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La Curée – Les Rougon-Macquart 2 – Emile Zola

 

La CuréeGenre :  roman, classique
Auteur : Emile Zola
Année :  1871
Nombre de pages : 434

Résumé : Nous voici bien loin de Plassans. Aristide Rougon, rebaptisé Saccard pour ne pas faire de l’ombre à son ministre de frère Eugène Rougon, est monté à Paris avec sa femme Angèle en laissant les gosses à papy et mamie.
Telle Perrette et le pot-au-lait, Aristide a des rêves de grandeur, et veut la capitale à ses pieds. Il se dit que ça va être facile, rapport au piston que peut lui apporter le frérot. Ce dernier, connaissant son coquin de frangin, ne va pas lui mettre une cuiller en argent dans la bouche. Il lui trouve un petit poste à la mairie de Paris, en l’invitant à se faire lui-même son trou. Aristide ronge son frein pour pas péter la tronche du frangin et attend qu’une occasion se présente. En attendant, il fait sa petite souris à la mairie, écoute et observe tout ce qu’il se passe.
Tout va à peu près se goupiller quand Angèle tombe malade. Elle n’en réchappera pas. Sidonie, la frangine cheloue des deux lascars, qui traîne partout, fait du biz et du ness à droite et à gauche. Sur le lit de mort d’Angèle, elle presse le pas d’Aristide : elle a un plan en béton armé pour sa fortune. Renée, une petite donzelle de richard s’est fait violer. Pas de bol, elle est en cloque et le daron ne supportera pas le déshonneur et veut absolulu la rencarder avec le coupable. Sidonie et Aristide, flairant le bon filon, arrangent le coup et voilà qu’un peu de thune arrive avec la belle Renée.
A force d’écouter les bruits de couloir, Aristide finit par savoir comment va être le futur Paris vs. Haussmann. Il se lance dans l’acquisition et le traficotage pour vendre à prix d’or les futures expropriations. Voilà sa fortune qui se fait.
Renée, quant à elle, se vautre dans le luxe de cette vie qui n’a de sens que la pavane. Son mari n’en à rien à fiche d’elle, si ce n’est de lui sucer la bourse jusqu’à la moelle. Pas grave, elle, va s’enticher du petit Maxime, le fils d’Aristide pour qui c’est la quille de Plassans et essaie de combler son ennui mortel en claquant de la maille (la thune et le frou-frou)

Ce que j’ai aimé : Arf, Emile, je ne sais pas comment tu fais, mais à chaque fois je kiffe m’embarquer dans ta saga familiale.  Tout d’abord, le visage de Paris aujourd’hui doit beaucoup à cette époque et franchement, j’ai eu vraiment eu l’impression d’avoir sorti un casque et un gilet jaune pour me trimballer sur le chantier.
J’adore aussi le côté « tous pourris » jusqu’à la moelle : personne n’est jamais vraiment innocent, tout le monde ne tire les ficelles que pour manœuvrer dans son intérêt. Mafia & co!
Bref, le coquinou d’Emile arrive à bien nous tenir en haleine, bien que dans le luxe, tout ne soit que langueur et volupté.
Ce que je n’ai pas aimé : Au départ, j’étais un peu paumée de ce catapultage parisien. J’en ai un peu plus chié que d’habitude avec les célèbres descriptions de sieur Zola.

Note : 5/5
Nancy
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Le Monde de Sophie – Jostein Gaarder

 

Le Monde de SophieTitre Original : Sofies Verden
Genre :
 
 roman, philosophie
Auteur : Jostein Gaarden
Année :  1995
Nombre de pages : 618

Résumé : Si vous lisez régulièrement mes chroniques, vous n’êtes pas sans savoir que depuis quelque temps déjà, j’enchaîne les bousasses. Et comme j’ai envie de kiffer la vib’z, je me suis lancée dans une valeur sûre : la relecture.
Ce bouquin a été un worldwide best-seller, même si vous ne l’avez pas lu, vous n’avez sans doute pas pu passer à côté de l’histoire de Sophie Amundsen 3, allée des Trèfles. Cette jeune fille de bientôt 15 ans, commence à recevoir des courriers anonymes. Pas de menace, ou de cochoncetés, non. Il s’agit de cours de philosophie.
Intriguée, Sophie se prête au jeu du questionnement qu’implique la philosophie, puis se prend au jeu de découvrir la philosophie à travers les âges, et nous de faire la même chose à travers son regard.
En parallèle, Sophie reçoit également de nombreuses cartes d’anniversaire pour une certaine Hilde Møller Knag, qui doit avoir à peu près son âge, et un père dont le nom ressemble étrangement à celui du professeur de philosophie.

