DrTomate