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Il était une fois… Cinder – Chroniques Lunaires 0,5 – Marissa Meyer

Il était une fois... CinderTitre Original : Glitches
Genre :
 
roman, dystopie, science-fiction, jeunesse, littérature américaine
Auteur : Marissa Meyer
Année :  2011
Nombre de pages : 39

Résumé : La couv’ vous dit bien quelque chose, non? Bon, j’ai fait un petit tour sur mes vieux articles de blog, et j’ai décidé de faire un truc bien (ou pas) : essayer de terminer les cycles que j’ai commencé, ou au moins, de les avancer un peu de temps en temps, sauf les « trop pourris », évidemment.
Et Cinder, j’en garde un plutôt bon souvenir, bien qu’un peu trop teeny pour moi. Pas grave, je vais me lancer dans la préquelle.
Donc on revient sur le trajet qui emmène Cinder du Vieux Continent à Néo Beijing. Elle ne garde aucun souvenir de son ancienne vie, avant l’accident de hover qui a coûté la vie à ses parents. Elle a du mal à faire connaissance avec son nouveau père.
Ensuite, à son arrivée dans la famille, il va falloir se faire une place et maîtriser ses nouvelles prothèses. Si Peony, la cadette, lui réserve un bon accueil, ce ne sera pas le cas d’Adri, sa belle-mère. Heureusement, que Garan, le père est là. Mais la vie de tout le monde se compliquera lorsqu’il contractera la létumose, une maladie de laquelle personne encore n’a guéri.

Ce que j’ai aimé : Ça se lit hyper vite. Même si c’est une préquelle, c’est à lire après le tome 1, parce qu’on s’est attaché à Cinder. Sinon, ça n’a pas de sens et c’est trop cendrillonesque.
Ce que je n’ai pas aimé : Ça sent la pompe à fric d’avoir fait un tome séparé, qui ne contient qu’un seul chapitre. Le reste du volume, ce sont les premiers chapitres de Scarlett, le deuxième volume des chroniques lunaires. Why oh why prendre les gens pour des cons comme ça ? Ah bon? C’est gratos? Alors pourquoi ne pas avoir intégré ce fuckin’ premier chapitre à Cinder?

Note : 2/5
 Plumpy Trash
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Le Trône de fer – Le Trône de fer 1 – George R.R. Martin

Le Trône de ferTitre Original : A Game of Thrones
Genre :
 
fantasy, roman, politique, littérature américaine
Auteur : George R.R. Martin
Année :  1996
Nombre de pages : 476

Résumé : J’inspire un grand coup, je retiens mon souffle et c’est parti. Ça faisait bien une quinzaine d’années que ce premier tome était dans ma PAL. En tant que grande fan de fantasy, je savais que je n’y couperai pas dans ma vie. Mais je ne sais pas, je retardais un peu le moment. Un peu, quinze ans. J’avoue que l’arrivée de la série télé m’a mis un gros coup de pression. Et comme il est impensable que je regarde avant d’avoir lu, j’en ai eu marre de faire chier dans mes soirées jeux de rôle à brailler « Shhhhhh, pas de spoil! ». Donc après une première tentative avortée il y a deux ans, je n’ai plus lâché le morceau cette année. Mais venons-en au fait.
Nous sommes donc au Royaume des Sept Couronnes, où les saisons durent plusieurs années. L’été se termine, et on suit d’un peu plus près la famille Stark, en chef du domaine de Winterfell. Ned, le père, est un homme d’honneur, père de plusieurs enfants, dont l’aîné, Jon, est un bâtard. Son meilleur pote, c’est le roi Baratheon, un soudard mais homme d’honneur, qui en revanche, est marié à une Lannister, la famille « amour, gloire, beauté » mais surtout pouvoir et richesse. Quand Robert, le roi, propose à Ned de devenir la Main du Roi, espèce de bras droit du souverain, la famille Stark va devoir trouver sa place dans l’échiquier politique et les intrigues de la Cour.