Ce que j’ai aimé : Comme indiqué, il s’agit d’une relecture. Je suis tombée sur ce livre dans plein d’étals à l’époque et sans même lire la couverture, je l’ai embarqué dans ma besace de lycéenne. Grand bien m’en a pris, je commençais ma terminale et donc la philosophie.
Mais tout d’abord, il s’agit d’un roman. Et comme nous connaissons mieux maintenant la littérature nordique, nous pouvons dire qu’ils sont très forts pour mener l’action « tambour battant ». Aussi incongru que cela puisse paraître, c’est un roman philosophique qu’on a du mal à lâcher, parce qu’on veut savoir ce qu’il va arriver à Sophie et son petit monde. Surtout lorsqu’on s’aperçoit que rien n’était tel qu’on l’avait imaginé.
Ensuite, on a, pour la profane que je suis en tout cas, un très beau résumé de l’histoire des grands philosophes à travers les âges. Bref, de ce côté là, le mot « initiatique » correspond tout à fait.
Ce que je n’ai pas aimé : Quand même, la fin tarde un peu à venir. 600 pages est peut-être un peu court pour aborder un sujet aussi vaste, mais il faut quand même se maintenir un peu en jambe pour terminer le roman. Surtout que le dernier quart est quand même un peu trop « what-the-fuckesque », même si Jostein Gaarder arrive malgré tout à retomber sur ses pattes pour nous faire une fin digne de ce nom.

Note : 5/5
Nancy
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Le Monde Vert – Brian Aldiss

 

Le Monde VertTitre Original : Hothouse
Genre :
 
roman, science-fiction
Auteur : Brian Aldiss
Année :  1962
Nombre de pages : 336

Résumé : On est sur la Terre, dans longtemps, très longtemps. La race humaine n’est plus, enfin n’est plus ce qu’elle était : elle a connu la décadence, les humains ont perdu la science, ne connaissent plus que la survie et un peu de mystique. Ils ont d’ailleurs beaucoup diminué en taille. La plupart des animaux ont également disparu, il reste encore quelques insectes également. Le monde est redevenu végétal à mort. Oui, à mort. Les plantes sont flippantes, non seulement par leur taille mais par leur comportement, assez bestial. Au milieu de tout ça, un clan d’hommes qui part en lambeaux, et qui tente de survivre à la djeun’-gueule.

Ce que j’ai aimé : Un très très bon pitch.
Ce que je n’ai pas aimé : Difficile de rentrer dans ce roman. Trop de plantes tue la plante. Impossible d’imaginer ce monde autrement que défoncé au LSD. L’auteur enchaîne les plantes sans trop les décrire, on a du mal à s’immerger, surtout que vlà le putain d’herbier! Et puis les héros sont un peu con-cons, on s’identifie peu à eux. Et puis péripétie sur péripétie, pas de repos pour les braves, ça en devient crevant.

Note : 2/5
Nancy
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Contes choisis – Jacob Grimm et Wilhelm Grimm

 

Contes choisisGenre :  contes
Auteur : Jacob Grimm et Wilhelm Grimm
Année :  1786
Nombre de pages : 240

