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L'Epave – Serge Brussolo

L'épaveTitre Original : L’épave
Genre :
 
roman, fantastique, horreur, littérature française
Auteur : Serge Brussolo
Année :  1988
Nombre de pages : 288

Résumé : On est dans une ville sombre et étrange, et si on me disait que le soleil ne se lève pas sur cet endroit, que ça m’étonnerait pas. C’est le bord de mer, mais pas du genre à villégiature et dames à chapeaux.
Un jeune commis d’apothicaire rêve d’aventure en mer : normal, on n’a pas envie de fabriquer d’étranges sirops foireux, encore moins d’aller bosser à l’usine de produits chimiques qui a ruiné la santé et le mental de moitié de la population. Et puis, la ville ne se remet pas de ses relents sulfureux, depuis qu’un théâtre d’automates a été détruit, parce que des victimes y étaient sacrifiées tous les soirs devant une foule hystérique.
Alors évidemment, quand on a 17 ans, on aimerait partir de cet endroit à tout prix, quitte à embarquer avec un capitaine un peu louche dans un navire scabreux, déterrer des trésors d’épaves enfouies au milieu des mers.

Ce que j’ai aimé : Oh la vache, c’est dark de chez dark. Mais ça ne tombe pas dans l’excès, c’est pourquoi on s’embarque aussi dans cette traversée folle, quitte à en faire des cauchemars. En plus, c’est complètement barré, il y a des pirates, des fantômes, des démons. Un bon petit roman pour retourner dans les affres des transports.
Ce que je n’ai pas aimé : C’est bien, mais pas inoubliable.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Wild – Cheryl Strayed

wildTitre Original : Wild
Genre :
 
biographie, aventures, littérature américaine
Auteur : Cheryl Strayed
Année :  2012
Nombre de pages : 504

Résumé : Cheryl, petite fille d’une famille recomposée, dont le père a peu ou prou disparu, vit avec son frère et sa soeur, sa maman et son beau-père. Tout ça grandit dans une cabane, dans un délire écolo-nature. Quand Cheryl devient adulte, à la petite vingtaine, sa mère meurt très vite d’un cancer du poumon, elle qui n’avait jamais clopé et qui était la reine de la nature… Forcément, Cheryl, elle comprend pas… Elle arrive pas vraiment à faire son deuil et sombre dans le sexe, drogue et rock’n roll. Et puis elle décide de faire son grand voyage initiatique, le Pacific Crest Trail, une méga rando de plusieurs mois et de milliers de kilomètres, pour se laver l’esprit de tout ça.

Ce que j’ai aimé : Putain, ça m’a donné envie de chausser mes super décat’ et partir loin. Du paysage, en veux-tu, en voilà. Un petit conseil d’amis, ayez toujours un « Google Images » ouvert pendant votre lecture, et allez explorer le parcours de Cheryl. Ça donne envie.
Ce que je n’ai pas aimé : Pourquoi, pourquoi, mais oh grand pourquoi tu ne te lâches jamais Cheryl? C’est ton grand voyage initiatique et tu le partages avec nous, merde! L’auteure nous raconte surtout ses galères de randonneuse, mais part très rarement dans l’introspection, et quand elle le fait, c’est toujours avec retenue, ou au moins, elle ne va pas jusqu’au bout d’elle-même. C’est dommage, parce que c’est un peu ce qu’on vient chercher dans ce genre d’histoires, on s’en fout un peu que ses ongles de doigts de pied se fassent la malle.

Note : 2/5
DianaCagothe
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La Horde du Contrevent – Alain Damasio

La Horde du ContreventTitre Original : La Horde du Contrevent
Genre :
 
roman, science-fiction, poésie, littérature française
Auteur : Alain Damasio
Année :  2004
Nombre de pages : 736

Résumé : Imaginez un monde où le vent ne souffle que dans un seul sens. Ben voilà, on y est. Forcément, ça fait travailler les méninges : d’où ça vient? c’est quoi l’origine? pourquoi? Donc régulièrement, on forme des Hordes à affronter l’élément et aller découvrir tout ça. Forcément, personne n’arrive au bout, et ça reste mystérieux. Les Hordes, elles parcourent le monde à pied, elle cravachent pour sûrement y laisser. Ici, on va suivre la 34e Horde : elle est composée de 23 élites, chacune sa particularité, chacune sa formation, tous essentiels au reste du groupe.