Ce que j’ai aimé : L’univers, très riche. On compare souvent Martin à Tolkien. En fait, il ne s’agit pas tellement au niveau du type épique de la Terre du Milieu, mais c’est sur la construction historique et la documentation : on rentre dans un monde qui semble réel, parce qu’on visionne le moindre détail et que tout est contextualisé. Une fois également qu’on a réussi à faire connaissance avec les personnages, ils sont tous attachants, assez peu manichéens. Chacun roule pour ses propres raisons, avec sa propre morale, mais ils sont fidèles à eux-mêmes.
Ce que je n’ai pas aimé : Ce premier tome est assez barbant, de par sa fonction de mise en place de l’action. Plein de personnages (et pourtant, je suis assez amatrice de complexité dans les romans) qu’on n’arrive pas toujours à distinguer. Et de la politique à mort, ce qui a tendance à me rebuter. Toutefois, c’est suffisamment prometteur pour que je laisse une chance à la saga.

Note : 3/5
Plumpy Trash
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Le Voleur aux Esprits – La légende d'Eli Monpress 1 – Rachel Aaron

Le Voleur aux EspritsTitre Original : The Spirit Thief
Genre :
 
roman, fantasy, jeunesse
Auteur : Rachel Aaron
Année :  2010
Nombre de pages : 266

Résumé : Eli Monpress, c’est un peu l’Arsène Lupin local : un magot très doué, espiègle, un brin séducteur, mais aussi voleur. Il arrive à parler aux esprits même très faibles, comme ceux d’une vieille porte de bois quasiment morte. Comme il est très bon dans son domaine, il décide de tenter un coup de jackpot, faire augmenter la prime qu’on donnerait pour lui en kidnappant le roi de Mellinor, un pays où la magie est super mal vue, voire taboue. Pendant ce temps-là, la chasseuse de primes Miranda Lyonet lui court au train. Forcément, rien ne va se passer comme prévu et les deux ennemis vont devoir faire équipe quand le frangin du roi, magot hypra-puissant et animé d’intentions peu recommandables va prendre la tête de Mellinor.

Ce que j’ai aimé : C’est de la light fantasy, ma foi, ça se lit vite et bien.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, même si ça se lit vite, c’est longuet, c’est trop simpliste pour moi. Je pense que c’est aussi vite oublié qu’aussi vite lu. Je ne pense même pas continuer la série.

Note : 2/5
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Béni soit l'atome – René Barjavel

Béni soit l'atomeGenre :  nouvelles, littérature française, fantastique, science-fiction
Auteur : René Barjavel
Année :  1998
Nombre de pages : 95

Résumé : Ma petite couillette d’amour m’a donné envie de me replonger dans du Barjavel, le roi du nihilisme féerique. Cela faisait pas mal d’années que je croisais ce recueil de nouvelles chez les bouquinistes, peut-être même bien que j’ai dû l’acquérir à un moment donné. Il était donc grand temps de s’y mettre, surtout qu’avec un Librio, si ça se passe mal, le calvaire est vite terminé.
Les enfants de l’ombre :
Ça se passe dans une dimension parallèle de l’Allier, ou en tout cas dans une version un peu fantastique de notre bonne rivière, dans le village de Chussy. On y découvre une source d’eau pétillante, qui devient vite renommée. Tant et si bien que la source finit par s’épuiser. On y colle des gamins sous le sol pour souffler dedans et faire biller artificiellement. Un jour, on croit voir une créature surnaturelle dans la flotte et on commence à lui attribuer beaucoup de choses.
Les mains d’Anicette :
Anicette est une gamine un peu lunaire, pas méchante pour un sou, et même plutôt bienveillante d’ailleurs. Le jour où une de ses petites camarades est blessée lors d’une rixe, Anicette l’emmène à la fontaine pour nettoyer l’écorchure. En prenant l’eau dans ses mains, les gens y voient le reflet de leurs pensées, mais en croyant qu’il s’agit de l’avenir.
Péniche : Péniche est un gars simple qui vit au fond des bois, tranquillement. Un jour, il doit quand même faire son service militaire puis se préparer à la guerre. Chose qui dépasse Péniche, mais comme c’est un gars de bonne volonté… Une fée lui fait trouver trois vœux, et malgré lui, Péniche causera bien des soucis à la guerre.
La fée et le soldat :
À force de faire chier les angelots, la fée Pivette se fait renvoyer par Dieu sur Terre. Elle y restera jusqu’à ce qu’elle connaisse « le péché de chair ». Évidemment, les fées ont disparu depuis bien longtemps et le monde s’est méga urbanisé. Les nations sont perpétuellement en guerre, leur chair fraîche ne pousse que pour aller au champ de bataille. Pivette va constater que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
L’homme fort : Georges Lassoupadie est un marchand de vin, un peu inventeur à ses heures perdues. Il invente une espèce de potion d’Obélix qui le rend super fort. Il va donc pouvoir entreprendre de grandes choses avec ça. Mais chaque résolution de problème entraîne la création d’un nouveau.
Béni soit l’atome :  Ah, enfin la nouvelle éponyme! Bon, ben comme d’habitude, grosse guerre nucléaire, les seuls survivants sont les gens qui étaient dans les avions. Ils se posent au Groenland et grâce à la présence d’un savant, ils réussissent à construire une civilisation qui s’est détachée d’à peu près tout ce qui nous rend esclave aujourd’hui. Ils s’expandent jusqu’aux confins du système solaire jusqu’à ce que les moitiés des planètes et des satellites fassent se rebellent pour revenir à un mode de vie plus archaïque.

