Titre Original : Field of dishonor
Genre : roman, science-fiction, space opéra, militaire, littérature américaine
Auteur : David Weber
Année : 1994
Nombre de pages : 448
Résumé : David Weber quitte vraiment le ton des deux premiers tomes et des batailles interstellaires sans nous ennuyer et nous démontre qu’une série peut ne pas s’essouffler une fois un premier chef d’œuvre pondu.
Cette fois-ci, notre charmante Honor quitte ses aventures spatiales et nous entraîne dans un opéra militaire sur fond de procès, de duels au pistolet et de politique. Bien entendu, tout cela tourne autour de son idylle démarrée à l’opus précédent et nous découvrirons à quel point l’ennemi d’Honor, que nous avions découvert depuis le début, est un sombre crétin sans honneur.
Pavel Young est donc viré de l’armée et en veut vraiment à notre amoureuse de toujours. Il lui fait une crasse monumentale, ce qui la met en rogne au plus haut point et quand notre bichette est furax, on en entend parler tout le bouquin.
Ce que j’ai aimé : Le scénario.
Ce que je n’ai pas aimé : Le procès de Pavel Young; on aurait aimé un déroulement qui colle plus à nos méthodes d’aujourd’hui avec des témoins interrogés et tout et tout.
Note : 4/5
Titre Original : 2001, A Space Odyssey
Genre : roman, science-fiction, littérature anglaise
Auteur : Arthur C. Clarke
Année : 1968
Nombre de pages : 192
Ensuite, de nos jours, on trouve une anomalie magnétique sur la lune, AMT-1. On va voir, on creuse et hop, on déterre un gros bloc noir. Le machin envoie un signal à l’autre bout du système solaire et se tait à jamais. On réussit à voir la destination du signal, donc il faut bien aller voir.
Hop hop, une fois le vaisseau pour aller sur Jupiter construit, on y met cinq bonhommes dont trois en hibernation, et un super ordi pour gérer tout ça. Le problème c’est que l’ordi va commencer à péter les plombs pendant le voyage…
Ce que j’ai aimé : Ca se lit hyper vite, le gros bloc noir nous hypnotise, on a envie de savoir ce que c’est. Donc on ne décroche pas. Impossible de ne pas avoir en tête le film de Kubrick, puisque les deux oeuvres ont été réalisées conjointement, ainsi que Strauss qui joue en boucle. Un classique à lire absolument.
Ce que je n’ai pas aimé : Pas grand chose, si ce n’est une fin un peu mystérieuse qui ne donne qu’une envie, attaquer la suite.
Note : 5/5

Le Problème Spinoza – Irvin D. Yalom

Genre : roman, littérature américaine, historique, philosophie
Auteur : Irvin D. Yalom
Année : 2014
Nombre de pages : 544
Résumé : Yalom fait se croiser deux destins, celui de Spinoza, inventeur d’une éthique de la joie au 17eme siècle, et celui d’Alfred Rosenberg, nazi qui joué un rôle décisif dans l’extermination des juifs. Leur lien ? Spinoza était juif, mais excommunié (à une époque où c’était tout sauf symbolique). Il a eu une grande influence sur des générations de penseurs et en particulier sur Goethe, auteur particulièrement apprécié des nazis en général, et de Rosenberg en particulier. Le jour où il découvre cela, encore jeune homme, Rosenberg est ébranlé. Il cherchera tout sa vie à résoudre « le problème Spinoza ». A savoir, comment un grand penseur tel que Goethe a pu admirer un juif ?
Ce que j’ai aimé : J’ai aimé le style toujours alerte et vivant de Yalom, son érudition historique, sa précision et sa justesse dans la description des mécanismes psychologiques (pour ceux qui ne connaissent pas Yalom, c’est un psychiatre américain qui s’est fait une spécialité d’écrire des romans à la fois psychologiques et philosophiques. Dit comme ça, ça a l’air chiant, mais c’est le plus souvent drôle et enlevé), la découverte très vivante de la société d’Amsterdam du 17eme siècle.
Ce que je n’ai pas aimé : J’ai moins aimé ne pas retrouver ma sensation de comprendre de l’intérieur le système philosophique de Spinoza, alors que cela a été le cas avec Schopenhauer et Nietzsche dans les précédents ouvrages de Yalom. Si j’ai compris sa position concernant la religion, je n’ai pas d’éléments suffisants avec le livre de Yalom pour comprendre en quoi il est l’inventeur d’un éthique de la joie.
Note : 4/5

