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Sexe, drogues et pop-corn – Chuck Klosterman

Sexe, drogues et pop-cornTitre Original : Sex, Drugs, and Cocoa Puffs: A Low Culture Manifesto
Genre :
 
essai, littérature américaine
Auteur : Chuck Klosterman
Année :  2003
Nombre de pages : 359

Résumé : Chuck Klosterman, je l’avais déjà croisé pour un autre titre, mais ça je vous en parlerai plus tard. C’est un journaliste rock, qui passe au crible son environnement et la pop-culture. Il décortique sous son œil acerbe un certain nombre de choses : il s’est plongé à coeur perdu dans les Sims pour en comprendre le sens et de s’émouvoir lorsqu’il apprend qu’il peut tuer son avatar en le torturant, il a aussi décortiqué comment la première saison de Real World a déterminé de manière irrémédiable les prototypes des télé-réalités qui nous abreuvent depuis une vingtaine d’années. On a aussi droit a un bel exposé sur Star Wars et un tas d’autres choses.

Ce que j’ai aimé : Quand je connaissais les références culturelles, je trouvais le type drôlement percutant.
Ce que je n’ai pas aimé : Bien trop américano-centré, les deux tiers du livre sont consacrés soit au sport typiquement américain, soit à des références qui ne sont pas arrivées jusque chez nous. C’est vraiment destiné à un lectorat de trento-quarantenaires qui ont vécu chez l’Oncle Sam, surtout dans les années 90. Bref, je me suis bien souvent retrouvée comme une poule devant un couteau. Même si le titre aguiche bien, plutôt à fuir, donc.

Note : 2/5
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Soumission – Michel Houellebecq

Soumission
Genre :
 
roman, anticipation, politique
Auteur : Michel Houellebecq
Année :  2014
Nombre de pages : 320

Résumé : Mouarf, difficile de parler d’un tel livre dans un tel contexte. Assez fan de Houellebecq, j’attendais  son retour impatiemment. Bon, j’avoue que lorsque j’ai vu dans les médias que ça concernait l’islam, ça m’a un peu blasée. Le sujet est tellement kiffé dans la sphère de l’intra-muros qui adore penser observer ses banlieues en cages. Et dans le trou du cul de la France, l’info-tainment fait peur, et la peur est toujours bonne conseillère. Pardon, je m’égare.
Revenons à ce que ça raconte pour de vrai. Le narrateur, après une brillante thèse sur Huysmans, obtient un poste de maître de conférences à La Sorbonne. Sa vie, comme bien souvent chez Houellebecq, est monotone. Bien que son travail sur Huysmans soit brillant et malgré son poste, cet homme, à un étage plutôt élevé de l’ascenceur social, est un pauvre type un peu creux. Son quotidien dans le 15e se compose surtout de plats pré-cuisinés, voire pré-mâchés. Pour ce qui est de l’hygiène, une de ses étudiantes fait souvent l’affaire, en général un intérim qui dure l’année scolaire. Le « héros » essaie bien de nous en raconter quelques-unes, mais on voit bien que c’est pure perte. Elles sont toutes superposables, il n’essaie même pas d’avoir l’idée d’être amoureux.
En fait de héros, c’est plutôt le contexte d’anticipation politique que Houellebecq imagine qui est véritablement le héros. On est à la présidentielle. L’UMPS est agonisant, le FN est assuré d’un second tour. En revanche, un nouveau parti, la Fraternité Musulmane, mené par Ben Abbes émerge. C’est la version « travail, famille, patrie » des temps modernes version purée muslim. Alors, au départ, la nouvelle équation laisse pantois, même les persos du roman. On commence presque dans une ambiance de semi guerre civile : pas d’infos, de la fusillade place Clichy, un second tour saboté…
Le héros, déjà bien déconnecté, essaie de fuir il-ne-sait trop quoi, se retrouve presque à sec sur une aire d’autoroute fusillée. Il squatte dans le coin, un bled semi-paumé. Au bout de quelques jours, la guerre civile n’aura pas lieu. Il rentre sans trop savoir ce qui l’attend. Ben Abbes essaie de reconstruire un nouvel empire romain purée muslim pendant ce temps-là, en remettant la cellule familiale au centre de tout, et l’artisanat comme but ultime du commun des mortels. En attendant, le fric des républiques bananières pétrolières rentre dans les caisses de l’état. La Sorbonne est rachetée par les saoudiens. Notre prof préféré a le choix d’enseigner dans l’université nouvellement islamique ou de prendre une bien trop généreuse retraite. Choix facile, l’oisiveté.
Il peut ainsi observer le pays se transformer lentement mais sûrement, enfin surtout les jupes des filles qui disparaissent pour laisser place à la pudeur. Il observe aussi l’intelligentsia se convertir à tour de bras, non par conviction, mais plus par opportunisme, voire par fainéantise (celui de se trouver une femme par exemple).
Bref, le haut du panier vole bien bas, pragmatique et opportuniste avant tout. N’espérons pas une grande révolution de la part des cerveaux qui sont finalement des couilles molles. En fait, les universitaires ne sont que le pendant des politiques, achetables à loisir par les lobbies.