Ce que j’ai aimé : Bon, c’est du vieux Barjavel de chez les familles avec les mêmes thématiques omniprésentes : la guerre, l’humanité qui ne prend jamais sa chance de progresser spirituellement. C’est pessimiste à souhait, dit comme ça. Le fort de Barjavel, c’est qu’il nous enrobe ça de féerie. On a l’impression de lire une histoire pour enfants et quand on referme le livre, on a une super banane, alors que c’est triste à mourir ses morales. Très très fort!
Ce que je n’ai pas aimé : Forcément, je trouve que le fait de mettre ensemble des nouvelles toutes du même genre donne un côté monomaniaque qui gâche un peu. Pas grave, ça se lit vite!

Note : 4/5
Plumpy Trash
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Et si c'était niais? – Pascal Fioretto

Et si c'était niaisGenre :  roman, humour, littérature française
Auteur : Pascal Fioretto
Année :  2007
Nombre de pages : 210

Résumé : On est dans le milieu très feutré des grands écrivains qui donnent le ton aujourd’hui à chaque rentrée littéraire. Christine Anxiot, très en retard pour la remise de son manuscrit, disparaît mystérieusement. Denis-Henry Lévi tente le tout pour le tout, abandonne sa vie douillette et part en exploration de Barbès, puis disparaît aussi. Chiflon, le grand magnat de l’édition, lance alors le commissaire Adam Seberg sur l’enquête pour interroger les autres écrivains de la rentrée, avant que ceux-ci disparaissent corps et biens : Mélanie Nothlomb, Pascal Servan, Anna Galvauda, Jean-Christophe Rangé, etc…

Ce que j’ai aimé : Fioretto a bien su croquer tous ces grands médiatiques du paysage littéraire français. Sérieux, on se marre! Même si on ne les a pas tous lus, on les connaît au moins de la télé, donc on ne se sent jamais perdu.
Ce que je n’ai pas aimé : Je crois que ça ne m’en laissera pas un empreinte mémorable. A lire dans une salle d’attente de médecin généraliste, ça ne demandera pas trop d’efforts.

Note : 3/5
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Le Silmarillion – J.R.R. Tolkien

Titre Original : The Silmarillion 
Genre :
roman, fantasy, littérature anglaise, nouvelles
Auteur : J.R.R. Tolkien
Année :  1977
Nombre de pages : 443



Résumé : Je vais vous avouer quelque chose, je ne sais même pas par quel bout prendre ce monument, je ne suis pas digne, un peu comme Wayne & Garth devant Alice Cooper.
Tout d’abord, on va situer un peu chronologiquement avec ce que vous connaissez de Tolkien : Bilbo et le Seigneur des Anneaux racontent chacun une année du Troisième Age. Le Silmarillion raconte, quant à lui, les quelques 7000 années précédentes.
C’est une oeuvre posthume de Tolkien, dont le fils Christopher a activement travaillé pour donner un sens et une cohérence aux tonnes de notes qui ont jalonné la vie de l’auteur autour de la création de l’univers. Le récit se découpe donc en plusieurs parties :