Résumé : Les frères Grimm ont décidé de recueillir par écrit tous ces histoires de la tradition orale allemande, afin de les faire passer à la postérité. Ici, comme le titre l’indique, on a une compil best of :
De celui qui partit en quête de la peur : tout est dans le titre, un benêt qui n’a peur de rien croit qu’il réussira sa vie s’il découvre ce qu’est la peur. Il deviendra bien sûr roi.
Le fidèle Jean : très attaché à son roi, il devra faire des choses qui ressembleront de très près à de la trahison pour protéger son maître. Heureusement que le roi, qui ne doute jamais de rien, n’hésitera pas à couper la tête de ses bambins pour retrouver son pote.
Les douze frères : ils finissent par avoir une petite soeur. Comme c’est la chouchoute à papa, il n’hésita pas à crever ses fistons pour qu’elle hérite de tout. Heureusement que la gamine ne se laisse pas ravager par le complexe d’Oedipe.
Les trois nains de la forêt : une histoire de marâtre et de demi-soeur connasse qui pourrissent la vie à la gentille héroïne.
Jeannot et Margot : plus communément connus sous le nom d’Hansel et Gretel. Ils se font larguer par les vieux dans la forêt parce qu’il y a rien à bouffer dans la casbah, ils tombent sur une maison faite de sucrerie. Ils ont la dalle, se font capturer par une sorcière qui veut les engraisser pour les bouffer.
Le vaillant petit tailleur : un petit tailleur, qui arrive à buter sept mouches d’un coup, se fait une ceinture portant l’inscription « Sept d’un coup ». L’imagination fertile du reste du monde lui vaudra gloire et fortune.
Cendrillon : je vous fais pas le dessin.
Les sept corbeaux : encore une petite dernière qui devra sauver ses frangins.
Le diable aux trois cheveux d’or : un voyage initiatique d’un petit gars qui devra arracher trois cheveux au diable. Galadriel est plus sympa, elle les donne, elle.
La jeune fille sans mains : encore un daron qui n’hésite pas à couper les mains de sa fille pour échapper au diable. Comment tu veux t’en sortir dans la vie après ça? Heureusement, on est dans un conte.
Les six cygnes (rigolo à prononcer) : le roi, les fistons, la marâtre, la fille qui doit sauver les frangins.
La Belle au bois dormant : là encore, pas de dessin.
Blancheneige :
L’oiseau d’or : encore un voyage initiatique pour récupérer un piaf.
Les deux frères : un riche, un pauvre. La cupidité de l’un fera le malheur et le bonheur de l’autre.
Peau-de-Mille-Bêtes : un roi a une femme super bonasse. Mais elle meurt. Il veut la même mais il n’en trouve pas d’aussi bien. Alors pourquoi ne pas se marier avec sa fille? Heureusement, elle se casse pour aller trouver mieux ailleurs que ce daron chtarbé.
L’alouette chanteuse et danseuse :  une version alternative de la Belle et la Bête.
Jean le Veinard : ou plutôt le boulet. Le mec, à la base, il a un gros lingot d’or pour sept ans de travail. Il ne va rencontrer que des arnaqueurs tout au long de son voyage qui vont le dilapider. Mais il est tellement benêt qu’il ne croira avoir fait que des bonnes affaires.
La gardeuse d’oies : une princesse qui doit se marier avec un roi qui habite loin, sa mère l’envoie en voyage avec une servante qui l’arnaquera pour se faire passer pour la princesse.
Ce que j’ai aimé : c’est du classique, tu peux pas passer à côté dans ta life. Et puis c’est bien de savoir que Disney n’a aucune imagination.
Ce que je n’ai pas aimé : Nan mais WTF? Bon c’est du conte, donc on n’est pas là pour faire dans le vraisemblable, d’accord, mais il y a certains préjugés qui ne trouvent plus leur place dans la société d’aujourd’hui :
– la famille recomposée : ta nouvelle moitié ne sera plus forcément un connard ou une connasse.
– le sacrifice de la progéniture : hormis quelques pages du nouveau détective, aucun parent ne fera du mal à ses gosses, soit pour bouffer soit pour en préférer d’autres.
– la beauté : on ne réussit plus forcément grâce à ses charmes, même si ça peut aider.
– les arnaques : non, si tu te fais arnaquer, c’est un peu tant pis pour ta gueule.
Bref, on est content que le monde évolue quand même. Et j’essaierai de raconter un autre genre d’histoires à mes gosses, ou au moins j’attendrai qu’ils puissent avoir suffisamment de sens critique.