Ce que j’ai aimé : Bon, ben Houellebecq, on connaît l’équation de ses romans : un pauvre type + un sujet bien sulfureux + un milieu à nous faire découvrir. Comme d’habitude, c’est efficace. Et puis les médias lisant en diagonale, ne retiennent que le sujet bien sulfureux. Alors que le sujet principal, c’est encore et toujours le pauvre type. Je pense que ce mec-là, à force de monomanies romanesques, finira par décrocher le Nobel de littérature. Et puis, Houellebecq arrive toujours à nous faire vivre et à nous détacher en même temps de la décadence occidentale. Il a le regard étrange et pénétrant, ou en tout cas, sa vision me perturbe vraiment et je trouve que son pauvre type, toujours lâche, est un peu de nous tous. Il cède toujours du côté obscur, parce que c’est la voix de la facilité. Ici, Houellebecq nous montre un changement brutal sociétal, mais qui se passe sans bruit, dans l’apathie la plus totale. De la même manière, l’auteur nous montre que les valeurs soit disant républicaines ne signifient plus grand chose pour personne, et qu’il n’y a plus vraiment de valeurs. D’ailleurs, le moindre mec un tant soi peu charismatique et ambitieux réussira à implanter les siennes. Houellebecq me tuera toujours de sa lucidité.
Ce que je n’ai pas aimé : Je suis moins enchantée que lors des Particules Élémentaires. Peut-être parce que la misère sexuelle me parle plus que la religion. Ayant grandi en fin de siècle, j’ai vécu le chemin inverse, du religieux vers l’athéisme, ou plutôt le je m’en foutisme. Pour moi, comme beaucoup de mes contemporains, la religion est quelque chose de moribond, voire qui n’existe presque plus. C’est marrant, mon correcteur a voulu écrire pustule, coïncidence? Je ne pense pas. Force est de constater, surtout depuis Charlie, que ce n’est pas le cas. Je m’en fous, je préfère rentrer la tête dans le sable.
 
Note : 4/5
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Les Infortunes de la Vertu – D.A.F. de Sade

Genre :  roman, littérature érotique, classique, conte, philosophie, littérature française
Auteur : D.A.F. de Sade
Année :  1787
Nombre de pages : 256