Genre : nouvelles, fantastique, horreur
Auteur : Clark Ashton Smith, David H. Keller, Frank Belknap Long Jr., Robert E. Howard, Seabury Quinn, H. J. Arnold, E. Hoffmann Price, G. G. Pendarves, Edmond Hamilton, John Martin Leahy, H. P. Lovecraft, Abraham Merritt, Jacques Sadoul
Année : 1975
Nombre de pages : 248
Ce que j’ai aimé : On retombe dans une période du fantastique que j’affectionne particulièrement : fin XIXe, début XXe. Les ambiances sont très sombres, très angoissantes. Il se passe beaucoup de choses dans la suggestion, les narrateurs essaient de garder le contact avec la réalité, mais y arrivent assez peu. J’ai également aimé que Sadoul nous fasse une petite préface de quelques nouvelles. En plus, quelque chose de complètement subjectif, mais que j’adore, il s’agit d’un poche avec le papier qui sent et la tranche colorée : et ça, ça me transporte particulièrement.
Ce que je n’ai pas aimé : Le fait que Sadoul ne préface pas chaque auteur, ça fait un peu travail bâclé.
Note : 4/5

Le Hobbit – J.R.R. Tolkien

Genre : roman, fantasy, jeunesse, littérature anglaise
Auteur : J.R.R. Tolkien
Année : 1937
Nombre de pages : 250 pages
Résumé : Autant introduire avant tout le background de l’histoire de la lecture du livre : Je suis allé voir « Le voyage inattendu » en film, puis « La désolation de Smaug ». Arrivé en fin de deuxième opus (sur trois) il m’en est resté que les films sont très longs pour un bouquin de 250 pages et je refuse de subir un marketing qui stoppe « la désolation de Smaug » au milieu d’une scène pour que Peter Jackson soit certain que je repaye 20euros (oui oui, si t’as pas les lunettes pour regarder un film en 3D tu vois mal) l’année suivante … Et puis finalement ça tombe bien, je ne connais que de Tolkien son œuvre la plus célèbre en film mais n’ai jamais lu un de ses écrits.
Me voilà donc le bouquin en poche, j’ouvre la première page et, bien que l’univers soit absolument extraordinaire, hyper profond et qu’il tienne parfaitement la route, je découvre un « Harry Potter à l’école des sorciers –like » avec des scénettes courtes, pas ou peu de multiples protagonistes par chapitre, une action parfaitement rythmée pour une lecture d’un chapitre à un enfant chaque soir et peu de profondeur dans la psychologie des personnages.
Le scénario est quand même aussi bon que l’univers : Bilbo est choisi par Gandalf pour accompagner une bande de nains pour récupérer un trésor. Les joyeux drilles parcourent des paysages à couper le souffle et rencontrent les races traditionnelles de l’univers de Tolkien (qu’en réalité nous découvrons juste car Le Hobbit a été écrit avant le Seigneur des Anneaux)
Un essai réussi par Tolkien donc pour un livre à lire le soir à son mioche mais bel et bien totalement raté par Peter Jackson pour une adaptation digne d’un mauvais marketing qui essaye tant bien que mal de faire durer 250 pages en 9 heures de film. Je n’irai donc pas voir « Histoire d’un aller et retour » l’année prochaine à moins d’avoir de grosses crises d’insomnie.
Ce que j’ai aimé : le travail réalisé sur l’univers, le scénario.
Ce que je n’ai pas aimé : le côté livre pour enfant qui survole trop certaines choses comme la psychologie des personnages et qui évite de complexifier les scènes de peur de perdre un lectorat très jeune.
Note : 3/5
Ce que j’ai aimé : C’est un petit livre qui se lit très vite, est bourré d’humour et pose les bases du fantastique univers de Tolkien. Contrairement à Tristan, je savais que je lisais un livre pour enfants, donc, pas de déception de ce côté. En tout cas, c’est l’approche la plus aisée pour « entrer » dans l’univers de Tolkien, qui vaut vraiment le détour.
Ce que je n’ai pas aimé : rien. Il faut juste prévenir que si le premier volume de la trilogie est plutôt pas mal, en ce qui concerne le deuxième volume, c’est un bon film d’action, mais qui n’est pas Bilbo II.
Note : 5/5
Roverandom – J.R.R. Tolkien
Titre Original : Roverandom
Genre : roman, fantastique, conte, jeunesse, littérature anglaise
Auteur : J.R.R. Tolkien
Année : 1998
Nombre de pages : 152
Ce que j’ai aimé : C’est du Tolkien, donc forcément, je suis fan. Même si on est bien loin de la Terre du Milieu, on y trouve quelques références, car l’univers de l’auteur est très vaste mais globalement structuré. C’est une oeuvre que je lirais avec plaisir à mes gosses, quand j’en aurai.
Ce que je n’ai pas aimé : On sent qu’à la traduction, il y a quelques pirouettes littéraires qui se perdent. Sinon, rien à voir avec l’oeuvre en elle-même, mais pourquoi l’éditeur nous a collé les notes en fin de bouquin plutôt qu’en bas de page? Elles sont nombreuses, et ça fait chier de voguer d’une page à l’autre du livre, surtout quand on lit sous la couette.
NDLR : Ce livre m’a gentiment été offert par Tolkiendil et Tolkiendrim à l’occasion de leur génial concours de Noël. Merci pour tous ces bons moments apportés.
Note : 4/5

