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Psychose – Robert Bloch

PsychoseTitre Original : Psycho
Genre :
 
roman, horreur, littérature américaine
Auteur : Robert Bloch
Année :  1960
Nombre de pages : 248

Résumé : Alors que les choses soient claires, j’ai attaqué ce bouquin vierge de tout visionnage cinématographique. A part l’image de la fille qui hurle sous la douche, bien évidemment, trop pop culture-domaine-public-inconscient-collectif-toussa.
Alors, le vif du sujet, parce que si je ne connaissais pas, d’autres sont sûrement dans le même cas que moi. La petite Mary Crane, employée d’un gros connard imbu de lui-même, est une femme toute écrasée par la vie : elle a élevé sa petite soeur, s’est fiancée sur le tard avec un mec pas super excitant, criblé de dettes mais bosseur. Alors, la Mary, quand son patron lui tend une enveloppe pleine de sous à mettre à la banque un vendredi soir, ni une, ni deux, elle se voit déjà avoir la belle vie. Elle met deux trois affaires dans une valise, et se fait par la même la malle.
Bon, la Mary, pas une connasse quand même, va rejoindre son cher et tendre, et utiliser le magot pour rembourser sa dette et commencer enfin une vie digne de ce nom. Comme la route est longue, qu’il pleut, qu’il fait nuit, et que trop de stress, parce qu’elle s’est perdue, elle s’arrête dans le premier motel venu.
Norman Bates, le vieux garçon qui n’est jamais vraiment sorti des jupes de sa mère, va l’accueillir, tu penses bien, comme le Messie…


Ce que j’ai aimé : Toute vierge que j’étais, je connaissais quand même le fil conducteur. Il ne reste pas moins que ça n’a pas vieilli d’un pouce. Ca se lit super vite, on est super accro, les personnages sont bien ficelés, notamment Norman Bates. On se doute vite du dénouement, mais ça n’en reste pas moins palpitant.
Ce que je n’ai pas aimé : Un peu de cucuterie so sixties parfois.

Note : 4/5
DianaCagothe
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Ravage – René Barjavel

RavageTitre Original : Ravage
Genre :
 
roman, science-fiction, anticipation, post-apocalyptique, littérature française
Auteur : René Barjavel
Année :  1943
Nombre de pages : 355

Résumé : L’histoire se passe à Paris, en 2052. Tout commence par un triangle amoureux autour de Blanche, aka Regina Vox. Blanche, dont le choix du prénom est, bien évidemment lourd de sens, est une petite provinciale, montée à la capitale pour ses études. Elle a tenté un crochet, qu’elle a gagné, et on est en train de lui préparer ses « débuts ». Autour d’elle, Seita, le magnat de l’audiovisuel, et François, son ami d’enfance, étudiant lui aussi, bouseux mais tellement gentil. Les deux se tirent un peu dans les pattes et Seita est en train de gagner la bataille de la poudre aux yeux quand soudain, l’électricité disparaît. Bon, ben c’est la merde, parce qu’une capitale sans électricité, c’est la zone. A partir de ce moment-là, François, se met en devoir de ramener sa belle dans leur Provence natale, mais, comme on dit, va y avoir du sport, parce que, tout le monde en revient au basico-merdique, à savoir la lutte pour  la survie.

Ce que j’ai aimé : Les lectures de Barjavel se ressemblent, et sont fluides et poétiques.
Ce que je n’ai pas aimé : Avec la Nuit des Temps, c’est le chef-d’oeuvre de Barjavel. Sauf que je pense que cette lecture arrive trop tard dans ma vie : ça a vieilli, ça manque de raison d’être et c’est un peu trop « Travail, Famille, Patrie, vive la paysannerie ». Non, vraiment, c’est à lire quand on est ado et qu’on découvre l’anticipation, après c’est trop tard. En plus, je suis déçue parce que c’est ma première déception Barjavelesque.