Résumé : Hé oui, je suis retournée dans Sade, à mon corps défendant mais pour la bonne cause, c’est à dire toi public! Je l’avais lu il y a moult années et mon seul souvenir, c’était un peu d’excitation, et sinon, Justine qui mange du caca. Apparemment, c’est le plus grand kif de Sade, à part la torture et le viol, cf. les 120 journées. Mais, comme je te l’ai déjà dit, mon mec idolâtre ce gars, alors je cherche à comprendre, tu vois, et je dépasse un peu ma nausée chiottesque pour m’y jeter.
Mais revenons à nos moutons. Donc, deux gamines de bonne famille, sont envoyées au couvent par les darons, parce qu’il faut bien les éduquer pour bien les marier. Pas de bol, les payeurs parents meurent. En bonne charité chrétienne qui n’est bien ordonnée que lorsque ne concerne son propre intérêt, les gamines se font virer du couvent. Toi, tu rentres, toi, tu rentres plus. Elles ont un peu d’argent de poche, parce que, quand même, les parents avaient un peu de pognon, mais pas de quoi mener la grande vie. Les frangines qui ne voient pas l’avenir de la même façon, se séparent donc pour trouver chacune une place. Juliette je t’aime, l’aînée, clairvoyante, se dit que, pour vivre heureuse, l’amour et l’eau fraîche ne suffisent pas, et que du pognon c’est bien aussi. Comme elle n’a que sa petite personne en bien à faire fructifier, elle rentre au bordel, et besogne bien. En grandissant, elle arrive à charmer quelques vieux richards et fait de bonnes épousailles. A elle la belle vie.
Justine, la ch’tiote, se dit que l’amour et l’eau fraîche, c’est bien, mais Dieu c’est mieux. Et elle, n’est pas prête à se servir de sa vertu. A ce moment-là, je me demande pourquoi elle ne devient pas novice. Mais bon, ce serait trop simple. Comme elle ne sait pas plus faire grand chose que sa soeur, elle se cherche une place de servante. De la propale, il y en a, mais que chez des vieux coquins pervers, qui adorent enculer (et dans tous les sens du terme, ma bonne dame). Au départ, elle fait la fine bouche, mais quand le pécule s’épuise, il faut bien accepter les places qui se présentent. Bon, à chaque fois, ça se finit mal pour elle. Et comme Justine est un peu con espère apitoyer quelqu’un dans ce bas monde, à chaque nouvelle opportunité, elle raconte les malheurs qui lui sont arrivés. Et ça, ça excite toujours un peu plus, et elle s’en prend encore plus plein le cul ou la chatte ou la gueule.

Le remords ne prouve pas le crime, il prouve seulement une âme facile à subjuguer.

Ce que j’ai aimé : J’aurais tellement aimé lui foutre des tartes dans la tronche à Justine. Mais j’ai fini quand même par soutirer à mon mec : « Nan, moi ce que j’aime chez Sade, c’est son style d’écriture. Parce que c’est vrai que les scénars, il tourne quand même un peu en boucle… » Un grand mystère de l’univers vient d’être éclairci.

Ce que je n’ai pas aimé : Ah ben, encore une fois, beaucoup de vieux pervers, de caca dans la bouche, toussa, toussa. Bon, à ma première lecture, j’avais trouvé ça un peu fou et génial. Aujourd’hui, et après les 120, j’ai un peu une impression de dents du fond qui baignent. Bon c’est à lire quand même, parce que c’est vachement plus abordable que les 120, et que c’est « Le » bouquin de Sade. Mais moi, j’ai donné, merci…

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S'occuper en t'attendant – Marion Favry

S'occuper en t'attendantGenre :  roman, littérature érotique, littérature française
Auteur : Marion Favry
Année :  2014
Nombre de pages : 138

Résumé : Tout d’abord, je tiens à remercier Marion et la Musardine pour m’avoir fait partager cette lecture. Et aussi je tiens à m’excuser platement d’avoir mis autant de temps à le chroniquer. En fait, je l’ai assez vite lu, mais je ne savais pas par quel bout prendre la chronique, je vous raconterai pourquoi plus tard. Mais revenons d’abord à l’histoire.