Ainulindalë : Au commencement, il n’y avait rien, sauf Eru Ilúvatar. Vous l’aurez compris, on est dans une espèce de Génèse d’Eä. Ilúvatar crée les Ainur, sortes de divinités, auxquels il fait jouer une grande symphonie qui elle-même créera l’univers. La partition n’est pas écrite mais Ilúvatar joue un espèce de chef d’orchestre. Melkor, un des plus puissants Ainur, se laisse emporter par la vibz, et nous joue un solo de sa sauce, ce qui n’est pas trop du goût du patron. A partir de cette musique sera créé le monde et certains Ainur décident de s’y installer : les plus puissants seront les Valar, les autres, les Maiar.
Valaquenta : On reprend les Ainur et on en apprend un peu plus sur ces Dieux et surtout ceux qui décident de s’installer dans le monde pour attendre l’arrivée des Enfants d’Ilúvatar.
Quenta Silmarillion : Autrement dit, le cœur de l’œuvre. Les Valar kiffent la vibz puis arrivent les Enfants d’Ilúvatar, les Elfes. Ils leur proposent de partager leur Eden, Valinor. Pendant ce temps-là, Melkor, devenu très très méchant, fait la misère à tout le monde, et gagne son surnom de Morgoth, le Noir Ennemi. Les Valar le capturent et après plusieurs siècles le relâchent et lui pardonnent tout. Il en profite pour semer la zizanie entre tout ce petit monde, est exilé et revient se venger. Dans sa destruction périssent Laurelin et Telperion, les arbres qui éclairaient le monde. Heureusement, Fëanor en avait emprisonné un peu de lumière dans les Silmarils, trois joyaux dont la beauté n’a jamais été égalée. Pas de bol, dans la baston, Morgoth se casse en Terre du Milieu avec.
https://www.youtube.com/watch?v=kZ1bbXUEweQ
Fëanor, fou de rage, prête un serment avec ses sept fils, combattre n’importe qui possèderait un Silmarils et de les récupérer à n’importe quel prix. Les Elfes, qui prennent le nom de Noldor, tournent le dos aux Valar et partent vers la Terre du Milieu. Au passage, ils massacrent d’autres Elfes, les Teleri, pour leur voler leur sublimes bateaux, et par cet acte se retrouvent maudits par le Valar Mandos, condamnés à errer perpétuellement, ne jamais connaître la paix, et ne se semer que le malheur. On se bat alors sans cesse contre Morgoth. Fëanor finit par crever dans l’une d’elles, mais les fils sont là pour porter l’héritage et ses conséquences. Pendant ce temps là, les premiers Hommes commencent à débouler. Certains peuplent s’allient à Morgoth, d’autres aux Elfes. Beren, un homme, tombe amoureux de Lúthien, la plus belle des elfes, mais papa Thingol répugne à lâcher sa main. Si Beren veut l’avoir, qu’il ramène donc un Silmarils. Le couple arrive à faire un exploit, en arrachant un des joyaux à la couronne de Morgoth. Leur histoire connaît tellement de bouleversements et de hauts faits que, non seulement les fils de Fëanor décident de leur foutre temporairement la paix et de leur laisser le joyau, mais aussi leur descendance aura le choix entre une vie d’Elfe ou une vie d’Humain. A leur mort, les fils de Fëanor repartent à l’attaque et butent le fils de Beren et Lúthien, Dior. Sa fille, Elwing, et son mari Eärendil, réussissent l’exploit de parvenir à Valinor et plaider la cause des Elfes et des Hommes. Les Valar repartent alors en guerre contre Morgoth qui est vaincu et exilé définitivement. Les Valar pardonnent aux Elfes, mais les deux fils de Fëanor restant refusent tout en bloc. Leur serment si terrible finit par les détruire et détruire les Silmarils. Ainsi prend fin le Premier Âge.
Akallabêth : Après la chute de Morgoth, les Valar donnent aux Hommes qui ont combattu valeureusement à leur côté l’île de Númenor. Encore un espèce d’Eden, et leur fruit de l’arbre de connaissance à ne pas croquer, c’est de ne pas trop explorer l’Ouest pour chercher à rejoindre Valinor. Au départ, ça se passe super bien, mais celui qui tient le rôle du serpent, le Maia Sauron finit par gagner le cœur des Dúnedain, les faire jalouser les Elfes et les lancer à l’attaque de Valinor. Ilúvatar est tellement furax qu’il coule Númenor et change la face du monde. Les Hommes restés fidèles aux Valar réussissent à s’échapper en Terre du Milieu mais Sauron aussi. Ainsi prend fin le Second Âge.
Les Anneaux de pouvoir et le Troisième Âge : on arrive de nouveau en terrain connu et je laisse Galadriel ainsi que Peter Jackson raconter ça, tellement leur prologue est réussi, et tellement encore, je ne suis pas digne!
https://www.youtube.com/watch?v=J-ydDCNk6rE