Ce que j’ai aimé : Bon, clairement, c’est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) avec pas mal d’idées et de poésie, notamment tout ce qui concerne le langage autour du vent, voire du langage tout court. A un moment, il organise un tournoi de troubadours, et bon, tout de suite, on voit que Damasio, il en a une grosse…
Ce que je n’ai pas aimé : Ouh, qu’est-ce que je me suis fait chier… Et comme j’ai trouvé ça long comme un jour sans pain… D’abord, il alterne les points des vues des personnages et il y en a beaucoup : d’habitude, ça me rebute pas, mais il symbolise les points de vue par des caractères spéciaux, donc tu dois te reporter à la liste constamment, sachant, que partant d’un point de vue, ce n’est pas forcément le personnage en question qui parle (tu me suis?). Même si tu arrives à reconnaître certains des caractères spéciaux, certains persos interviennent de manière tellement anecdotique que, jusqu’au bout, t’es obligé de faire des reports.
Ensuite, il y a la numérotation à l’envers des pages : ouais, c’est pas grand chose, c’est rigolo, mais  putain, quand tu te fais chier, c’est grave déprimant. En plus, comment te dire, c’est un objet dense, très dense, peu maniable.
Enfin, venons-en à l’histoire elle-même. Si Damasio a construit de bons persos, bien caractéristiques, j’ai eu l’impression qu’il ne faisait rien pour qu’on s’y attache, ou au moins, à quelques-uns : ils sont tellement embourbés dans leurs caractères que ça en devient caricatural, même s’il a dû lire pas mal de « Management Magazine ».management magazine Oui, un bon groupe c’est composé de personnalités, bla bla bla : mais ce qui fait avancer le groupe, c’est la manière dont les gens interagissent et changent les uns par rapport aux autres. Or chacun est embourbé dans son « moi et mes lamentations ».
Comme ça, j’ai eu l’impression de me taper une enfilade de short stories où chacun devait vivre sa Légende Personnelle et, au moment où les spotlights sont sur lui, il doit montrer qu’il a la plus grosse. Et il y en a beaucoup. Super…
Enfin, c’est une fin de merde, certes, prévisible depuis les 20 premières pages. Mais quand même, jusqu’au bout j’ai cru que l’auteur ne se laisserait pas aller à la facilité…
En conclusion, je ne te remercie pas, Alain Damasio…C’est bon, tu avais bien prouvé que tu avais la plus grosse, mais moi, les Yngwie Malmsteen, ça ne m’excite pas…
 
Note : 1/5
DianaCagothe
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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites – Marc Levy

Toutes les choses qu'on ne s'est pas ditesTitre Original : Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites
Genre :
 
roman, fantastique, littérature française
Auteur : Marc Levy
Année :  2008
Nombre de pages : 352

Résumé : Ouais, ouais, je me suis enfilé du Levy. J’y aurais jamais cru, mais ça faisait partie de la bibliothèque des vacances, comme le précédent Petit Prince. Alors, j’étais obligée par les lois cosmiques de l’univers. C’est pas ma faute.
Bon, mais rentrons dans le vif de la chair à saucisse : Julia, c’est une fille à papa, mais trop rebelle, tu vois. Enfin, pas tant que ça quand même, elle a un bon job, vit dans sa grande pomme, va se marier avec un freluquet sans âme, mais biftonné, et a trop un meilleur pote pédé. Cliché, CLICHE!
Son père, c’est pas vraiment un enculé, enfin si, sauf qu’il n’a pas trop été là dans sa vie, parce qu’il était occupé à faire son businessman.  Et ça, Julia, elle digère tellement pas.
Le coup de grâce du daron, c’est qu’il décide de crever et son enterrement est le jour de son mariage. Il aura fait chier jusqu’au bout. Cliché, CLICHE! Comme c’est quand même un super magnat de je ne sais pas quoi, il revient sous forme d’androïde (?) qui a gardé une réplique du cerveau du mort et son physique pour passer quelques jours avec sa fille, pour qu’elle puisse se réconcilier avec lui, et avec elle-même, surtout. Cliché, CLICHE!