Il s’agit de l’histoire de la narratrice et de son amant qu’elle surnomme « Haboob : vent du sable tempétueux, qui souffle le chaud ou le froid, et laisse le paysage méconnaissable. Il porte un joli nom exotique, mais brasse le sable et la crasse pour vous les coller en plein visage et en recouvrir votre maison. »
Haboob, il kiffe la narratrice, mais il kiffe, quoique moyennement, bobonne. A un moment donné, comme dans tous les triangles amoureux, ça devient compliqué, on ne peut pas être sur tous les fronts à la fois, et délaisse la narratrice. Celle-ci, comme le titre l’indique, s’occupe en l’attendant, ou au moins en attendant de l’oublier.
Elle enchaîne les différents lieux libertins, hammams ou autres clubs, petites annonces et diverses rencontres. Elle découvre des pratiques sexuelles ou s’entraîne à d’autres, mais toujours la hante une petite pensée pour Haboob. Cette relation qui n’est plus reste le fil conducteur du roman. Elle essaie de passer à autre chose mais y revient toujours.
Ce que j’ai aimé : Le début : « Je n’aime pas mon anus. » Putain, depuis Camus, ça faisait longtemps que je n’avais pas eu une entame aussi choc. Le style est à l’image de cette première phrase, cru, sans être vulgaire. Point d’érotisme gnian-gnian, ce n’est pas une mijaurée. On est dans le sexe cru, on sent le stupre dans cette lecture. Le fait que le roman soit assez court et que les scènes s’enchaînent font qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Ce que je n’ai pas aimé : Ça manque un peu d’amour tout ça. Mais on n’est pas là pour ça. Ce qui m’a le plus gêné dans cette histoire, c’est que je connais l’auteur. Autant je suis une fille avec peu de tabous en général, autant imaginer la sexualité de mes copains, c’est un peu comme imaginer la sexualité de mes parents, j’en ai pas tellement envie. Et la part d’autobiographie là-dedans me hante un peu. Oui, c’est une raison personnelle, mais du coup cette lecture m’a gêné. La bonne nouvelle, c’est que pour toi lecteur, ça n’a aucune incidence. C’est ce qui m’a tellement bloqué pour écrire cette chronique. Encore une fois, désolée.

Note : 4/5
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La Journée d'un journaliste américain en 2890 – Jules Verne

La Journée d'un journaliste américain en 2890
Genre :
 
nouvelle, science-fiction, littérature française
Auteur : Jules Verne
Année :  1889
Nombre de pages : 29

Résumé : C’est mon tout premier Jules Verne. Ouhlala, sous fond de dépucelage, je vous vois déjà la bouche en cul de poule à crier au scandale (et non pas à la sandale, ce qui n’aurait pas grand sens, je vous l’accorde). Oui, bon, ça va hein? Je crois qu’un tel monument me faisait flipper. Alors j’attaque l’Himalaya par la petite porte, une petite nouvelle vite fait bien fait.
Le titre résume bien le contenu de la nouvelle. Sauf que bon, on ne suit pas vraiment un journaliste, mais plutôt un gros magnat de la presse limite roi du monde. Déjà, il règne en bon patron-tyran sur ses journaleux, mais en plus, son activité déborde sur des météorologues, des inventeurs, des scientifiques, etc. Et puis, il aime bien passer du temps au téléphote (sic), sorte de Skype des temps modernes, avec sa femme.

Ce que j’ai aimé : Ça mange pas de pain. Qui plus est, Verne est très fort pour le côté anticipation. Non seulement, il nous dresse un bon catalogue d’inventions qui font partie de notre quotidien, mais aussi du côté politique, par son côté « patron-de-fonds-de-pension-omnipotent » ainsi que son idée de contrôle des naissances en Chine. Sinon, ce qui m’a fait marrer, c’est que selon les éditions, on serait tantôt en 2889, tantôt en 2890.
Ce que je n’ai pas aimé : Ça fait un peu trop catalogue d’inventions tout ça, ça n’est pas très interconnecté. On s’ennuie vite, et le regard ne s’éclaire que lorsqu’on se dit que la fin est forcément proche. J’ai pris une porte dérobée, ce n’était pas forcément la bonne!

Note : 2/5
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Le journal intime d'un arbre – Didier Van Cauwelaert

Le Journal intime d'un arbre
Genre :  roman, littérature française
Auteur : Didier Van Cauwelaert
Année :  2011
Nombre de pages : 245