Note : 2/5
DianaCagothe
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Le mythe de Cthulhu – H.P. Lovecraft

Le mythe de CthulhuTitre Original : The Call of Cthulhu
Genre :
 
nouvelles, fantastique, horreur, littérature américaine
Auteur : H.P. Lovecraft
Année :  1928
Nombre de pages : 1928

Résumé : Attention, œuvre culte voire mythologique s’il en est. Même si comme moi, vous êtes passés un peu au travers de la lecture, impossible, si vous n’avez pas un peu l’esprit geek/rôliste de ne pas connaître cette créature, ce dieu :

cthulhuLe mythe de Cthulhu sont un ensemble de nouvelles, plus ou moins parues dans les pulps tels que Weird Tales. Elles développent une mythologie, où d’affreuses créatures viennent d’une obscure planète du fin fond du système solaire. Elles ont autrefois dominé la Terre, et veulent en reprendre le contrôle. Pour cela, elles apparaissent principalement dans les rêves, et sont tellement « divines » qu’elles rendent dingue.
Ce que j’ai aimé : Lovecraft est très fort pour explorer, décrire et amener à la folie. Dans le célèbre jeu de rôle, au fur et à mesure où on avance, on perd des points de santé mentale : en lisant ce livre aussi. Le style est souvent décrit comme peu abordable : je dirai qu’il nécessite une mise en condition, la concentration. Parce que c’est là qu’on sent toute la puissance de l’oeuvre, et que Lovecraft réussit à nous emmener et à nous plonger dans les sombres recoins de l’esprit humain. J’ai lu ça en vacances, seule, dans ma maison de la montagne, des soirs orageux, avec une bande son, que je suis obligée de citer, et que je vous incite à écouter (ne vous inquiétez pas, que de l’instrumental qui ne hurle pas 😉 )Bref, une claque littéraire.
Ce que je n’ai pas aimé : Revenir à la réalité, et cette sensation poisseuse de l’odeur de la peur (mais pour de l’horreur, c’est une réussite

Note : 4/5
DianaCagothe
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Les Animaux Dénaturés – Vercors

les animaux dénaturésGenre :  roman, philosophie, fantastique, littérature française
Auteur : Vercors
Année :  1952
Nombre de pages : 318

Résumé : Doug se promène dans le parc, quand soudain, il aperçoit une blonde auprès de qui il fait bon, fait bon… Pardon, je m’égare. Donc Frances, qui soit-dit en passant m’apparaît de plus en plus être un prénom de merde : je pense à Frances Bean Cobain et Frances des Hauts de Hurlevent, toutes sont maudites. Donc, je disais, Frances et Doug commencent à se tourner autour, en tout bien, tout honneur, tout en se voilant la face. Ils ont la plume en commun, pas dans le cul, évidemment, où je pense qu’ils ont plutôt un balai. Elle est écrivaillone et lui journaleux. Bref, pendant un moment, ça se gausse au salon.
Et puis bon, la nature étant ce qu’elle est, ils se disent qu’il y a baleine sous gravier chacun de leur côté, mais le côté maudit du prénom Frances, fait qu’au lieu de se galocher comme il se devrait, elle l’encourage à partir avec une bonnasse en Nouvelle-Guinée (Alyssa Mylano t’aurait envoyé à Kuala Lumpur) pour faire une expédition paléontologique, avec d’autres compères. Doug y va un peu la mort dans l’âme, mais avec la Benz dans le zlip. Voyage, bla-bla, jeune gueule, Papous pour guides, mais des relents de Lost. Bref, ils se perdent, et là, pimpampoum, ils découvrent une nouvelle créature, qu’on surnomme vite Tropi, dont on n’arrive pas trop à déterminer si ce sont des singes ou des hommes et donc on va débattre de ça dans tout le bouquin, entre quelques giclettes de la braguette de Doug. Mais il va falloir s’y atteler, parce que de gros intérêts économiques en jeu. Et le capital, ça n’attend pas!
Ce que j’ai aimé : Ça se lit relativement vite, et il ne faut pas s’attacher au différentes couv’ moches qui  jalonnent ses éditions. C’est un classique du fantastique à la française, donc il faut l’avoir lu, et c’est super abordable pour un collégien.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, ça n’est du fantastique que parce ça ravive le « chaînon manquant », et en parlant de ça, je repense au « Père de nos Pères » de Werber : c’est une thématique qui est à chaque fois foirée. Ici, la philosophie de la place et la définition de l’Homme prennent le dessus, donc bon, à force, ça devient longuet… Et puis, autres temps, autres mœurs, il faut bien le remettre dans son contexte colonialiste avec ses idées de merde…