Ce que j’ai aimé : Bon, je comprends que ça se vende bien le bouzin. C’est assez fluide, assez agréablement écrit et il y a juste ce qu’il faut de petits rebondissements et de suspense pour que tu arrives au bout. C’est gnian-gnian, forcément, mais juste ce qu’il faut pour ne pas basculer dans la mièvrerie. Levy a même réussi à me faire vibrer une corde sensible, hébé! Si tu es amateur de téléfilms de l’après-midi sur M6 à tes jours d’arrêt maladie, je pense que c’est un bouquin dans la même veine. Un de temps en temps ça ne fait pas de mal. Je ne pensais pas, mais j’ai été agréablement surprise.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, c’est pas de la grande littérature non plus, faut pas déconner. De temps en temps, ça peut être sympa, mais ce n’est pas came. Trop de clichés, comme tu as pu le constater. Et puis, malgré tout, la fin est prévisible depuis la première page, tu te demandes juste comment tu vas tenir tout ce roman. Bref, c’est à lire quand on a le cerveau bien vide (sur la plage?)

Note : 3/5
DianaCagothe
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Le Petit Prince – Antoine de Saint-Exupéry

le petit princeTitre Original : Le Petit Prince
Genre :
 
conte, philosophie, littérature française
Auteur : Antoine de Saint-Exupéry
Année :  1943
Nombre de pages : 95

Résumé : Un aviateur, Tonio himself, enfin je suppose, se pose en catastrophe dans le Sahara, parce qu’il faut mettre une rustine au biclou. Bon, la journée a été longue, il se tape un somme et le lendemain matin, sans champi, une hallu quand-même : un petit gars, blondinet, lui demande de dessiner un mouton. Pas bégueule, Tonio essaie de s’exécuter, mais ça ne va jamais. Pas grave, un peu d’imagination et il devrait s’en sortir. Pendant ce temps-là, il fait connaissance avec le Petit Prince, un alien qu’a bien roulé sa bosse. Ça occupe bien les journées tout ça, parce que quand t’es dans le désert…

Enfant, j’ai essayé de lire ce livre, en français, mais j’habitais en Espagne… Et à ce moment-là, je me suis dit que le destin allait me réunifier à son bon vouloir avec le classique. Une espèce de boucle s’est bouclée quand je suis retournée là où j’ai grandi, quelques décennies plus tard, et il était là, qui m’attendait, dans l’appart’ de loc’ des vacances… #mavieesttrollambolesque
Ce que j’ai aimé : Comment ne pas faire une critique dithyrambique de cet OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qui n’ait pas encore été dite? Pourtant, c’est le point fort de cette oeuvre. Je pense que c’est un des livres qu’on peut amener sur une île déserte, le lire, le relire et le rerelire, en ayant une lecture différente à chaque fois, de nouvelles pistes de réflexion s’ouvrant… C’est une claque!
Ce que je n’ai pas aimé : Quelquefois le message est un peu trop simpliste. Oui, garder son âme d’enfant c’est bien… Mais être adulte aussi a ses bons côtés. Bref, quelques relents de misanthropie qui m’ont moins touché que le reste.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Running Man – Richard Bachman aka Stephen King

Running ManTitre Original : Running Man
Genre :
 
roman, dystopie, science-fiction, thriller, littérature américaine
Auteur : Richard Bachman/Stephen King
Année :  1982
Nombre de pages : 316

Résumé : Je suis sur une chiantitude en ce moment, et j’ai voulu m’aérer l’esprit avec quelque chose de court, de dynamique, et d’efficace. Ça tombe bien, je crois que ce bouquin était dans ma liseuse depuis une éternité…
Donc, on va se téléporter en 2025, dans une société américaine où les inégalités sont toujours plus grandes et les castes plus marquées. Les hypra-pauvres vivent dans des taudis, bossent dans des usines qui les rendent stériles. La misère… Le seul espoir réside encore dans le divertissement, panem et circenses! Ben Richards, qui a été amoureux de Sheila, a même eu une petite fille, contre toute attente. Mais bichette, elle a un truc qui lui ravage les poumons. Alors pour gagner un peu de fric, il va s’inscrire dans un jeu télé, ou Libertel, comme on dit, et qui est tellement bien trouvé…
Mais comme dans la vraie vie, tu es de la chair à canon, c’est pas toi qui décide, c’est la série de tests qu’on te fait passer qui détermine dans quelle émission tu iras perdre ta dignité pour un bout de gras. Pour Ben, c’est le jackpot, il est sélectionné pour La Grande Traque. Tu dois survivre chaque jour à une grande traque dans le pays. Il faut tenir le mois entier pour remporter le gros lot. Evidemment, tout le monde est payé pour te dénoncer si tu croises son chemin, et celui qui te file un coup de main est voué à une mort, pas tellement douce.