Ce que j’ai aimé : Epique, en veux-tu, épique en voilà! J’avais déjà bien été scotchée à ma première lecture du Seigneur des Anneaux, mais là, plaquage au sol direct. Cet univers que Tolkien a créé est si riche, si cohérent, qu’on s’y croit, et qu’on a envie d’y rester. Bon, d’abord, parental advisory explicit content, je ne vous conseillerais pas de commencer par-là si vous ne connaissez pas trop Tolkien. C’est riche, c’est dense, ça va vite, le monde change plusieurs fois de visage, et il y a foultitude de races, de personnages, de langues, de tout. Si vous êtes initié, alors là, ce bouquin est carrément vertigineux : à chaque lecture, et seul Eru saurait les compter, je ne peux en décrocher. Le moindre geste du quotidien devient douloureux : manger, dormir, travailler. Je n’ai qu’une envie, y replonger. Oui, je sais, c’est une façon un peu flippante d’en parler, mais rares ont été les œuvres qui m’ont embarqué comme ça . Et surtout, la principale qualité que j’apprécie dans une œuvre, c’est l’absence de manichéisme. Oui, il y a les gentils et les méchants, mais rien n’est aussi simple. Cela rend tous ces personnages bien réels à mes yeux.

Ce que je n’ai pas aimé : A la fermeture, devoir lutter pour pas recommencer tout de suite.

Note : 5/5

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Mémoire de mes putains tristes – Gabriel García Márquez

Mémoire de mes putains tristesMémoire de mes putains tristesTitre Original : Memoria de mis putas tristes
Genre :
 
roman, littérature hispanique
Auteur : Gabriel García Márquez
Année :  2004
Nombre de pages : 157

Résumé : Le narrateur, c’est Pervers Pépère. Oups, je m’égare. C’est un homme, journaliste et chroniqueur, qui se réveille à la veille de son quatre-vingt-dixième anniversaire avec une lubie : il veut une vierge. Pas la statuette en burka qui joint les mains, non, une donzelle à dépuceler. Bah tiens, il est venu le temps le temps des cathédrales.
Comme il a fréquenté du bordel au kilomètre, et qu’il a (presque) un peu de pognon, il a des contacts, notamment Rosa Cabarcas, tenancière en chef. Comme ce fût un bon client, et qu’une affaire, c’est une affaire, et qu’on ne va pas contre les volontés d’un mourant (même s’il peut encore triquer à mort), forcément elle lui dégote la minette tant convoitée.
Papy rentre dans la chambre pour profiter de ce qu’il s’est offert. Une petite jeunette à la peau dorée l’attend nue dans le lit, dormant, défoncée à la valériane parce que trop stressée par sa mission. Pervers pépère tombe sous le charme de celle qu’il surnommera désormais Delgadina (la maigrette). Il l’admire tant et si bien qu’il n’en fera rien, et viendra soir après soir la regarder dormir.

Ce que j’ai aimé : García Márquez a vraiment un style poétique et un don pour nous plonger dans une ambiance, un endroit, hors du temps, hors de nous. Son écriture est tellement belle! Ce roman vraiment court nous entraîne pourtant pendant longtemps.
Ce que je n’ai pas aimé : J’ai eu un peu de mal à ne pas me laisser obnubiler par le côté assez scabreux du pitch. Même si tout au final ceci n’est pas le vrai sujet de l’histoire, qui est plutôt un amour platonique d’une fin de vie.