Note : 2/5
Nancy
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Les hommes viennent de Mars les femmes viennent de Vénus – John Gray

 

Les hommes viennent de Mars les femmes viennent de VénusTitre Original : Men are from Mars, woman are from Venus
Genre :
 
coaching
Auteur : John Gray
Année :  1992
Nombre de pages : 346

Résumé : Bon ben tout est dans le titre, les hommes et les femmes sont des étrangers l’un pour l’autre. Comme deux cons à Babel, ils ont beau se parler, ils ne se comprennent pas, mais heureusement que le Dr. Gray déboule dans nos vies pour nous servir de traducteur de poche, on va enfin pouvoir se comprendre…

Ce que j’ai aimé : Ma décision d’arrêter cette bouse à la 27e page. Je vous jure, c’est douloureux pour moi d’arrêter un livre, mais là, ça s’est passé sans accroc.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, j’avoue, je suis assez insensible aux bouquins de coaching qui me paraissent toujours trop caricaturaux. Je ne me laisse pas embarquer dans le bourrage de crâne, c’est peut-être pour ça qu’Allen Carr n’a eu aucun effet sur moi. Mais bon, au vu du best-seller mondial, et vu que je suis en couple, et vu qu’on s’est dit oui-pour-la-vie, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté. Si autant de gens l’ont acheté à travers le monde et ses cultures, c’est qu’il doit y avoir un truc. Et même si mon couple va bien, on sait jamais, une crise est si vite arrivée, ça pourra m’aider à gérer…
Bon, ben, sans moi hein? D’abord, ça commence par une belle auto-promo : l’auteur nous rapporte les propos de soi-disant (vrais ou éléments marketing, on s’en branle, en fait) qu’il aurait sauvé grâce à cette méthode. Ça, c’est un truc qui m’éneeeeeeerve : parle-nous d’abord de ta méthode, et après de tes résultats. Moi, les vantards, je me méfie, donc je commence ta lecture avec les yeux-mi-clos-parce-que-je-le-sens-pas. Bref, je trouve ça louche de se passer la brosse à reluire avant le début…
Ensuite, la méthode bourrage de crâne : quand Mister Gray sent qu’il a pondu un bon poncif, comme il est très fier de sa crotte, il la regarde et il la prend en photo et fait sa petite séance diapo. Pardon, je m’égare. Dès qu’il a sorti une phrase qu’il sent bien percutante, il la répète dans un paragraphe à part et en italique. Why the fuck? Why? On tue des arbres pour ça, bordel?
Enfin, bienvenue dans le bon vieux cliché de l’Amérique des années 50 : « Aujourd’hui encore, sur la Terre, tandis que les femmes rêvent au grand amour, les hommes fantasment sur les voitures puissantes ». Ouaouh, Gray n’y va pas par cinquante nuances… C’est tellement trop que cette phrase a sonné le glas de ma lecture. J’ai eu l’impression d’être en phase post « Manif pour tous » et « théorie du gêne-d’heure ».
Conclusion, fuyez votre chemin, écoutez vraiment plutôt votre partenaire, ça vous sera plus utile que ces conneries… A chier, à chier, à chier. Vivons au 21e siècle!

Note : 1/5
Nancy
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Temps Gelé – Thierry Acot-Mirande

 

Temps GeléGenre :  nouvelles, fantastique
Auteur : Thierry Acot-Mirande
Année :  2009
Nombre de pages : 267

Résumé : Comme indiqué sur la couv’, il s’agit de nouvelles, plus ou moins longues. « Distorsions » ouvre le bal, avec une rencontre avec quelqu’un dont les tartines tombent toujours du bon côté (si, si, celui qui n’est pas beurré). Dans « Temps gelé », des geleurs fixent certaines personnes à des moments donnés de leur vie pour une durée indéterminée, comme si on prenait une photo et que plus personne ne bouge après ça. « 5 W Club » est une sorte de Rotary Club, un peu particulier… Bref, tout se déroule dans un univers bien fantastique, avec des sensations de mondes parallèles, situations dérangeantes et autres joyeusetés.