Ce que j’ai aimé : L’efficacité de ce roman. Il est court, très rythmé, avec de l’action en permanence, tu ne souffles jamais. King nous a concocté un chapitrage sous forme de compte à rebours, si bien que tu ne t’arrêtes jamais, tu ne peux pas lâcher.
Ensuite, difficile de ne pas faire un rapport avec 1984 et Hunger Games. Même si chronologiquement, on voit qui s’inspire de qui, les dystopies se succèdent dans mon cerveau et m’apportent un regard assez déplaisant sur notre décadence (oui, c’est dans la rubrique « ce que j’ai aimé », parce que j’aime réfléchir, des fois) : la place du divertissement poussée à son paroxysme et son influence sur la société. Ça m’épate toujours de voir quelle vision est montrée du futur et de nous voir nous y diriger quand même… Bon allez, promis, je fais une pause dystopie, je veux pas te perdre, toi, cher lecteur…
Ce que je n’ai pas aimé : Bien que n’ayant pas vu le film, Schwarzy est présent sur certaines éditions de ce roman, et j’avoue que, même si ça freine un peu l’imaginaire personnel, je l’ai vu lui tout au long de cette course-poursuite.

Note : 5/5
DianaCagothe
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1984 – George Orwell

1984Titre Original : 1984
Genre :
 
roman, science-fiction, anticipation, littérature anglaise
Auteur : George Orwell
Année :  1949
Nombre de pages : 448

Résumé : Vraiment? Je dois vous résumer l’histoire? Allez bon, je suis sûre que, bien que dans l’inconscient collectif Big Brother soit omniprésent, tout le monde ne connaît pas l’histoire. C’est pourquoi je l’ai ressorti de mes cartons poussiéreux de lycéenne pour la relire, et aussi pour la savourer sous un nouveau jour, et dans un nouveau millénaire et un nouveau monde.
On commence par suivre celui qui sera notre héros, ou plutôt qui tentera de l’être, Winston. C’est un membre du Parti, mais pas une tête pensante. Ca fait quand même de lui quelqu’un de pas trop mal placé dans la société : en langage sondagien, on dirait que c’est la ménagère de moins de 50 ans, enfin bon, tu vois ce que je veux dire. Il a un boulot de merde dans un ministère, à manipuler de l’information, à refaire l’histoire au fur et à mesure des changements politiques. On est dans un monde assez simple : 3 pays/continents, toujours en guerre, à deux contre un, mais pas moyen de savoir si l’ennemi d’aujourd’hui est celui d’hier, puisque tout est continuellement manipulé.
Mais Winston, pas que débile et pas qu’obéissant, il voit passer certains trucs qui le chiffonnent, et il se met à réfléchir à cette société, à remettre en question ses acquis, et à ne plus forcément boire comme du petit lait ce que raconte le télécran et son leader, Big Brother (l’hyper-président, comme dirait aujourd’hui la journalistico-intelligentsia de la Rive Gauche, ou l’expert lambda de « C dans l’air »)