Au prix du papyrus – Isaac Asimov

Genre : nouvelles, science-fiction, littérature américaine
Auteur : Isaac Asimov
Année : 1985
Nombre de pages : 211
Résumé : Il s’agit d’un compil’ best of d’Asimov. Il n’y a pas de fil conducteur à ces neuf nouvelles, toutes différentes autant par les sujets, que par le style et la taille. Même leur position dans le recueil est incongru puisqu’il s’agit d’un classement alphabétique. Le livre doit donc son titre à sa première nouvelle, très marrante, qui spécule sur l’origine du monde. Asimov aborde d’autres sujets « plus traditionnels » de la SF : la lévitation, la paranoïa, les voyages dans l’espace.
Ce que j’ai aimé : C’est du grand n’importe quoi Asimovien, bref on en redemande. Comme d’hab, Isaac nous fait une petite préface sur chaque histoire et nous raconte l’époque et le contexte d’écriture. C’est plutôt cool de voir de l’autre côté, la création. Une petite nouvelle au lit tous les soirs, et hop, au dodo.
Ce que je n’ai pas aimé : Le manque de fil conducteur entre tout ça.
Note : 3/5

Titre Original : The short victorious war
Genre : roman, science-fiction, space opéra, militaire, littérature américaine
Auteur : David Weber
Année : 1994
Nombre de pages : 448
Résumé : Ce nouvel épisode nous fait vivre une République Du Havre qui tente une guerre éclair contre le Royaume De Manticore et en passe d’essuyer un coup d’état. Contrairement aux deux épisodes précédents, l’auteur nous livre un point de vue de Havre plus poussé de l’intérieur et enfin Honor est amoureuse ! On assiste peut-être à un tournant dans l’esprit de la saga. David souhaite t-il donner un nouveau souffle au cycle ou a t-il un problème avec son éditeur ?
Le pari semble en tout cas raté s’il souhaite donner un nouveau souffle au cycle, l’auteur nous fait subir des problématiques politiques de la République Du Havre alors que l’on attend des batailles dans l’espace, une bien maigre histoire de cœur d’Honor et pour couronner le tout, la tôle froissée de vaisseau spatial arrive à 40 pages de la fin, un peu maigre donc comme menu.
Vous l’avez compris, « Une guerre victorieuse et brève » est décevant mais pas suffisamment pour bouder le quatrième épisode « Au champ du déshonneur » en espérant que l’erreur de parcours soit vite oubliée … ou alors faut il dépoussiérer Black Jack Geary pour en prendre une nouvelle fois plein les yeux ?
Ce que j’ai aimé : La petite histoire de cœur d’Honor qui nous révèle une facette de sa personnalité que l’auteur n’avait pas abordé jusque la.
Ce que je n’ai pas aimé : L’embourbement de l’histoire dans les problématiques politique de Havre et la faible proportion d’action spatiale dans le livre.
Note : 2/5
Esprit d'hiver – Laura Kasischke