Résumé : En ce moment, je suis dans le foufou absolu ultime, puisque, là-encore, c’est un algorithme qui a décidé à ma place. Oui, sinon, je n’y serai pas allée bien sûr. Évidemment, on se demande ce qui peut se passer derrière ce trou de couv’ : oui, du coup j’ai appris ce qu’était la dendrophilie, mais ce n’est pas grâce au bouquin, mais à mon esprit juste mal placé.
Là, rien de tout ceci, mais on suit juste la vie de Tristan, le poirier. Oui, il a un nom. Bon déjà, ce qui m’a attiré, c’est que je me suis demandée comment l’auteur allait pouvoir s’en sortir, parce que le journal intime d’un arbre, je me voyais déjà lire du Ent, avec la pluie, le beau temps, le vent, un vrai coup de Madame Soleil. En fait, Tristan est un poirier tricentenaire, auquel son proprio, un vieux toubib est très attaché, parce que son fils y a été abattu. Yannis, un écrivain de pacotille, essaie de le faire classer dans les arbres remarquables, et Manon, un chtiote malheureuse vient y trouver refuge pour fuir ce triste monde tragique. Et paf, pas de bol, une mini-tornade et paf le Tristan. Il ne meurt pas vraiment, une racine reste bien accrochée. Son âme, humanisée au possible, va alors voguer entre les personnages qu’il côtoie ou qu’il a côtoyé et errer.

Ce que j’ai aimé : Le pitch. Au départ, c’était tellement intrigant, l’idée était carrément originale et je me demandais comment l’auteur allait s’en sortir.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est un peu loupé tout de même, l’arbre ici ne sert que de fil conducteur pour l’histoire des personnages principaux, tous un peu trop mystiques. Y’avait de l’idée, mais c’est foiré, dommage! Et puis c’est tellement chiant, ces bouquins blindés de pseudo-philosophie à deux balles!

Note : 1/5
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Kevin le révolté – Torey L. Hayden

Kevin le révoltéTitre Original : Murphy’s Boy
Genre :
 
biographie, littérature américaine
Auteur : Torey L. Hayden
Année :  1983
Nombre de pages : 350

Résumé : J’étais tellement pressée de tester la Kobo que m’a prêtée Kwaite, que, lorsque j’ai ouvert mon Calibre, j’ai pris l’option « livre au hasard ». Le titre m’a laissée un peu pantoise, mais, pour toi, lectorat, tu sais bien que je n’en suis pas à un crash-test près.
Ca pue l’histoire vraie, comme on les aime dans le Nouveau Détective ou Confessions Intimes. Kevin (à ne pas confondre avec Kévina), c’est un gras de 15 ans dont on n’a jamais entendu le son de la voix, même quand il se cogne la tête aux tables sous lesquelles il aime planquer (tu parles d’un révolté!) Trimballé d’institution en institution, les bouts de son histoire se sont perdus dans les méandres administratifs.
Torey, la psychologue, spécialisée dans le mutisme des enfants, déboule là-dedans. Pour elle, gros défi, elle n’a bossé qu’avec des gosses bien avant leur puberté. En plus, on ne sait pas vraiment ce qui est arrivé au gamin et si ses cordes vocales ne pas tout simplement abîmées. Sans plus spoiler, le bouquin raconte les deux ans et demi de thérapie qui vont suivre, les progrès et les rechutes de Kévin, et l’engagement personnel de la psy.

Ce que j’ai aimé : Amateurs de rubriques « C’est arrivé près de chez vous », ce livre est pour vous. On se laisse forcément embringuer dans la lecture, on a envie de savoir ce qui va se passer, et puis ça ressemble tellement à de la real TV, que quelle que soit la qualité, on scotche comme une moule à son rocher.
Ce que je n’ai pas aimé : Ah les ricains, ils sont tout pleins d’une apparente mignonceté. Hélas, ce livre  n’échappe pas aux bons sentiments, omniprésents. L’écriture ressemble tellement à un scénario de téléfilm de l’après-midi sur M6! Réservé donc à feu la ménagère de moins de cinquante ans

Note : 3/5
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Iron Man, mon voyage au paradis et en enfer avec Black Sabbath – Tony Iommi

IRON MAN Mon voyage au Paradis et en Enfer avec Black SabbathTitre Original : Iron Man: My Journey Through Heaven and Hell with Black Sabbath
Genre :
 
biographie, littérature anglaise
Auteur : Tony Iommi
Année :  2011
Nombre de pages : 480