Note : 3/5
Plumpy Trash
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Un aller simple – Didier Van Cauwelaert

Un aller simpleGenre :  roman, littérature française, aventures
Auteur : Didier van Cauwelaert
Année :  1994
Nombre de pages : 194

Résumé : J’allais pas me laisser démonter par une histoire foireuse d’arbre qui s’appelle Tristan. Le gars, il a eu le Goncourt, fallait que je lise. Non pas, parce que les prix littéraires, c’est fashion. Le Goncourt, je le kiffe, parce que c’est là que j’ai grandi (oui, parce que c’est un trou du cul de la Frônce) mais ça, c’est une histoire que je vous raconterai un autre jour.
Un jour (oui, des jours et des vies quoi…), des tziganes marseillais s’adonnent à leur hobby préféré, piquer des auto-radios ou des bagnoles, ou des tas d’autres trucs. En piquant une Ami6, ils embarquent aussi un bébé. Ils lui donnent le nom de l’auto, mais ça devient vite Aziz. En grandissant, il essaie tant bien que mal de se faire une place dans la communauté, tout en rêvant sur un livre de légendes que lui avait offert un de ses profs. Aziz s’invente une vie à défaut de savoir quelle est la sienne.
En devenant adulte, il se fait choper par les flics, et comme il n’a que des papiers bidons, forcément, c’est direct l’expulsion. En raison de sa bonne gueule, et parce que le gouvernement veut faire de l’expulsion humaniste, Aziz se retrouve embarqué dans une histoire rocambolesque, où il fait la une de Paris Match. Jean-Pierre, l’attaché humanitaire qui doit l’aider à s’insérer au Maroc, le pays pseudo-originel d’Aziz, est un écrivaillon raté, qui mène une vie misérable de fonctionnaire et n’arrive pas à faire le deuil de son histoire avec sa femme.
Ces êtres, que tout éloigne, mais qui ont en commun une bienveillance l’un vers l’autre, et vivront, chacun à sa manière, un sacré road-trip initiatique.

Ce que j’ai aimé : Le côté un peu foufou d’une vie rocambolesque. Je me suis forcément retrouvée dans ce va-nu-pieds, qui n’est de nulle part. Le héros est simple, attachant, bienveillant. C’est une feel-good-story, ça se lit très vite, pour faire de beaux rêves, y’a pas mieux.
Ce que je n’ai pas aimé : Ce n’est pas inoubliable non plus.

Note : 3/5
Plumpy Trash
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Stupeur et tremblements – Amélie Nothomb

Stupeur et tremblementsGenre :  roman, littérature française, biographie
Auteur : Amélie Nothomb
Année :  1999
Nombre de pages : 187

Résumé : Ah, le premier (et un des rares, d’ailleurs) Nothomb qui me soit tombé sous la main. Après tant d’années, je me suis dit qu’il serait temps d’y replonger, surtout que j’ai récemment vu le film, et que pour une fois, l’adaptation m’avait paru chouette.
Donc Amélie, après un brillant cursus, décide de tenter sa chance au Japon, où elle avait débuté sa vie. Embauchée comme interprète dans la branche import-export d’une firme quelconque, Amélie se retrouve affectée au service comptabilité. C’est le premier gros what the fuck de ce que vont être les sept mois à venir.
Amélie va passer sept mois à devenir débile sans comprendre la culture de l’entreprise nippone. Elle va enchaîner des tâches fictives, comme servir le café, changer le jour des calendriers ou refaire sans cesse les mêmes mille photocopies. Tout ça, sans comprendre le parcours initiatique qui s’impose à elle. Elle rate forcément toutes les épreuves et sa vie devient un enfer.
La force d’Amélie, c’est de prendre tout ça avec une certaine philosophie, d’en rire, et de relâcher la pression quand ça dérape, comme se retrouver sous un tas d’ordures au petit matin après trois nuits blanches à essayer de vérifier des notes de frais imbittables.
Entre deux activités débiles, elle croque sa hiérarchie. Et elle passe une bonne partie de sa vie à observer Fubuki, sa chef, une belle femme, qui en a bien chié pour réussir une carrière, mais qui est trop périmée à 29 ans pour réussir une vie familiale. Les maladresses d’Amélie font forcément de l’ombre à Fubuki, qui ne cesse alors de faire descendre toujours plus bas cette petite sotte d’occidentale, jusqu’au fond des chiottes même. Cet amour-haine reste le moteur du roman et de la vie d’Amélie dans la compagnie.