Ce que j’ai aimé : Le livre en tant qu’objet. L’éditeur soigne bien son lecteur, et ça fait plaisir. D’ailleurs, si vous jetez un œil à toutes les critiques all around ze web, on ne vous parle que de ça : c’est un pur produit bien chiadé. La couverture est en relief, avec des arabesques argentées, l’association du bleu et du gris te met dans l’ambiance du « Temps gelé ». Le papier est d’une douceur à tomber par terre, tu as juste envie de te frotter les joues avec de bonheur. Bref, pour tous ceux qui conchient les liseuses, c’est l’objet à avoir dans votre biblio, pour vous la péter sur les sensations livresques que la technologie ne pourra jamais égaler.
Ce que je n’ai pas aimé : Qu’est-ce que je me suis ennuyée! J’ai eu du mal à rentrer dans les histoires, à tel point que je pense que je n’y suis pas parvenue. Entre la fin de la lecture et l’écriture de ma chronique, il ne s’est passé que quelques jours, mais il a fallu que je relise quelques passages pour vous pondre un résumé. Je pense qu’il ne me reste plus rien que la sensation de l’objet. Oubliable, et oublié!

Note : 2/5
Nancy
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Mémé Goes To Hollywood – Nadine Monfils

Mémé Goes To HollywoodGenre :  roman, humour, action
Auteur : Nadine Monfils
Année :  2014
Nombre de pages : 228

Résumé : Bon ben c’est le retour de la vengeance de la mort qui tue la vie de Mémé Cornemuse. Si tu sais, la vieille cinglée des vacances du Serial Killer.
Mémé, elle a pour objectif de rencontrer Jean-Claude Vandamme à Hollywood et de se marier avec lui. Rien que ça, la folie des grandeurs…
Comme elle n’a pas le sou et que l’Amérique, elle veut l’avoir. Elle passe donc à la téloche pour se faire adopter. Elle se retrouve donc dans une famille Néchinoise, qu’elle se fait un plaisir de plumer pour partir dans un fourgon baraque à frites. Et patati, et patata.
Ce que j’ai aimé : Ca se lit très vite.
Ce que je n’ai pas aimé : Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai eu envie de le lire. J’ai encore du succomber aux sirènes de la caravane en couv’. Ca n’a ni queue ni tête, mais ça n’est pas drôlement absurde. mais bon, j’ai déjà conchié à plusieurs reprises la Nadine. Impossible de faire une chronique digne de ce nom, j’oubliais le paragraphe lu une fois passé au suivant. J’ai du en reprendre des pages. Heureusement, il n’y en a pas trop, Belfond nous gratifie de nombreuses pages blanches, comme d’habitude. Le matin, je ne pars jamais sans une bonne centaine de pages devant  moi, au risque de tomber en rade, sinon, je pars avec un autre livre. Ben là, j’avais la dose requise (normalement) mais ça n’a pas suffit. Next.

Note : 1/5
Nancy
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Fahrenheit 451 – Ray Bradbury

 

Fahrenheit 451Titre Original : Fahrenheit 451
Genre :
 
roman, science-fiction, dystopie
Auteur : Ray Bradbury
Année :  1953
Nombre de pages : 213