Résumé : Pour le commun des mortels, Black Sabbath, ça dit vaguement quelque chose, peut-être une musique vaguement sataniste et démoniaque. Si on vous parle de son membre, le plus célèbre, Ozzy Osbourne, tout de suite, il y a une petite lueur dans le regard : la drogue et la déchéance, c’est moche, mais on adore en rigoler devant sa real TV avec sa famille hystérique.
Tout de suite, on va remettre les choses en place, ici, on est dans le putain de mythique. Iommi, c’est le gratteux historique et unique membre permanent du groupe. C’est lui qui a tout révolutionné, et ça tient à peu de choses. Tony, il grandit dans une baraque miteuse anglaise : un peu rebelle, d’une famille italienne qui fait de l’accordéon à l’occase, pas très studieux et amoureux de la gratte. Il se consacre à sa passion et commence même à avoir un petit succès, au point de se faire engager dans un groupe qui tourne en Europe. Il va donc falloir lâcher son job à l’usine. Un midi, en revenant bouffer à la maison, il annonce à sa daronne que pour lui c’est fini cette vie. Elle, pleine de principes, lui intime de finir sa journée de travail.
Et là, on rentre dans la fuckin’ légende, qui tient vraiment à peu de choses et à beaucoup. Parce que ce jour là, Tony, il est pas à son poste habituel, il a la tête pleine de rêves de rockstaritude, et plus que quelques heures à tirer. Et Paf le chien, euh enfin le Tony : accident du travail et deux phalanges en moins. Pour un gratteux, autant vous dire qu’à côté, l’histoire de Perrette et le pot au lait, ça fait figure d’histoire drôle. Fin du monde, apocalypse cataclysmique, appelle ça comme tu veux mon pote, c’est la fin des haricots. Jusqu’à ce qu’on lui fasse écouter du Django, qui lui aussi avait des bouts de paluche en moins. Tony, alors, se bricole des espèces de prothèses qu’il utilise encore aujourd’hui, faites de bouchons de bouteille de liquide vaisselle et de bouts d’une vieille veste en cuir élimée. Et puis, il cherche à poser ses accords d’une manière suffisamment confortable pour pas trop souffrir. Et PAF DANS TA TRONCHE DE CAKE, il fait des accords bien gras qui sonnent trop cool : sans le faire exprès, il a ressorti le Triton. Si tu connais pas, ou juste pour le plaisir de la culturitude, écoute vraiment leur premier album, ça dure que quarante minutes :

http://www.youtube.com/watch?v=h4m79oGDT_I
Bon, mais tout ça c’est que le début de l’histoire. Tony nous raconte comment c’est dur de devenir rock star, puis de redevenir has been, de toujours devoir être inspiré. Mais aussi comment c’est trop bien la drogue (enfin SAYMAL mais ça fait passer quand même de bons moments). Black Sab’, par moments, ça part bien en couille, ça change plein de fois de compo. Mais il faut que je te parle aussi de Ronnie James Dio, autre chanteur charismatique du groupe. Toi, commun des mortels, tu le connais surtout pour ça, parce que c’est lui qui chante :
http://www.youtube.com/watch?v=YK2Pltm8ZsQ
Moi, à la base, j’étais grande fana de la période Ozzy et le reste bof bof. Mais mon mec, métalleux à licornes et paillettes dans l’âme, m’a promené au Hellfest justement pendant la période Heaven & Hell. Le paradis et l’enfer, c’est le grand délire de Dio, mais c’est aussi le nom d’un de leurs grands tubes et du merveilleux album éponyme :
http://www.youtube.com/watch?v=3XRtNuekdiU
Alors, la vieillesse venant, Dio, Tony et les autres ont eu envie de jammer ensemble, mais envie de changer un peu de Black Sabbath mais pas trop. Ils ont fait un album du tonnerre et une tournée. Et c’est là qu’on en revient au Hellfest. On est allés les voir, parce que bon, des mythes, ça se rate pas. Je te raconte pas ce que je me suis pris dans la tronche : le Ronnie, il a tellement de coffre et une si jolie voix que toutes tes cordes sensibles se mettent à branler. J’ai chialé du début à la fin, trop d’émotions. Le mythe, je l’ai vécu, et ça, ça n’a pas de prix.
Iron Man
Ce que j’ai aimé : Quand on a une vie fantastique, c’est assez normal que la bio soit fantastique. Mais avoir le point de vue de l’intérieur d’un groupe, c’est assez rare. Iommi nous livre un document qui n’est pas seulement à destination de la fanbase, mais de tous. Ses aventures sont racontées de manière humble, où il n’a pas toujours forcément le beau rôle, au contraire. C’est bourré d’humour et de bons moments, on n’en décroche pas.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien.