Note : 3/5
DianaCagothe
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Le Meilleur des Mondes – Aldous Huxley

le meilleur des mondesTitre Original : Brave New World
Genre :
 
 roman, science-fiction, dystopie, anticipation, littérature anglaise
Auteur : Aldous Huxley
Année :  1932
Nombre de pages : 433

Résumé : Vraiment? Vous ne connaissez pas ce roman? Allons, allons, vous en connaissez au moins les grandes lignes. Quelque part, quelques siècles après notre Ford (oui, le roi de la bagnole, devenu icone de la religion consommation), un monde aseptisé. Pardon, un monde débarrassé de toute sa violence, de ses passions, de ses interrogations. Si la mort n’est pas encore vraiment tout à fait éradiquée, la maladie l’est, et son pendant, la vieillesse. Dans ce monde, pas besoin de chercher un sens à vie. On naît dans une éprouvette, avec quelques autres dizaines de clones de soi. On appartient à une caste, qui va de Alpha à Epsilon, avec chacune ses missions, ses travaux, ses divertissements. Et de la naissance à l’âge adulte, on est conditionné à être heureux dans ce monde, à dépenser de l’argent, à aimer son travail et s’acoquiner avec qui bon vous semble, tout en étant encouragé à consommer du Soma, la drogue légale qui vous transporte et sait bien tuer toute animosité en vous.
Des fois, on a beau naître dans une des cases prédéterminées, on est un peu à côté de la plaque, comme Bernard, cet Alpha à gueule de Delta, qui commence à penser un peu à part, aimerait conchier cette société. Il en aura l’occasion, lors d’une visite dans une réserve de sauvages : parce qu’il reste encore quelques personnes qui n’ont pas « profité » de ces belles révolutions du progrès, parce qu’on a estimé que ça n’aurait pas forcément été rentable. Dans cette réserve, Linda, une ancienne Beta, s’y est perdue de nombreuses années auparavant, et a eu, comble de vulgarité, un enfant, maintenant adulte : John. Bernard, pas benoît pour un sou, va ramener John dans sa civilisation, mais tout va perdre son sens, pour tous.
Ce que j’ai aimé : Vingt ans après une première lecture, même si l’histoire s’était peu ou prou effacée de ma mémoire, le monde m’avait marqué de manière indélébile. Je referme ce livre et je regarde ces deux décennies qui se sont écoulées et Huxley a été incroyablement visionnaire : je suis là, et je vois le monde qu’il nous décrit arriver. Oh bien sûr, pas forcément tel quel, mais la philosophie y est : l’abrutissement des masses.
Ce que je n’ai pas aimé : Rien, ce bouquin est un coup de poing.

Note : 5/5
DianaCagothe
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La Trace des Rêves – Jean-Pierre Andrevon

La trace des rêvesGenre :  roman, science-fiction, aventures, post-apocalyptique, littérature française
Auteur : Jean-Pierre Andrevon
Année :  1988
Nombre de pages : 315

Résumé : Un homme se réveille dans un espèce de cocon. Il n’a plus de mémoire, mais certains concepts lui traversent fugitivement l’esprit. Il sait qu’il s’appelle Fran. Il sort de son cocon et aperçoit un autre homme qui le regarde. La salle est remplie de cocons, d’où commencent à émerger d’autres hommes. Avec Batti, ils vont porter secours à ces « nouveaux-nés ». Personne ne se souvient de sa vie d’avant, mais rapidement, une pensée les obsède tous : sortir de la caverne où ils sont et découvrir leur monde. Ils doivent tout réapprendre, comme l’écoulement des jours et des nuits, satisfaire leurs besoins naturels, etc. Mais, ils découvrent assez vite que tout ce savoir réside déjà au fond d’eux-mêmes. Ils vont alors explorer leur monde pour découvrir qui ils sont eux-mêmes.

Ce que j’ai aimé : C’est un super roman d’aventures, avec une pointe de philosophie, juste ce qu’il faut pour nous interroger sur les travers de la race humaine. On découvre le monde à travers leurs petits yeux et ce roman m’a beaucoup rappelé « Les fourmis » de Werber, de par l’observation de cette micro-société.
Ce que je n’ai pas aimé : Des fois, quelques longueurs, et un héros qui intellectualise parfois un peu trop les choses.