Auteur : Laura Kasischke
Année : 2013
Nombre de pages : 276
Résumé : Ça se passe le matin de Noël. Holly se réveille à moitié, hantée par quelque chose : une phrase qu’elle doit écrire. Mais comme c’est le matin de Noël, qu’elle est à la bourre et que c’est chez elle que se passe le réveillon, elle ne l’écrit pas. Elle va réveiller sa fille Tatiana, adoptée, adolescente. Son mec se casse à l’aéroport chercher ses vieux. Holly, quant à elle rumine ses angoisses, pendant que son adolescente fait… Son adolescente… Elle fait chier.
Ce que j’ai aimé : Le synopsis, qui nous promettait un grand moment d’huis-clos d’angoisse.
Ce que je n’ai pas aimé : Je n’ai pas réussi à dépasser la centième page. Il ne se passe tellement rien, je me suis emmerdée comme un rat mort. Alors peut-être que tout se débloque vers la fin, le reste de la toile est scotchée par la fin, mais je n’ai pas tenu le choc. C’est extrêmement rare que j’abandonne un livre, alors vous imaginez le supplice…
NDLR : Ce bouquin m’avait été offert par Price Minister pour les Matchs de la Rentrée Littéraire 2013, je devais le chroniquer pour le 1er décembre, mais je n’ai pas pu survivre à cette chianteur.
Note : 1/5


Genre : roman, fantasy, littérature américaine
Auteur : Raymond E. Feist
Année : 1998
Nombre de pages : 518
Résumé : Pug, c’est un petit orphelin qui a été recueilli au château de Crydee. Il grandit avec ses parents adoptifs, cuistots du château et son frère et ami, Tomas. La vie, la mort, l’existence, c’est génial. Les gamins grandissent, Tomas devient soldat et Pug devient l’apprenti du magicien. Il se lie d’amour/amitié avec la fille du Duc, Carline. Bref, une vie d’ado au château, qui a un peu de mal avec ses études et découvre ses premiers émois.
Comme la vie n’est pas un long fleuve tranquille, Tomas et Pug, vont découvrir un jour un navire échoué. Tout y est complètement bizarre et coloré. Après investigation, les Tsuranni, ces navigateurs, ne sont pas de ce monde. Et apparemment, ils arrivent en masse et prêts à en découdre. Les gamins vont donc se retrouver embarqués dans ce début de guerre et y entamer leur vie adulte, bien qu’ils ne soient pas finis.
Ce que j’ai aimé : C’est de la fantasy, donc j’adore. Et puis il ne s’agit pas (encore) d’une vieille et sombre histoire de méchant qui ressuscite. Je trouve ça bien que l’auteur fasse combattre le monde connu avec des gens complètement inconnus, avec aucun moyen de se comprendre. Ca nous met un peu en face de la question : que ferait-on si on était confrontés à une invasion alien?
Ce que je n’ai pas aimé : C’est un roman « de mise en place et initiatique ». Les chroniques de Krondor comportent près de 30 volumes. C’est bien, mais un peu long. On n’est pas encore au cœur de l’intrigue.
NDLR : Merci La Bicoque!
Note : 4/5