Note : 5/5
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Une place à prendre – J.K. Rowling

Une place à prendreTitre Original : Casual Vacancy
Genre :
 
roman, drame, littérature anglaise
Auteur : J.K. Rowling
Année :  2012
Nombre de pages : 680
Résumé :Oui, pas encore d’Harry Sanctu le pottier dans nos chiottes. Pas que je ne les aie pas lu, plutôt que je n’ai pas (encore) la foi de les relire pour vous. Mais bon, fallait bien voir ce que ça donnait cette best-selleuse en dehors de Poudlard.
Ça se passe toujours chez les brittons dans une petite bourgade où ça sent bon le pognon, le commérage et la bienséance. Le roman commence par la rupture d’anévrisme du conseiller paroissial Fairbrother : son nom de famille parle de lui même. C’était le gars parfait, qui vient de la cité pauvre d’à côté, et qui s’en enrichi, tout en étant le pote de tout le monde, charisme +12 même sans Loréliane.
Forcément, dans le bled, à sa mort, même si tout le monde sent bien qu’il est assez irremplaçable, les morpions commencent à démanger tous les slips pour prendre sa place au Conseil. V’là la gloire, tu me diras, mais eux, ça les excite tous plus que Pamela dans son maillot de bain rouge. J.K. à un moment nous parle d’une « bonde humaine » en parlant de l’épicier, mais je crois que ça résume assez bien les personnages. Ils ont tous un côté vil pour tisser cette « intrigue locale et sybilline« , autant les parents que les gamins. 
Ce que j’ai aimé : Ca se lit vite, c’est accessible à toutes générations. J’aime bien également le côté voyeur de ce type de huis-presque-clos. Et puis, ça m’a beaucoup mais alors beaucoup fait penser à un de mes films cultes, Hot Fuzz, l’humour en moins.
Ce que je n’ai pas aimé : Mais c’est quoi cette couverture hyper cheum? Nan, mais sérieux, c’est juste pas possible. Et puis, le livre pèse un âne mort! J’aurais apprécié que l’éditeur choisisse une police un peu plus petite pour en faire un bouquin transportable (sans treuil nécessaire évidemment).

Note : 5/5
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Tuer le père – Amélie Nothomb

Tuer le pèreGenre :  roman, littérature française
Auteur : Amélie Nothomb
Année :  2011
Nombre de pages : 151

Résumé : Amélie, c’est une coquinette, mais ça on le savait déjà. Bon, là, elle se balade dans un casino (pas la supérette, le vrai de vrai où tu peux faire ta Rich Bitch. Elle se retrouve en pleine pistolétade entre Joe et Norman. Le premier est le fils adoptif du second, mais entre eux, c’est un peu « Battle for Poneyland« . Joe, grandit dans une caravane avec sa mère, sans père. Il se consacre à la magie et devient même sacrément bon.
Il se casse à l’âge de 15 ans pour rompre le cordon ombilical avec la vieille et tenter sa chance dans le grand monde de Reno. On lui conseille d’aller voir le grand Norman, qui est le best of the best. Il se tape si bien l’incruste chez celui qui ne veut même pas de lui qu’il finit par devenir un peu plus que le fils spirituel.
Mais grand adolescent devant l’éternel, il tombe amoureux de la compagne de Norman, Cristina, jongleuse de feu, qui ne vit que pour le festival de Burning Man et s’entraîne à longueur d’année. Comme toi, lecteur, qui n’est pas né de la dernière pluie, tu te doutes bien avec tout ça, que ça va foutre le bordel chez les amoureux, quoiqu’il arrive.
Ce que j’ai aimé : Pour une fois, on n’est pas dans l’autobiographie de Nothomb! Comme d’hab avec elle, ça se lit super vite, c’est fluide.
Ce que je n’ai pas aimé : Ca n’en restera pas moins un roman vite oubliable.

Note : 4/5
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