Note : 4/5
DianaCagothe
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L'Alchimiste – Paulo Coelho

l'alchimisteTitre Original : O Alquimista
Genre :
 
 roman, philosophie, littérature brésilienne
Auteur : Paulo Coelho
Année :  1988
Nombre de pages : 274

Résumé : Santiago, un jeune berger d’Andalousie, veut voyager et connaître le monde. Ancien séminariste, il a choisi ce métier pour voir du pays. Un jour, il rêve qu’il trouve un trésor, au pied des Pyramides d’Egypte. Ce rêve le perturbe, il part se le faire interpréter par une vieille gitane, qui l’interprète au pied de la lettre. Santiago rencontre alors un vieillard qui se prétend Roi de Salem, qui lui dit d’accomplir sa Légende Personnelle. Santiago va alors changer de continent, apprendre à écouter le monde qui l’entoure, faire des rencontres, notamment l’Alchimiste, qui va l’aider à accomplir sa Légende Personnelle.

Ce que j’ai aimé : C’est un joli récit de voyage, très inspiré par le monde du désert, qui fascine tant d’auteurs (je pense fortement à Herbert et ses Fremen, of course). A la lecture, on a l’impression d’être hors du temps, hors de tout, c’est vraiment un feel-good book.
Ce que je n’ai pas aimé : L’histoire est un peu trop simple. Ca se lit, et ça s’oublie aussi vite que ça s’est lu. D’ailleurs, je l’avais lu plusieurs fois déjà, et je n’en gardais aucun souvenir. Peut-être parce que je vis déjà ma Légende Personnelle et que ça ne réveille pas grand chose en moi.

Note : 3/5
DianaCagothe
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Play-back – Didier Daeninckx

Play-backGenre :  roman, polar, littérature française
Auteur : Didier Daeninckx
Année :  1992
Nombre de pages : 240

Résumé : Ce livre m’est tombé dessus par-hasard (entre autres), et à la vue du nom de l’auteur, je me suis vaguement souvenu que Kwaite m’en avait parlé sur les bancs de la fac (autant vous dire, ça pique, il y a une quinzaine d’années). Donc bon, comme c’est quand même un ponte frônçais de la littérature noire, fallait quand même qu’on vienne en parler au WC.
Mais revenons à l’histoire : Patrick Farrel, un écrivaillon en mal de publication, voit un jour débouler un ancien copain de régiment, qui lui propose d’être nègre chez Noséné, une boîte d’édition qui ne marche qu’au scandale. Son job, s’il l’accepte, sera de faire une biographie de Bianca B., La chanteuse à succès du moment. Pas de la grande littérature, un bouquin presque prémâché. Farrel, qui est quand même consciencieux demande à la rencontrer. Pour cela, il se rend dans une petite ville de l’Est, Longrupt, où la chanteuse se terre.
Il va découvrir une région sinistrée depuis la fermeture de l’industrie sidérurgique, des êtres abîmés par l’alcool et la misère chez qui il n’y a plus trop de place pour rêver. Et forcément, à peine Farrel arrivé dans le coin, Prima Piovani, l’ex meilleure amie de Bianca B. va être trouvée morte. L’écriture du bouquin va se compliquer.

Ce que j’ai aimé : Ca se lit vite, pour un roman de gare, c’est un roman de gare… Et puis c’est assez marrant de se replonger dans le monde de la starlette des 80’s.
Ce que je n’ai pas aimé : Malheureusement, ça a un peu trop vieilli et c’est un peu kitsch. J’aurais cru que je le lirais plus vite, mais j’ai un peu galéré quand même.

Note : 2/5
DianaCagothe
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L'Ile des Gauchers – Alexandre Jardin

L'Ile des gauchersGenre :  roman, utopie, littérature française
Auteur : Alexandre Jardin
Année :  1995
Nombre de pages : 342