Ce que j’ai aimé : Ce livre, très court, est à lui seul une estampe japonaise. Heureusement, grâce à son humour et sa fraîcheur, Nothomb nous évite le contemplatif chiant comme l’a pu l’être Soie d’Alessandro Barrico. On n’a pas le temps de s’endormir que c’est déjà fini!
Ce que je n’ai pas aimé : La culture d’entreprise. Je l’avais lu encore étudiante, mais avec le recul, je constate avec frayeur que toutes les cultures d’entreprise sont les mêmes : somme toute, des machines à broyer les humains. C’est terriblement pessimiste, mais juste. J’espère juste pouvoir garder jusqu’à la fin de ma carrière le même recul qu’Amélie-San.

Note : 3/5
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Le ventre de Paris – Les Rougon-Macquart 3 – Emile Zola

Le ventre de parisGenre :  roman, classique, littérature française
Auteur : Emile Zola
Année :  1873
Nombre de pages : 502

Résumé : Ah, ça faisait bien longtemps que je n’étais pas revenue avec un ‘tit Mimile de sous les fagots, ça vous avait manqué, hein? Là, notre héros-anti-héros, c’est Florent. Le bougre, républicain jusqu’à la moelle, s’est fait arrêter parce qu’il était au mauvais endroit, au mauvais moment, la nuit du coup d’état de Napoléon III. Celui qui avait été prof se retrouve au bagne. Après s’être desséché physiquement et mentalement en Guyane (qui n’était alors pas touristique pour un sou), il se fait la malle et décide de revenir à Paname. On fait connaissance avec lui à dos de charrette d’une paysanne de Nanterre qui, au petit matin, vient apporter ses victuailles dans le ventre de Paris : les Halles.Faut bien les nourrir, les gens de la capitale, et c’est ce monstre gargantuesque qui devient le vrai héros du bouquin.
Mais revenons à Floflo. Il a un plan, retourner chez son petit frère, qu’il a eu sous son aile pendant de nombreuses années, et il espère qu’il est temps que l’autre lui rende la pareille. Quenu, il est devenu charcutier, a épousé Lisa Macquart (ah voilà le lien, héhé!). Il n’est pas très malin, mais bosseur, elle aussi c’est une bosseuse, et économe par dessus le marché. Tu la sens la vieille France, là, tu la sens hein? Alors le frère prodigue qui débarque là-dedans, qui refuse à prendre sa part d’héritage du vieux Quenu, au départ c’est Byzance et joie dans les cœurs. Floflo, qui a bien morflé, adore kiffer la vibz dans la charcute. Mais bon, la vielle France, elle aime pas ça, les gens qui kiffent la vibz, alors elle lui trouve un taf auquel Floflo devra s’y coller illico presto. Pour un idéaliste, c’est la mort dans l’âme qu’il s’y colle. Il devient inspecteur de la marée, un comble de se retrouver à bosser pour l’Empire alors qu’il ne porte que la République aux nues. En plus, il doit planquer son passé de faux révolutionnaire. Et cet inspecteur va nous faire voyager tout au long du roman dans ces Halles monumentales.

Ce que j’ai aimé : Wouaouh, Mimile, tu m’as encore scotchée. L’histoire de Flo est secondaire, ici on voyage dans le ventre de Paris, ça regorge de couleurs et d’odeurs. Mais une fois la faim rassasiée, on en a les dents du fond qui baignent, comme après un banquet de fin d’année. Parce que derrière toutes les fragances, il y a la face nauséabonde de la France. Celle qui ne regarde que devant sa petite porte, qui ne supporte pas la différence, et qui est prête à tout écraser. La France qui épie derrière les rideaux et qui te balance une savate dans la face parce que tu ne lui ressembles pas (oui, c’est du vécu). Sur Babelio, j’ai vu que Nastasia-B la comparait à la France de Vichy. Mais non, il s’agit de la bonne France de nos campagnes, qui ne glorifie que son propre travail. Et en cela, Zola est très fort pour nous baigner dans ce monde-là. Et vraiment, c’est le roi de la carte postale.
Ce que je n’ai pas aimé : Non, vraiment, je ne peux que m’incliner, il n’y a rien à jeter.

Note : 5/5
Plumpy Trash