Résumé : Dans quelques siècles, les maisons seront ignifugées. Mais le métier de pompier ne disparaîtra pas. Ils seront recyclés en brûleurs de livres, parce que, tu comprends, c’est pas possible des trucs qui disent quelque chose et son contraire, qui amène les gens à s’interroger…
Et bien justement, nous allons suivre Montag, un de ces néo-pompiers. Il a réussi à sa manière, il est marié, a un bon taf d’avenir dont il est fier, bref, tout va pour le mieux, il pourra même bientôt peut-être se payer le quatrième mur-écran, pour avoir une méga-téloche. Mais à un moment, au boulot, le limier, sorte de chien robot commence à le renifler bizarrement et il ne comprend pas pourquoi.
Et puis à la fin de la nuit, quand il rentre chez lui, il rencontre Clarisse, une toute jeune fille, un peu hors norme dans cette société : elle kiffe un peu tout, comme se promener (truc incongru dans ce monde), ou s’interroger sur sa vie, son oeuvre, la mort, l’existence. Montag est charmé (de manière tout à fait platonique, je vous rassure) par cette jeune fille, qui lui apporte une bouffée d’air frais dans son monde pas si bienheureux que ça. Il commence donc à se poser des questions lui aussi, sur sa vie, son œuvre, et son existence…
Un soir, au cours de l’une de ses missions, une femme qui a été dénoncée décide de mourir brûlée avec ses livres. Cet événement va être la dernière goutte qui va faire basculer Montag, et lui faire voler un livre… La curiosité devient trop grande…
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Ce que j’ai aimé : Attention, classique, que dis-je? Monument! Bon, la toute première chose que j’ai aimé dans ce roman, c’est le côté nocturne de l’intrigue. Montag se demande à un moment donné pourquoi les pompiers agissent toujours de nuit : parce que les flammes sont plus spectaculaires… Ca donne une ambiance très particulière au roman.
J’avais lu ce roman au lycée (merci d’ailleurs à M. Aubanelle, où qu’il soit, pour sa géniale fuckin’ liste de lecture du programme de 2e), mais pour moi, il prend toute son ampleur aujourd’hui. Entre les deux époques, vingt ans entre les deux lectures, les écrans et les divertissements se sont multipliés, la société de loisirs et de l’image également. Je ne vais pas tomber dans la rengaine de « les gens ne lisent plus et ne réfléchissent plus, SAYMAL ». Mais c’est juste un peu flippant de voir comment ta société commence à ressembler à celle que les grands auteurs d’anticipation envisageaient dans leurs (nos) pires cauchemars. Pas de « c’était mieux avant », juste que ma relecture prend une autre dimension. Et c’est encore un livre choc qui nous tombe entre les mains, on n’en ressort jamais vraiment pareil.
Et puis j’aime toujours autant ces vieux romans toujours déniché avec plaisir au fin fond du bouquiniste… A lire à la lampe de poche!
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, à lire et à relire…

Note : 5/5
Nancy
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Maus – Art Spiegelman

 

MausTitre Original : Maus
Genre :
 
BD, biographie, historique
Auteur : Art Spiegelman
Année :  1991
Nombre de pages : 295

Résumé : Art Spiegelman, auteur de BD, se met en scène et à nu ici. Il est le fils d’un couple de survivants de l’Holocauste. Il entretient une relation difficile avec son père, pure caricature du juif : avare et intolérant envers les autres communautés. Sa mère, Anja, s’est suicidé quelques années auparavant, sans même laisser une lettre. Art doit donc renouer avec son père pour retrouver le journal intime d’Anja, écrit pendant la guerre.
Art commence donc à rendre visite un peu plus régulièrement à son père, bien qu’à son corps défendant, pour commencer la série d’entretiens préalable à la réalisation de sa bande dessinée. Durant ces entretiens, le père raconte son expérience d’avant la guerre en Pologne, sa débrouillardise, ses épousailles avec une fille de riche, le début des ghettos, et pour finir l’argent qui ne les sauvera pas de finir à Auschwitz.

Ce que j’ai aimé : Bouleversant. Mais rien de ce que je pourrais dire ne saura retranscrire ce que cette BD a provoqué comme émotions. Oui, je sais, je ne serais que la millionième personne a faire une chronique élogieuse sur Maus. Parce qu’il faut l’avoir lue. Et c’est quelqu’un qui n’est pas forcément une fana des histoires de guerre, et encore moins de Shoah.
En fait, je suis admirative devant le monstre duquel a accouché l’auteur. Parce que c’est bien de ça dont il s’agit : il a réussi à extérioriser bon nombre de ses démons.
Il est le fils d’un survivant, quoiqu’il fasse, non seulement, il ne sera jamais à la hauteur de l’épreuve qu’a subi sa famille, mais il ressent de la culpabilité à avoir « une vie meilleure » : ses soucis ne seront jamais que des broutilles au regard de l’Holocauste. Et c’est une chose que son père aime lui rappeler au quotidien. La plus célèbre citation de l’œuvre, du père à son fils, enfant : « Des amis ? Tes amis ? Enfermez-vous tous une semaine dans une seule pièce sans rien à manger… Alors tu verras ce que c’est, les amis… »
Art Spiegelman doit également vivre en se sentant le rival de Richieu, son grand frère, qu’il n’a connu qu’à travers le portrait qui trône dans la chambre. Ses parents l’avaient confié à une tante en espérant le sauver. Cette dernière a empoisonné ses enfants et son neveu plutôt qu’ils soient déportés. Ce fantôme le hante, et Art ne se sent également pas à la hauteur, parce que Richieu, lui a connu l’horreur.
Et enfin, ce père, détestable en tous points… Art aimerait pouvoir communiquer avec lui. Il essaye à sa façon, mais ce père est trop marqué par les évènements qui ont jalonné sa vie, a subi trop de choses. Le père essaie également de communiquer avec son fils, il essaie de partager des choses avec lui, mais il est trop maladroit. C’est aussi pour ça qu’il accepte de revenir sur les douleurs du passé, la guerre, Richieu, Anja. Et je pense que c’est ça qui m’a le plus touché dans ce livre. Auschwitz c’est terrible, je crois qu’on est tous d’accord là-dessus et qu’on n’a pas besoin d’y revenir… Mais cette guerre qui a transformé ce jeune homme ambitieux, à qui la vie souriait, en cette caricature de ce que pourquoi il a été pourchassé. Cette relation père-fils qui n’arrive pas à se nouer, c’est tellement douloureux.
Bref, comme je vous l’ai dit précédemment, Maus est un monstre, qu’il n’est pas innocent d’ouvrir, mais on doit le faire. Votre vie ne sera définitivement plus jamais la même.
Ce que je n’ai pas aimé : Je suis tellement triste de ne pas pouvoir vous retranscrire correctement l’océan d’émotions que j’ai traversé lors de cette lecture, et même après. Et pourtant j’ai accouché de cette chronique dans la douleur, je n’ai pas pu le faire immédiatement après la lecture.