Ce que j’ai aimé : Winston, ce pauvre Winston. Ce qui le rend tellement attachant, c’est que ce n’est pas un héros, c’est toi et moi, juste un pauvre type, qui n’est pas tellement attirant, et qui commence tout juste à se poser des questions, aimerait améliorer un peu le quotidien, juste kiffer sa vie. Sa compagne Julia, avec qui il entretient des rapports un peu ambigus. Elle c’est une filoute, la grande révolution, toussa, ça ne l’intéresse pas : son délire c’est niquer le système pour carpe diem. Winston entretient avec elle des rapports ambigus, la déteste et l’aime à la fois, mais elle devient quand même une bouffée d’air frais dans ce monde de brutes.
Oui, ce n’est pas une image, c’est vraiment un monde de brutes. T’as intérêt à filer droit mon Coco, même quand tu fais ta gym le matin, gare à la vilaine qui te gueule dessus derrière le télécran. Orwell nous a conçu un fuckin’ cauchemar de life : déjà, ta vie c’est de la merde, dans un monde de merde, où tu bouffes même pas à ta faim, seul compte la collectivité et le moindre pet de travers te conduit en chambre de torture. Ton mantra dans ta vie de chiotte, c’est de tout faire pour Big Brother, ton leader charismatique. Plus rien ne compte d’autre. Pour que tu y arrives bien, on te lave le cerveau à chaque minute de ta vie, réécriture de l’histoire, mais aussi du présent, simplification à l’extrême de la langue pour te rétrécir la pensée comme une bite à poil en plein hiver. La Novlangue, nom d’une pipe, la Novlangue…
Alors au départ, t’enquilles le livre, à la fraîche, détendu du gland, tu n’y vois qu’une critique de l’U.R.S.S. (surtout si comme moi, tu viens d’une fin de siècle). Et c’est ce que j’y avais vu dans mes yeux de lycéenne. Entre temps, le monde a bien changé, moi aussi. C’est là que le bouquin prend toute son ampleur et te met toi, petit lecteur, dans un bon gros malaise de sous les fagots. Ca fait des années qu’on t’agite le cerveau avec Big Brother, grâce à Grand Gogole, t’as plus de vie toussa. Oui, bon, effectivement. Mais quand tu colles au bouzin l’actualité politique de ces trente dernières années, au fait qu’il faut toujours un Grand Satan, avant l’U.R.S.S., maintenant le Djihad, la croissance constante des pouvoirs de l’Etat, les castes, le maintien constant dans la peur, tellement en Vigipirate dont ils ont abusé de tout le nuancier du rouge. Pourquoi? Tu fermes le bouquin, tu pleures un bon coup, et tu dis non à la Propagande. Tu ne regarderas plus jamais un documentaire, ni sur TFM6, ni sur Arte, ni sur le Web, chacun essayant juste de coller dans le cerveau sa propre vision.
Pardon, je m’égare, mais ce livre à réouvert quelque chose en moi, une étincelle : non, je ne vais pas m’engager dans une quelconque cause, je veux juste rester libre et qu’on arrête de me ronger le cerveau. Merci Orwell, quel putain de visionnaire : tu fais mal, mais c’est pour mon bien.
Ce que je n’ai pas aimé : Devenir encore plus lucide…

Note : 5/5
DianaCagothe
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L'Oeil du Purgatoire – Jacques Spitz

L'oeil du purgatoireTitre Original : L’oeil du purgatoire
Genre :
 
roman, science-fiction, littérature française
Auteur : Jacques Spitz
Année :  1945
Nombre de pages : 198

Résumé : On commence à suivre Jean Poldonski, peintre maudit que parce qu’il aime se faire chier, faire chier et conchier, un peu comme les enfants hurlant à l’envi qu’ils s’ennuient. Au détour d’une balade, attiré sur le marché par un vendeur de cartes de visites, il flâne et s’intéresse à un vieux, Dageldorff, qui se prend pour un génie.
Good mood, ce jour-là, il a envie de l’écouter pour mieux s’en moquer. Alors c’est vrai que papy, de la connerie, il en débite en tranches. Il expérimenterait le fait que tout le monde ne vit pas dans le même continuum temps, et il a tripoté des lapins de Sibérie pour en tirer des conclusions.
Poldonski, tout de suite, la radoterie scientifico-crazy, ça le lasse, il se barre, mais le vieux de l’en lâche pas moins, maintenant qu’il a trouvé une oreille qui a été attentive plus de cinq minutes.
Et puis, un matin, lendemain d’une dernière journée pré-suicide (artiste maudit qui ne sait plus comment faire sa diva), Poldonski se lève, et l’eau de son robinet est dégueulasse. Pour s’en remettre, il va lire son journal, qui a l’air d’avoir être passé par l’état de torchette. Alors pour encore se consoler, il va se taper un bon graillon! Que nenni, c’est goutû, mais ça ressemble à du vomi. Bon, bon, c’est de bien de la malchance et de l’aventure pour ce gens-là.
Et puis les jours passent, et c’est de pire en pire, les gens dans la rue semblent soudain victimes d’une certaine décrépitude, même les nouveau-nés que les daronnes baladent au Luxembourg, ont un certain air de Benjamin Button. Le temps semble s’être mis à bizarrement accélérer, visuellement parlant tout du moins, parce que le maudit, se lance dans la photo et voit que le temps n’avance pas tant que ça.