Résumé : Lord Cigogne est un lord un peu fantasque des années folles. Un peu, beaucoup, à la folie, passionnément… Jérémy, de son prénom, rencontre une fille qui le rend absolument fou. Évidemment, il fait une piètre première impression. Pour impressionner son Emily, il traverse même l’Europe à vélo, mais arrive trop débraillé pour réussir. Amoureux jusqu’au bout de lui-même, il devient reclus, se travaille et se taille en beau diamant pendant 14 ans, tant et si bien qu’il finit arriver au bout de ses rêves et à déclencher une fougueuse passion dans le cœur de son Emily. Mais le temps passe et passe, et force est de constater qu’il n’ont pas réussi à passer le cap d’amants à amoureux.
Cigogne est pourtant un mec qui n’en a pas que dans le falzard, et ne compte pas se laisser embourber dans une fin de vie amoureuse comme il y en a tant, pathétique et pitoyable. Il décide de tout quitter pendant qu’Emily est en train de le quitter, et d’emmener sa belle sur un petit bout de terre, en plein milieu du Pacifique, peu cartographié : c’est l’Ile des Gauchers.
Au départ, les gauchers ont fondé cette société pour ne plus vivre dans un monde qui marchait à l’envers pour eux. Petit à petit, ils ont décidé de fonder une communauté utopiste, où le calendrier tourne autour de l’amour en général, le vrai, pas une partouze de hippies. Tout y est fait pour y vivre le grand voyage initiatique de l’amour.

Ce que j’ai aimé : Au départ, ça m’a vraiment fait marrer, c’est joliment raconté. Et puis, au fil du temps, je me suis laissée emporter, parce que c’est la vraie recette de l’amour, j’y ai vu défiler mes (presque) dix années de couple : et vu qu’aujourd’hui, j’aime encore plus mon mec qu’au premier jour, je me dis, que, c’est un vrai roman initiatique, à mettre entre les mains de tous ceux qui se demandent comment réussir leur vie de couple, c’est largement bien mieux que les sombres bouses qu’on nous vend. Et puis, merde, comme le dit Jardin, on est tellement cernés par les histoires d’amour qui finissent mal en général, qu’on en est venu à se laisser berner et à croire que toute belle amourette est vouée à la flétrissure. Bref, c’est une vraie bouffée d’air frais.
Ce que je n’ai pas aimé : Bon, bon, l’Ile des Gauchers, l’Ile des Gauchers, mouais, l’Ile des amoureux, oui!

Note : 5/5
DianaCagothe
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Kinderzimmer – Valentine Goby

KinderzimmerGenre :  roman, historique, littérature française
Auteur : Valentine Goby
Année :  2013
Nombre de pages : 254

Résumé : Suzanne, ancienne déportée, fait le tour des lycées pour raconter son histoire, effectuer le travail de mémoire. Une adolescente lui pose une question simple, mais pour Suzanne, habituée à dérouler son récit, cela va remettre en question toute sa chronologie. Elle rentre chez elle, et nous déroule tout son récit à elle. Elle commence par son passé de résistante et de vendeuse dans un magasin de musique. Elle ignore tout de sa vie de femme, sa mère s’étant suicidée quand elle avait sept ans. Au moment où elle se fait toper par les nazis pour être déportée, elle est enceinte mais ne le sait pas. Suzanne, devenue Mila dans le camp de Ravensbrück, fait tout pour le cacher, pour ne pas devenir une charge et survivre. Au camp, Mila se retrouve confrontée à tout, au milieu de 40000 autres femmes : la mort omniprésente, la saleté, la faim, la torture physique et mentale. Mais dans tout ça, elle va lier de solides amitiés, des jolies choses vont permettre à Mila de garder espoir quand elle ne l’a plus : l’humanité existe toujours même dans l’horreur la plus absolue. Et contre toute attente, elle découvre qu’il y a bien des enfants qui naissent dans le camp, et la Kinderzimmer, la chambre des nourrissons, vont alimenter son espoir à elle.

Ce que j’ai aimé : C’est un point de vue original, et pour une fois, on a plutôt un point de vue sur les détenus politiques que sur les juifs et Auschwitz, qui plus est, un point de vue sur un camp de femmes, avec le quotidien des femmes, et des histoires de femmes. Il en est de même pour ces bébés, je n’aurais jamais cru que des femmes pouvaient aller à leur terme dans ces conditions. Ça ramène un peu d’émotions tout de même. Et puis j’ai aimé Mila qui code des messages avec des notes de musique, et qui finit par tout coder pour se raccrocher à la vie.
Ce que je n’ai pas aimé : Le ton d’écriture est absolument imbitable. J’ai l’impression que ça a été écrit pour être déclamé à haute voix, une main sur le front et avec des fin de phrases soupirantes.  Et puis la fin est un peu bâclée.

Note : 3/5
DianaCagothe