NDLR : Un immense Merci à Madame Zinzin pour cette lecture. Tu m’avais prévenue, mais je crois que rien ne peut prévenir à ça.
Note : 5/5
Nancy
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Le filet d'Indra – Juan Miguel Aguilera

 

Le filet d'indraTitre Original : La Red de Indra
Genre :
 
roman, science-fiction
Auteur : Juan Miguel Aguilera
Année :  2009
Nombre de pages : 377

Résumé : Grâce à leurs satellites tout-puissants, les ricains découvrent une grosse géode de deux kilomètres de diamètres bien enfoncée dans le granit canadien. C’est trop bizarrement parfait pour que ce soit quelque chose de naturel. Ils constituent donc une bonne grosse équipe internationale de scientifiques, tout ça supervisé par l’armée of course.
Ils font leur petite base secrète, creusent, et tombent sur la géode, constituée de diamant noir. Leur analyse révèle qu’elle ne contient qu’un truc au beau milieu, qui ressemble fortement à un trou noir. Aller voir, ne pas aller voir? Bien sûr, les scientifiques se tâtent, parce que si c’est bien ce qu’ils pensent, le trou noir risque de bouffer la Terre toute crue. Mais le gouvernement pousse au cul, parce que la situation politique au Canada commence à puer du bec pour les you-essai.
Pot de terre contre pot de fer, les militaires réussissent à pousser les scientifiques à ouvrir. A ce moment-là, la géode « se défend » et crée un dôme invisible qui les enferme tous. Déjà qu’il ne fait pas bien chaud au Canada, mais là, la température continue de chuter et en plus, ils ont extrêmement peu de réserves d’eau et de nourriture. Leur seule solution consiste à essayer de passer par le trou noir. Ouais…
Ce que j’ai aimé : Putain j’ai adoré ce roman, malgré tout ce que j’ai trouvé de critiques négatives all around ze web. Pour moi, c’est une chouette découverte. Neko, un des personnages principaux, est un geek suprême, alter ego de Sheldon Cooper. D’ailleurs, je pense que c’est une source d’inspiration pour l’auteur, qui décline un beau melting-pot de toutes ses références SF : du Dôme de Stephen King, à Stargate pour le côté « Porte des Etoiles », puis à H.G. Wells pour les civilisations rencontrées, que ce soient des gentilles, comme dans la Machine à Explorer le Temps, ou bien les vilaines comme dans la Guerre des Mondes. D’ailleurs, vers la fin, les confontrations avec les méchants ne sont pas sans rappeler Starship Troopers. Bref que du bon, englouti en deux jours! Une belle découverte de mon challenge « je me fais le rayon SF de ma biblio par ordre alphabétique »!
Ce que je n’ai pas aimé : Que ça se termine!

Note : 5/5
Nancy