Ce que j’ai aimé : Han, je suis époustouflée par ce roman. Je n’avais rien lu, pas de quatrième de couv’, pas de résumé. Si vous vous lancez dans l’aventure, vous pouvez y aller les yeux fermés. Le concept science-fictionnesque est simple, mais tellement bien travaillé, amené, décortiqué. Si vous n’êtes pas amateur, ce n’est pas bien grave, ce de l’oldie, donc c’est plus philosophique que scientifique.
La question que je me pose est : mais comment cet auteur a-t-il pu être oublié à ce point? Vraiment, comme A rebrousse-temps de Philip K. Dick., il ne fait que retourner dans mon cerveau. Ce qu’il a de plus, c’est que vraiment, il décortique le côté misérable et miséreux de l’Homme.
Ce que je n’ai pas aimé :Ne pas être tombée dessus avant.

Note : 5/5
DianaCagothe
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Psychose – Robert Bloch

PsychoseTitre Original : Psycho
Genre :
 
roman, horreur, littérature américaine
Auteur : Robert Bloch
Année :  1960
Nombre de pages : 248

Résumé : Alors que les choses soient claires, j’ai attaqué ce bouquin vierge de tout visionnage cinématographique. A part l’image de la fille qui hurle sous la douche, bien évidemment, trop pop culture-domaine-public-inconscient-collectif-toussa.
Alors, le vif du sujet, parce que si je ne connaissais pas, d’autres sont sûrement dans le même cas que moi. La petite Mary Crane, employée d’un gros connard imbu de lui-même, est une femme toute écrasée par la vie : elle a élevé sa petite soeur, s’est fiancée sur le tard avec un mec pas super excitant, criblé de dettes mais bosseur. Alors, la Mary, quand son patron lui tend une enveloppe pleine de sous à mettre à la banque un vendredi soir, ni une, ni deux, elle se voit déjà avoir la belle vie. Elle met deux trois affaires dans une valise, et se fait par la même la malle.
Bon, la Mary, pas une connasse quand même, va rejoindre son cher et tendre, et utiliser le magot pour rembourser sa dette et commencer enfin une vie digne de ce nom. Comme la route est longue, qu’il pleut, qu’il fait nuit, et que trop de stress, parce qu’elle s’est perdue, elle s’arrête dans le premier motel venu.
Norman Bates, le vieux garçon qui n’est jamais vraiment sorti des jupes de sa mère, va l’accueillir, tu penses bien, comme le Messie…


Ce que j’ai aimé : Toute vierge que j’étais, je connaissais quand même le fil conducteur. Il ne reste pas moins que ça n’a pas vieilli d’un pouce. Ca se lit super vite, on est super accro, les personnages sont bien ficelés, notamment Norman Bates. On se doute vite du dénouement, mais ça n’en reste pas moins palpitant.
Ce que je n’ai pas aimé : Un peu de cucuterie so sixties parfois.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Ravage – René Barjavel

RavageTitre Original : Ravage
Genre :
 
roman, science-fiction, anticipation, post-apocalyptique, littérature française
Auteur : René Barjavel
Année :  1943
Nombre de pages : 355

Résumé : L’histoire se passe à Paris, en 2052. Tout commence par un triangle amoureux autour de Blanche, aka Regina Vox. Blanche, dont le choix du prénom est, bien évidemment lourd de sens, est une petite provinciale, montée à la capitale pour ses études. Elle a tenté un crochet, qu’elle a gagné, et on est en train de lui préparer ses « débuts ». Autour d’elle, Seita, le magnat de l’audiovisuel, et François, son ami d’enfance, étudiant lui aussi, bouseux mais tellement gentil. Les deux se tirent un peu dans les pattes et Seita est en train de gagner la bataille de la poudre aux yeux quand soudain, l’électricité disparaît. Bon, ben c’est la merde, parce qu’une capitale sans électricité, c’est la zone. A partir de ce moment-là, François, se met en devoir de ramener sa belle dans leur Provence natale, mais, comme on dit, va y avoir du sport, parce que, tout le monde en revient au basico-merdique, à savoir la lutte pour  la survie.

Ce que j’ai aimé : Les lectures de Barjavel se ressemblent, et sont fluides et poétiques.
Ce que je n’ai pas aimé : Avec la Nuit des Temps, c’est le chef-d’oeuvre de Barjavel. Sauf que je pense que cette lecture arrive trop tard dans ma vie : ça a vieilli, ça manque de raison d’être et c’est un peu trop « Travail, Famille, Patrie, vive la paysannerie ». Non, vraiment, c’est à lire quand on est ado et qu’on découvre l’anticipation, après c’est trop tard. En plus, je suis déçue parce que c’est ma première déception Barjavelesque.

Note : 2/5
DianaCagothe